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Étiquette : rue de turenne

  • François Fillon chez les commerçants de la rue de Turenne

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    François Fillon au milieu des journalistes, à hauteur du n° 30 de la rue de Turenne (IIIe). A gauche sur la photo, Benjamin Lancar.

     

    François Fillon, premier-ministre du gouvernement précédent, a remonté ce matin 22 mai la rue de Turenne dans le IIIe arrondissement, en compagnie d'une meute de journalistes et du candidat UMP aux législatives de la 5ème circonscription (IIIe et Xe arrondissements) Benjamin Lancar, lui-même accompagné de Déborah Pawlik, sa suppléante et de Martine Weill-Reynal, élue UMP à la mairie du IIIe arrondissement

    M. Fillon s'est arrêté quelques minutes pour un échange avec chaque commerçant du côté pair de la rue. Dans la cohue qui l'enveloppait, ces questions entendues : "C'est quoi la vie après Matignon ?" ou "Allez-vous conduire l'UMP aux législatives ?" ou encore "Serez-vous candidat pour Paris ?" et "Que pensez-vous de la parité ?"

    Pourquoi les journalistes s'acharnent-ils à poser des questions auxquelles ils savent qu'ils n'auront pas de réponse car ce n'est ni le lieu ni le moment. Une déformation qui s'apparente d'une certaine manière au réflexe de Pavlov.

                                                                                                                                    Fillon lancar turenne face 22 05 12
    Les mêmes à la sortie d'un magasin visité

  • La rénovation s’achève sur l’espace « Archives-Pastourelle » (IIIe)

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    Porche de l'immeuble France Telecom, 61 rue des Archives (IIIe) avec sa caryatide et son atlante

     

    On ne sait pas dire si ces deux figures classiques de l'architecture sont ici pour suppléer aux consoles du balcon en soutenant son entablement ou si elles sont simplement plaquées sur la pierre pour décorer le porche en accompagnant élégamment l'imposte. Remarquons simplement qu'il s'agit d'un couple homme et femme, que l'homme tourne le dos, ce qui n'est pas habituel et que les deux personnages adoptent une posture plus propice à la lascivité qu'à l'effort. L'ensemble est en tout cas fort joli.

    Passé cet immeuble, dont on a souligné dans un reportage précédent que sa surélévation n'a pas été une réussite esthétique, on entre dans l'univers que nous avions qualifié de maudit dans un passé qui n'est pas si ancien.

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    Devant le 63 rue des Archives (IIIe), en 2006

    On se rappelle en 2006 cet univers inhospitalier où des camions hypertagués, garés en épi sur le trottoir, interdisaient  pratiquement le passage des piétons et créaient une atmosphère anxiogène qui décourageait toute velléité de s'y promener.

    Les choses ont bien changé. Le stationnement en épi a disparu à la suite d'une décision du Maire Pierre Aidenbaum de réaménager, à notre demande, l'espace qui va du musée de la Chasse et de la Nature jusqu'à la Poste "Archives". De façon presque concommittante, France Telecom, propriétaire de la quasi totalité du quadilatère d'immeubles délimité par les rues du Temple, Pastourelle et Archives, décidait une rénovation complète des bâtiments qui lui appartiennent encore aujourd"hui.

    Même l'immeuble de la Poste, dont le caractère stalinien nous a fait douter qu'on puisse un jour le rendre attractif, fraîchement ravalé, s'inscrit bien désormais dans le paysage. Tant qu'il reste propre en tout cas, car le grain granitique de sa façade pourrait s'avérer bien vulnérable aux tags et autres graffiti.

