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Étiquette : réunion nuisances niocturnes Paris Marais

  • Réunion publique du réseau « Vivre Paris ! » Annonce de la création du réseau national « Vivre la Ville ! »

     

    Vivre paris conférence 10 02 15Salle Jean Dame (IIe). plus de 300 participants (Photo VlM)

     

     

    Un public fourni : plus de 300 personnes ont assisté à notre réunion « Nuisances sonores : une fatalité? ». France 3 a fait en direct un reportage de notre réunion. Un beau succès.

     Se sont succédé sur la scène :

     – des associations parisiennes ( "Vivre le Marais !" Accomplir, , l’Association des Riverains du Canal Saint-Martin, le Collectif des Riverains Jean-Pierre Timbaud, Les riverains de la Butte aux Cailles

    – des associations de Lyon (Vivre au Vieux Lyon), Strasbourg (Calme Gutenberg), Nantes (Les rues de Graslin) et Montpellier (Droit au Sommeil à Montpellier)

     – des associations de Barcelone et de Lisbonne, ainsi que des contributions de Londres et Genève, ont été présentées

     - deux élus parisiens : Yves Contassot, Conseiller de Paris EELV, élu du 13ème arrondissement et Stéphane Martinet, Adjoint au Maire du XI ème chargé de la prévention et de la sécurité. Ce dernier a donné sa vision du sujet et les mesures qui vont être expérimentées dans son arrondissement.

    Par manque de temps Bruitparif n’a pas eu le temps de s’exprimer et nous n’avons pu offrir à la salle la possibilité de s’exprimer tant les interventions étaient denses.

    Les sujets exposés ont été nombreux montrant les ambiguïtés et les affirmations réductrices sur ce qui est souvent appelé à tort  l'économie de la nuit qui ne résume pas heureusement uniquement aux activités liées aux bars et boîtes de nuit. Un médecin a décrit tous les effets néfastes sur la santé du manque de sommeil dû au bruit la nuit et les ravages de l'alcoolisation massive (40 000 morts par an en France) notamment sur les jeunes.

    Nos amis des autres villes françaises et  étrangères qui sont intervenus ont montré combien les problèmes subis par les habitants étaient les mêmes partout. Les fêtards et les commerces liés ayant accaparé complétement l'espace public avec toutes les conséquences  que nous avons maintes fois dénoncées et qui sont renforcées par la passivité des pouvoirs publics et des élus. Il existe des lueurs d'espoir cependant avec des mesures qui ont été présentées notamment celles mises en œuvre à Londres et à Genève  qui confortent totalement les propositions du réseau Vivre Paris!

    Loin d'être contre la fête, le réseau qui d'ailleurs participe aux groupes de travail du Conseil de la Nuit prône un accueil des fêtes par les établissements qui ne créent pas d'inconvénients pour le voisinage.

     Pour ce faire, des décisions d'aménagement du territoire doivent être prises (lutter contre la mono activité en contrôlant le nombre de licences IV, empêcher la multiplication des vrais/faux restaurants, faire intervenir la SEMAEST pour préempter certains fonds de commerce comme cela a été fait avec efficacité dans le IIIe arrondissement). Voir la liste de propositions de "Vivre Paris !"

    Il faut aussi lutter contre les comportements anti sociaux, la Ville de Paris doit communiquer sans ambiguïté à ce sujet et il doit être fait en sorte que les exploitants répondent aux conditions professionnelles requises avant de s'installer. De même des contrôles de conformité seront opérés lors de toute ouverture.

    L'espace public est à reconquérir et être repris en main  (interdiction de la vente d'alcool hors des terrasses autorisées, mise en place d'un management efficace  des agents publics et instauration des brigades vertes promises lors de la campagne des municipales). Afin de mieux coopérer avec les riverains la Ville et la Préfecture devront désigner de référents qui participeront ensemble à des réunions périodiques. Ainsi pourront être suivis (avec l'aide d'organismes reconnus comme Bruitparif…) les  établissements, les effectifs mis en place, les  constats et les PV dressés dans le cadre de résultats objectivés.   

     

    Au cours de la réunion le réseau "Vivre la Ville!" a été officiellement lancé. Il a vocation à fédérer l'action d'associations comme les nôtres à travers la France.

     

  • Anne Hidalgo présidait hier le premier conseil de la Nuit. Reportage et analyse.

     IMG_0756Anne Hidalgo entourée de Ch. Girard, Y. Cordier, F. Hocquard lors du 1er "Conseil de la Nuit" (Photo JFR) 

     

    A grands renforts de publicité, la Maire de Paris a invité au premier Conseil de la Nuit tous ceux qui de loin ou de près sont liés à la nuit à Paris, qu'il s'agisse d'élus (plus d'une dizaine étaient présents), des représentants des administrations (Préfectures de Police et de Région), ou encore d'associations d'habitants, ("Vivre le Marais !" et plusieurs membres du réseau « Vivre Paris ! » étaient présents), d’associations de commerces de la nuit, d'organisations professionnelles, d'organismes spécialisés ou de personnalités qualifiées.

