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Étiquette : rue des Gravilliers

  • Les commerces de la rue des Gravilliers évoluent à grands pas

      

     

    A0Hank Pizza 18 rue des Gravilliers (IIIe) (photo VlM)

     

     

    Nous avons évoqué à plusieurs reprises l’évolution rapide de la rue des Gravilliers (IIIe) du fait de l’installation, dans sa partie entre la rue du Temple et la rue Beaubourg, de nouveaux commerces qui changent son aspect, une sorte de renaissance depuis le maintien de la boucherie "Chez Manu " rénovée depuis et la création de "l’Hôtel Jules et Jim".  Il y a peu nous avons publié un article sur la rénovation de la devanture d’un ancien bar-tabac au n° 61 (article du 18 juillet).

    Nous avions aussi indiqué, à la place d’une ancienne boulangerie, l’arrivée d’une laverie « Lav Express » du Groupement des  laveries françaises dont  la devanture aurait mérité davantage de soins et l’ouverture d’un « escape game »  sous le nom de « Victory » au n° 37,  ainsi que celle du restaurant italien « Il Ristretto » au 21.  Depuis, et les changements s’accélèrent,  d’autres commerces,  le plus souvent  "végétaliens", se sont installés.

     

    Cafe-ineko-paris-liselemasson-parisbouge-1-1663968738Café Ineko 13 rue des Gravilliers

     

     

    Signalons en particulier au 18, « Hank Pizza » à la vitrine de couleur rouge, spécialisé dans les plats « vegan » (sans produits d’origine animale). Il en est de même d’ailleurs pour « Mon Épicerie Paris »,  au n° 31,  qui se présente comme un magasin « végétalien » qui ne propose que des produits alimentaires sélectionnés notamment pour leurs qualités gustatives. La devanture est noire et s’insère bien dans le paysage de la rue.

    Au n° 13, jouxtant "l’Hôtel Jules et Jim" a été ouvert, voilà quelques semaines, « Café Ineko » qui se définit comme « le nouveau repère végétalien » a investi les locaux  qui étaient, il y a longtemps déjà, une boulangerie. Tout en longueur, ce café-salon de thé-restaurant propose des plats à l’esprit méditerranéen et un grand choix de desserts. L’aménagement est réussi, la façade tout de bois et habillée de plantes respecte l’environnement immédiat et la décoration intérieure est cosy et chaleureuse.

    Img_0015_2Mon Epicerie Paris 31 rue des Gravilliers

     

    Signalons enfin au 46, le dernier arrivé, un magasin de produits italiens.  Des commerces de grossistes sont à céder, des panneaux sont  apposés sur les vitrines ici et là.  La  rue va donc continuer à évoluer à la satisfaction des habitants qui constatent un retour des magasins de bouche.

    Seule ombre au tableau, l’état déplorable du passage privé des Gravilliers, tagué de toutes parts et dans lequel se trouvent des galeries d’art…. Souhaitons  que cette « verrue »,  qui remise en état ne manquerait pas de charme,  soit réhabilitée après accord des différents propriétaires concernés et avec peut-être l’aide et l’impulsion  de la mairie.

    Dominique Feutry

     

     

  • Un revenant rue des Gravilliers : le bureau de tabac des années 50 !

    Gravilliers 61 façade tabac 18 07 1761 rue des Gravilliers (IIIe) (photos VlM/BP)

     

     

    C'est en raison de la réfection de la devanture du local commercial du 61 rue des Gravilliers (IIIe) qu'on a découvert l'enseigne d'un magasin ancien qui était un  bureau de tabac, "Le Balto".

    Ce nom nous renseigne sur la vie de ce commerce. A cette époque, la SEITA consentait une aide financière aux débits de tabac qui acceptaient de prendre pour enseigne une de ses marques. "Balto" comme "Gauloises" faisaient partie du catalogue des marques de la SEITA.

