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Étiquette : règlement terrasses paris

  • Seybah Dagoma, candidate PS aux législatives dans la 5ème circonscription (IIIe, Xe), répond au questionnaire de « Vivre Paris ! »

    Dagoma seybah internaute

    Seybah Dagoma (photo l'internaute)

     

    Monsieur le Président, cher Gérard SIMONET,

    Vous m’avez adressé un courrier [au nom de "Vivre Paris !" NDLR] concernant la protection des riverains et des piétons, et je vous en remercie. Je tiens à vous faire connaître ma position sur ce sujet, que je considère comme prioritaire pour notre qualité de vie.

    L’objectif est le partage harmonieux de l’espace public, c’est à dire la conciliation entre la liberté de chacun et le droit légitime des riverains à la tranquillité.

    Pour y parvenir, il est nécessaire de mettre en œuvre une politique volontariste. Elle doit d’abord être fondée sur la prévention, la sensibilisation et la médiation entre les riverains, la police, les établissements et professionnels de la nuit. C’est ainsi que j’approuve les dispositifs innovants mis en place par l’équipe municipale comme les « Pierrots de la Nuit », les « correspondants de nuit » (équipes de médiation de la Mairie qui contribuent à limiter les dégradations et incivilités), ou encore les campagnes contre le « bingedrinking » qui portent déjà leurs fruits.

    Par ailleurs, des mesures répressives sont nécessaires. S’agissant de votre proposition sur une loi générale affirmant le caractère illicite de la vente à emporter de boissons alcoolisées ainsi que leur consommation sur la voie publique en l’absence de périmètre et horaires clairement définis, je pense qu’elle risquerait d’être déclarée inconstitutionnelle. Néanmoins, je tiens à rappeler que des règles de droit existent déjà : à Paris, une quinzaine d’arrêtés ont déjà été pris par la préfecture de police interdisant la vente à emporter après 22h30 et la consommation de boissons alcoolisées sur la voie publique après 19h00, dans certains périmètres où des rassemblements de consommateurs sont constatés et conduisent à des nuisances et des troubles à l’ordre public tout à fait inacceptables.

    Force est de constater que si l’application de ces arrêtés n’est effectivement pas aisée, elle a néanmoins permis de rétablir le calme dans certains points ciblés (comme le Pont des Arts, par exemple). Ces arrêtés, s’ils ne sont pas toujours connus ni respectés, constituent en outre un fondement juridique qui permet aux forces de l’ordre d’intervenir rapidement et efficacement, sans avoir à passer par une procédure judiciaire pour tapage nocturne.

    C’est pourquoi, parmi nos engagements pour la sécurité et la tranquillité, nous souhaitons doter la police de moyens supplémentaires et rétablir une police de proximité, qui sera tout à fait opportune pour régler ce type de nuisances. Autrement dit, il s’agit de faire le contraire de la politique menée pendant cinq ans par Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui a surtout consisté à supprimer la police de proximité ainsi que de nombreux postes de policiers notamment dans nos quartiers.

    Concernant le non-respect, souvent constaté, de la réglementation relative à l’empiètement des terrasses sur l’espace public, comme je vous l’avez mentionné lors de notre rencontre, je suis favorable à une modification législative permettant l’augmentation du montant des contraventions. En effet, le montant de 35 euros n’est pas suffisamment dissuasif. Si je suis élue Députée, je veillerai scrupuleusement à ce changement attendu par les Parisiens depuis longtemps, et qui avait été bloqué jusqu’à maintenant par le gouvernement de Monsieur François Fillon.

    A mon sens, c’est cet équilibre entre prévention, médiation et répression qui permettra de mieux concilier les aspirations de chacun et la qualité de vie à Paris, dans le Marais comme dans les autres quartiers de la capitale.

    En espérant que ces éléments de réponse retiendront votre attention, et en me tenant bien entendu à votre disposition pour une discussion plus approfondie avec vous sur ce thème, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération très distinguée.

