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Étiquette : propreté

  • Miracle rue des Rosiers !

      Rosiers hospit st gervais 08 02 14 L'état impeccable des murs à l'angle des rues des Rosiers et des Hospitalières Saint-Gervais (IVe)

     

    Y a t-il un lien entre  la tempête venant de l'ouest qui a envahi l'intérieur des terres, accompagnée de la pluie, et la rue des Rosiers (IVe) ? En effet, en ce vendredi 7 février, celle-ci est devenue méconnaissable tant y régne désormaîs la proprété, tant elle parait lavée et briquée, on oserait presque s'asseoir à terre et prendre son déjeuner si ce n'était le froid. Cerise sur le gâteau, même les tags qui pullulaient depuis des mois à l'angle de la rue des Hospitalières-Saint-Gervais ont disparu,ils ont été gommés.

    Voilà bien longtemps que cette voie n'avait été dans cet état !

    Sont-ce les plaintes de riverains ou les commentaires négatifs des touristes étonnés du mauvais entretien de la rue qui ont fait réagir les autorités ?

    Sans doute que l'approche des élections municipales a constitué un puissant incitateur pour nos élus, des instructions ont vraissemblablement  été données et sont à l'origine du miracle constaté. 

    Bravo et merci à nos élus qui ont sans aucun doute oeuvré pour ce nettoyage qui réhabilite la rue, une prouesse qui ressortit du miracle. Espérons que cette propreté retrouvée perdure ainsi longtemps.

    Dominique Feutry

     

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  • Qui sont les « Boers » de la police parisienne ?

      Article_WEB-TAXIS-1  Un contrôle de nuit de taxi effectué par les "Boers"

     

    Voilà 75 ans (1938) était créée l'unité des "Boers" qui est en fait celle qui, au sein de la Police, régule et contrôle les transports privés c'est-à-dire les taxis et autres véhicules relevant des réglementations du transport public des personnes. Appelée aujourd'hui "Groupe Taxis Transport des Personnes" l'unité  est composée de 75 fonctionanires répartis en plusieurs brigades de jour et de nuit. Ils ont la charge de contrôler les 16.400 taxis de Paris, les taxis communaux, la location de "petite et de grande remise" ( voitures avec chauffeur), les navettes de sociétés ou de cars de tourisme. Leur zone d'intervention concerne l'Île de France et les aéroports d'Orly et de Roissy. Leur rôle a évolué puisque les "Boers" sont confrontés aujourd'hui aux taxis clandestins ainsi qu'aux motos "taxis".

     

    1820394371 Affiche de la récente exposition consacrée aux "Boers" de la police de Paris. Un taxi "Peugeot 203", années 50

     

     La Préfecture de Police vient de consacrer aux "boers" une exposition qui retrace l'histoire et l'activité de cette brigade. Des véhicules anciens, des documents et de nombreuses photographies parcemaient le parcours des visiteurs. 

    Mais d'où vient ce nom de Boers qui leur a été donné. En fait, beaucoup de russes ont dû comme chacun sait, quitter leur pays en 1917 et nombre d'entre eux devinrent cochers à Paris. Lorsqu'ils croisaient un policier, ils le désignaient par le mot "bourre" déformé en "boer" du fait de leur accent. A la création de cette unité spécialisée, ce nom fut adopté en souvenir de ces imigrés russes.

    Dominique Feutry

     

  • Occupation de l’espace public : c’est l’escalade ! Un hôtel installe sa réception et sa salle de petits déjeuners dans une « véranda », sur le trottoir

     
    Grenier st lazare 36 hôtel georgette 20 11 12

    Hôtel Georgette, 36 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe)

     

    Au 36 rue du Grenier Saint Lazare (IIIe) et après de longs mois de travaux, un nouvel hôtel, "l’Hôtel Georgette", vient d’ouvrir ses portes. Il remplace un vieil établissement situé au même endroit.

    D’aspect moderne et agréable ce commerce a construit une terrasse fermée, une sorte de "véranda", qui lui permet de disposer sur la rue d’un espace supplémentaire qui abrite la réception et aménage une salle pour les petits déjeuners.

    Le règlement des terrasses de la Ville de Paris prévoit en son article 2.1: "une terrasse fermée est une occupation délimitée du domaine public de voierie couverte et close destinée limitativement aux exploitants de débit de boissons, restaurants, glaciers et salons de thé pour la restauration sur place de leur clientèle". Comme ce commerce n’est ni un restaurant ni un débit de boisson, cette extension ne devrait pas être autorisée. Au vu de sa taille, il est plus que probable qu'elle dépasse le seuil du tiers du trottoir utile.

    Nous nous étions réjouis du réaménagement de la rue du Grenier Saint lazare par la Mairie de Paris. Nous sommes moins enthousiastes de constater que les nouveaux espaces qui ont été dégagés suscitent l'appétit de marchands qui se soucient peu de l'équilibre, qu'il faut pourtant préserver, entre leurs intérêts et la qualité de vie des habitants

    Nous avons donc signalé cette anomalie à la Direction de l’Urbanisme et à la Police. Nous attendons leur réponse avec intérêt.

    Dominique Feutry

     

  • Non, si vous déposiez ce journal dans la corbeille, vous ne seriez pas un intouchable !

    Haudriettes jardin zoom flou 05 06 12

     

    Plusieurs personnes se sont succédé sur ce banc d'un petit jardin du IIIe. Les journaux jetés par terre n'ont pas bougé ! Certes, chacun a eu raison de se dire qu'il n'était pas responsable de l'incivilité. Et qu'après tout, il y a des gens qui sont payés pour ramasser. Par la mairie et avec nos impôts. Mais ils ne sont pas des intouchables pour autant. Seulement des citoyens qui méritent qu'on considère leur travail avec respect et, disons le, sans aversion.

