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Étiquette : Publicité bâches échafaudages monuments historiques

  • Que penser des publicités sur les bâches recouvrant les échafaudages des restaurations de monuments ?


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    Publicité cachant les échafaudages lors de travaux au musée d'Orsay

     

    Depuis le 1er octobre 2007, un décret inscrit au code du patrimoine (Art 103) précise qu'une autorisation peut être délivrée lors de travaux extérieurs sur des immeubles classés ou inscrits permettant d'apposer des affichages sur les échafaudages et les bâches. Toutefois la surface totale ne peut excéder 50% de celle de la bâche.

    C'est la municipalité de Venise qui est à l'origine de cette pratique nécessitée par un besoin grandissant de fonds pour assumer les nombreuses restaurations de ses multiples monuments alors que les finances communales étaient en baisse. En période de restrictions budgétaires cette possibilité est effectivement une véritable manne qui permet de réduire le coût de tels chantiers.N'a t-on pas vu pour les travaux menés à l' Opéra Garnier, au Louvre, à la Conciergerie ou au Musée d'Orsay, des annonces publicitaires inhabituelles et éphémères en ces lieux…

    Mais habiller ainsi certains monuments emblématiques ne plaît pas à tout le monde ! L'expression « d'agression publicitaire » a même été employée l Voir apparaître les marques Coca Cola sur le Palais des Doges, Burberry sur la façade du Musée d'Orsay, Dior sur celle de la Conciergerie ou une énorme montre Bréguet ornant le Louvre peut choquer. Ces supports de communication détonnent au sein de sites emblématiques de Paris ou d'autres villes. Ils sont considérés comme intrusifs avec leurs couleurs, la « puissance commerciale » qu'ils représentent…

      5981_l-image-du-jour-apple-toujours-reine-de-la-place-des-vosgesPublicité sur la façade d'un bâtiment de la place des Vosges (IVe) à l'occasion de travaux de réfection  

     

    Pourtant les entreprises qui paient pour ces publicités ont le sentiment de faire du mécénat et de contribuer à redonner tout leur lustre aux monuments en participant au financement de leur restauration. Les plus opposés à cette pratique citeront ces cas de Venise où d'immenses bâches recouvertes de publicités ne cachaient aucun échafaudage !

    Le Président du Centre des Monuments Nationaux a refusé toute publicité sur les échafaudages de l'Arc de Triomphe comme sur ceux du Panthéon. Il met en avant le caractère emblématique de ces édifices et tout ce qu'ils représentent pour notre histoire pour justifier sa décision. Les panneaux qui entourent les chantiers serviront simplement à accueillir des expositions d’images, et à donner des informations sur les chantiers.

    Le_pantheon_en_travaux.1397728.18Echafaudages sur le Panthéon 

     

    Nous respectons bien entendu cette décision qui honore celui à qui nous la devons et nous la comprenons. Toutefois il ne faudrait pas trop se prévaloir de cette jurisprudence lors de restaurations futures car elle pourrait compromettre les plans de financement qui seront de plus en plus difficiles à finaliser et remettre en cause par conséquence des travaux de préservation indispensables.

    Les propriétaires privés n'hésitent pas à recourir eux aussi à ce mode de financement, comme l'a fait une copropriété de la Place des Vosges pour la restauration d'un bâtiment qui a été endommagé par un incendie à l'angle de la rue du Pas de La Mule.

    Il s'agit d'un sujet délicat mais qui peut faciliter grandement le financement d'une restauration tout en allégeant la note pour le contribuable ou le propriétaire privé.

    Dominique Feutry

     

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  • Nouveau hold up de bijouterie dans le IIIe !

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    La bijouterie braquée 17, rue Réaumur (IIIe)

     

    Mardi 3 décembre vers 10h00, une bijouterie située 17 rue Réaumur (IIIe), entre la rue des Vertus et la rue du Temple à Paris, a été braquée par deux malfrats. L’un d’eux s’est introduit, muni d’une hache dans la boutique. Après avoir cassé le comptoir, il en a pris le contenu et s’est enfui avec un comparse qui attendait sur un scooter. Selon le propriétaire, les malfaiteurs auraient scié les barreaux d’une porte de secours pour s’introduire dans le magasin. La comptable aurait été blessée au cours de l’altercation. Le montant du butin n’est pas connu.

    Bien entendu la Police Judiciaire mène l’enquête mais la peur s’est installée chez les professionnels de la bijouterie, nombreux dans le quartier. Peur qui a gagné aussi les autres commerçants et les habitants, car personne n’est à l’abri des malfaiteurs de tous poils qui rôdent dans nos rues (nos articles des 05 décembre 2012, 04 mai et 25 octobre 2013). Ces braquages qui ne touchent plus beaucoup les agences des banques, qui ont progressivement mis en place des moyens de prévention, mais se sont reportés, à plus grande échelle semble-t-il, sur les bijouteries, créent un climat qui aboutit aux conséquences malheureuses que l’on connait, outre les traumatismes psychologiques lourds et souvent longs à traiter pour ceux qui subissent ces attaques.

    La police fait sûrement le maximum mais les bandes et les individus qui agissent sont multipolaires et la difficulté pour élucider ces affaires est complexe. Des historiens spécialisés dans le début du XIX e siècle pourraient comparer cette période à celle qui a abouti à la création des Brigades du Tigre de Clémenceau alors Ministre de l’Intérieur. Mais les temps ont beaucoup changé, les méthodes d’alors ne sont plus totalement adaptées.

    Chacun doit donc rester très vigilant car aucun quartier, aucune rue n’est à l’abri de tels faits de délinquance. Nous insistons à nouveau sur la nécessité de quadriller davantage le IIIe arrondissement de caméras de surveillance.

    Dominique Feutry