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Étiquette : réfugiés cantal

  • Intermède : « Les petits marseillais réfugiés dans le Cantal » en 1944

    Cantal 1944-45Gérard 7 ans (à gauche) et André (Dédou) 5 ans et demi, sur une barrière du "Soutoul", à Cassaniouze – Département du Cantal

                                                                                                                              

    Quand on a été soi-même un "réfugié", c'est à dire un émigré qui fuit son pays pour une raison ou une autre, a fortiori quand on a vécu l'exode, poussé par la peur ou la contrainte, on garde au fond de soi une capacité plus vive de s'émouvoir des épreuves souvent plus rudes encore, que subissent de nombreuses populations dans le monde d'aujourd'hui.

    Les français du sud de la France, celle qu'on qualifiait de "zone libre", en 1943-44, au cœur de villes qui étaient devenues des cibles, ont vécu l'horreur des bombardements alliés. Des militaires qui venaient là pour nous libérer de l'occupant mais qui n'hésitaient pas à lâcher sur nous des tapis de bombes pour atteindre un objectif stratégique comme une gare, un pont ou un port, en prenant pour eux-mêmes un minimum de risques.

    Des milliers de personnes y ont laissé leur vie comme victimes collatérales d'interventions brutales.

    D'autres ont été évacués des zones à risque. Des enfants pour la plupart. Leurs parents sont restés chez eux, en ville, car ils n'avaient pas le choix, mais ils ont mis leurs enfants à l'abri. Une forme de solidarité s'est organisée entre citadins et gens de la campagne. Ceux-ci ont accueilli ceux-là. Des petits de la ville, qui sont devenus des "réfugiés".

    Il y a peu de témoignages sur ces évènements. Je m'autorise à me servir de ce blog pour publier le mien car j'ai vécu cette page d'histoire avec mon frère cadet. J'aimerais retrouver des compagnons de route. Ceux qui ont quitté Marseille pour le Cantal. Pourquoi pas ceux-là mêmes qui ont embarqué avec nous dans le car qui a parcouru le trajet d'Aurillac à Cassaniouze dans le Cantal pour nous larguer, par petits paquets, sur les marches des églises des villages traversés.

    Nous pourrions échanger des souvenirs sur ces évènements qui ont marqué notre enfance par leur intensité et se sont incrustés dans nos mémoires. Ils ne sont  plus ressentis comme une épreuve passée mais comme une aventure, qui nous a laissés amoureux des paysages où nous avons découvert la nature et profondément attachés aux gens que nous avons connus.

    La courte histoire que je relate est aussi une page d'Histoire, qui décrit un épisode de la guerre vu à travers des regards d'enfants, en même temps qu'un témoignage sur le mode de vie dans les campagnes avant le déferlement de la société de consommation.

    C'est aussi la narration poignante par nos parents, du bombardement de Marseille le 27 mai 1944, et par un témoin qui était comme nous un enfant mais qui n'avait pas eu la chance d'avoir été éloigné du danger. Qui n'avait pas eu la chance d'être devenu, comme nous, un "réfugié".

     

    Téléchargement Petits marseillais réfugiés en 1944

     

                                                                                                             

                                                                                                                                

  • Requalification de la rue Rambuteau : non, le projet n’est pas enterré !

    Rambuteau st martin sébastopol   

    Rue Rambuteau (IIIe et IVe), tronçon St Martin/Sébastopol

     

    Ce projet, porté solidairement par les Maires des deux arrondissements, Pierre Aidenbaum et Dominique Bertinotti, a été un moment menacé par les restrictions budgétaires de la Ville de Paris. Les hausses d'impôts et l'envol des prix de l'immobilier qui ont un effet d'aubaine sur les recettes liées aux droits de mutation, l'ont peut-être sauvé de l'oubli.

    En tout cas, les Maires d'arrondissements nous ont conviés récemment à une présentation qui ne laisse plus trop de doute sur l'avènement d'une rue Rambuteau revisitée.

    Il n'y a pas d'unité dans cette rue. Elle a sans doute bénéficié de cette qualité du temps de Zola, qui en parle beaucoup dans "Le Ventre de Paris", mais les travaux d'urbanisme qui sont intervenus depuis en ont fait une chaîne de tronçons qui offrent une multitude de paysages. On ne parlera pas de la portion qui rejoint la Bourse du Commerce au boulevard Sébastopol, puisqu'elle est dans le Ier arrondissement, hors de notre propos ; il reste quatre maillons à peu près homogènes : Sébastopol-St Martin, St Martin-Beaubourg/Renard, Beaubourg/Renard-Temple et Temple-Archives.

    La Mairie de Paris s'est décidée pour une première phase de travaux qui concernent Sébastopol-St Martin. Ce choix est justifié : c'est la portion la plus chaotique où le "vivre ensemble" entre consommateurs de bars-restaurants et piétons est mis à mal par une occupation presque totale des trottoirs. Le stationnement des voitures et de deux-roues est anarchique. 500.000 € sont affectés aux travaux. De quoi s'agit-il ?

    Essentiellement de réduire la chaussée à 3,50 mètres, largeur minimum requise par les pompiers, et d'augmenter à due proportion la largeur des trottoirs. Ceux-ci passeront à 5 mètres côté IIIe (contre 2,43 actuellement) et 4 mètres côté IVe (contre 2,23).

    Ainsi, il est légitime de penser que les terrasses et étalages pourront disposer d'un espace plus grand sans que la place laissée aux piétons (deux tiers du trottoir, rappelons le) ne les oblige aux contorsions actuelles. Il y aura des arbres et autres plantations sur le IVe, des créneaux livraisons  et candélabres sur le IIIe. Des parcs motos et vélos seront aménagés sur des portions de trottoirs.

    Cette transformation, qui est unanimement saluée, sera effective au cours du troisième trimestre de 2011. Pour le reste de la rue, des principes identiques seront appliqués et un cadencement des travaux sera décidé ultérieurement par la Ville. Dominique Bertinotti a tenu à rappeler que la "dépiétonisation" du tronçon St Martin-Renard n'est plus du tout envisagée.

     

    La saga du projet :

    Aménagement de la rue Rambuteau : le jeu des 9 erreurs – 24 avril 2009

    Rue Rambuteau : le projet que personne n'attendait – 16 juin 2009

    Affluence en mairie du IIIe : Le Maire affronte la colère des riverains – 19 juin 2009

    Mairie du IVe : un conseil d'arrondissement dominé par "l'affaire Rambuteau" – 30 juin 2009