    On se souvient à cette occasion, éphémère car une nouvelle devanture pourrait être créée dans les jours qui viennent, que la "Balto" était dans les années 50 une cigarette blonde française, peut-être la seule à essayer de concurrencer les blondes américaines qui investirent la France après la libération. La "Balto" était douce, avec un goût de miel. Ses paquets avaient un cadre rouge sur fond blanc abritant une nef aux voiles déployées. Elle n'a pas résisté aux Marlboro et autres Philip Morris.

     

    Gravilliers 61 porte ancienne tabac 18 07 17Entrée du 65 rue des Gravilliers (IIIe) : porte en bois, piédroits, voute et imposte

     

    On ignore à ce stade qui est le commanditaire des travaux car aucun panneau n'est visible. Probablement un établissement de restauration légère. En attendant d'en savoir plus, nos lecteurs sont invités à regarder cette photo de l'immeuble voisin du 65 de la rue, dont la porte a été restaurée, et nous dire s'ils ont une idée sur la raison de cette maçonnerie étrange autour de la porte, a priori unique dans le Marais : le piédroit de droite est vertical mais celui de gauche comporte une surprenante ondulation. Une hypothèse : fermeture automatique de la porte avant l'invention des grooms ?

    Gérard Simonet

     

  • Candidate de la 7ème circonscription, Sandra Fellous présente son programme à « Vivre le Marais ! »

      

    Image1Affiche de campagne de Sandra Fellous

     

     

    "Vivre le Marais !" a interviewé Sandra Fellous qui est candidate de la 7ème circonscription sous l’étiquette de la majorité présidentielle. Elle indique d’emblée vouloir " être une députée du rassemblement qui travaille avec tous. " La fin insiste-t-elle de « l’affrontement d’un camp contre l’autre doit être durable durant le quinquennat » qui vient de débuter. 

    Sandra Fellous souligne son engagement politique de longue date, son rôle d’élue à la Caisse des écoles de Paris IVe, sa connaissance de la circonscription dans laquelle elle habite depuis plus de 20 ans. Elle se qualifie « d’humaniste, libérale, sociale, européenne » voulant libérer « les énergies créatrices » et « renforcer notre modèle social. » 

    Agée de 49 ans, entrepreneur dans le domaine de la culture et de la communication, elle veut être une députée de proximité, porte-parole des habitants de la circonscription. 

    Parmi ses priorités, figure la préservation de notre patrimoine situé au cœur de Paris, rappelant à ce sujet avoir créé un collectif pour tenter de faire respecter le plan de sauvegarde du Marais contre la construction d’un bâtiment avec un toit en PVC, à quelques mètres de bâtiments classés abritant un terrain de sports (voir nos articles des 09 juin, 27 juillet 2016 et 05 janvier 2017). Sandra Fellous fera en sorte « que le Marais conserve sa beauté, que son patrimoine soit réellement préservé. » 

    Dans le domaine de la laïcité sa formule est « chacun vive sa religion ou son athéisme dans l’apaisement…, la République doit être préservée de tout prosélytisme. » 

    Améliorer la qualité de vie au quotidien et défendre les intérêts des habitants en matière de propreté, de nuisances sonores, de logement, de lutte contre la pollution, d’accès aux hôpitaux (rappel de la fermeture de l’Hôtel Dieu), au plan scolaire et à l’égard des SDF, tels sont les dossiers prioritaires pour la candidate car ajoute-t-elle, ils ont été « mis à mal par la majorité actuelle.»  

    Sur un plan davantage national tout ce qui est de l’ordre des discriminations (antisémitisme, homophobie, handicap…) sera de son combat comme le seront les questions d’égalité entre les hommes et les femmes, « le terme fraternité prend ici tout son sens. » Le terrorisme, la circonscription ayant été durement touchée, nécessite « une députée qui s’engage de toutes ses forces sur ce sujet fondamental. »

    Autre domaine évoqué, celui du bien être au quotidien de toutes les générations, « les ainés comme les enfants devront être entendus et respectés au-delà des stratégies partisanes. » Sandra Fellous est contre la hausse de la CSG qui « pèsera aussi sur les retraités. » 

    Contrôler les dépenses publiques, s’engager pour une écologie active et non punitive, supprimer la réserve parlementaire, défendre l’éthique en politique, représenter la loi d’imprescriptibilité des crimes sexuels contre les enfants, mettre un terme aux lobbies qui font pression sur l'Assemblée Nationale sont les autres sujets qui font partie de programme de la candidate.

