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Étiquette : projet de loi statut de Paris

  • Double feu vert donné à la fusion des quatre premiers arrondissements de Paris

    Hotel-de-ville-de-parisL'Hôtel de Ville de Paris pavoisé

     

    Dans la foulée de l'avis favorable donné le 13 juillet par le Conseil d’État et que le gouvernement vient de rendre public, le dernier Conseil des ministres s'est empressé de statuer lui aussi favorablement  sur le projet de loi relatif au statut de Paris dans lequel figure la fusion des 4 premiers arrondissements de Paris. Il a annoncé que ce texte serait inscrit à une session de l'Assemblée nationale  et du Sénat  dès avant la fin de cette année pour une application, si le vote est favorable, en 2020 pour les prochaines élections. Un dossier mené tambour battant et dénoncé par l'opposition qui y voit surtout des fins électorales. 

    Si la non concertation des habitants est ce qui entache le plus ce dossier (voir notre article du 30 janvier 2016), il est fait assez peu de cas des réserves et remarques  accompagnant l'avis rendu par le Conseil d’État. Pourtant ce dernier souligne plusieurs points qui  méritent d'être rappelés.

    Le premier concerne les études d'impact jugées insuffisantes quant aux économies attendues "notamment en matière de dépenses de fonctionnement, d'effectifs et de locaux"! Il souligne que s'il n'y a pas d'erreur manifeste à la fusion des dits arrondissements sur le plan administratif, l'instauration d'une conférence d'arrondissement prévue par le projet de loi pour accompagner cette réforme devra veiller à ce que la rationalisation de l'action publique soit étayée.

    En ce qui concerne la création d'une "commission permanente", émanation du conseil de Paris, qui se verrait déléguer la prise de certaines décisions en lieu et place du dit conseil, il demande à la mairie de revoir sa copie.

    Notons enfin que "le Conseil d'Etat émet  un avis favorable aux dispositions de ce texte  concernant l'élargissement notable des pouvoirs de police du maire de Paris." Il s’agit du transfert des pouvoirs en matière de stationnement et circulation, de police des baignades , d'insalubrité ou de délivrance de cartes d'identité et de passeport. Ajoutons que le projet de loi fusionne la commune et le département.

    Indéniablement ce dossier hautement politique animera les nombreux débats qui auront lieu car qu'on le veuille ou non il n'est pas sans arrière pensée de l'avis de la plupart des commentateurs. Paris avait-il besoin de ces évolutions alors que tant d'autres sujets liés au quotidien des parisiens ne sont pas traités et sont laissés en jachère ?  

    Dominique Feutry

     

  • Revue de mi-année avec le Commissaire Central du IVe

    Police 4 1De gauche à droite : Dominique Feutry, Commissaire Eric Moyse, Emmanuel Dubail, Major Chabbat

     

    Comme à son habitude le Commissaire Eric Moyse reçoit "Vivre le Marais !" avec beaucoup de sollicitude lors du point périodique qui nous réunit. Il est assisté du major Jacques Chabbat et par Emmanuel Dubail, qui dirige la police administrative (établissements, fermetures administratives, expulsions, autorisations spéciales …).

    Nous évoquons le comportement étonnant et nouveau de certains magasins qui souvent nouvellement installés connaissent un afflux de clients occupant sur une longue file l’espace public encadrés par des vigiles privés ne laissant plus de place aux piétions pour circuler et aux véhicules pour stationner. Sur cette question la réponse de nos interlocuteurs est claire, une autorisation préalable doit être demandée. Elle est délivrée par la préfecture de police sur avis du commissariat. Ce type d’infraction relève du tribunal de police dès lors que ne sont constatées ni bagarres, ni nuisances sonores …

    Nous soulignons la recrudescence de l’affichage sauvage qui a pris des proportions importantes à l’occasion de l’ouverture de magasins dans le quartier (voir nos articles des 23 et 30 avril 2016), affichage qui s’ajoute au foisonnement de pancartes annonçant la "vente de tapis d'orient" que l’on découvre le week-end sur les potelets et panneaux de signalisation. Ce type de comportement peut être verbalisé dès lors que les « fauteurs » sont pris sur le fait. Une action vis à vis des « loueurs » de salles dans des hôtels ou des locaux privés constitue une sensibilisation qui n'est pas inutile sur les conséquences que nous dénonçons. Il est à noter qu’il appartient aussi à la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de la ville de Paris de « lutter » contre cette forme d’incivilité.

    En ce qui concerne les établissements de nuit, il nous est précisé que l’unité de police administrative de l’arrondissement effectue chaque semaine de nombreux contrôles (autorisations de terrasses, tapage, respect de l’heure de fermeture..) qui conduisent à des verbalisations. Nous insistons sur le cas de la place du Marché Sainte Catherine, celui de la place Bourg Tibourg et sur certains établissements.

    Nous sommes informés que lors de la fête de la musique le 21 juin et de la "Marche des Fiertés" (Gay Pride) le 2 juillet des dispositions ont été prises en concertation avec la mairie (augmentation du nombre de containers et de toilettes publiques). La fermeture à la circulation de plusieurs rues du secteur Archives (rues Saintes Croix de la Bretonnerie, de la Verrerie et des Archives) a été décidée. L’horaire de fermeture des établissements n’ayant pas d’autorisation de nuit devra s’effectuer impérativement à 0h30 et la police y sera très attentive.

    Les établissements qui ont suscité des protestations, très vives quelques fois, d'habitants qui ont senti leur immeuble (à pans de bois) trembler seront sensibilisés afin de limiter les décibels à une niveau raisonnable

    Les bienfaits des caméras de surveillance (plan 1.000 caméras) sont soulignés avec l’exemple récent d’un enfant tombé dans la Seine durant la crue et qui a pu être sauvé car sa chute a été ainsi visualisée en direct…

    Nous remercions le Commissaire et ses équipes, conscients que nos préoccupations n’ont pas la même acuité que les évènements sur lesquels la police est fortement mobilisée depuis de nombreux mois.

    Dominique Feutry