     

    Seybah Dagoma

    Candidate aux élections législatives des 10 et 17 juin 2012 dans la 5e circonscription de Paris

    Dans le 3e : 40, rue Charlot, 75003 Paris  – Dans le 10e : 77, rue du Faubourg-Saint-Martin 75010 Paris

    06 23 24 46 82  – contact@seybahdagoma.fr

                                                       

  • Le parc de la Gaîté Lyrique sera-t-il ouvert la nuit aux fêtards ?

    Gaïté lyrique 22 11 11
    La "Gaîté Lyrique" vue depuis le parc, rues Papin et Salomon de Caus, dans le IIIe

                  

    Nous sommes ici dans une partie du IIIe dont on parle peu mais qui est probablement l'une des plus fascinantes du Haut-Marais (*), celle en tout cas qui porte la marque la plus forte du passé et de notre Histoire. Elle s'étend du Prieuré Saint Martin des Champs, jusqu'à l'Enclos du Temple, qui était tout proche.

    En partant du Square du Temple, où s'élevait le palais du Grand Prieur de l'ordre des Templiers, on se rappelle que c'est Napoléon III qui le fit démolir, parachevant ainsi l'action préventive de son oncle Napoléon Ier qui avait décrété l'éradication des vestiges de la tour du Temple, prison de la famille de Louis XVI, devenus lieu de pélerinage pour les royalistes.

    On atteint rapidement l'église du prieuré de Saint Martin des Champs, qui héberge aujourd'hui une partie du musée des Arts & Métiers. Le trajet n'est que de 200 mètres environ le long de la rue Réaumur. Une promenade assez plaisante, d'ailleurs, car elle permet de voir, dans un alignement d'immeubles post haussmanniens, côté impair, quelques bâtiments dans le style "Art Nouveau" (du n° 35 au n° 41), caractéristique des constructions parisiennes du début du XXème siècle.

    Ce prieuré, dont les origines remontent au XIème siècle, est doté d'une enceinte du XIIIème siècle dont il nous reste aujourd'hui des murs et une tour à l'angle de la rue du Vertbois (IIIe). Une deuxième tour se cache non loin de là à l'intérieur d'un immeuble privé situé 7 rue Bailly (IIIe). Elle abrite un escalier hélicoïdal qui a réussi à se lover dans son diamètre.

    Vertbois tour prieuré st martin 24 11 11 Bailly escalier tour prieuré st martin

    Tour d'enceinte rue du Vertbois                      Intérieur de la tour rue Bailly – photo JPD

     

    Dans cet ensemble de bâtiments prestigieux, qui abritent actuellement le CNAM (conservatoire national des arts & métiers), tour d'enceinte, église, cloitre, réfectoire, qui virent se succéder pas moins de 65 prieurs dont quelques cardinaux, les époques se superposent et les styles se mélangent. On trouve du roman, du gothique, des signes de la renaissance sur les ouvertures de l'église et pour finir des bâtiments de la fin du XIXème siècle.

    St martin prieuré réfectoire et entrée monumentale musée 26 11 11 St martin prieuré cloitre 26 11 11

    A gauche, réfectoire du XIIIème siècle d'un gothique épuré (qui devient bibliothèque du CNAM en 1845) et entrée monumentale du musée. A droite, le cloitre (encombré de nombreuses constructions parasites)

     

    Plus au sud, mais toute proche dans la rue Saint Martin, se dresse l'église dans le style gothique flamboyant de Saint Nicolas des Champs. Louis Braille, l'inventeur de l'écriture tactile pour aveugles et mal-voyants, y a tenu l'orgue autour de 1850.

    On voit que le secteur est riche en monuments, riche par son histoire. Le musée des Arts & Métiers à lui seul, qui constitue un pôle d'attraction, ravira ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la science et à l'industrie. Une curiosité y est présentée plusieurs fois par jour, dans l'abside de la chapelle, l'expérience du fameux "pendule de Foucault", qui met en évidence la rotation de la terre sur son axe.