     

  • « Vivre le Marais ! » rencontre des candidats aux élections législatives des 11 et 18 juin

    électionsÉlections législatives 2017 (Illustration "La Croix")

     

     

    Cette semaine et la semaine prochaine, Dominique Feutry et Gérard Simonet pour "Vivre le Marais !" s'entretiendront avec des candidats aux deux circonscriptions qui recouvrent le Marais IIIe et IVe, sur une série de thèmes qui s'inscrivent dans l'objet de notre association.

    Le compte-rendu de ces entretiens et nos commentaires seront publiés en temps utile.

     

  • PSMV du Marais : navigation à vue dans l’attente du plan révisé

    Gravilliers 20 cour vue de haut 09 02 12
    Cour intérieure au 20 rue des Gravilliers (IIIe)

              

    Dans cet immeuble où 1,2 Millions d'€ ont été consacrés à la réhabilitation, le traitement de la cour pavée soulève quelques interrogations. Les constructions parasites qui la bordent en forme de fer à cheval sont vouées à la démolition au titre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, dans sa version actuelle toujours en vigueur, dès que cesseront les activités commerciales existantes (nous sommes en "tâche orange").

    Mais que faire quand une réhabilitation surgit ? En dépit du PSMV, il y a consensus entre l'architecte de la résidence, les habitants et l'Architecte des Bâtiments de France, qui suit activement ce dossier, pour pérenniser les appentis qu'on voit sur la photo, à la condition qu'une restauration de ces constructions du XIXème siècle ait lieu pour sauvegarder ce qui mérite de l'être.

    Tout n'est peut-être pas à jeter en effet.

    Gravilliers 20 cour verrière conforme 09 02 12 (2)

    On peut voir, sur cette deuxième vue de la cour, une portion d'appentis en briques et bois surmontée d'un toit en verre dont la pente conduit gentiment vingt centimètres au-dessous du bord de la fenêtre. C'est ce modèle (pattern), hérité du XIXème siècle, qui devrait être conservé et reproduit tout autour de la cour. Ce qui signifie rétablir des couvertures en verre partout où elles ont été supprimées et remplacées par du zinc, unifier les pentes et reprendre les parois pour aboutir à un ensemble uniforme.

    Les habitants de l'immeuble que nous avons rencontrés sont partisans de ce mode de restauration. Si l'Architecte des Bâtiments de France le confirme, c'est la solution qui devrait s'imposer, dans l'attente d'un plan révisé qui ne sera pas connu avant 2014. Il est possible que des réticences se manifestent, pour des raisons de coût notamment. On espère que l'impératif de mise en valeur de la parcelle dont une partie date du XVIIème siècle, s'imposera.

    Une parcelle qui s'ouvre sur la rue par un très beau portail Louis XIV lui-même équipé d'une impressionnante crémone d'époque. L'immeuble sur rue figure au PSMV comme "bâtiment à conserver et à rénover".

    Gravilliers 20 portail louis XIV

              Portail à deux vantaux, voûte surbaissée, fenêtres hautes et garde-fous en fonte

     

     

  • Rue des Gravilliers (IIIe) : R. Pochat, je me souviens …

    Gravilliers 11 (2)
    "R. Pochat", 11 rue des Gravilliers (IIIe), il y a trois ans. Les vestiges d'un atelier de traitement des métaux.

                                            

    L'immeuble est resté à l'abandon pendant des décennies. On voyait mal, d'ailleurs, ce qu'on pouvait en faire. Certains ont osé. Une société immobilière au nom curieux "d'Ornithorynque" a déposé un permis de construire dont la longue gestation a abouti à la réalisation d'un hôtel : "Jules & Jim".

    Le projet avait des airs de gageure. On comprend mieux sa faisabilité quand on en connait les détails. En effet, la parcelle est très étroite sur rue mais elle s'étend et elle s'évase dans les profondeurs en annexant en partie l'immeuble voisin du 7 de la rue.

