Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Étiquette : place marché sainte catherine

  • L’ordre est de retour sur la place du Marché Ste Catherine (IVe) !

     

    Ste cath joséphine angle 10 05 18

    "Chez Joséphine", angle rue Caron (IVe), et sa terrasse ouverte délimitée par les croisillons placés par la mairie de Paris (Photos VlM)

     

     

    La place du marché Ste Catherine en ce jeudi de l'Ascension présente un visage apaisé. Nous avions dénoncé "la casemate" qu'elle était devenue cet hiver quand les bars-restaurants en toute impudence s'étaient dispensés du respect des règles d'urbanisme de la Ville de Paris en installant des terrasses fermées interdites avec, détail aggravant, des écrans installés au-delà des barrières qui en fixaient les limites !

     

    DeniseLa casemate de la place, automne/hiver 2017

     

    A l'occasion d'un entretien le 19 mars où nous avons fait la connaissance d'Ariel Weil, nouveau Maire du IVe, nous avons dénoncé le caractère inacceptable de la situation au regard de l'esthétique de la place qui est un joyau du Marais pour le charme qu'elle dégage, à défaut de receler les trésors d'architecture qu'on dénombre par ailleurs. Nous avions trouvé le Maire très déterminé à faire rentrer les choses dans l'ordre.

    Au cours de la réunion qu'il a tenue le 9 avril avec les riverains  de la place, il révélait avoir déclenché de nombreuses interventions des inspecteurs de la direction de l'urbanisme et de la DPSP (direction anti-incivilités de la maire de Paris). Ils ont déversé à tous les établissements en infraction, de façon répétitive, des amendes de 36 ou 60 € pour débordements de terrasses et nuisances sonores. Ces amendes ne sont certes pas dissuasives en soi mais leur répétition fait mal et fait courir le risque d'une suppression de l'autorisation de terrasse.

     

    Ste cath place 10 05 18

    Il serait bon que les commerçants comprennent que, lorsqu'on a la chance d'opérer dans un cadre de cette qualité, on tue la poule aux œufs d'or si on cesse de le respecter. Il faudra y penser quand viendra l'hiver car il n'est pas pensable qu'on revienne aux errements de la saison dernière.

    Les riverains y veilleront et nous savons maintenant qu'on peut aussi compter sur la détermination du Maire du IVe et sur les agents de la mairie de Paris qui ont la charge de maintenir l'ordre.

    GS

     

     

  • Fermeture des berges rive droite : un de nos lecteurs prend la défense de la mairie de Paris…

    Berges rive d pont marie 25 03 17Berges rive droite entre Pont Louis-Philippe et Pont Marie (IVe) (photo VlM)

     

    Il écrit sous le pseudo "jp 75 003" et vient de nous laisser en commentaire à notre article du 22 février signé Yvon Le Gall une longue plaidoirie argumentée et renseignée au bénéfice de la mairie de Paris et de l'attitude qu'elle a décidé d'adopter à la suite des décisions prises par le Tribunal Administratif .

    Soucieux de donner la voix à toutes les opinions qui expriment une compétence sur le sujet, nous reproduisons largement ci-dessous sa contribution :

     

    On lit : "Le Tribunal Administratif a ordonné la réouverture des berges. Or, elles restent fermées. Pourquoi ? J'aimerais simplement qu'Anne Hidalgo respecte la loi ».

    Je vous ai compris. Il faut respecter la loi. Une décision de justice a été rendue au nom du « Peuple Français », sinon, c’est le règne de l’arbitraire et de la dictature qui s’installe à Paris. C’est intolérable. OUI mais, Relisez les 17 pages du jugement rendu par le Tribunal Administratif. Le Tribunal DECIDE : Article 1er : Les interventions de Mme C., [etc …. NDLR ]au soutien de la requête n° 1620420 sont admises.

    Article 2 : Les autres interventions présentées au soutien de la requête n° 1620420 ne sont pas admises. Article 3 : La délibération du Conseil de Paris n° 2016 SG 29 du 26 septembre 2016 est annulée. Article 4 : L’arrêté du maire de Paris n° 2016 P 0223 du 18 octobre 2016 est annulé.

    A aucun moment le Tribunal n’a ordonné la réouverture des berges. Il ne s’agit pas, ici, de simples loyers impayés par un locataire à récupérer par le bailleur. Ce qui est annulé, c’est la poursuite des opérations d‘aménagement des Berges de la seine.

