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Étiquette : réaménagement rue rambuteau

  • Requalification de la rue Rambuteau : non, le projet n’est pas enterré !

    Rambuteau st martin sébastopol   

    Rue Rambuteau (IIIe et IVe), tronçon St Martin/Sébastopol

     

    Ce projet, porté solidairement par les Maires des deux arrondissements, Pierre Aidenbaum et Dominique Bertinotti, a été un moment menacé par les restrictions budgétaires de la Ville de Paris. Les hausses d'impôts et l'envol des prix de l'immobilier qui ont un effet d'aubaine sur les recettes liées aux droits de mutation, l'ont peut-être sauvé de l'oubli.

    En tout cas, les Maires d'arrondissements nous ont conviés récemment à une présentation qui ne laisse plus trop de doute sur l'avènement d'une rue Rambuteau revisitée.

    Il n'y a pas d'unité dans cette rue. Elle a sans doute bénéficié de cette qualité du temps de Zola, qui en parle beaucoup dans "Le Ventre de Paris", mais les travaux d'urbanisme qui sont intervenus depuis en ont fait une chaîne de tronçons qui offrent une multitude de paysages. On ne parlera pas de la portion qui rejoint la Bourse du Commerce au boulevard Sébastopol, puisqu'elle est dans le Ier arrondissement, hors de notre propos ; il reste quatre maillons à peu près homogènes : Sébastopol-St Martin, St Martin-Beaubourg/Renard, Beaubourg/Renard-Temple et Temple-Archives.

    La Mairie de Paris s'est décidée pour une première phase de travaux qui concernent Sébastopol-St Martin. Ce choix est justifié : c'est la portion la plus chaotique où le "vivre ensemble" entre consommateurs de bars-restaurants et piétons est mis à mal par une occupation presque totale des trottoirs. Le stationnement des voitures et de deux-roues est anarchique. 500.000 € sont affectés aux travaux. De quoi s'agit-il ?

    Essentiellement de réduire la chaussée à 3,50 mètres, largeur minimum requise par les pompiers, et d'augmenter à due proportion la largeur des trottoirs. Ceux-ci passeront à 5 mètres côté IIIe (contre 2,43 actuellement) et 4 mètres côté IVe (contre 2,23).

    Ainsi, il est légitime de penser que les terrasses et étalages pourront disposer d'un espace plus grand sans que la place laissée aux piétons (deux tiers du trottoir, rappelons le) ne les oblige aux contorsions actuelles. Il y aura des arbres et autres plantations sur le IVe, des créneaux livraisons  et candélabres sur le IIIe. Des parcs motos et vélos seront aménagés sur des portions de trottoirs.

    Cette transformation, qui est unanimement saluée, sera effective au cours du troisième trimestre de 2011. Pour le reste de la rue, des principes identiques seront appliqués et un cadencement des travaux sera décidé ultérieurement par la Ville. Dominique Bertinotti a tenu à rappeler que la "dépiétonisation" du tronçon St Martin-Renard n'est plus du tout envisagée.

     

    La saga du projet :

    Aménagement de la rue Rambuteau : le jeu des 9 erreurs – 24 avril 2009

    Rue Rambuteau : le projet que personne n'attendait – 16 juin 2009

    Affluence en mairie du IIIe : Le Maire affronte la colère des riverains – 19 juin 2009

    Mairie du IVe : un conseil d'arrondissement dominé par "l'affaire Rambuteau" – 30 juin 2009

                                                                                                                           

     

     

  • Compte rendu de mandat de Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe

    Compte rendu mandat aidenbaum 02 06 10

    Tribune atomisée en un chapelet de guéridons, face à une trentaine de représentants des conseils de quartiers, le Maire et ses Adjoints.

                                                                                                     

    La réunion s'est tenue le mercredi 2 juin 2010 à 19h00, dans la salle des fêtes de la mairie. Pierre Aidenbaum était entouré de sa Première Adjointe, Camille Montacié, démocratie locale, Christine Frey, urbanisme et conseils de quartiers, Monique Saliou, déplacements, voirie et propreté, Gauthier Caron-Thibault, logement, Christiane Gilon, devenir du IIIe, et Yann Marteil, finances et développement économique.

    Pierre Aidenbaum a tordu le cou à la rumeur qui prétendait que le "Carreau du Temple" ne se ferait jamais. Il y a eu un appel d'offres infructueux mais le cours des choses a repris, c'est désormais Eiffage qui est titulaire du contrat de gros oeuvre, et les travaux commenceront en septembre.