    Après une introduction de Christophe Girard soulignant combien Anne Hidalgo « tenait de façon impressionnante ses engagements de campagne »,  cette dernière a dit se réjouir de la mise en œuvre de ce conseil, « illustration de la démocratie parisienne », sur un sujet controversé, entre ceux qui estiment  que Paris est une ville morte la nuit et ceux qui dénoncent le tapage nocturne.

    Le Conseil de la Nuit est défini comme « une instance qui participera à la gouvernance de la ville ». Il doit permettre de trouver des solutions concrètes pour ceux qui travaillent la nuit et ceux qui font le fête mais aussi pour ceux qui veulent dormir. Rappelant que la Nuit à Paris a une histoire, citant les « espaces pacifiés existants » (les voies sur berges), la nuit Blanche…, la Maire estime qu'il faut que « les différentes fonctions de la nuit, y compris le sommeil, soient conciliées. » « Mon rôle de Maire, » ajoute t-elle, « est d'être un médiateur, comme le sont certains maires africains dans des situations de conflit autrement plus graves que celles que nous rencontrons à Paris ». En conclusion, Anne Hidalgo propose « de ne pas rester dans des ‘postures’ et de considérer les sujets avec objectivité afin de trouver le chemin pour résoudre les problèmes. »

    Index

    Nuits parisiennes. Toulouse Lautrec

     

    Bruno Julliard estime quant à lui que, contrairement à ce que prétendent certains, la nuit festive à Paris est toujours aussi intense et voit émerger de nouveaux lieux de vie nocturne. En revanche, « il ne faut pas comparer l’offre qu’on peut trouver dans une ville comme Berlin et celle qu’on peut trouver à Paris, ville particulièrement dense, » reconnaît-il. Il présente ensuite la liste des thèmes qui seront débattus dans les groupes de travail de ce conseil : activités culturelles et festives, sécurité, discrimination, problèmes sanitaires… en soulignant que ces groupes devront permettre à tous les acteurs de débattre, dans leur diversité.

    IMG_07578L' assistance présente à la Mairie du IVe lors du 1er Conseil de la Nuit (Photo JFR)

     

    Son conseiller à la nuit, Frédéric Hocquard, exprime la volonté de la Mairie de Paris de conforter la dynamique de la nuit (12 000 établissements ouverts à Paris, dont 9 000 avec autorisation de terrasse et 800 avec autorisation de nuit), tout en assurant une meilleure régulation. Il faut, selon lui, développer l’attractivité de la ville en diversifiant et valorisant la vie nocturne, ouvrir la nuit à tous et faire que les différents droits puissent coexister. Il indique  les sujets déjà passés en revue avec les adjoints des mairies et l’administration,  qu'il s'agisse de la médiation, du problème de l’alcoolisation massive des jeunes, de l’ouverture nocturne des parcs et jardins, des nouveaux lieux festifs, de la prolongation de l’ouverture en soirée des équipements sportifs, de la propreté.

    Les deux directeurs de cabinet représentant les deux préfets présentent ensuite l’action de leurs
    administrations en matière de police et de prévention et leur engagement dans ce Conseil de la Nuit.

    Bruit oreillers la nuit

    Viennent ensuite les questions et remarques des participants. Les représentants de « Vivre Paris ! » rappellent que le réseau n’est pas contre la fête dès lors que le  droit au sommeil pour tous est respecté, car il s'agit d'un problème de santé publique. Ils demandent un engagement ferme à cet égard de la part de la Maire de Paris. Ils demandent aussi  que le Conseil de la nuit ait pour objet l’application de  la règlementation en vigueur et non son contournement. Ils souhaitent que des agents de la Ville soient présents sur le terrain entre minuit et quatre heures du matin pour pouvoir verbaliser, en lien avec l’action de la police pour faire respecter la tranquillité des riverains, et ils approuvent le projet de campagne de communication contre l’alcoolisation massive  des jeunes. Ils rappellent enfin l’échec du dispositif des Pierrots de la Nuit, dont le réseau était membre observateur et dont il vient de démissionner.

    Plusieurs élus d’arrondissement, issus notamment des Xe, XIe et XVIIIe, montrent par leurs témoignages et leurs préoccupations qu'ils abondent dans nos « revendications ».

    La conclusion de Bruno Juliard nous a laissés sur notre faim quant à la volonté réelle d’appliquer les règlements en vigueur concernant la vie la nuit à Paris. Nous verrons, selon les propositions qui seront faites dans le cadre des travaux du Conseil de la nuit, si nous avons lieu de nous réjouir ou à l’inverse, de nous inquiéter.

    Par l’abondance et la convergence des témoignages déplorant les nuisances sonores liées aux pratiques festives nocturnes et, pour la première fois, l’affirmation par des élus parisiens du « droit au sommeil » des Parisiens, nous avons cependant eu l’impression d'avoir été  entendus. Une page semble s’être tournée, en tout cas, par rapport à l’époque où l’ancien Maire de Paris, Bertrand Delanoë, nous avait lancé, lors d’un bilan de mandat, « Si vous voulez dormir, allez vivre à Rodez ».