Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Étiquette : place marché ste catherine

  • Place du Marché Ste Catherine : les riverains protestent contre le retour manifeste des casemates….

     

    CasemateCes terrasses fortifiées irrégulières ont refait leur apparition depuis la fin de l'été (Photos VlM/SB)

     

     

    Il avait été notifié aux cinq bars-restaurants de la place en mars 2024 au titre de la charte de la place du Marché Ste Catherine conclue avec la mairie de Paris l'interdiction formelle de remonter les infrastructures indésirables à l'approche de l’hiver 2024. Des parois qui créent des espaces fermés et donnent à ce lieu élégant et secret l'allure d'une casemate peu conforme à l'esprit du lieu.

    On s'est réjoui à l'époque que le Maire de Paris-centre Ariel Weil se soit mobilisé pour faire respecter l'engagement des restaurateurs pour des écrans ne dépassant pas 1,30 m de hauteur.

    On découvre aujourd'hui que des parois métalliques sont un peu partout en cours de réinstallation et nous apprenons avec étonnement que les services de l'urbanisme de la mairie de Paris auraient donné leur feu vert ?

    Il n'a pas été possible à ce stade d'obtenir des explications du Maire Ariel Weil ni de son cabinet. Cette demande est pourtant bien légitime compte tenu des événements de l'an dernier.

    Place ste cath

    On est en droit de se demander s'il n'existe pas une fracture entre l'autorité locale qui s'est toujours montrée attentive au respect des règlements, soucieuse de ses administrés, d'une part, et la technostructure de l'urbanisme de la Ville de Paris, encline à oublier visiblement le bon droit pour booster ses redevances de terrasses en cédant du terrain aux exploitants….

    GS

     

  • Portail de l’Hôtel Raoul : les travaux de restauration commencent….

    Hôtel Raoul portail 24 11 21Raoul

    A droite le portail de l'Hôtel Raoul avant restauration, à gauche la chantier de restauration tel qu'il apparait aujourd'hui (Photos VlM/PM)

     

     
     
    L’échafaudage bâché qui entoure le portail de l’Hôtel Raoul signe le début des travaux de rénovation de ce vestige de l’Hôtel particulier « entre cour et jardin » bâti dès 1604 et démoli vers 1960 pour y édifier l’immeuble de la rue du Petit Musc que l’on voit en arrière-plan. "Vivre le Marais !" finance en partie les travaux. La mairie de Paris et la celle de Paris-centre assument une part significative de la dépense.
     
    Le figuier a dû être taillé mais ses branches nues en hiver repousseront dès le printemps.
    Les travaux de maçonnerie seront conduits en collaboration entre un groupe d’une dizaine d’élèves du lycée professionnel Hector Guimard (XIXe) encadrés par leur professeur et une entreprise classique (Techno Pierre). Cette phase doit s’achever en mars prochain.
     
    Il restera alors à rénover les vantaux en bois et l'association "Le portail de l'Hôtel Raoul" devra trouver des fonds pour achever la rénovation de l’ensemble. Toutes les contributions sont les bienvenues. Les dons, qui bénéficient d’une réduction d’impôt au taux de 66%, sont à adresser par virement à l’adresse suivante : https://www.helloasso.com/associations/le-portail-de-l-hotel-raoul/formulaires/1/ 
     
    Information de Michel Cribier
    Président de l'association "Le portail de l'Hôtel Raoul"
     
  • Pérennisation des terrasses sauvages par la Maire de Paris : les Maires d’arrondissements doivent réparer les dégâts….

    Ste catherine place occupée   28 08 20Occupation du terre-plain central de la place du marché Ste Catherine (IVe) (Photo VlM/PB)

     

    On s'y attendait : Anne Hidalgo a annoncé cette semaine la prolongation jusqu'en juin 2021 des mesures applicables aux terrasses des bars-restaurants. Le principe reste le même : les établissement font "leur marché" sur l'espace environnant en occupant la portion de l'espace public qui les intéresse !