    Même échéance pour la Gaîté Lyrique qui sera livrée à cette date. Le gymnase Michel le Comte, qui avait été ravalé au cours de la précédente mandature en réponse à une demande insistante des riverains, sera cette fois rénové en terme d'accessibilité et de mise aux normes. Nous avons rappelé au Maire qu'une partie de son parvis est désormais occupée par un petit groupe de "squatters à ciel ouvert" pour lesquels la sympathie des gens de la rue commence à s'émousser à cause des désordres causés et du caractère insalubre de leur installation.

    Le Maire a commenté ses réalisations en matière de logement social. Pour avoir suivi de près la plupart des interventions de la mairie, nous sommes tentés de dégager une typologie, qui dévoile une approche pragmatique dont le taux de réussite est bon.

    Il y a tout d'abord le parc d'immeubles insalubres et vides dont personne ne veut. La mairie les rachète en bloc et les réhabilite, dans une optique logements à loyers modérés. Une deuxième catégorie, ensuite, d'immeubles en mauvais état, partiellement habités ou en voie d'abandon avec acquéreur déclaré. Si la mairie préempte, la décote par rapport au prix de marché est de l'ordre de 40 %. Le vendeur est rarement d'accord et on le comprend. Il est arrivé que la mairie s'obstine en première instance : la justice la déboute généralement, chez nous comme ailleurs. C'est beaucoup de temps et d'argent gaspillés.

    La sagesse de Pierre Aidenbaum, dans ce genre de situation, est de ne pas s'obstiner mais de négocier avec le tandem acheteur-vendeur. L'expérience montre qu'il a obtenu (îlot Charlot-Pastourelle, immeuble aux arcades Temple-Pastourelle) le même résultat, à savoir 25% de social, que si le PLU (plan local d'urbanisme) de Paris s'était appliqué dans le Marais, où le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) ne comporte pas ce genre de disposition contraignante. Il reste pour nous un doute sur le 108 rue Vieille du Temple. Nous aurons l'occasion d'y revenir.

    La méthode n'est pas sans risque. Si la décote de la fraction "sociale" (prix payé par le bailleur-social) est trop forte par rapport au prix de marché, la péréquation à laquelle le promoteur doit se livrer pour rétablir sa marge le conduit à augmenter le prix du m² vendu à l'acheteur lambda. Appliquées sans réalisme, ces conditions peuvent conduire à l'échec complet de l'opération immobilière d'autant que la présence d'un bailleur social dans le syndicat des copropriétaires, dont les objectifs sont forcément différents, n'est pas faite, a priori, pour rassurer des acheteurs potentiels.

    De façon connexe, on entend parler de social "dans le diffus". S'il s'agit de contraindre des vendeurs individuels, par préemption, à céder leur logement lorsqu'ils doivent le vendre, avec une décote qui leur interdirait, de fait, de se reloger, on aura beaucoup de mal à obtenir l'adhésion des citoyens propriétaires. Ceux notamment qui, n'ayant pas bénéficié de logements à loyers modérés de la Ville, se sont endettés toute leur vie pour acquérir leur logement.

    En variante, on peut parler d'une quatrième catégorie : réhabilitation d'un immeuble complet par un investisseur privé qui, au terme d'un accord conclu avec le Maire, s'engage à louer par appartements et pendant un durée assez longue, à un tarif social. Ce n'est pas une vue de l'esprit. Ce cas s'est concrétisé avec le 26 rue de Montmorency. L'occupation de l'immeuble par des squatters (qui ont été délogés depuis), a servi de catalyseur. Pourquoi ne pas reprendre ce modèle, éventuellement sans les squatters ?

    D'autres thèmes ont été évoqués, trop vaporeux pour susciter un réel intérêt de notre part. Plus concrets : l'extension de "Paris respire", le réaménagement de la rue Rambuteau (élargissement des trottoirs au détriment de la voie de circulation, des arbres côté IVe et pas de trottoir surélevé côté IIIe), "l'espace public partagé" (où les vélos roulent à contre sens) et un projet, soutenu par la conseil de quartier "Archives", de rouvrir les jardins des hôtels de Soubise et de Rohan au public. On vous donne rendez-vous pour en reparler.

