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Étiquette : plantes grimpantes contre tags marais

  • Des plantes contre les tags

     

     
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    Un mur planté sur le quai d'Austerlitz (XIIIe) à hauteur de la gare du même nom (Photo VlM!)

     

    Combien de fois constatons nous que des murs fraîchement refaits et ravalés sont immédiatement recouverts de tags hideux qui saccagent le travail des personnes qui ont oeuvré à sa réfection ? Une forme d'insulte a posteriori à leur ouvrage…

    De temps à autre pourtant des réaménagements sont effectués qui anticipent l'arrivée probable des "tagueurs" attirés par la virginité des surfaces rénovées. En effet un moyen simple, lorsque cela est possible, consiste à planter au pied des murs en "risque" des plantes grimpantes qui recouvrent rapidement la surface libre, empêchant tout badigeonnage de tags et toute pose d'affiches indésirables. Pour l'instant nous n'avons pas encore vu de plantes taguées !

    Nous ne pouvons qu' encourager les propriétaires privés et la Ville de Paris à procéder ainsi chaque fois que possible afin de partciper à la lutte contre la pollution par les tags et collages en tous genres.

    Nous invitons ceux qui sont intéressés par cette méthode de prévention à se rendre Rive Gauche ou se trouvent des murs qui ont été habillés de ces plantes. Ce sont les murs des quais à l'aplomb de la Gare d' Austerlitz qui bénéficie actuellement d'une importante opération de réaménagement.

    Dominique Feutry

  • Bientôt le 250ème anniveraire de l’ouverture de la première bibliothèque municipale de Paris !

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    Porche d'entrée de la Bibiothéque Historique de la Ville de Paris rue Pavée (IVe) 

    Qui imagine en passant rue des Archives, au 24 rue Pavée, qu’il se trouve devant le lieu même où fut ouverte la première bibliothèque publique de la Ville de Paris, il y aura très bientôt 250 ans, le 13 avril 1763, date de son inauguration ? Cette institution a connu bien des vicissitudes mais elle a, malgré des déplacements au cours de sa longue histoire, miraculeusement retrouvé depuis bientôt 45 ans, son emplacement d’origine. La bibliothèque est installée dans un bâtiment historique, l’Hôtel Lamoignon que certains appellent d’Angoulême Lamoignon du nom de ses illustres occupants. Construit à la fin du XVIe siècle dans le style renaissance pour la fille naturelle d’Henri II, Diane de France, la bâtisse revient à son neveu Charles d’Angoulême, fils de Charles IX. A sa disparition en 1650, des locataires s’installent dans les lieux, notamment Guillaume de Lamoignon premier président du Parlement de Paris, la famille Lamoignon en deviendra ensuite propriétaire et entreprend des aménagements réalisés par le célèbre Robert de Cotte. On peut admirer les sculptures d’enfants nus au-dessus du portail construit au début du XVIIIe, l’échauguette à trois trompes XVIIe qui donne sur la rue des Francs Bourgeois et dont on retrouve une réplique plus simple dans la cour de l’Hôtel de Mayenne (cf notre article du 16 septembre 2012). Signalons au deuxième étage un salon orné de lambris à pilastres dans le style corinthien. Une salle au rez- de- chaussée est décorée d’un plafond à poutres peintes de flèches et de carquois. Les statues de Diane de France (1621) et Charles d’Angoulême 1681) sont exposées dans un pavillon de la cour. Elles étaient avant sa destruction à la Révolution dans l’ancienne église des Minimes de la place Royale. Tout cet ensemble est classé depuis 1937.

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    Façade de l'Hôtel d'Angoulême Lamoignon

    L’Hôtel fut un lieu de rassemblement et d’échanges d’idées des meilleurs esprits de l’époque, Bourdaloue, le confesseur de Louis XIV, ou Madame de Sévigné qui venait en voisine, ainsi que Racine sont les plus souvent cités. Lorsque les Lamoignon quittèrent le quartier devenu moins en vogue, un certain Antoine Moriau procureur du Roi et de la Ville de Paris loua l’ensemble pour y installer sa bibliothèque qu’il légua alors à la ville qui l’ouvrit ensuite au public. Peu après la Révolution, la bibliothèque est intégrée à celle de l’Institut. Après divers transferts, les collections intègrent l’Hôtel de ville où elles brûleront avec lui lors de la Commune en 1871. Durant cette période, l’Hôtel appartint à divers propriétaires qui le louèrent. C’est ainsi qu’Alphonse Daudet y résida et tenait salon, les dîners où étaient invités Flaubert ou Tourgueniev ont été décrits par son fils Léon Daudet qui naquit à cet endroit. L’ensemble fut finalement racheté par la Ville de Paris en 1928 et après d’importantes restaurations la bibliothèque actuelle y fut installée en 1968 ! Grâce à différents dons dont celle du bibliothécaire Jules Cousin, cette bibliothèque publique spécialisée sur l’Histoire de Paris est riche de 2 millions de documents.

     

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    L'échauguette à trois trompes (XVIIe)

    Elle est le pendant du musée Carnavalet où se trouvent les collections historiques de la ville de Paris. L’Hôtel de Lamoignon est richement doté, il détient 300 000 volumes dont certains du XVe siècle, 15 000 plans dont les plus anciens sont du XVIe, 500 000 photographies, 20 000 manuscrits dont certains du Moyen Age, un fonds important d’affiches dont certaines concernent la Révolution et des collections théâtrales. Les provenances de toutes ces richesses proviennent de grands noms, Georges Sand, Voltaire, Jules Michelet, Cocteau mais aussi les Fréres Jacques, France-soir, ou Jacques Hébertot qui a laissé son nom à un célèbre théâtre. Notons que le Bibliothéque participe à l'action de la Commission des Travaux Historiques de la Ville de Paris qui comptent depuis sa réinstallation en 1983 une quarantaine de volumes. Les inscriptions sont gratuites et valables pour toutes les bibliothèques de la Ville de Paris. Des visites, des conférences, des expositions sont organisées périodiquement. Il suffit de consulter le site pour trouver les informations correspondantes.

    Dominique Feutry