    La protestation est immense. Les habitants font figure de sacrifiés sur l'autel des commerçants car la preuve est faite notamment de la Butte aux Cailles (XIIIe) aux rues agitées du quartier Oberkampf (XIe), aux Halles (1er) et dans le quartier Montorgueil/Greneta (IIe), que les conditions imposées aux commerçants par la charte COVID  ne sont pas respectées.

    Patrick Broders, président du comité d'aménagement de la place du marché Ste Catherine dans le IVe, décrit pour sa part la situation en s'adressant par écrit au Maire de l'arrondissement Paris-centre Ariel Weil  :

     

    "L'accaparement de l’espace public est totalement démesuré et hors tout accord avec les autorités sauf à ce que l’on nous le dissimule ! Le brouhaha  ambiant est épouvantable dans les appartements sous les 300 fenêtres des riverains. 

    C’est un véritable scandale aussi bien sanitaire (au sens large du terme) qu'écologique : que fait-on vraiment ici pour préserver les riverains, espèce en voie de disparition ! Et je ne vous parle pas encore de la gestion sanitaire des cuisines et des nuisances engendrées dans les parties communes des immeubles de la place : c’est une véritable catastrophe et le manque de réaction VÉRITABLE des services publics n’a d’égal que l’outrecuidance des restaurateurs qui se croient ABSOLUMENT TOUT PERMIS !
     
    Peut-on encore espérer quelque chose d’efficace de la part de la mairie (les accès des secours ne sont eux-mêmes absolument pas respectés ) ? Permettez-nous de commencer à en douter à la vue de tous ces échanges épistolaires dont les restaurateurs se moquent éperdument !
     
    Entendez ici un cri de désespoir largement partagé par l’ensemble des habitants de la Place du marché Sainte Catherine et des rues avoisinantes (Jarente en particulier)".
     
     

    Il fait oralement une constatation amère : il y a à l'Hôtel de Ville auprès d'Anne Hidalgo une Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui défend les intérêts des marchands et des artisans, un Adjoint Frédéric Hocquard qui s'occupe du tourisme et de l'activité nocturne. Tous deux prêtent une oreille attentive aux revendications des bars-restaurants. Qui se préoccupe de la qualité de vie des parisiens, de leur tranquillité, de leur sommeil, mis à mal par les récents événement ? Personne !

    Il convient pourtant de faire la part des choses. Les annonces de la Maire de Paris visent à sauver l'essentiel des 8.000 bars-restaurants de la capitale, une activité économique à laquelle les parisiens sont attachés, quand ils n'ont pas de raison de souffrir de leur présence et c'est souvent heureusement le cas.

    Emmanuel Grégoire, Premier Adjoint auprès de la Maire de Paris, a pris le soin de préciser que l'heure de fermeture des terrasses restait 22h00, que le contrôle du bruit serait renforcé et que les amendes seraient portées de 138 à 500 €.

    Sur de telles bases il pourrait y avoir consensus. Mais tout repose sur la bonne foi des acteurs. Si les commerçants trichent, comme nous en faisons le constat là où existent des conflits, si les forces de l'ordre restent les bras ballants, tergiversent ou procrastinent, c'est la guerre assurée, une guerre qui est appelée à durer avec ses batailles, ses drames, ses implications judiciaires.

     

    OberkampfIntervention récente des forces de l'ordre rues Oberkampf, St Maur, JP. Timbaud (XIe)

     

    C'est pourtant  à la paix que nous aspirons. Le Maire d'arrondissement en détient les clés. Il doit identifier les points sensibles de son territoire et y concentrer les moyens d'intervention et de sanction de la DPSP et de la Police nationale pour contraindre les exploitants à respecter les règles. A défaut, il ne serait pas digne de notre confiance et de notre estime.

    S'agissant de la place Ste Catherine, nous lui rappelons qu'on a affaire à un site patrimonial remarquable équipé des moyens de mesurer objectivement le bruit et de sévir en conséquence. L'occupation du terre-plain central par les restaurants n'est pas acceptable. Nous demandons que le Maire obtienne sans délai sa libération totale et définitive.