                                                                                                                                                        

  • Entretiens avec Gabriel Millot, Commissaire Central du IIIe

    Millot gabriel commissaire central IIIe

    Gabriel Millot, Commissaire Central du IIIe, dans son bureau, hôtel de police de l'arrondissement

                                                                                                                                            

    Le IIIe est connu comme un arrondissement relativement calme. C'est sans doute l'une des raisons qui font que les commissaires centraux n'y officient que deux ou trois ans. Pour avoir apprécié avec beaucoup d'entre eux leurs qualités humaines et professionnelles, nous avons donc eu assez fréquemment l'occasion de regretter leur départ.

    Pour l'heure, M. Millot est bien installé dans ses fonctions. Nous nous en réjouissons car le dialogue avec lui est fructueux.

    Nous avions identifié quelques foyers d'instabilité. Au premier chef, le squat du 28 rue de Montmorency. Le sujet a été largement traité dans notre article du 31 mars. Il s'agit d'un dossier qui est resté exemplaire jusqu'au début de l'année : convention d'occupation précaire accordée par le propriétaire aux squatters dans l'attente du démarrage des travaux, accord entre le propriétaire et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum pour que des logements à caractère social soient offerts après réhabilitation (loyers de 17 €/m²) et promesse donnée par les squatters de libérer l'immeuble au début de l'année.

    La moitié des occupants a joué le jeu. Une autre moitié a décidé de s'enraciner dans les lieux, rompu tout contact et s'est engagée dans des activités nocturnes et bruyantes qui ont incommodé les habitants des immeubles voisins, au point de les conduire à signer des pétitions et à porter plainte.

    La bonne foi des squatters ne pouvait plus dès lors leur servir de défense. Hier matin, 26 mai, de bon matin, la police est intervenue avec l'accord de la préfecture et de la mairie pour déloger les occupants. Il n'y a pas eu d'incident. Les travaux de réhabilitation vont commencer dès le 31 mai, selon les propriétaires de l'immeuble.

    Autre foyer de tension : le "Café Marais", 10 rue des Haudriettes. Paisible lorsqu'il fait restaurant (une carte généralement appréciée), il devient insupportable lorsqu'il loue sa salle pour des soirées privées jusqu'à 2h00 du matin. On assiste alors à des bacchanales effrénées avec musique techno sans retenue, des allées et venues entre la salle et la rue, l'occupation du trottoir, les cris des plus excités … Un scénario que les riverains de la rue connaissent trop bien. Les plaintes ont été nombreuses. Samedi 22 au soir, une patrouille de police est intervenue et a dressé procès-verbal. Le bar encourt une amende. Il est surtout menacé désormais de fermeture administrative. 

    L'abcès autour de "La Trinquette", 67 rue des Gravilliers, dont nous avons parlé dans notre article du 3 mars, n'est pas percé mais Gabriel Millot y voit clair désormais. Il y a, selon lui, plusieurs sources de nuisances qui prennent le relais l'une de l'autre. Il faut rappeler que dans cette portion de la rue, on ne compte pas moins de quatre débits de boissons : "Andy Walhoo", le "404", "le Derrière" (sic), "la Trinquette", dont les contributions au bruit ambiant se succèdent ou se cumulent, et même un  cinquième qui a récemment attiré l'attention de la police pour tapage nocturne : le "Canard Pékinois". On a envie de dire à la police, en pastichant Arnaud Amaury, légat du Pape, au siège de Béziers contre les "hérétiques" en 1209 : "verbalisez les tous, Dieu reconnaîtra les siens !"

    Les habitants des Gravilliers quant à eux ne se démobilisent pas. Ils l'ont dit au Maire Pierre Aidenbaum qui fait une nouvelle tentative d'apaisement dans une lettre datée du 17 mai (voir ci-dessous).
    Le dossier reste chaud.

                                                                                                                                                     

    Gravilliers la trinquette lettre maire IIIe 

                                                                                                                                                   

  • Que devient la tour rescapée de l’enclos du Temple ?

    Charlot 73 plan turgot

    De l'enclos du Temple, la ville fortifiée de l'ordre des Templiers, il ne reste aujourd'hui qu'une des tours de garde qui jalonnaient la muraille. On la voit ici dans l'angle supérieur droit du triangle dont la base borde la rue [Charlot] (IIIe) (plan de Michel Etienne Turgot, 1739)

       

    Le 1er février de cette année, nous consacrions un dossier à la tour oubliée, enfouie à l'intérieur d'un ensemble immobilier peuplé de décombres. Reportage du 1er février 2009

    Nous sommes en mesure, à ce jour, d'apporter un certain nombre de précisions.

