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Étiquette : révision PSMV du Marais

  • PSMV du Marais : sauver la « gloriette » des 37-39 rue de Turenne


    Turenne 39 cour et gloriette

    Cours intérieures très encombrées entre les 37 et 39 de la rue de Turenne (IIIe). Le "lanterneau" au centre est surnommé "la Gloriette" par les riverains.

                                                                                                

      

    Le 1er juin sur ce site
    en réponse à une lettre de riverains copropriétaires
    aux décisionnaires en matière d'urbanisme dans le Marais, le Maire Pierre Aidenbaum
    était là, en compagnie de son Adjointe à l'urbanisme Christine Frey,

    mais aussi Sophie Hyafil, Architecte en chef des Bâtiments de France, Elisabeth
    Blanc et Daniel Duché, architectes en charge du dossier de révision du PSMV
    (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais.

    De quoi s'agissait-il ?

    On l'aura remarqué sur
    la photo, les cours de ces immeubles sont occupées par une imbrication d’ateliers,
    jardin et terrasses que domine un lanterneau aux allures romantiques de la fin
    du 19ème ou début du 20ème siècle. Le PSMV dans son 
    état actuel, toujours en vigueur, prévoit que  toutes ces constructions bien présentes sont amenées à disparaître.

    Les
    propriétaires des immeubles qui entourent la cour s’en émeuvent car ils souhaitent
    le maintien des ateliers. Dura lex, sed
    lex
    pourrait-on dire, mais le règlement du Marais prévoit la possibilité pour les Bâtiments de
    France de décider la démolition
    mais pas l'obligation.
    Ils sont donc juges de la situation.

    Ces ateliers ont
    accueilli pendant de nombreuses années l’entreprise IMEX spécialiste en gros de
    fausse fourrure. Trop à l’étroit dans un quartier en mutation,  IMEX a quitté le quartier à la fin des années
    90. Les ateliers, rachetés par des promoteurs, ont un avenir incertain quant à leur utilisation. Après avoir hébergé les archives du mémorial
    juif, ils accueillent aujourd’hui de façon provisoire une partie des Archives Nationales dans l’attente de la livraison du nouveau bâtiment que
    construit le Ministère de la Culture et de la Communication à Pierrefitte.

    Il y a désormais parmi
    les habitants des immeubles riverains de la cour une prise de conscience qu'il
    faut préserver les ateliers et en particulier le lanterneau, témoin de l’époque
    artisanale du Marais. Les habitants sont attachés au cadre de la cour, à son
    calme et apprécient le mélange d’habitations et d’activités, quand elles sont
    silencieuses …

    Les réactions de
    architectes ont laissé penser que la construction et sa gloriette auraient
    droit de cité dans le PSMV révisé, comme d'autres qui seront réhabilitées au nom
    de la sauvegarde de la mémoire industrielle du
    19ème siècle mais aussi, dans
    le cas présent, pour la qualité esthétique intrinsèque qui lui est reconnue. La
    photo permet d'en juger.

    Il reste à voir comment,
    à l'intérieur et autour de ce symbole remis à neuf, des logements, des
    activités économiques ou des équipements trouveront leur place. 

                                                                                                             

    Avec la contribution de Anne de Gromard, architecte, et Daniel Sée

                                                                                                                                                    

     

                                                                                                                                             

  • Eh bien, dansez maintenant ! …. jusqu’à 7 heures du matin

    Discotheque ibiza

    Le Journal Officiel l'annonçait le 28 décembre 2009, les discothèques de France pourront désormais rester ouvertes jusqu'à 7 heures du matin. (photo les nuits d'Ibiza)

     

    L'initiative jusque là appartenait au Préfet. C'est lui qui fixait pour son département l'heure de fermeture. Cette liberté d'appréciation lui est retirée. Le gouvernement décide à sa place en faveur d'un horaire unique censé contribuer à libérer l'économie des contraintes existantes : ce sera 7 heures du matin, le maximum, de façon générale.

    "Une uniformisation qui satisfait tout le monde" commente "L'Union" de Reims. Tout le monde, c'est à dire tous les professionnels de la nuit, représentés notamment par la "Fédération Nationale des Cafés, Brasseries et du Monde de la Nuit", dont le Président se frotte les mains en faisant ses comptes.

    Les arguments utilisés par les uns et les autres pour prétendre que cette mesure est salutaire ne résistent pas à une analyse de bon sens : si ces professionnels, qui vivent de la vente de boissons alcooliques, se réjouissent et annoncent investissements et création d'emplois (on a déjà entendu cette profession de foi à propos de la TVA), c'est qu'ils tablent sur une augmentation de la consommation de boissons par les jeunes, cibles de leurs discothèques. Ils en font la chair à canon (de rouge) de leur commerce. Il était malsain de les laisser partir à deux heures du matin "pour consommer ailleurs", disent-ils, on va s'en occuper jusqu'à sept heures.

    Ils ont l'obligation d'arrêter de servir à 5h30. Dans les pays où cette mesure est en place, un haut-parleur prévient les consommateurs avant l'échéance et ils se précipitent au comptoir pour faire des réserves. Au bout du compte, cette disposition est génératrice de surconsommation.

    Nous ne cherchons pas à accentuer le trait. Ceux qui vivent comme nous dans des secteurs où les nuits sont festives et chaudes connaissent parfaitement l'ambiance des petits matins, car c'est souvent l'heure où ils partent travailler en slalomant entre les plaques de vomi, les déchets en tout genre et les clients ivres qui hurlent ou se battent, quand ils ne gisent pas inconscients en travers du trottoir.

    Il y a peu de discothèques dans le Marais. Il est possible que cette loi ne nous concerne pas. Il ne faudrait pas toutefois qu'elle serve de prétexte à l'extension du nombre déjà trop élevé des établissements qui ont l'autorisation de nuit, véritables jalons d'un parcours de buveurs noctambules qui n'est pas compatible, avec la tranquillité des habitants, compte tenu de leur densité et de l'étroitesse des voies.