    Nous nous efforçons d'apporter une vision apaisée du conflit. Cependant si aucun résultat n'était au rendez-vous nous rejoindrions la foule des mécontents dans une démarche protestataire, collective et judiciaire. Les jours qui viennent nous éclaireront sur la vraisemblance ou  non d'une possibilité d'apaisement du conflit actuel.

    GS
     
  • Avec la technologie BRUITPARIF, la mairie peut connaitre le bruit en temps réel, son intensité, son origine… et agir si elle le veut !

     

    Méduse

    Quatre micros directionnels et une webcam au-dessus d'un site bruyant : la "Méduse" de BRUITPARIF est opérationnelle sur plusieurs dizaines de sites parisiens sensibles. (Photo Bruitparif)

     

     

    "La lutte contre les nuisances sonores revient en premier lieu au Maire. Il (elle) doit prévenir, atténuer ou faire cesser les troubles à la tranquillité publique. Il (elle) se doit de prendre toutes les mesures nécessaires à la lutte contre les nuisances sonores provoquées par des tiers du fait de ses pouvoirs de polices générale et spéciale. (Agence Régionale de Santé Grand-Est, 2 juin 2020).
     
     =========
     
    Les niveaux sonores se mesurent en décibels. L'échelle des décibels est  logarithmique. Chaque fois que le bruit double en volume, le nombre de décibels (dB) augmente de 3 points. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande que le niveau sonore dans les villes ne dépasse pas 45 dB.
     
    On considère qu'un niveau de 50 dB est encore acceptable mais c'est déjà environ trois fois le volume sonore recommandé. Quand les niveaux atteignent 60 voire 70 dB (10 à 20 dB de plus) on se situe 10 à 100 fois au-dessus de la norme ! La santé n'y résiste pas.
     
    La mairie de Paris ne parait pas s'en préoccuper. C'est un indice : il existe désormais une "Délégation auprès de la Maire, en charge du tourisme et de la nuit". Frédéric Hocquard qui en a la charge était "Adjoint en charge de la nuit" dans la mandature précédente. On connait sa sollicitude à l'égard des industriels de la boisson, de la musique techno, de la nuit et de la vie festive par essence bruyante. On aurait aimé voir aussi auprès d'Anne Hidalgo un Délégué à la qualité de vie des parisiens, soucieux notamment de préserver leurs nuits…. On cherche un homme, comme se lamentait Diogène avec sa lanterne !
     
    La technologie BRUITPARIF et ses "Méduses" permettent pourtant à ceux qui se préoccupent de leurs concitoyens de mesurer objectivement le bruit et de le localiser. Pour en persuader nos lecteurs, nous les invitons avec Patrick Broders à visualiser les implantations de Méduses sur Paris et notamment au Carreau du Temple, aux Halles et sur la place du Marché Ste Catherine
     
    Allons-y !
     
    Cliquez sur le site de BRUITPARIF  et zoomez sur la carte qui apparaît. Vous pouvez y voir la pollution sonore en temps réel, de jour comme de nuit, partout où des « Méduses » ont été installées. La pastille de couleur sur la carte de Paris indique la mesure du son en dB. C’est pour cette raison que les chiffres qui apparaissent sont mouvants. 

     

    écran 7Application "Le bruit dans mon quartier" de BRUITPARIF

     

    Toujours sur la carte de Paris, cliquez ensuite sur la pastille de votre choix pour avoir accès au tableau des mesures du bruit relevées jour par jour, ¼  quart d’heure par ¼  d’heure, en temps réel. Dans le tableau qui apparaît, cliquez simplement sur une case colorée d’un ¼  d’heure déterminé  pour voir  une photo webcam des lieux indiquant la source exacte du bruit !

    Un simple mouvement de souris permet d’avoir une vue panoramique de type webcam (droite/gauche/haut/bas + zoom). Ceux qui sont responsables de l'ordre public ont connaissance en temps réel des établissements fautifs et du niveau de bruit qu'ils génèrent. Ils ont tout ce qu'il faut pour sévir, pour autant qu'ils le veuillent !