    Cet ensemble immobilier se compose de trois bâtiments auxquels on a accès par la porte du 73 rue Charlot (IIIe). Ils occupent actuellement tout l'espace délimité par le triangle de la photo. La tour est à l'angle supérieur droit, prolongée par une portion de muraille. Elle est creuse. A l'intérieur de sa concavité, de l'autre côté, rue de Picardie, le "Café Rouge", a installé une banquette en arc de cercle sur la quelle on peut s'attabler tout à loisir pour prendre un repas (voir photo ci-dessous).

    Charlot 73 café rouge

    Fond de la salle du "Café Rouge". On note la forme concave qui est l'intérieur de la tour. On est ici au coeur d'une verrière à  structure métallique que certains attribuent à Gustave Eiffel.
     
     

    Les propriétaires, qui sont une dizaine, ont décidé il y quelque temps de vendre l'un des bâtiments, celui justement qui abrite la tour, afin de financer la réhabilitation des deux autres. C'est un particulier qui s'est porté acquéreur de "l'immeuble à la tour", pour son usage personnel. Il semble clair que la muraille figure dans les parties communes aux trois immeubles mais le statut de la tour nous a paru incertain.

    L'objectif des propriétaires est de mettre la tour en valeur. Un projet a été déposé en 2004. Il permettait de visualiser depuis l'entrée la tour et la muraille.

    Charlot 73 déclaration travaux

    Charlot 73 deux passages cour

    Plan de 2004 et état actuel. L'ouverture panoramique à gauche sur le plan permettait de voir la tour et la muraille dans son prolongement. Le passage de gauche, très étroit, n'offre pas de vue sur la tour. Le passage de droite sera condamné (cliquer dans les photos pour agrandir).

    Il semble que les Bâtiments de France aient favorisé ce projet mais que la Mairie de Paris, direction du permis de construire, l'ait refusé sur le fondement que l'état de l'immeuble ne permettait pas d'en affaiblir la structure en pratiquant une ouverture de cette importance. Actuellement, l'Architecte des BdF demande que le passage de gauche soit élargi de 40 centimètres, en rognant sur la droite, ce qui n'apporte malheureusement rien à la visibilité des parties intéressantes.

    Il est donc probable que la jouissance de ces vestiges restera le privilège des occupants. Nous avons la consolation de savoir qu'ils existent et que nous avons pu y accéder.

    Gérard Simonet

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                                           

      
     
     

  • Démocratie de proximité : le conseil de quartier Sainte Avoye se rebiffe

    Forum associations

    Beaucoup de mairies en France, sollicitent les associations, les flagornent, les prennent par la main, les réunissent dans des forums, organisent des grand-messes, des goûters, mais leur demandent ensuite de rester à leur place et de ne parler que si on les y invite. C'est la stratégie de l'infantilisation. La Mairie de Paris et les mairies d'arrondissements n'échappent pas toujours à cette tentation. (illustration Mairie de Paris)

     

    Nous en voulons pour preuve la concertation sur le réaménagement de la rue Rambuteau (IIIe et IVe). Nous révélions (article du 22 octobre) que  la mairie du IVe s'opposait à notre participation au "bureau de comité de rue". Le refus de Mme Bertinotti à la demande du Maire du IIIe de nous associer, est motivé par le fait "que nous avons déjà participé aux travaux concernant la rue des Archives" (un sucre d'orge, oui dame, mais pas deux !).

    Dans sa séance du 23 novembre, le conseil de quartier Sainte Avoye, riverain de la rue Rambuteau, a condamné cette maladresse. A l'unanimité, ses membres ont voté la résolution suivante :

    "Considérant que la concertation entre les mairies d'arrondissements du IIIe et du IVe et les habitants à propos du réaménagement de la rue Rambuteau exclut de fait l'association d'habitants des deux arrondissements "Vivre le Marais !",

    Que le Maire du IIIe est disposé à lui faire une place dans le "bureau du conseil de rue" mais que la Maire du IVe s'y oppose,

    Que cette association est représentative de plusieurs centaines d'habitants des deux arrondissements dont certains habitent et/ou fréquentent régulièrement la rue,

    Que l'association est "agréée" par le Préfet de Paris au titre du code de l'environnement et qu'elle est membre de la "commission  du secteur sauvegardé" du Marais,

    Le conseil de quartier Sainte Avoye, qui inclut la rue Rambuteau dans son périmètre, demande que l'association "Vivre le Marais !", dont plusieurs conseillers de quartiers sont membres, soit représentée en tant que telle au "bureau du conseil de rue", au même titre que "l'association des commerçants de la rue Rambuteau".