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    Immeubles des 63 et 65 rue des Archives. A droite le bureau de poste "Archives" (IIIe)

                                                                                    

    Sur l'autre rive, côté pair, la rénovation des hôtels particuliers qui se succèdent est terminée depuis deux ans. L'espace est prêt pour un nouveau départ. Il faut espérer que l'îlot des "Anciennes Galeries", qui se prolonge transversalement jusqu'à la rue Charlot, délaissé par "Laser", trouve preneur d'une activité capable d'apporter sa contribution à l'économie du quartier. Il y en a un qui n'attend que ça : le petit restaurant "Sotto Sopra" (74, rue des Archives tél. 01 42 78 00 87) qui, après plusieurs changements d'enseigne (il s'appelait "Piaf" précedemment), essaie courageusement de se faire ici une place.

     

  • L’hôtel d’Ecquevilly, dit « du Grand Veneur » (IIIe), réaffecté en logements et commerces

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    Façade de l'hôtel d'Ecquevilly, 60 rue de Turenne (IIIe)

                                                                                               

    Son histoire plonge ses racines dans le XVIIème siècle. Il a subi depuis bien des vicissitudes depuis l'année de sa construction en 1636 par le maître maçon Michel Villedo, à qui on doit le temple de la Visitation Ste Marie, rue St Antoine. Claude de Guénégaud en fait l'acquisition dix ans plus tard mais, trop proche du surintendant Fouquet dont on connaît les déboires, il est emprisonné à la Bastille et ne dut sa libération qu'à l'intervention de Turenne qui était son ami.

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    Portail de l'hôtel. Vantaux sculptés, imposte avec mascaron, et heurtoirs en fonte. Sous le fronton, une plaque indique "Hôtel du Grand Veneur".

     

    L'hôtel change de mains plusieurs fois pour devenir en 1733 la propriété du marquis d'Ecquevilly, capitaine général des chasses, qui commande des décorations pour célébrer son activité favorite. C'est en témoignage de sa fonction qu'on trouve sur le portail un mascaron de hure de sanglier et des heurtoirs en têtes de chiens et, sous le porche, des bas-reliefs représentant des têtes de cerfs, des carquois et des flêches. Il prend dès lors le surnom d'hôtel "du Grand Veneur".

    La cour intérieure offre une vue magnifique sur le corps de logis dont la façade est dotée de somptueuses fenêtres rectangulaires avec garde-corps. La façade sur jardin (visible depuis la rue de Hesse) est pourvue d'un fronton et d'un beau balcon chantourné, filant sur deux fenêtres et soutenu par des consoles décorées de têtes de sangliers.

    Turenne 60 hôtel équevilly grand veneur cour int

    Turenne 60 hôtel équevilly grand veneur portique

     

    Dans la partie droite de la cour, une large porte encadrée de colonnes doriques donne accès à l'escalier d'honneur.

    Un couvent de franciscaines, "les dames de Ste Elisabeth", devient propriétaire de l'hôtel en 1823.  Peu sensibles au patrimoine exceptionnel qui les entoure, poussées par le besoin peut-être aussi, elles se séparent à la fin du siècle des magnifiques boiseries qui habillent les salles de l'hôtel.

    Enfin, en 1905 les Magasins Réunis en font l'acquisition et le soumettent à un traitement affligeant qui le dénature. Jusqu'en 1985 où une compagnie d'assurances l'achète, le rénove et en fait la vitrine de luxe de l'industriel Jacob Delafon.

    Il a changé de propriétaire à nouveau. Un groupe d'investisseurs l'a acquis récemment pour un prix autour de 28 millions d'€ et se propose de le réhabiliter en effectuant des travaux : ravalement des façades, réparation des toitures en ardoises, remplacement des planchers, pour changer sa destination en logements et commerces. S'agissant d'un immeuble classé, dans le périmètre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, on peut penser que les "règles de l'art" seront respectées.

    On rêve de vivre là, à deux pas de la place des Vosges. La surface habitable est de 3.300 m², avec  56 parkings. De quoi faire une cinquantaine de logements. Qui sera en mesure d'y accéder, dans un quartier où le prix du m² "ordinaire" flirte avec les 13.000 € ?