    Or  60/70dB,  c’est jour et nuit  Place du Marché Saint Catherine : c’est INSUPPORTABLE ! et BRUITPARIF confirme la totale fiabilité de ces mesures

    Nous attendons de la mairie de Paris qu'elle agisse pour une réduction immédiate du niveau sonore à 40/50 dB pour la Place du Marché Sainte Catherine. C’est facile et immédiat puisqu’il suffit, à minima, de revenir tout simplement aux espaces autorisés avant la Covid 19 ! (Des croix de Saint André, fixées au sol, en indiquent les limites)

    Gérard Simonet avec Patrick Broders et le Dr Bertrand Lukacs

     

     
  • La place du Marché Ste Catherine (IVe) taillée en pièces par des marchands opportunistes…

    Ste catherine place tables chaisesLa place du Marché Ste Catherine à 10h00 du matin, prête à accueillir la vague des clients de midi et du soir. On a compté 400 couverts pour un seul service ! (Photos VlM/PBClic gauche dans les photos pour agrandir)

     

     

    En donnant licence aux restaurateurs parisiens de se libérer des dispositions du Règlement des Étalages et Terrasses de 2011, négocié par nos associations "Vivre Paris !" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, Anne Hidalgo par générosité a joué avec le feu. En annonçant qu'elle envisageait de pérenniser les dispositions annoncées, au cas par cas, au-delà du 30 septembre 2020, pour les mêmes raisons, elle court cette fois le risque de jeter de l'huile sur ce feu.

    L'incendie a bien pris sur la place du Marché Ste Catherine dans le IVe. Alors que tout se passait bien sur ce site qui est un petit bout de campagne à Paris, propice au repos et à la méditation, une place dont le Maire Ariel Weil s'est beaucoup occupé pour contenir le tropisme expansionniste des détenteurs de terrasse, l'épidémie est arrivée.

    Les trois mois de confinement ont mis les commerces à mal. Ceux de la place, une demi-douzaine de bars-restaurants, ont souffert comme les autres. Mais depuis la sonnerie de l’hallali les invitant à se servir sur l'espace disponible autour d'eux, ils se sont rués sur la place pour user et abuser de l'aubaine.

     

    Ste catherine occupation  Ste catherine decoudun

     

     

     

     

     

    Contraste frappant entre l'occupation anarchique de la place en ce moment et la vision bucolique de l'aquarelliste Jean-Charles Decoudun à droite (2005)

     

    Tables et chaises ont foisonné et occupent désormais les rives et le centre de la place. Elle sont rangées le soir mais des consommateurs restent là jusqu'à tard dans la nuit. Le bruit de leurs voix et les vociférations de ceux qui ont trop bu est particulièrement dérangeant pour les habitants dont c'est l'heure de dormir.

    Les riverains de la place s'interrogent. La Maire de Paris a-t-elle outrepassé ses droits en laissant les commerçants occuper l'espace public à leur gré. Elle les a invités à signer et à respecter une charte ad hoc. Ce document a-t-il une assise juridique et est-il réellement appliqué ? Que va-t-il se passer le 30 septembre 2020 ? La Maire a déclaré vouloir pérenniser les mesures "au cas par cas". Qui aura autorité pour décider du sort de cette place ?

    Il ne serait pas étonnant face à ces questions et incertitudes que les riverains s'en remettent à la justice.

    GS

     

     

  • Le Paris de 1890 avec le regard d’aujourd’hui…

    Paris 1903

    Carte postale de Notre-Dame et la Préfecture de police autour de 1900

     

    Nous connaissons tous ces photos noir et blanc ou sépia de la "belle époque". La photographie animée ou "cinéma" s'impose dans les années 1895 avec les frères Lumière qui montrent des scènes filmées en extérieurs. Le film qui vous est proposé plus bas est  la version restaurée et rénovée de scènes de la vie parisienne. 