    Le conseil de quartier rappelle que la participation de cette association, capable d'une analyse structurée des problèmes posés par la rue, à une instance de concertation n'est pas une faveur qui lui est faite mais une façon adulte de mettre en oeuvre la démocratie locale, dont les principes sont régulièrement rappelés par le Maire de Paris ".

  • Tempête force sept hier à la mairie du IVe face au projet d’aménagement de la rue des Archives sud (IVe)

    Archives sud vue générale Contre terrasse archives

    Rue des Archives côté impair, successivement le Daily Monop' du BHV, Starbucks, le COX et, in fine, l'Open Café, dans un alignement parfait. Pour des raisons historiques, le côté pair ondule au rythme des édifices remarquables qui bordent cette rive.

     

    Nous avions déjà parlé de ce projet. Notre article du 23/09/08 était prémonitoire. La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, en conseil d'arrondissement avait qualifié nos information de "fantaisistes". C'est pourtant le projet que nous avions esquissé à cette époque qui est ressorti hier. Notre confrère lindependantdu4e vient de lui consacrer un article. Nous lui empruntons l'image qui nous a été projetée.

    Il s'agit, en raccourci, d'élargir le trottoir ouest pour créer des contre terrasses au profit des établissements en bordure, un passage piétons étant aménagé entre la façade et cette contre terrasse.

    Le projet qui nous a été présenté, dont nous estimons le coût entre 1,5 et 2 Millions d'€, n'est apparemment pas porté par la direction de la voirie, dont l'ingénieur, Philippe Chouard, s'est contenté, ce qui ne mange pas de pain, de raconter l'histoire de la rue du moyen âge à nos jours. C'est Jean Didier Laforgue, un représentant de l'urbanisme qui a travaillé avec le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment, statut d'EPIC), qui s'est dévoué pour le faire. 

    La réaction a été violente dans le camp des habitants. "Catastrophique, oeuvre de technocrates, enthousiasmant pour les cafés-bars, économisez l'argent des contribuables et ne touchez à rien, laissez nous dormir la nuit, j'étouffe d'indignation !". Plus mesuré : "notre quartier est un patrimoine qu'il faut songer à valoriser".

    Une commerçante a pris la parole pour approuver le projet et on a eu droit ensuite à une intervention de Gérard Siad, Président du SNEG (syndicat national des entreprises gay). Il a exprimé son étonnement devant l'ampleur du projet, et le désir de son syndicat de veiller à l'harmonie avec les riverains. C'est aussi à peu de choses près ce que nous avons dit. Il faut se rappeler qu'à l'origine de l'affaire (il y a trois ou quatre ans), nous avions souligné le caractère particulièrement agréable de cette portion de la rue et la qualité de son patrimoine, en regrettant vivement, toutefois, qu'un bar en particulier, avec ses attroupements réguliers le soir qui condamnent le trottoir, concentre l'insatisfaction des riverains et leurs critiques.

    On a obtenu des améliorations depuis, grâce il faut bien le dire, à la police, et on peut convenir qu'au prix de quelques aménagements complémentaires et mineurs, les riverains et les autres commerces considèreraient la situation comme satisfaisante. Chacun semble s'accorder, notamment, sur le fait que la largeur de la rue ne doit pas être réduite.

    Dès lors, les vents se sont levés et le calme a succédé à la tempête.

    Dominique Bertinotti en a pris acte et a décidé de créer une "commission de rue" chargée de finaliser une proposition. C'est très bien et parfaitement démocratique. Elle a eu pourtant un mot malheureux qu'elle doit regretter et que nous voulons bien lui pardonner car le verbe quelques fois déborde la pensée ; elle a dit ceci : "si vous venez ensuite vous plaindre, vous ne serez pas entendus, et si le bruit vous dérange, ce n'est pas dans le Marais qu'il faut vivre !". Première magistrate de la cité, garante de l'ordre public, elle aurait dû dire que nous sommes et resterons toujours en droit de nous plaindre du non respect des lois et règlements de la république. Au lieu de nous inviter à partir.