      Réaumur prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11 St martin église prieuré st martin façade
      Église(chapelle) du prieuré de St Martin des Champs. A gauche le chevet roman (rue Réaumur) et à droite la façade gothique (rue St Martin)

     

    C'est dans ce cadre d'une grande richesse intellectuelle, architecturale et historique, à hauteur du CNAM rue St Martin, mais de l'autre côté de la rue, que s'élève le théâtre de la Gaîté Lyrique.

    Il borde le square qui s'étale entre les rues Denis Papin et Salomon de Caus (IIIe). L'édifice, dans sa version actuelle date de 1861. Il devient en 1873 le "temple de l'opérette" sous la direction de Jacques Offenbach. Les œuvres d'Offenbach sont légères, bouffes même, mais sa musique et les livrets qui l'accompagnent en font l'émule de Rossini et même de Mozart. La Gaîté Lyrique garde aujourd'hui la mémoire de son génie. Serge Diaghilev et ses "ballets russes" prirent la suite à la fin de la guerre de 14-18 en imprimant eux aussi au monument la marque de leur prestige.

    Le théâtre connut ensuite une série de déboires et de faillites. Il végète jusqu'en 2001, date à laquelle le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et Bertrand Delanoë, devenu Maire de Paris réfléchissent à sa reconversion et décident d'en faire un centre culturel dédié aux arts numériques et aux musiques actuelles.

    Dans cet esprit, les organisateurs des "états généraux de la nuit" qui se sont tenus en 2010, proposent que le square et son jardin soient ouverts toute la nuit pour accueillir des festivités musicales.

    On imagine aisément les dégâts, le bruit et la difficulté d'en assurer la sécurité.

    Gaïté lyrique jardin hôtel golden tulip
    Les abords du square : dans cet alignement d'immeubles haussmanniens, l'hôtel trois étoiles "Golden Tulip", qui se sent responsable de la tranquillité de ses clients, et un centre de détention de la préfecture de police destiné aux jeunes délinquants, dont la gestion est particulièrement difficile.

     

    Face à cette perspective, une association de défense des riverains de la Gaîté Lyrique s'est constituée et s'oppose au projet d'ouverture du parc la nuit. A l'Hôtel de Ville, Mao Péninou, Maire-Adjoint chargé du suivi des "états généraux" et instigateur de cette initiative, que nous avons rencontré le 22 novembre, reconnait qu'elle pose de sérieux problèmes pratiques et qu'elle pourrait bien ne jamais voir le jour (ni la nuit !). Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, donne l'impression de se hâter lentement vers cette nouvelle exubérance de la Mairie de Paris. On dit même qu'il serait carrément contre et qu'il l'aurait fait savoir.

    Inutile de dire que nous le soutenons dans cette attitude.

    Gérard Simonet

     

    (*) On n'est pas ici strictement dans les limites administratives du Marais, telles que les fixe le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais mais on en est proche et par leur caractère d'anciennes villes fortifiées dans la ville, les deux communautés du prieuré St Martin et de l'enclos du Temple font partie intégrante de l'histoire du Marais.

     

    Intéressé par l'association : Cliquer ICI

    Pour apprécier la qualité des photos, cliquez gauche jusqu'à deux fois sur l'image

                                 

  • Conseil de la rue des Archives : premier bilan, en présence de la Maire du IVe Dominique Bertinotti

    Archives église billettes

    Eglise et cloitre des "Billettes", en souvenir des hospitaliers de la charité Notre-Dame, qui portaient un scapulaire en forme de "billette".  

    L'édifice a été construit par couches successives : une chapelle en 1295, qui devint presque souterraine du fait du réhaussement de la chaussée, une église construite au-dessus en 1408, transformée en cimetière ; le cloitre, qui date de 1427, et pour finir l'église actuelle, construite en 1758 sur des dessins de frère Claude, sur les ruines de la précédente. A la révolution, elle devient propriété de la nation puis de la Ville de Paris, qui l'affecte au culte luthérien en 1808.

