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Étiquette : PLU de Paris

  • Harmonisation du PLU et du PSMV : la Maire du IVe est d’avis de surélever tous les immeubles pour créer du logement social

     Dessin Trez
    dessin d'Alain Trez, par courtoisie

     

    C'était en réunion publique IIIe/IVe à la mairie du IVe le 15 décembre sur le thème de la révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. On sait que l'objectif de la révision porte sur l'harmonisation du PLU (plan local d'urbanisme) de Paris et du PSMV qui vaut plan d'urbanisme pour le centre historique de Paris. Dominique Bertinotti, a déclaré : "je sais que je suis iconoclaste et que tout le monde ne partage pas cet avis, mais je dis qu'il faudrait pouvoir surélever tous les immeubles, car c'est le moyen de créer des opportunités de construction de logements sociaux quand on n'a pas de foncier disponible". Elle nous a ainsi livré en fin de séance le fond de sa  pensée.

    L'enjeu essentiel est en effet le logement social. La loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) de décembre 2000 fixe à 20% par commune le taux de logements sociaux. Le PLU de Paris accorde un COS (coefficient d'occupation au sol) majoré de 20% s'il s'agit de logements sociaux et de 20% à nouveau si les constructions répondent aux normes écologiques. De plus, toute rénovation d'une surface supérieure à 800 m² doit réserver 25% de logements sociaux.

    Pour le moment, ces règles ne s'appliquent pas à l'intérieur du périmètre de sauvegarde du Marais. Elles pourraient entrer en vigueur si le PSMV se trouvait aligné sur le PLU, et libérer ainsi théoriquement de la surface constructible.

    Il reste ensuite à leur trouver un champ d'intervention compte tenu du bâti existant, des réalités foncières et du souci de préserver l'architecture et le patrimoine, dans des arrondissements qui sont déjà les plus denses de Paris en terme d'habitants et d'activités. La déclaration de Dominique Bertinotti, dans ces conditions pourrait bien n'être qu'un vœu pieux, voire une boutade.

    Gérard Simonet

     

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  • Hôtel de Soubise et musée de l’histoire de France : des réponses aux rumeurs assassines

    Soubise face 

    Avec sa façade majestueuse, sa cour d'honneur ceinte d'une galerie supportée par des couples de colonnes doriques dont la hauteur va crescendo, en allant vers le portail, pour compenser la légère déclivité du sol, l'hôtel de Soubise abrite les archives nationales, ainsi que le musée de l'histoire de France.

     

    On y accède par un imposant portail au 60 de la rue des Francs-Bourgeois (IIIe, à la charnière avec le IVe). On le doit à l'architecte Pierre-Alexis Delamair, dont c'est le chef-d'oeuvre incontestable. Construit à partir de 1705, pour le compte de François de Rohan-Soubise et sa femme Anne Chabot de Rohan, il intègre sur sa partie ouest l'ancien hôtel de Clisson (puis de Guise) dont il a conservé le portail et les tourelles, visibles depuis la rue des Archives, à hauteur de la rue de Braque.

    L'une des deux fontaines publiques du quartier fut absorbée dans cette réalisation. L'autre subsista, à l'angle Archives-Haudriettes. Légèrement déplacée au moment de l'édification des immeubles de rapport qui existent aujourd'hui, elle offre au regard un joli bas-relief de naïade signé Philippe Mignot.

    Parallèlement à la réalisation de ce qu'on peut bien qualifier de palais, Delamair entreprit pour le compte de Arnaud de Rohan, un autre fils de François de Soubise, la construction de l'hôtel qui porte son nom (célébré en particulier pour ses magnifiques boiseries) et qui ouvre sur la rue Vieille du Temple. Entre les deux on trouve des jardins qui ont été à une époque accessibles au public et dont les habitants du Marais ne désespèrent pas un jour de retrouver l'usage .

    L'hôtel de Soubise est devenu inadapté à la conservation des archives nationales, deux cents ans après la décision de les implanter sur ce site. Leur transfert partiel est programmé en direction de Pierrefitte-sur-Seine. Qu'en sera-t-il du musée de l'histoire de France ?

    C'est là que débute la rumeur. Selon certains, qui s'expriment sur un blog, le musée présente une exposition jusqu'au 15 juin : "les archives nationales se racontent, 1808-2008" qui préfigure sa fermeture, en guise d'adieu, puisque aucune autre manifestation n'est prévue après.

    "C'est une ineptie", rétorque une source proche du conservateur du musée, "juste après le démontage de l'exposition sur le bicentenaire, une nouvelle exposition, "Cycle de l'histoire de Psyché", ouvrira une semaine après et pour trois mois. Une autre lui succèdera d'octobre 2009 à janvier 2010, pour laquelle les services des Archives Nationales sont à pied d'oeuvre".

    Et de préciser en outre à propos de "Lire en fête", que les mêmes commentateurs déclarent condamnée, qu'on "a bien le temps d'y penser puisque c'est en octobre".

    Non sans perfidie, les oiseaux de mauvais augure font remarquer que le poste de conservateur est vacant et qu'aucun remplaçant n'a été nommé, ce qui laisse penser que la fonction est condamnée. "Faux", nous répond l'entourage du conservateur, "il y a plusieurs candidats de grand talent mais la commission qui statuera se réunit le 7 avril. C'est à cette date que l'identité du nouveau responsable du département de l'action culturelle et éducative des Archives Nationales sera  connu".

    Il faut rappeler, par ailleurs, qu'une mission a été confiée à Jean-Pierre Rioux sur ce que devrait devenir le futur musée de l'Histoire de France.

    On est donc loin d'un enterrement. On peut se demander qui a intérêt à jeter un doute sur l'institution prestigieuse qu'est ce musée et sur son avenir. Est-ce l'expression de frustrations internes, de tentatives de déstabilisation à caractère politique, ou bien la traduction d'une forme de malaise qui agite son personnel et alimente des craintes pour son avenir ?

    Les évènements nous le diront. C'est en tout cas l'occasion de dire, au nom des citoyens de Paris et d'ailleurs, notre attachement à l'histoire de France et à tout ce qui s'y rattache.

     

    Mots-clés : hôtel de Soubise, hôtel de Rohan, hôtel de Clisson, Archives Nationales, musée de l'histoire de France, Lire en fête