    Explore Innovation, une société spécialisée dans l'intelligence artificielle, vient de réaliser l'exploit de mettre à notre disposition un film qui nous montre la vie parisienne des années 1890 avec la qualité d'aujourd'hui !

    Pour cela, elle a eu recours à des logiciels qui améliorent la qualité des images et portent la fréquence de 18 à 60 images par seconde pour supprimer le caractère saccadé de la projection. On a fait appel pour cela à l'intelligence artificielle. On comprend qu'il a fallu créer des images interpolées entre deux images existantes et assurer la continuité des changements à l'intérieur d'une suite d'images consécutives. 

    Du son a été ajouté de toute pièce et il semble que les images aient été discrètement colorisées. Le résultat est spectaculaire. Un miracle !

    Le miracle commence ici : cliquez pour revenir à Paris en 1890

    GS

     

  • Les déclarations d’Anne Hidalgo sur la sortie du confinement des cafés-restaurants soulèvent de vives protestations dans la population

    Archives 51 la terrasse tentaculaire

    Est-ce là ce qui nous attend ?

    Archives 43 piéton à la canne

    Halte ! On ne veut pas du retour à ces excès !!!

     

    Voilà dix ans maintenant les citoyens parisiens se mobilisaient dans le mouvement "Vivre Paris !", avec des associations dans tous les arrondissements, pour dénoncer l'invasion de l'espace public par les terrasses de cafés-restaurants et les nuisances sonores qui en résultent de jour et hélas la nuit. La Maire de Paris, en annonçant qu'elle allait donner plus d'emprise encore à ces établissements, sur les trottoirs et sur des rues entières, gratuitement, envoie un signal à l'opposé de ce que les parisiens attendent à la fin d'une crise sanitaire dont ils ont beaucoup souffert.

    Anne Hidalgo affirme que la mesure prendra fin en septembre. Qui peut croire que les débits de boissons, soutenus par les lobbies de l'alcool et les professionnels de la nuit, se résigneront à abandonner un privilège qu'ils réclament depuis toujours : la maitrise à leur avantage de l'espace public et sa marchandisation.

    Le  Dr Bertrand Lukacs, président d'Habiter Paris et de l'association des Riverains du canal St Martin (Xe), soutenu par d'autres forces vives, dans le XIe arrondissement très éprouvé, et partout ailleurs dans Paris-centre et dans Paris, s'exprime à propos de cette déclaration d'Anne Hidalgo qui a fait l'effet d'une bombe.

    GS

     

    Le nécessaire redémarrage de l’activité des bars et des restaurants doit bien évidement tenir compte des contraintes des gestes barrière, pour autant il ne doit certainement pas se faire sur le dos de la santé des riverains.

    Les parisiennes et les parisiens ont pris pleinement conscience de l’ampleur de la pollution sonore qu’ils subissaient au quotidien. Et ce sont dans les quartiers festifs que les parisiens souffrent le plus comme le montrent très bien les mesures de Bruitparif.

    La baisse de la pollution sonore, largement perçue comme un des rare bénéfices du confinement par les habitants doit absolument perdurer. Pour la santé des parisiens, cette lutte contre la pollution sonore, passablement oubliée jusqu’à présent, doit devenir une des priorités de la prochaine équipe municipale, à l’instar de la lutte contre la pollution atmosphérique.

    Les annonces d'Anne Hidalgo au quotidien "Le Parisien" hier matin sont de très mauvais augure : sans aucune concertation préalable avec les associations de riverains concernés, il est annoncé : "Pour les bars, cafés et restaurants : élargir l’emprise des cafés et bars sur l’espace public. Des rues entières pourraient leur être réservées à titre gratuit".

    Nous comprenons les enjeux mais nous ne pourrions comprendre et nous n’accepterons pas que le redémarrage de l’activité des bars et des restaurants ait pour conséquence directe une aggravation de la pollution sonore subie par les riverains.

