Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Étiquette : rue des coutures saint gervais

  • Vive diatribe du Maire du IIIe contre « Vivre le Marais ! » à propos de la privatisation de la rue des Coutures St Gervais

    Coutures st  gervais blog caron-t 30 06 17Lancement de la privatisation de la rue des Coutures St Gervais (opération "rue Golotte") le 30 juin 2017. Photo extraite du blog du Premier Adjoint à la mairie du IIIe, Gauthier Caron-Thibault.

     

     

    Que n’ont-ils osé ? Obtenir des documents concernant l’opération dite « rue Golotte », c’est-à-dire de son vrai nom rue des Coutures Saint-Gervais, en saisissant  le tribunal administratif faute de pouvoir les obtenir à la mairie du IIIe et à la mairie de Paris.

    Le Maire du IIIe arrondissement a profité d’un conseil d’arrondissement ce 11 septembre, devant une salle quasiment vide et des participants interloqués, pour tacler violemment "Vivre le Marais !" « …une association qui se permet de recourir au tribunal administratif… ». Un crime de lèse-majesté inadmissible, une audace jamais vue dans la longue carrière de l’élu … de surcroit en plein été et dont "il saura se souvenir".  Pensez, cette association, a-t-il ajouté, a même eu l’impudence de ne pas adouber le choix de la Mairie de Paris d’organiser des jeux Olympiques à Paris !

    La réalité est que, si nous avons dû nous résoudre à engager une action devant le Tribunal Administratif pour obtenir les documents, c’est parce que nos trois demandes simples (sur le site Internet de la Mairie de Paris, par e-mail du président au 1er adjoint du 3ème, puis par une conseillère de Paris, relayant notre demande) sont restées sans réponse et que nous devions impérativement disposer de ces documents pour en juger avant la récidive de "rue'Golotte" annoncée pour le 15 septembre.

    L'autre réalité est que la transformation de cette rue en aire de jeux pour enfants (voir nos articles des 13 septembre 2016, 27 février, 04 et 21 août 2017) nous a valu nombre de sollicitations de riverains et d’habitants et un appel à l'aide des commerçants de la rue, contrariés par cette décision.  Fallait-il rester les bras ballants face à ces demandes dès lors que des habitants ne résidant pas dans cette rue sont à l’origine du projet ?

    Nous regrettons que le Maire ait profité de cette tribune donnée par le conseil d’arrondissement, qui n’offre pas de droit de réponse, pour étaler tout son courroux vis à vis de notre association connue et reconnue dans le Marais qui compte plus de 2 000 adhérents  et  sait reconnaitre ce qui n‘est pas bon pour la qualité de vie de ses habitants en le faisant savoir sans ambages.  Son fonctionnement est très démocratique malgré les insinuations qui ont été faites au cours de cette même réunion et nous mettons un point d’honneur à publier les avis contraires à nos positions soit au titre du droit de réponse soit dans les commentaires figurant sur le blog.

    Cette réaction a choqué les participants. L’un d’eux, médusé, nous a écrit ceci « Je souhaitais vous témoigner ma sympathie suite à l’agression que vous avez subie ce soir, sans avoir la possibilité de vous défendre et de répondre. … j’ai été envahi par l’émotion face à tant de violence… Pourquoi ce sujet déclenche autant de haine chez les élus ? Qu’est-ce que cela cache ? » Chistophe G.

    Une telle intolérance et une telle diatribe de la part du Maire nous rassurent. Elles montrent que notre association met le doigt sur certains sujets qui contrairement au discours officiel ne vont pas dans le sens des attentes des électeurs parisiens pour améliorer leur vie quotidienne.

     

    "La démocratie c'est la différence, avec la tolérance, avec la liberté et le respect, et nous devons vivre dans ces différences" . Extrait du discours de Simon Pérès à l'Université de Liége (janvier 2009).  

     

  • « L’explorateur du végétal », à la bibliothéque Forney (IVe)

     

     

    Sans-titreVue de la bibliothèque Forney, Hôtel de Sens, 1 rue du Figuier (IVe)

     

     

     

      

    Depuis plus de 50 ans Francis Hallé,  docteur en biologie et docteur en botanique, dessine les merveilles qu’il observe, depuis le fin fond de la forêt tropicale ou dans les jardins botaniques du monde entier. « Le fruit de son travail de terrain représente aujourd’hui 117 carnets. Des récits de voyages et des anecdotes scientifiques accompagnent ses 24.000 pages. Francis Hallé a aussi réalisé près de 8 000 dessins, une fois rentré chez lui ou depuis les camps de base qui ont désormais rejoint les herbiers des Muséums de France. »

     

    Les dessins de l'artiste sont exposés à la bibliothèque, "Francis Hallé : explorateur du végétal", éveillant la curiosité à la richesse de la biodiversité. 