    Gravilliers 11 jules & jim 12 01 12Façade de l'hôtel "Jules & Jim", janvier 2012. Ne manquez pas d'admirer l'enseigne ancienne sur l'immeuble d'angle, rue des Vertus, à gauche : "La Table de l'Oncle". (Pour agrandir, cliquez jusqu'à deux fois dans l'image). Observez que l'architecte a choisi de rappeler, sur la nouvelle façade, les lignes verticales sur trois niveaux qui caractérisaient l'atelier Pochat. C'est un clin d'oeil à la mémoire industrielle du lieu. Il faut espérer que l'hôtel ne gache pas l'esthétique du bâtiment et la quiétude des riverains par des enseignes inappropriées.

                              

    L'intégration de cette façade dans le bâti du XVIIIème siècle environnant n'est pas l'incongruité que certains dénoncent. Il est vrai que tout jugement en la matière est subjectif et que chacun est en droit d'apprécier le résultat ou de le honnir. Pour ce qui nous concerne, en dépit de notre attachement aux vieilles pierres, nous n'hésitons pas à donner aux architectes et aux commanditaires de cette réhabilitation un satisfecit pour leur audace mesurée à vouloir marier l'ancien au contemporain.

    Pour l'avoir empruntée ce matin, nous témoignons que cette rue n'est plus le sujet qui a enflammé les réunions d'arrondissement au début des années 2000, sur le thème du monopole des grossistes-importateurs. Certes les grossistes sont toujours là. On les reconnait au caractère agressif de leurs enseignes qui ne sont ni du meilleur goût ni conformes à la réglementation du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais. Mais l'activité de leurs boutiques est calme. On sait qu'un grand nombre d'entre eux ont quitté le quartier des Gravilliers pour se regrouper à Aubervilliers où ils disposent de tout l'espace  nécessaire à l'exercice de leur activité. Ils restent ici pour garder une vitrine et aussi parce qu'ils sont conscients qu'un bail ou la propriété de murs dans le Marais est un bon placement, si l'on en juge par l'évolution du foncier.

    La présence d'un hôtel aux Gravilliers est l'un des signes que la rue, comme ses consoeurs Chapon et au Maire, est entrée dans la diversité pour laquelle nous avons tous milité. L'inversion du sens de circulation, décidée par le Maire Pierre Aidebaum, pour qui cette rue a été un casse-tête, a bien accompagné le changement. Ce matin vers 10h00 il n'y avait ni voitures de livraisons, ni aucun véhicule du reste, ni vacarme conséquent et subséquent. Bref, un paradis.

     

    Intéressé par l'association : cliquez ICI

     

  • Prochaine visite guidée de l’association : le Jardin des Plantes

    Tyrannosaure rex entier
    Grande Galerie de l'Evolution – Tyrannosaurus Rex

     

    Nous avons le plaisir de vous convier à notre prochaine visite,

    surprenante comme toujours


    Le jeudi 16 juin 2011


    Rendez-vous à 14h15 à la sortie du métro Jussieu en haut de l'escalator

     

    LE  JARDIN  DES  PLANTES

     

    Encore un lieu que vous croyez connaître et qui pourtant est plein de mystères que notre guide Sylvain Solustri vous révèlera au cours de cette belle promenade. Le Jardin Royal des Plantes Médicinales vit le jour en 1635, à l'instigation de Jean Hérouard (premier médecin du roi Louis XIII) et de Guy de la Brosse (son médecin ordinaire) ce qui en fait l'un des plus anciens organismes scientifiques en France.

    Héritier du Jardin royal, l'actuel Jardin des Plantes s'ouvre au public en 1640. Sous Louis XVI, grâce au travail de Buffon et de Daubenton, le domaine s'agrandit, D'illustres botanistes, naturalistes et savants s'y succèdent au fil des ans : les Jussieu, Geoffroy Saint-Hilaire, Lacépède, Bernardin de Saint-Pierre, etc…

    En 1793, le jardin reçoit officiellement le titre de Muséum National d'Histoire Naturelle. Nous explorerons cet ancien jardin du Roi où même les arbres ont une histoire, où parterres et bâtiments évoquent toute l'aventure des sciences naturelles comme la gloriette de Buffon au sommet du labyrinthe ou l'amphithéâtre Verniquet, achevé sous la Révolution et récemment restauré, et les fosses aux ours, datant de 1805.