     

    Bibl. Danielle Chadych, "Le Marais" – Parigramme ; Alexandre Gady, "Le Marais" – Le Passage

     

    Post scriptum du 24 novembre :

    Gauthier Caron-Thibault, Adjoint au Maire du IIIe, nous adresse un complément d'information que nous publions avec plaisir :

    Suite à votre post du 19 novembre dernier intitulé  « L'hôtel d'Ecquevilly, dit "du Grand Veneur" (IIIe), réaffecté en logements et commerces », je me permets de vous faire savoir que nous avons été en relation avec le nouveau propriétaire des lieux depuis le début de son projet de réhabilitation.

    Alors que rien ne l’y oblige en secteur PSMV, celui-ci est particulièrement sensible à notre volonté de produire dans le diffus du logement social. Il est déjà engagé avec la Ville de Paris, dans le Marais, sur plusieurs chantiers, à céder une partie des immeubles au parc social une fois la livraison faite.

    Citons pour exemple l’immeuble au coin de la rue du Temple et de la rue Pastourelle au sein duquel le 1er étage (4 logements) sera vendu intégralement à la SGIM qui y pratiquera des logements de type PLS/SRU (environ 10.5 euros du m²) avec comme attributaire entre autres la Mairie du 3e.

    Fort honnêtement, il est également venu vers Pierre Aidenbaum et moi-même au début de son chantier sur l’Hôtel du Grand Veneur pour nous expliquer que, cette fois-ci, cette rétrocession ne serait pas possible, eu égard au coût très important de la réhabilitation (un bailleur social ne peut racheter au prix du marché). Cependant, nous l’avons orienté vers l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat et avons trouvé avec lui un point d’équilibre sur le fait de livrer 300 m² de logements (dont il restera propriétaire) à des loyers aux alentours de 16 euros du m², le produit idéal pour des classes moyennes.

    Je me permets aussi de corriger quelques chiffres : l’hôtel du Grand Veneur comportera 2216 m² consacrés au logement (dont 814 m² récupérés !) et 212 m² au commercial (hors sous sol).

    Gauthier CARON-THIBAULT

    Conseiller de Paris, Adjoint au Maire du 3ème Arrondissement, chargé du Logement, des Affaires Sociales,

    des Personnes Agées et des Personnes Handicapées

    Vice-Président de la 6ème Commission du Conseil de Paris, chargée des Affaires Sociales et de la Santé

                

  • Les députés mettent un point final au débat sur le rôle des ABF dans les ZPPAUP

    Imiza chapelle cap corse avril 2010Imiza, Canari, chapelle Ste Catherine, côte occidentale du Cap Corse, site inscrit au titre de la loi de 1930

     

    Les députés ont voté le 6 mai 2010 la suppression de "l'avis conforme" des Architectes des Bâtiments de France (ABF) sur les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), dans le cadre du Grenelle 2.

    Les maires depuis longtemps revendiquent le droit absolu d'accorder ou non les permis de construire. Les associations de défense du patrimoine et, dans une certaine mesure, l'Etat, dans l'exercice de son pouvoir régalien, ne voulaient pas donner libre cours à des intérêts locaux qui ne sont pas toujours respectueux du patrimoine national.

    Le texte voté, finalement, pourrait constituer un compromis acceptable : l'ABF doit se contenter d'un "avis simple" mais en cas de désaccord avec le maire, le Préfet de région, représentant de l'Etat, est appelé à trancher.

    Cette disposition ne concerne que les ZPPAUP, qui deviennent des "aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine". Les "sites inscrits" au titre de la loi de 1930 et, a fortiori, les "secteurs sauvegardés" comme le Marais ne sont pas visés. La chapelle Ste Catherine peut dormir tranquille.

    Il reste que cette décision ébranle sur ses bases l'autorité du Ministère de la Culture et ses ABF. Ces "empêcheurs de construire en rond" en ont agacé plus d'un mais combien de massacres ont-ils évité ? Dans notre pays où le patrimoine est un atout majeur, non délocalisable et source de qualité de vie, ce n'est pas le moindre des résultats à mettre à leur actif.