    Franchement, le désagrément qu'inspire la présence de ces déchets ne vaut-il pas l'effort de les prendre et de les déposer dans la corbeille voisine ? Avec une pensée fraternelle à l'égard de celui qui sans cela aurait dû le faire, parce que c'est son gagne-pain.

    Gérard Simonet

     

  • Ballade parisienne en compagnie d’Hector Guimard

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    Métro "Châtelet", place Ste Opportune (Ier), l'une des 66 entrées de métro dont on doit la décoration à Hector Guimard

                        

    Hector Guimard, architecte français né en 1867, mort en 1942 à New-York, est représentatif d'un style architectural connu sous le nom d'Art Nouveau. Après la fin de la IIIe République, sur laquelle régna à Paris – et en province – la figure imposante du Baron Haussmann et le style qu'il imposa tant pour les immeubles que pour les voies et perspectives, il semble prendre le contre-pied de la rigueur ambiante, par l'exubérance du décor, la présence de rythmes, de couleurs et d'ornements.

    Il n'est pas seul dans son genre. Victor Horta en Belgique et Antoni Gaudi le catalan appartiennent à la même école, que Violet le Duc influença par son enseignement.

    Pour lui rendre hommage, nous sommes partis de l'entrée du métro "Châtelet", place Ste Opportune (Ier). Elle date de 1901. Avec celle de la station "Abbesses", c'est l'une des plus belles qu'il ait réalisées. Tout est de lui y compris les inscriptions dont il dessina lui-même la typographie.

    En remontant la rue de Rivoli, jusqu'à la rue St Antoine, face à l'espace St Paul, on s'engage dans la rue Pavée. On trouve là au n° 10 un ouvrage très caractéristique de son art : la synagogue construite en 1913 pour une union de communautés israélites ashkénazes, représentative des juifs qui ont immigré massivement d'Europe de l'Est au début du XXème siècle.

    Pavée 10 synagogue hector guimard (2)

    La synagogue du 10 rue Pavée (IVe)

    L'originalité est dans les lignes verticales, fenêtres étroites et pilastres élancés, qui métaphoriquement élèvent l'âme vers le ciel et font oublier que l'ouvrage disposa, pour son érection, d'une emprise au sol étriquée. On observe sous la marquise, que l'architecte cède à son goût de la décoration : au-dessus de l'étoile de David (qui serait un rajout à la rénovation de l'édifice après la guerre), on devine une série de végétaux sculptés. Le matériau est constitué de pierres creuses sur béton armé. Une audace technologique pour l'époque.

    Il n'y a pas profusion d'ouvrages d'Hector Guimard. Aussi, notre flânerie va faire un crochet par le coeur de son oeuvre à Paris. Il suffit pour cela de prendre le bus 72 et de descendre à la Maison de la Radio. Le saint du saint de Guimard est là, à deux pas, 14-17-18 rue Jean de la Fontaine et 8-10-12 rue Agar, dans le XVIe. C'est au 14 qu'on peut admirer le Castel Béranger, sa porte étonnante qui est en soi une composition ornementale et les "hippocampes", fantaisie de l'architecte, piqués ça et là sur les façades.

    Guimard façade 17 rue la fontaine Guimard portail fer forgé castel béranger 14 la fontaine
    Façade 10 rue Agar, à gauche et porte d'entrée du "Castel Béranger"

     

    Avec le temps, Guimard évolua vers plus de sobriété. On le retrouve dans le Marais avec un immeuble dont il signe l'architecture au 10 rue de Bretagne (IIIe).Les lignes verticales sont privilégiées, le haut de l'immeuble est traité avec imagination.

    Bretagne 10 immeuble h guimard 1919

    On est en 1919, à l'aube du virage vers l'art déco dont on rencontre quelques exemples dans les artères à la périphérie du Marais, tels le 10 rue du Renard, qui a servi de siège au syndicat de l'épicerie.

    Renard 12 art nouveau Renard 10 art déco

    La rue du Renard (IVe) avec deux immeubles côte à côte au 10 et au 12, illustre le contraste entre "art nouveau" à droite et "art déco" (période 1920 à 1940) à gauche.

     

    Nous vivons dans le Marais au sein d'un univers des XVIIème et XVIIIème siècles où on dénombre quelques touches allogènes : un peu de médiéval avec l'hôtel de Sens, l'immeuble du 3 rue Volta (IIIe) et celui de Nicolas Flamel, 51 rue de Montmorency (IIIe), un peu de renaissance, avec la maison de la famille Jacques Coeur, 40 rue des Archives (IVe), et ses fenêtres à meneaux simples et croisés (si, si … allez vérifier sur place !), puis de l'art nouveau et de l'art déco et enfin du contemporain dont on ne peut malheureusement pas se réjouir, avec le gymase Michel le Comte (IIIe), la piscine St Merri et la cité des Arts (IVe) pour ne citer que les plus symptomatiques.

     Dans ce contexte, c'est une joie de posséder un peu de Guimard. A forte dose, il est probable que son style surchargé, déconcertant et hallucinogène créerait une forme de rejet. Avec deux ouvrages seulement dans le Marais, nous sommes loin de là.

     

    N. B. En cliquant jusqu'à deux fois dans les images, on obtient des photos de très grande résolution en plein écran.

     

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