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Étiquette : renée vivien

  • Saccage d’une fresque monumentale : le collectif anti-vandalisme se mobilise et saisit le Maire de Paris…

    Tag vivienFresque "L'esprit des lieux" (425 m²) dessinée par Laurent Hours, réalisée par l'atelier Catherine Feff en 1996. défigurée ces jours-ci par un ou deux imbéciles qui s'exposent à des poursuites pour dégradation de biens. Le "collectif anti-vandalisme" animé par Yazid  interpelle par écrit le Premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire.

     

     

    Cette inscription délictuelle au bas d'une fresque dont la beauté est unanimement louée est une provocation de trop. Rappelons que les auteurs sont passibles d'une amende de 3.750 € et d'un travail d'intérêt général si le dommage est considéré comme léger et de deux ans de prison avec une amende pouvant s'élever à 30.000 € si le dommage est grave (source : direction de l'information légale et administrative).

    Encore faut-il que les auteurs soient identifiés et que le Parquet ne classe pas négligemment l'affaire. Pour surmonter ces difficultés, le "collectif anti-vandalisme" qui œuvre à nos côtés sous la conduite de Yazid est parvenu à mobiliser la mairie de Paris au niveau de son Premier adjoint Emmanuel Grégoire. Le collectif renouvelle aujourd'hui son intervention en adressant à celui qui fait aujourd'hui office de Maire de Paris bis depuis qu'Anne Hidalgo s'est mise entre parenthèses pour briguer la présidence de la République, un dossier étayé par des propositions de mesures réfléchies et ciblées (Téléchargez le dossier).

    En attendant d'être entendus à l'échelle parisienne, nous avons demandé un devis de remise en état de la fresque à l'atelier Catherine Feff qui en est l'auteur. Nous ne doutons pas que la mairie de Paris-centre accepte d'en assumer la charge. Au besoin nous mettrons nos propres deniers à contribution convaincus que nos adhérents approuveront ce geste même s'il pèse lourd sur nos modestes finances.

    Gérard Simonet

     

     

  • Hommage à notre ami du Marais, le peintre Sergio Birga, disparu accidentellement l’an dernier….

     

    Image1Autoportrait nocturne (Le graveur) 2008  Xylographie – 14×14 cm

     

     

    Sergio Birga, peintre talentueux et graveur de renom, nous a quitté brutalement en août dernier. Il était un membre prestigieux de notre association.

    Né à Florence en 1940, il signe ses toiles « Pictor Fiorentinus », revendiquant ainsi son attachement à sa ville natale. Mais aussi Parisien de cœur dès 1966, il réside dans le Marais depuis toutes ces années, bénéficiant dans son dernier atelier d’un aperçu imprenable sur le Centre Pompidou et Notre Dame. De sa fenêtre, ce fervent croyant  assiste au dramatique incendie de 2019 qui lui inspirera quelques œuvres tragiques, empreintes de nostalgie.

    Ses premières huiles sur toile évoquent sa Toscane natale, collines, arbres, sites harmonieux et équilibrés, monuments à la rigueur géométrique pour lesquels le dessin est primordial, lui permettant d’acquérir une parfaite maîtrise qui s’avérera indispensable à sa passion naissante pour la gravure.

    En 1965-66, il fait plusieurs séjours en Allemagne et découvre les principaux acteurs de l’Expressionisme, Kokoschka, Erich Heckel et surtout Otto Dix, déjà vieillissant mais au sommet de sa notoriété, qui l’accueille et lui prodigue conseils et encouragements. Son admiration pour Dix est totale, même si son propre style s’éloigne de celui du Maître.

    A Paris, il est admis aux Beaux-Arts et étudie la gravure dans le cours renommé de Lucien Coutaud. Artiste engagé, contre la guerre du Vietnam, Mai 68, il joue un rôle d’animateur et de fédérateur dans le mouvement de la Jeune Peinture qui domine le monde artistique parisien à cette époque.

    Sergio Birga était un homme authentique, intellectuel subtil, de très grande culture, tant artistique que littéraire, incollable sur les Ecrits de Nietzsche, Kafka et Edgar Poe notamment, qui lui ont inspiré des sujets pour ses suites de gravures.