    Le jugement annule deux décisions (Article 3 et 4) pour des motifs de "légalité externe", c'est à dire pour des motifs de procédure. La Mairie de Paris peut donc reprendre les deux décisions annulées mais à la suite d'une procédure régulière. De plus, la ville de Paris a décidé d'interjeter appel de ce jugement rendu par le Tribunal administratif et d’assortir sa requête d'appel d'une requête tendant au sursis à exécution du jugement dans l’attente de la décision de la Cour d’Appel. Pendant ce temps, ce qui est interdit c’est la poursuite des opérations d'aménagement des berges de Seine concernées.

    Ce jugement n'impose pas de rouvrir immédiatement la voie George Pompidou à la circulation automobile. Ce jugement impose au Conseil de Paris et à la Maire de Paris de prendre rapidement une décision sur sa destination, régulière cette fois-ci. Dans cette attente, l'exécution des décisions annulées ne peut se poursuivre, c’est à dire l’opération d’aménagement.

    S’agissant de la poursuite de l'opération d'aménagement, il appartient au Conseil de Paris d'ordonner que l'étude d'impact soit complétée sur tous les points relevés dans le jugement du Tribunal administratif puis de soumettre son dossier ainsi complété à enquête publique pour que le public ainsi consulté soit destinataire d'une information complète sur les tenants et aboutissants de l'opération projetée.

    S'agissant de la mesure d'interdiction de la circulation automobile, le jugement comporte une indication sur ce que la maire de Paris peut faire : fonder sa décision non pas sur l'article L.2312-2 du code général des collectivités territoriales (CGCT) mais bien sur l'article L.2213-4 du même code. La Maire de Paris pourra donc étudier la possibilité de se fonder sur cet article qui permet une interdiction permanente pour des raisons écologiques de la circulation automobile dans une partie de la commune – et non plus sur l'article L.2312-2 CGCT – qui ne permet qu'une interdiction ciblée de cette circulation.

    Enfin, la Mairie de Paris a pris un nouvel arrêté de piétonisation des berges de Seine. Ne crions pas à la dictature. Prendre un nouvel arrêté de fermeture des voies sur berges aux voitures ce n’est pas « contourner une décision de Justice » (qui devra être validé par le Préfet mais uniquement sur sa légalité externe donc en terme de compétence,) mais une disposition prévue par le Code Général des Collectivités Territoriales car cette décision de justice n’est pas définitive dès lors que les voies de recours ne sont pas épuisées.

    Dont acte. 

    jp 75003

     

  • Annexion caractérisée d’espace public sur la place du Marché Sainte-Catherine (IVe)

      
    A2
    Établissements avec terrasses ouvertes et fermées place du Marché Sainte-Catherine (IVe) (photo DT) 
     
     
     
     
     
    Les habitants et les parisiens respectueux du patrimoine avaient accueilli avec bonheur l’installation en juin des croix de Saint-André qui matérialisent les terrasses. L’espace de la place était restitué, comme le montrait notre article  du 28 juin 2017, les piétons pouvaient à nouveau circuler. Les riverains espéraient que ce serait la fin des abus précédents (voir photo antérieure à la pose des barrières).
     
    Mais nouvel abus : le 8 novembre, un des restaurants-bars a installé une terrasse fermée par dessus les croix de Saint-André (voir photo). Ainsi les barrières installées par la ville ont été “avalées” et sont quasiment devenues invisibles ! Cette fois, l’espace public est vraiment privatisé, alors que les exploitants n’ont qu’un droit de terrasse ouverte. La photo montre bien la différence visuelle entre terrasse ouverte et terrasse fermée.
     
    Le même jour d'autres établissements  n'ont pas hésité à installer des terrasses fixes (photo 14 novembre Bistrot). Ainsi sur la place la plupart des établissements se sont arrogés une terrasse fixe fermée puisque aucune sanction n’est prise par les autorités concernées pour obliger à faire respecter la réglementation.
     
     
    A1On voit très bien comment la structure couverte "avale" les barrières et débordent sur le domaine public (photo DT) 
     
     
     
    L’Architecte des Bâtiments de France a dressé des  PV d’infraction, la mairie a été alertée par les riverains. Pour autant, depuis presque 3 semaines déjà, rien ne bouge. Entre temps des capteurs de bruit ont été installés afin d'en mesurer l'intensité, il ne semble pas, alors qu'ils méritent encore des réglages, faire l'unanimité auprès des commerçants agacés allant jusqu'à les contester, alors que la mairie a souhaité qu'ils soient posés.
     
    La place du Marché Sainte-Catherine est un des hauts-lieux du patrimoine du Marais, en principe protégée par le PSMV. Les restaurateurs sont-ils au-dessus des lois ? Tout le monde peut constater la dégradation actuelle de la place.
     
    Pour empêcher la démolition projetée d’une façade de la place, "Vivre le Marais !" a fait appel au printemps aux autorités en matière de patrimoine. Aussi venons-nous d'alerter l'ABF, la Direction de l'Urbanisme, le nouveau maire du IVe, Ariel Weil ainsi que le député Pacôme Rupin sur ces nouveaux débordements.
     