    La situation que nous traversons, inimaginable il y a encore quelques mois, nous oblige à changer profondément et durablement nos comportements car nous devrons cohabiter un long temps avec le virus. Saisissons cette opportunité pour construite ensemble un lendemain meilleur, moins pollué, plus écoresponsable. Et ce qui est vrai pour tous est aussi vrai pour les bars, cafés, restaurants et établissements de nuit. Et c’est possible si nous avons cette ambition partagée. Le chemin n’est évidemment pas simple mais la première des conditions, essentielle au succès, c’est la concertation entre tous, et donc avec les riverains.

    Nous demandons une fois de plus à faire partie intégrante des discussions préparatoires avec les services de la mairie de Paris et de la préfecture de police de Paris. Nous avons des propositions à formuler pour minimiser au maximum le risque sanitaire qui reste prioritaire pour tous et ne pas aggraver la situation des riverains.

    Dr Bertrand Lukacs

     

  • Au hasard d’un déplacement bref, dans les règles du confinement, deux constatations encourageantes…

     

    Fresque 4 fils

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Fresque moderne sur le mur-pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Ce mur-pignon au carrefour Vieille du Temple/Quatre-Fils a été longtemps un dépotoir pour gribouilleurs et afficheurs sauvages émules d'un "street-art" dévoyé. Grâce à l'initiative privée de Jean-Philippe Nikoghossian, patron de la brasserie la Perle, juste en face, et l'indulgence des services de la mairie de Paris (qui ont reconnu de fait leur impuissance…), on profite désormais de décors de ce type, régulièrement renouvelés et de bonne tenue artistique. Dans l'état de propreté défaillante que nous vaut le confinement, ce panneau en parfait état s'affirme comme un espoir de sortie du marasme…

     

     

    Fontaine Fontaine nettoyée 02 05 20La Fontaine des Haudriettes, vue de côté, 51 rue des Archives (IIIe). Elle était située sur un autre emplacement et  distribuait son eau aux habitants dès 1636. En 1764 elle est reconstruite dans sa forme actuelle et élevée au carrefour Archives/Haudriettes. De style néo-classique, avec une section trapézoïdale, elle se caractérise par la présence d'un  fronton sur la face avant, un attique au sommet de l'ouvrage et un mascaron en forme de tête de lion qui fait office de robinet. Elle est  l'œuvre de Pierre-Louis Moreau-Desproux, avec un bas-relief délicat de Philippe Mignot qui représente une naïade

     

    Il s'agit d'un monument historique. Depuis quelques temps il est la cible de vandales qui le taguent sans respect. En raison de son classement, chaque intervention de remise en état est supervisée par la direction du Patrimoine et de l'Architecture de la mairie de Paris, qui s'assure en principe de la qualité de l'intervention des services de la propreté. Ces souillures ont fait l'objet d'un signalement de notre part le 13 octobre 2019 ! Sans résultat jusqu'à ce jour où nous découvrons avec surprise, étonnement…. et satisfaction que le nettoyage a été fait, en dépit du confinement.

    Nous en remercions les conservateurs du patrimoine mais nous pouvons difficilement nous empêcher de regretter qu'ils n'aient pas agi avec le soin que requiert un monument de cette qualité. On voit en effet sur la photo de droite que les tags n'ont pas été effacés mais simplement recouverts d'un badigeon qui cache mal le spectre résiduel de la souillure. La couleur de plus n'est pas spécialement harmonisée avec celle de la pierre naturelle…. 

    Le remède n'est pas pire que le mal, qui est insupportable, mais il nous semble que les techniques actuelles doivent permettre une restauration de meilleur aloi.

     

  • Rencontre avec Ariel Weil, Maire du IVe, et son staff

     

    Mairie 4 Mairie du IVe, place Baudoyer (Photos VlM)

     

     

    L'édifice a beaucoup d'allure, il est au cœur de Paris tout près de la Seine, il est vaste… Bref, il ne manque pas d'atouts pour abriter en 2020 la mairie du nouvel arrondissement qui résultera de la fusion des quatre arrondissements centraux de Paris.