    Nous nous sommes souvent rencontrés, en compagnie de son épouse Annie, occasions de passionnantes discussions sur la création artistique contemporaine, le rôle et l’engagement de l’artiste dans la société, l’impérieuse nécessité de peindre avec les doutes, les contradictions quant à la voie à suivre pour l’expression de sa propre créativité, autant de sujets sur lesquels il a beaucoup écrit.

    L’énumération de toutes ses expositions personnelles et manifestations culturelles auxquelles il a participé en France et en Europe serait très longue. Annie Birga, soucieuse d’entretenir le souvenir de son mari, a eu la joie que la Galerie Saphir, une institution depuis de nombreuses années dans le Marais, organise à nouveau pour lui une exposition, cette fois-ci à caractère rétrospectif, sur un aspect essentiel de son travail : la gravure.

    Le propos délibéré de cette exposition est de présenter tous les thèmes et la variété des sujets dans ses gravures de différentes époques. Une série d’autoportraits, dont le très symbolique « Autoportrait nocturne » ci-dessus reproduit, marque les jalons de son évolution dans le style et ses recherches picturales au fil du temps.

    Une suite de gravures sur Paris, notamment « La destruction des Halles » qui l’a beaucoup peiné car scellant la disparition d’une partie du Paris historique, et aussi « Nocturne de l’atelier vers la Tour Eiffel », démontre son profond attachement à cette ville.

    Image2La destruction des Halles 1 (1973)  Linogravure – 25×36 cm

     

    La linogravure est un procédé utilisant le linoléum comme support, revêtement imperméable fait de toile de jute enduite d’un mélange de poudre de liège, d’huile de lin, de gomme et de résine. Picasso a beaucoup utilisé cette technique pour de nombreuses séries de linogravures.

    Divers sujets inspirés par les goûts littéraires de l’artiste, notamment d’après Kafka « La Métamorphose » (le réveil) 1963, « Le Procès » (l’exécution) 1963, « Un Rêve » 1963, xylographies, d’après Edgar Poe « La Chute de la Maison Usher » 2021, xylographie.

    Sergio Birga propose au spectateur une représentation symbolique dans laquelle le réalisme cru du dessin, paradoxalement, ouvre l’espace à un univers plus onirique, ainsi les apparitions de lunes roses grimaçantes dans un ciel noir d’encre.                        

    Image3

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    "Le Procès" – L’exécution (1963) , xylographie – 32,5×25 cm (à gauche) et "Un Rêve " (1963) xylographie – 45×32 cm (à droite)

     

    Sergio Birga appréciait tout particulièrement le travail de la xylographie – ancienne technique d’impression de textes et de figures avec des planches en bois gravées en relief, en usage aux XVème et XVIème siècles, dont Dürer fut un génial initiateur. La gouge attaque les veines du bois de fil, en lutte, en force, tout en créant une grande sensualité au contact de la main sur ce matériau noble.

    Dans son travail, la mort est souvent présente, soit sous une forme allégorique, soit descriptive. Il faut attentivement scruter chaque gravure pour en découvrir un signe. Les œuvres de cette exposition, très riche et variée, interpellent fortement le visiteur, elles sont le miroir de ses propres doutes et inquiétudes, elles soulèvent des interrogations fondamentales sur la violence, la liberté, la difficulté de s’accomplir en Être Humain de Bien.

    « Nihil est in intellectu quod non prius fuerit in sensu » (Rien dans l’intellect qui ne serait d’abord dans les sens) Saint Thomas d’Aquin.

    Claude Verrier

     

    Exposition Galerie Saphir

    69 rue du Temple – 75003 Paris

    Jusqu’au 17 avril 2022

    Tous les jours de 13h00 à 19h00

    Tél. 01 42 72 61 19

     

     

  • L’évènement du jour : nettoyage du jardin Temple-Haudriettes (IIIe)

    Jardin temple haudriettes nettoyage 22 02 12 (2)
    Le jardin Temple-Haudriettes (place dite Renée Vivien *), site historique de l'Echelle du Temple. Une sorte de  carcan ou de pilori, symbole du droit de Haute Justice dont disposait le Grand Prieur du Temple. Elle était installée au carrefour des rues du Temple et des Vieilles-Haudriettes.