     

     

    12349Un dessin de l'exposition "Francis Hallé : explorateur du végétal"

     

     

      

    « Initié par son père, Francis Hallé conçoit une profonde admiration pour la forêt. Sous l’influence de son frère aîné, Nicolas, botaniste au Muséum de Paris, il se spécialise en botanique tropicale et s’installe dans les régions tropicales pour en étudier les forêts primaires, d’abord en Côte d’Ivoire puis au Congo, au Zaïre et en Indonésie. Professeur de botanique à l’université de Montpellier, il se spécialise en écologie des forêts tropicales humides et en architecture des arbres. » 

     

    Notons que Francis Hallé a publié de nombreux ouvrages, le dernier d'entre eux s'intitule "50 ans d'observations dans les Jardins botaniques du monde" (Museo) et a été publié en 2016.

     

    La bibliothèque Forney a  profité de cette exposition pour faire voir au public « une sélection de documents originaux tirés de ses réserves sur le thème des fleurs et de la végétation tropicale en particulier : papiers peints, modèles pour artisans, emballages, photos, échantillons de bois, motifs ornementaux divers… »

     A voir absolument

     Jusqu' au 31 août 2017, de 13h à 19h sauf les dimanches et lundis

    1 rue du Figuier
    75 004 Paris

     

     

     

  • Réaménagement de la rue des Coutures St Gervais en vue de l’ouverture du Musée Picasso aggrandi

    Coutures st gervais 10 12 13Rue des Coutures Saint Gervais (IIIe) : la plus forte concentration de galeries d'art de Paris (donc du monde !). Au fond à droite le Musée Picasso en travaux

     

    Nouvelle réunion publique le 27 novembre à la Mairie du IIIe  au sujet de l’aménagement de la rue des Coutures-Saint-Gervais, une première rencontre, le 25 septembre, n’ayant pu déboucher sur un consensus. Il est ressorti de la discussion que le trottoir côté immeubles serait élargi, que le sens de la circulation automobile – limitée à 20 km/heure – serait maintenu de la rue de Thorigny à la rue Vieille-du-Temple, que les places de stationnement destinées aux voitures ne seraient pas remises en service pour obéir aux impératifs des Pompiers et que des emplacements deux roues seraient aménagés côté square.

    Dans un vote à mains levées, la majorité des participants s’est prononcée pour l’élargissement du trottoir. Le parking "deux roues" et la suppression des places de stationnement résidentiel ont suscité plus de réserves dans l’assistance.

    Anne Baldassari, présidente du Musée Picasso, a précisé que les visiteurs de son établissement s’y rendraient à pied, mais qu’il fallait prévoir la desserte par cars des scolaires, en fin de matinée. Des voix se sont élevées en faveur d’une dépose rue de la Perle. Le Maire Pierre Aidenbaum a déclaré qu’il n’était pas question d’accepter le stationnement d'autocars dans le quartier. Il n’en reste pas moins que la simple circulation de véhicules de ce type, plus nombreux qu’auparavant, provoquera un surcroît de pollution et d’engorgements dans des rues inadaptées à ce mode de transport.

    La réunion s’est achevée sur des propos assez convenus sur la fierté du quartier à l’égard du Musée Picasso. Mais cette manifestation d’autocongratulations ne devrait pas occulter les vrais problèmes qu’engendrera l’extension de l’établissement, dans un quartier qui croule déjà sous les visiteurs, au point de rendre la circulation piétonne quasiment impossible pendant les week-ends. Attention au "syndrome de Chambord", où le monument historique, un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), soumis à des impératifs de rentabilité financière, entend dicter sa loi à son environnement [1] !

    Par ailleurs, le réaménagement de la rue des Coutures-Saint-Gervais n’est pas sans risques de nuisances ou d’inconvénients pour le voisinage.

    Coutures st gervais thorigny plaque ancienne 10 12 13Beaux vestiges de plaques de rues anciennes

     

    Si aucune terrasse de café n’est prévue, rien n’empêche les débits de boissons de demander une autorisation dans un second temps aux services compétents, au dire même de M. Aidenbaum. Or, le "Saint-Gervais" enfreint déjà systématiquement la réglementation en laissant sa clientèle stationner sur le trottoir de la rue Vieille-du-Temple et de la rue des Coutures-Saint-Gervais sans respecter le libre passage des piétons. Conséquence : il est impossible de marcher sur les trottoirs de l’angle de la rue à partir de 18h, et il faut emprunter la chaussée à ses risques et périls. Tout donne à craindre que le nouvel aménagement n’améliorera pas cet état de fait et qu’un nombre croissant de consommateurs s’agglutineront sur la voie publique à la hauteur d’un établissement déjà très bruyant en soirée (la police a dû y intervenir à plusieurs reprises ces derniers mois).

