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Étiquette : police

  • La Préfecture de Police de Paris : une énorme institution

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    Dans son bulletin périodique intitulé « Au cœur du 4e », la mairie d’arrondissement a consacré un article à la Préfecture de Police de Paris qui occupe sur l'Ile de la Cité un important quadrilatère entre l’Hôtel Dieu et le boulevard du Palais. En complément aux informations données sur cette administration qui regroupe près de 45 000 personnes (dont 8000 sapeurs-pompiers). Nous souhaitons apporter quelques points de repère sur ceux qui quotidiennement assurent notre sécurité et veillent sur les plusieurs millions de parisiens.

    C’est sous Colbert que la police parisienne fut placée sous l’autorité de l’Etat et cela durera jusqu'à la Révolution où elle dépendit de la commune de Paris. Napoléon Bonaparte la remit sous l’autorité du pouvoir central en créant la préfecture de police. La brigade de sécurité fuit confiée au célèbre Vidocq et Paris disposa de sa police municipale (sergents de ville, laboratoires…).

     

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    Le logo de la Préfecture de police 

     

    Après la triste période du régime de Vichy où nombre de policiers sont "démissionnés" ou partent, leur grève déclenchera la libération de Paris, les résistants s’emparant de la Préfecture où a lieu la capitulation du général Von Choltitz. Pour ces hauts faits qui ont entraîné la mort de 167 agents, le général de Gaulle remettra la légion d’honneur à la préfecture qui explique encore aujourd’hui pourquoi, lors des cérémonies officielles, les agents portent une fourragère rouge à l’épaule.En 1967, la Sûreté Nationale et la Police Municipale qui devient Nationale fusionnent et en 2009 les compétences de la Préfecture sont étendues aux Hauts de Seine, à la Seine Saint Denis et au Val de Marne.

    Les locaux par lesquels on entre par la rue de la Cité ont été construits sur proposition d’Haussmann sur l’emplacement de l’ancienne abbaye Saint Martial fondée par Saint Eloi au VIIe siècle afin d’abriter la Garde Républicaine. Pierre–Victor Calliat à qui l’on doit les mairies du IIIe et du Ve arrondissements en fut l’architecte et c’est Jules Ferry qui permit à la préfecture de s’y installer en 1871, 4 ans après la fin des travaux. Notons la présence
    de deux bâtiments contigus, côté rue du Palais, qui abritent entre autres les appartements du Préfet et l’état- major des pompiers.

     

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    Le fameux 36, quai des Orfévres (IVe) dont le déménagement est prévu aux Batignolles en 2015

     

    Les attributions du Préfet sont celles de la police chargée de la sécurité, de l’ordre public et de la circulation. Lui sont rattachés la Direction Régionale de la Police Judiciaire et la Direction du Renseignement. Le préfet dirige les services techniques, la logistique et des missions spécialisées comme la Brigade Fluviale. Il est chargé de la défense civile, de la prévention et de la gestion des crises (catastrophes industrielles, crues…). Il a enfin autorité sur la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris.

    Depuis 2005 le Préfet a une mission de lutte et de prévention contre les discriminations.
    Les missions concernant la police nationale sont financées par l’Etat, les autres le sont par le Conseil de Paris et les départements et communes de la petite couronne qui bénéficient de l’intervention des pompiers par exemple.

    Le budget global sous la responsabilité du Préfet était en 2012 de près de 219 millions €. Cela a permis notamment de financer 500 0000 interventions des sapeurs- pompiers, d’encadrer plus de 6 700 manifestations, de délivrer environ 2214 000 passeports, de gérer 1 400 0000 appels à Police Secours… Des chiffres qui traduisent toute l'importance de l'institution.

    Dominique Feutry

     

     

  • Vidéo surveillance : premier bilan et extension du champ d’intervention

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    Plusieurs médias ont publié des informations émanant des services de police relatives au bilan de l'installation de la vidéo surveillance dans les rues de Paris. L'avis est unanime quant à l'efficacité que procure ce dispositif, un nombre d'affaires significatif concernant des voies de fait sur l'espace public ont ainsi pu être résolues. Les caméras permettent aux forces de police d'agir plus vite et de mieux cibler leurs interventions notamment en termes d'effectifs dépêchés.

    La carte des implantations a été arrêtée par la Police en concertation avec les mairies d'arrondissement, les commissariats et certains conseils de quartier. Très clairement plus un quartier est animé plus il y a en principe de caméras. Toutefois comme nous le précisions dans un article du 26 octobre 2012, le Marais, le IIIe arrondissement en particulier mériterait d'être davantage quadrillé avec ces matériels. Il compte en effet parmi les quartiers à forte concentration de touristes, mais aussi, malheureusement, de pickpockets actifs originaires pour beaucoup d'entre eux de certains pays d'Europe de l'Est. Par ailleurs en dehors des heures de pointe, après la fermeture des musées ou des monuments, certaines rues sont quasi désertes et les distributeurs de billets n'en sont pas moins utilisés par des habitués, de même des personnes âgées y cheminent, ce qui a pour conséquence d'attirer les jeunes détrousseurs (cf notre article du 4 mai 2013).

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    Véhicule en stationnement dans un couloir de bus photographié directement via une caméra par le PC   de surveillabnce de la police

    La pose de caméras serait bienvenue dans ces endroits connus de la police compte tenu de la répétition du nombre de plaintes et de signalements les visant au travers des dépôts de main courante.

    Nous imaginons que le maillage actuel n'est pas figé et qu'il est susceptible d'être modifié et renforcé périodiquement, au-delà des contraintes budgétaires pouvant être mises en avant. D’ailleurs, ces mêmes caméras servent aussi depuis début avril à surveiller et permettent de sanctionner les contrevenants au stationnement sur plusieurs artères de la capitale. Concrètement, le policier qui constate l'infraction par ce dispositif au PC de l'île de la Cité peut photographier le véhicule et le signale au Centre national de traitement (CNT) de Rennes qui adressera une contravention au propriétaire du véhicule. Sont principalment  visés le stationnement gênant sur les voies réservées aux bus et taxis sur les artères au trafic chargé et le franchissement du feu rouge. Au regard des recettes générées par ces contraventions, il sera difficile et non fondé de justifier l’insuffisance des artères couvertures par des contraintes budgétaires. En effet la Préfecture de police prévoit, en fonction des tests en cours, une montée en puissance progressive de la surveillance du respect du stationnement ou des feux de signalisation dans davantage de rues de la capitale dès l'été 2013.

    Dominique Feutry