     

    Ce jour est à marquer d'une croix blanche : le jardin a été nettoyé.

    C'est un des parents pauvres du patrimoine végétal de la Ville de Paris. Voulu par Yves Contassot, Maire-Adjoint de Paris pour l'Environnement au cours de la précédente mandature, il avait chargé ses équipes de concevoir un jardin répondant à un cahier des charges original. Il devait concilier sur une centaine de mètres carrés, une zone minérale et un peu de végétation, être ouvert mais délimité, garni de plantations robustes et rustiques hautes sur pieds pour qu'il n'en soit pas fait un usage qui est habituellement intime. Enfin, il fallait que les barrières soient telles qu'on n'y puisse pas accrocher des vélos.

    Ces contraintes ont été dans l'ensemble respectées. Les défauts sont venus de la qualité de l'exécution : les portes ne se ferment pas et les matériaux choisis ne sont visiblement pas faits pour que l'installation résiste à l'épreuve combinée du temps et de la rouille.

    Les deux panneaux qui interdisent l'accès aux chiens sont joyeusement ignorés. On voit là régulièrement s'ébattre des sortes de bergers allemands qui batifolent à travers les arbustes sous l'oeil émerveillé de leur maître et qui partent en laissant sur ce lieu de repos, des souvenirs dont on se passerait bien.

    La Mairie de Paris a créé une cellule d'inspecteurs connue sous le sigle DPP (Direction de la Prévention et de la Protection) qui a vocation à jouer les garde-champêtres. On aimerait bien qu'ils s'en préoccupent.

    Ce jardin est un dépotoir. Les chiens ne sont pas les seuls à lui faire subir des outrages et les fautifs sont avant tout ceux qui salissent. C'est la nuit en général qu'ils sévissent, si on en juge par les déchets qui sont majoritairement des canettes de bière et autres flacons pourvoyeurs d'ivresse ordinaire. Mais les choses étant ce qu'elles sont, la Direction des Espaces Verts de la Mairie de Paris devrait un peu plus se mobiliser. Nos interventions auprès de Philippe Raimbourg qui est le responsable du secteur, sont restées sans réponse. Puissent Fabienne Giboudeaux, Maire-Adjoint de Paris chargée des espaces verts, et la Directrice des espaces verts Régine Engström, réagir en invitant leurs services à une meilleure concertation avec leurs administrés.

    Nous lui avions suggéré de modifier le dispositif de fermeture automatique des portes. Basé sur la gravité, il est inopérant. Des portes grand ouvertes sont une invitation à entrer la nuit alors que le règlement l'interdit. Enfin, la fréquence des interventions de nettoyage doit être revue. Si M. Raimbourg veut bien sortir de son silence et de son isolement, il pourrait tirer partie de la vigilance des riverains que nous représentons, pour une meilleure adaptation de ses moyens à l'entretien des sites dont il a la charge.

     

    * Renée Vivien n'est pas tout à fait une illustre inconnue tirée des archives par un soin complaisant. C'est une poétesse, disciple de la grecque Sappho, qui vécut à la fin du XIXème siècle et mourut très jeune, victime de l'alcool et de la drogue, à l'âge de 32 ans. Elle eut le temps néanmoins de produire pas moins de 500 poèmes.

     

  • Remise en état prochaine de la façade dévastée par l’incendie de la rue du Perche (IIIe)

    Perche 16 avant ravalement mai 2011 
    16 rue du Perche (IIIe), angle 8 rue Charlot, face à l'église Sainte Croix des arméniens, les restes de la façade après l'incendie du parking motos du 9 octobre 2010

                                                                                 

    On se souvient de cette série d'incendies de deux-roues qui avaient déclenché un début de psychose dans le Haut-Marais : rues Portefoin, Pastourelle, Coutures St Gervais, Perche …. (voir notre article du 10 octobre 2010)

    Le paysage du quartier en porte encore les stigmates mais c'est c'est surtout cet angle des rues Charlot et du Perche qui en est durement affecté. Les habitants du secteur apprécieront d'apprendre qu'une demande de travaux a été déposé en mairie de Paris pour le ravalement des façades 16 rue du Perche et 8 rue Charlot. Une restauration qui devrait, compte tenu des délais habituels, se concrétiser à l'automne.