     
  • Le constat accablant du journal « Les Echos » sur la malpropreté de Paris

      IMG_0704Photo récente prise rue Michel Le Comte non loin de la rue du Temple (IIIe) (photo VlM)  

     

     

    Dans son édition du 26 septembre 2017, sous la plume de Massimo Prandi, le journal "Les Échos" a consacré un article sur la malpropreté de la capitale sous le titre « Paris, ville sale », article réalisé  à la suite d’une enquête approfondie. En introduction le journaliste écrit « Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024, la propreté est un enjeu crucial pour la capitale. Pourtant nombre de riverains se plaignent de la saleté de ses rues. Pourquoi en est-on toujours là ? »

    Citant ensuite les lieux, les rues les plus encombrées de saleté de Paris et tout ce que les agents de la propreté doivent enlever quotidiennement qui git sur les trottoirs, dans les squares, parcs et jardins  « transformés en dépotoirs de longue durée …»  plus les 30 000 poubelles grises à vider.  

    Plusieurs associations de riverains ont été interrogées dans le cadre de cette enquête dont "Vivre le Marais !" qui n'a pas caché combien il était désolant de constater la montée croissante de la saleté, notamment le week-end dans notre secteur très fréquenté qui ne dispose pas d’un  nettoyage en phase avec les besoins.  Aucun quartier ne semble épargné et le journaliste rapporte ces propos recueillis durant l’enquête,  « il y a un laisser-faire énorme. Le balayage n’est pas fait le samedi après-midi », « A 6 heures du matin, Paris est une poubelle. Tout est permis… ». Il souligne aussi l’action menée par cette association qui « a fait condamner par deux fois la Ville et l’État par le tribunal administratif pour carences fautives et rupture d’égalité de traitement en regard des autres arrondissements parisiens. » Le journaliste rappelle les opérations "humiliantes" de nettoyage menées dans la capitale par l’association japonaise Green Bird !

    Le tableau ne serait pas complet sans les rats qui infestent Paris, « les rats sont un symptôme » est-il mentionné.  Phénomène qui se double de la multiplication des pigeons. 

     

    IMG_0833

    Photo prise au début de la rue Etienne Marcel en arrivant du boulevard de Sébastopol (photo VlM)

     

    Interrogé, Mao Peninou, Adjoint à la Maire de Paris, en charge de la propreté, explique combien il est difficile de mener la guerre contre la saleté du fait de l’évolution des comportements. «  On est face à des évolutions importantes de l'usage de l'espace public. On assiste à une "méditerranéisation" de la ville… L'occupation de l'espace public s'étire de plus en plus dans la nuit… », assène t-il. Mais cela n’est-il pas dû à la politique de la fête, la nuit, promue et encouragée par la Ville ? Quant à la modification des horaires des équipes de nettoyage, la mairie affirme que la situation est bloquée quand les syndicats annoncent que tel n’est pas le cas, que c’est davantage une question de recrutement supplémentaire et de revalorisation salariale. Ce débat est jugé "d’arrière-garde" par Massimo Prandi car, ajoute-t-il,  "nombre de grandes villes étrangères ont adapté depuis longtemps le temps de travail des éboueurs." Paris doit donc confier une partie du nettoyage, notamment en seconde partie de journée, à des sociétés privées travaillant de 5h30 à midi et de 17 heures à 23 heures,  pour les quatre arrondissements parisiens que sont les 1er, 3e, 4e et 7e.

    Il est enfin mis en avant la faiblesse des amendes à l’égard des salisseurs « comparées à celles d'autres villes occidentales ». Les 68 € qu’ils risquent (s’ils sont pris sur le fait), dénotent avec les centaines de dollars perçus par New York et les milliers de livres perçues au Royaume-Uni.

    Cet article corrobore tout ce que nous relatons, écrivons et constatons depuis longtemps, le tableau ne cite pas d'ailleurs l'affichage sauvage, les tags et autres pratiques qui accentuent l'impression de saleté ambiante décriée par les habitants et les touristes. Osons croire que ce dossier aura évolué favorablement d'ici les JO et bien avant au moment des échéances électorales. Car les parisiens et parisiennes demandent des actes plutôt que de la publicité inutile sur les plans de propreté qui se succèdent depuis 3 ans ou sur ces journées du grand nettoyage "citoyen."  

    Il est urgent de lancer au plus vite des "états généraux de la propreté" réunissant tous les acteurs concernés car le temps presse. Paris accuse un lourd retard en comparaison des autres grandes métropoles qui se sont organisées depuis longtemps déjà pour en finir avec la saleté.