    A nouveau, une prime est donnée aux deux roues qui se verront proposer un parking supplémentaire sous le prétexte que leur nombre s’accroît constamment. Et pour cause : le stationnement gratuit leur est accordé en dépit de leur dangerosité et de leurs nuisances (pollution, bruit), et au mépris de l’égalité devant la Loi (pourquoi les exempter du stationnement payant auquel sont astreints les automobilistes, pourquoi différer sans cesse l'application du décret sur le contrôle technique ?)

    En revanche, les automobilistes résidents se voient derechef privés d’une dizaine de places de stationnement. Ici, la politique de la municipalité est incohérente. L’une de ses premières mesures avait été de diminuer le coût du stationnement résidentiel. Mais depuis elle s’est engagée dans une politique systématique de réduction des emplacements qui lui sont ouverts : ceux-ci ont été supprimés par dizaines en raison du plan Vigipirate et de la création de parkings deux-roues, de l'implantation de Vélib et Autolib, et ils ont tendance à être squattés de manière abusive au regard de la réglementation par certains commerces indélicats.

    Interrogé sur ce point, M. Aidenbaum a évoqué l’existence d’un parking rue Barbette. Mais tous les résidents n’en ont pas les moyens ! Il est donc urgent de recréer des places de stationnement résidentiel  éventuellement en substitution de places non résidentielles, par exemple rue des Quatre-Fils, si l’on veut restreindre la circulation des voitures dans le quartier,  et de réserver les premières au stationnement exclusif des résidents, sur le modèle de ce qui se fait à Londres. Il est en tout cas anormal que les habitants du IIIe se voient progressivement dépossédés du droit de garer, et donc finalement de posséder une voiture, dans leur propre quartier.

    Jean-François Leguil-Bayart

           

    [1] Voir le reportage de Libération, 15 octobre 2013, pp. 34-35.

  • Les professionnels de la nuit réclament un « maire de la nuit » pour Paris !

     

    Article_discotheque               Un lieu de fête la nuit

     

    Après la pétition de 2010 qui prétendait que Paris, ville la plus visitée du monde, était menacée de mort lente, une campagne du même genre vient d’être lancée pour la désignation d'un "maire de la nuit" à Paris. Il s’agirait d’un scrutin fictif organisé sur les réseaux sociaux et dans les établissements nocturnes transformés pour l’occasion en bureaux de vote. Le faux élu pourra ainsi se parer des plumes de ce faux titre pour se prétendre le porte-parole des vrais fêtards ; des noctambules qui feraient ainsi le jeu du collectif des professionnels de la nuit, initiateurs du projet.

    Tous les moyens sont donc utilisés et inventés, voire copiés, pour promouvoir la nuit à Paris et influencer les vrais candidats aux vraies élections municipales. Certains d’entre eux ont déjà imprudemment murmuré qu’ils étaient favorables au développement des activités festives de nuit. Nous nous ferons un devoir de les signaler à l'attention des électeurs parisiens. 

    Les candidats seraient bien inspirés de résister à ce forcing qui renouvelle la tactique inaugurée aux "états généraux de la nuit". Nous refusons que nos rues, nos places et nos quartiers passent sous la domination de débits de boissons qui dictent leurs règles, ne respectent pas les autorisations de terrasses, n’ont que faire du bruit qui empêche les habitants de dormir et laissent des lieux publics dans un état de saleté que nous ne cessons de condamner, en dénonçant l’alcoolisme associé, qui se développe notamment chez les jeunes. Il existe heureusement des exploitants au comportement exemplaire que nous pourrions qualifier de citoyen mais malheureusement leur action est souvent occultée par l’activisme des autres.

     

    Alcool-bar_376              La fête la nuit est souvent synonyme d'alcoolisation

                

    Nos futurs élus doivent donc bien réfléchir avant de s’engager sur ce terrain car les voix gagnées d’un côté seraient largement perdues de l’autre. Les habitants ne tolèrent plus en effet ces incivilités, ils veulent vivre normalement. Si ces gesticulations portaient leurs fruits, cela ne serait pas de bonne augure pour Paris qui contrairement aux idées inoculées ici ou là perdrait à l’évidence de son attrait. L’activité serait pénalisée, la mono activité des bars de nuit occuperait en effet des rues entières tuant les activités de jour, le commerce de proximité disparaîtrait et il ne resterait plus aux habitants qu'à fuir des lieux devenus ternes et sans âme.

    C’est sans compter heureusement sur l’action de tous ceux et celles, ils sont de plus en plus nombreux, qui ne se résoudront jamais, comme "Vivre le Marais !" membre de "Vivre Paris !", à de telles transformations de nos quartiers qui finalement ne profiteraient qu’à quelques-uns.

    "A vouloir trop courir, on trébuche" dit l'adage…

    Dominique Feutry