    Il a aussi quelques inconvénients qui font dire que la lutte sera sévère avec la mairie du IIIe, dont certains disent qu'elle tient la corde car son éloignement de l'Hôtel de Ville pourrait servir sa cause.

    Les deux Maires en parlent avec détachement, un peu feint peut-être, mais ne sont manifestement pas dans une lutte acharnée pour emporter un choix qui n'a pas à leurs yeux une si grande importance.

    WeilAriel Weil, Maire du IVe

     

    Le portrait "de A à Z" qu'a dépeint le 15 mars le magazine "Le Point" du Maire du IVe dans son supplément sur le Marais est si complet qu'il n'est pas nécessaire d'en rajouter. Disons simplement pour éviter toute redite qu'Ariel Weil est quelqu'un avec qui d'emblée on se sent bien et dont on a envie de s'en faire un ami.

    Il n'était pas question dans notre entretien de nous limiter à évaluer sa personnalité. Il y a dans l'arrondissement assez peu de sujets sensibles mais ceux qu'on peut qualifier ainsi sont de vrais brulots.

    L'interdiction de circuler sur la berge rive droite est sans aucun doute un sujet sensible mais il a aussi la particularité d'être clivant. Dans nos arrondissements, il n'y a jamais eu d'enquête sérieuse mais les commentaires que nous lisons sur les réseau sociaux et sur notre blog font penser que les partisans et les opposants sont en nombre équivalent. Ariel Weil soutient Anne Hidalgo sur ce dossier, ce qui n'a rien de surprenant puisqu'il fait partie de la majorité municipale à ses côtés, et il mise sur le temps pour convaincre les opposants que ce choix correspond bien au "sens de l'Histoire".

      Ste cathRue Caron, vue de la place du Marché Ste Catherine

     

    Nous nous sommes longuement entretenus de la problématique de la place du marché Ste Catherine, défigurée et envahie par l'installation illégale de terrasses fermées. Nous avons compris qu'il ne resterait pas les bras croisés devant ce qui est pour nous tous une provocation qui doit être traitée avec la plus grande fermeté.

    Il est moins impliqué dans les lieux où sévit le tapage nocturne, domaine de la Préfecture de Police par excellence, mais il ne s'en désintéresse pas. Nous l'avons dit au magazine "Le Point" lors de notre interview, il y a peu  d'abcès de ce type dans le Marais mais lorsque abcès il y a nous sommes totalement engagés en tant qu'association dans la défense des riverains. Nous apprécions de bénéficier du soutien du Maire et de ses adjoints et de l'écoute qui est la leur auprès de la police.

    Enfin il est un dossier dont Ariel Weil à juste titre est particulièrement fier : à l'occasion de la période de froid intense que nous connaissons depuis plusieurs semaines, son arrondissement s'est placé en tête de la lutte contre la précarité, la faim et le froid en offrant un accueil d'une ampleur historique aux sans-abris de Paris.

    En conseil d'arrondissement le 12 mars, le Maire déclarait : "Avec la mairie, la cité Morland (80 places), l’Hôtel-Dieu où 40 places d’urgence s’ajoutent aux 90 places ouvertes depuis mai dernier pour les femmes et les nourrissons, le Village Saint-Paul où la RIVP (bailleur social) a mobilisé un local vacant qui accueille 40 personnes, ce sont 210 places d’hébergement qui ont été proposées durant la vague de froid et 300 en comptant les 90 places ouvertes à l’Hôtel-Dieu en mai 2017".

    Ainsi, ce sont 4.144 repas qui ont été servis en mairie depuis le 11 décembre 2017, et 795 nuitées organisées depuis la vague de froid qui a débuté le 5 février avec 300 lits mis à disposition dans l'arrondissement.

    Gérard Simonet

     

     

  • Inspiré par le « poème sur 2018 » de notre lectrice anonyme, « Michel du Marais » nous a composé une ballade

    ScanAcquarelle de Michel Duvoisin. Paris 3ème et 4ème arrondissements – Éditions Équinoxe.