                                             

    Il n'est pas inutile, quand on traite les problèmes contemporains, de les observer à la lumière de l'Histoire. La rue des Archives a un long passé. Pour le seul IVe, elle est faite de tronçons qui avaient pour noms en allant vers le nord : rue des Billettes, rue de l'Homme Armé et rue du Chaume. Ces voies n'étaient pas rectilignes. On en trouve le contour de nos jours dans le profil de la rive droite (numéros pairs). La rive gauche, en revanche, a été frappé d'alignement.

    C'est ainsi qu'on trouve d'un côté des établissements, bars et restaurants, qui bénéficient de terrasses confortables tandis que leurs vis-à-vis se heurtent à la réglementation s'ils veulent pouvoir disposer d'un maximum de place pour exploiter commercialement le trottoir.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti se préoccupe depuis longtemps de préserver le libre accès à l'espace public en essayant de satisfaire les aspirations des commerçants. Elle a cherché en vain des solutions de réaménagement du trottoir. Les riverains ont refusé un projet qui visait à l'élargir sélectivement sur quelques dizaines de mètres. Elle a suggéré ensuite des terrasses à parois rigides. Les exploitants s'y sont opposés ainsi que notre association car nous ne voulions pas, pour des raisons esthétiques et de confort des déplacements, d'une file continue de constructions légères en devanture des bars.

    De cet échec est née la décision de Mme Bertinotti de constituer un "conseil de la rue des Archives". Il est composé de riverains, de commerçants, d'associations d'habitants (Vivre le Marais !) et de commerçants, de représentants des conseils de quartiers et de conseillers de la mairie du IVe.

    Créé en juin 2010, il ne s'était réuni qu'une fois, pour constater qu'il n'existait aucun terrain d'entente sur la question essentielle de l'occupation de l'espace public. Selon le conseil de la rue des Archives, certains établissements ne sembleraient respecter ni le règlement de la Ville de Paris sur les terrasses, ni l'arrêté du Préfet de Police du 10 décembre 2009 qui interdit la consommation de boissons alcooliques sur le domaine public entre 16h00 et 07h00 ainsi que la vente de boissons à emporter de 21h00 à 07h00.

    Dominique Bertinotti a suscité une première réunion. Elle a eu lieu le 4 mai et la Maire a tenu à être présente. Elle a rappelé leurs devoirs aux débitants de boissons et souligné qu'aucun d'eux ne devait servir de prétexte  à d'autres établissements pour exercer leur activité dans des conditions contestables.

    Le conseil a dû se réunir à nouveau le 11 mai pour voter un règlement intérieur et élire un nouveau président en la personne de Gérard Grigaut. Il a délibéré sur la fête de la musique, pour souhaiter que la rue du Temple ait le même traitement cette année que la rue des Archives, sans pour autant demander, comme nous l'avons fait auprès du Préfet, que l'installation de sonos sur les trottoirs soit interdite pour éviter l'asphyxie par le volume de toute musique instrumentale.

    Un nouveau règlement des terrasses et étalages entre en vigueur le 1er juin. Bien qu'associés à travers "Vivre Paris !" à son élaboration, nous constatons qu'il ne répond pas pleinement à nos attentes. Nous avons retenu toutefois les déclarations d'Elisabeth Borne, Directrice de l'Urbanisme à la Mairie de Paris, qui nous a assurés avec détermination que ce nouveau règlement, contrairement au précédent, serait appliqué à la lettre (et au centimètre …).

    Si la Ville de Paris fait respecter le droit en matière d'occupation de l'espace public et si le Commissaire de Police de l'arrondissement veille à l'application de l'arrêté du Préfet, le problème de la rue des Archives est réglé. C'est tout aussi simple et c'est ce que nous demandons.

     

    Bibl. "Le Marais", Danielle Chadych, Parigramme