     

    "La poésie de rentrée sur 2018" de notre sympathique inconnue m'a donné l'idée de poursuivre dans cette veine poétique pour mettre en exergue les pages principales de notre combat contre l'incivilité, en préservant et mettant en valeur notre patrimoine et notre art de vivre".

    Michel du Marais

     

     

    Cliquez dans la flèche pour entendre pendant votre lecture du poème l'Impromptu n°3 en Sol bémol de Franz Schubert dans l'interprétation sublime qui en est donnée par la jeune pianiste Olga Jegunova. Wladimir Horowitz est dépassé. Seul Murray Perahia fait aussi bien. Une référence !

    GS

     

     

    Ballade pour Paris

     

    Quatrain véloce

    Régression de la trottinette

    Agression des rollers sur pieds

    Et pauvres passants oubliés

    Chahutés comme des marionnettes

     

    Quatrain musclé

    Paris, branle bas de combat

    Quand des tagueurs tristes et viles

    Salissent les sergents de ville

    ACAB: Assez, C'est Assez, Basta ! 

     

    Quatrain marchand

    Passants pris au piège des espaces de vente,

    A la queue leu-leu et entourés de nervis

    De la publicité les sinistres servantes

    Des réductions de prix, des atteintes à la vie !

     

    Quatrain flyer

    Des afficheurs de pub, des marchands de tapis

    Qui fixent à tour de bras leurs infos exotiques

    Sur tous les pylônes et sur tous les abris

    Las, le piéton-chaland les voit comme des tiques

     

    Quatrain motard

    La colère est dit-on mauvaise conseillère

    Et donne un coup de vieux, comme la pollution

    Motards de tous les droits et des belles œillères

    Ami du bruit, te mettre au pas, c’est ta sanction !

     

    Quatrain climatique 

    Un coup de froid sans la moindre gelée dans l'air

    On ouvre en grand le gaz, le plein de CO2

    Pour réchauffer les terrasses comme pas deux!

    Et l'Accord de Paris ? Et quid des pauvres hères ?

     

    Quatrain canin 

    Beuh-Ah les déjections canines qui dégoûtent

    Que l’on doit éviter, que l’on doit contourner

    Transformant nos parcours en espaces de joute

    Amis des animaux et de la propreté

                                                                                                                                                                                                                    Quatrain sonore 

    Ballet de décibels écorchant les oreilles

    Des riverains arrachés des bras de Morphée

    Qui appellent au silence les coryphées

    Des fêtards amateurs de sons et de merveilles

     

    Quatrain juridique 

    Ceux qui se jouent des lois, aiment se goberger

    Insultant le voisin, des serpents à sornettes :

    Vous ne fermez pas l’œil, et bien déménagez !

    Pour faire prospérer nos sinistres guinguettes

     

    Quatrain machiste 

    Difficile à changer, ces habitus « malins »

    Mots intolérables, violences conjugales,

    Inculture bar-bar(e),  malaise au quotidien

    Faire vivre un combat pour l’égal à égale

     

    Quatrain historique

    Paris ! On s'est aimé, on s'est battu sous tes murs

    Montand t'a célébré, et les chanteurs de rue

    Cèdent la place aux Pierrots de la nuit, immûrs

    Pantins qui du festif managent la décrue.

     

    Pauvres de nous aux foyers parisiens

    Suspectés de s’en prendre aux petits riens

    Nos goussets sont lorgnés par nos édiles

    Pour engraisser les «assoss» à sébiles

    Nous passons pour des fâcheux, moins que rien

    Pendant que prospèrent bien des vauriens

    Seigneur Maire que les temps sont hostiles

    Pour les urbains qui se font de la bile

     En pensant à leur Cité pour son bien

    Avec le poète fait historien

    Sans cesse, lutter contre l'incivil

    Sans trêve aimer, patrimoine fragile

    Villon, Hugo, Apollinaire, à nous ! Tiens !

    Force et beauté des mots, autant de liens

    Pour se défier des arlequins futiles,

    Chérir nos quartiers d'un esprit fertile…

    Michel du Marais