    L'architecture métallique représentée notamment par la Grande Galerie de l'Évolution, inaugurée en 1889 précède d'un siècle les réalisations de Gustave Eiffel. L'ensemble du Jardin et l'intérieur des murs d'enceinte sont aujourd'hui classés monument historique.


    Merci de réserver au plus vite. Modalités d'inscription auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@gmail.com ou par téléphone au 01 42 72 61 41.  Dans l'attente de vous revoir lors de cette nouvelle visite, nous vous adressons toutes nos fidèles amitiés.

                                                                                                       

  • Rencontre avec une grande artiste : Martine Ménard, designer et céramiste

    Martine menard objetsEchantillons de sa production, dans son atelier du 36 rue des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Martine Ménard nous a reçus chez elle avec cette simplicité qui est propre aux gens de talent. On pourrait dire au vu de sa carrière qu'elle est éclectique puisqu'elle a été d'abord créatrice de mode comme designer chez Givenchy, Dior et Balanciaga puis à son compte  sous la marque "mg store" et aujourd'hui céramiste accomplie depuis 1997.

    Ce qu'il y a de commun dans sa création multiforme, c'est le travail de la matière jusqu'à lui faire rendre l'âme. "Tout au long de ma carrière, je n'ai cessé de me passionner pour la couleur et les textures et d'en faire l'objet de recherches".

    Son inspiration s'est abondamment nourrie de voyages et de séjours en Asie, Europe Centrale et Amérique Latine.

    Laissons lui la parole pour expliquer son inspiration : "Couleurs, textures, lumières. Cette fascination que j'ai pu développer dans mon travail de créatrice de mode, l'influence de maîtres tels que Sonia Delaunay, Hartung, Soulages et Hantaï, m'ont poussée à retenir les nuances de couleurs, le trait, la masse, le lisse, le grenu …. de leurs oeuvres, pour les confondre à d'autres émotions offertes par la nature et les cultures dont je me suis imprégnée avec avidité".

    N'hésitez pas à lui rendre visite, en prenant rendez-vous au 01 42 76 00 25, pour admirer ses bijoux, vases, boites et objets de l'art de la table. Voici une collection de ses oeuvres.

    Menard martine Martine Ménard dans son atelier
                                                                                        

  • Entretiens avec Gabriel Millot, Commissaire Central du IIIe

    Millot gabriel commissaire central IIIe

    Gabriel Millot, Commissaire Central du IIIe, dans son bureau, hôtel de police de l'arrondissement

                                                                                                                                            

    Le IIIe est connu comme un arrondissement relativement calme. C'est sans doute l'une des raisons qui font que les commissaires centraux n'y officient que deux ou trois ans. Pour avoir apprécié avec beaucoup d'entre eux leurs qualités humaines et professionnelles, nous avons donc eu assez fréquemment l'occasion de regretter leur départ.

    Pour l'heure, M. Millot est bien installé dans ses fonctions. Nous nous en réjouissons car le dialogue avec lui est fructueux.

    Nous avions identifié quelques foyers d'instabilité. Au premier chef, le squat du 28 rue de Montmorency. Le sujet a été largement traité dans notre article du 31 mars. Il s'agit d'un dossier qui est resté exemplaire jusqu'au début de l'année : convention d'occupation précaire accordée par le propriétaire aux squatters dans l'attente du démarrage des travaux, accord entre le propriétaire et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum pour que des logements à caractère social soient offerts après réhabilitation (loyers de 17 €/m²) et promesse donnée par les squatters de libérer l'immeuble au début de l'année.

    La moitié des occupants a joué le jeu. Une autre moitié a décidé de s'enraciner dans les lieux, rompu tout contact et s'est engagée dans des activités nocturnes et bruyantes qui ont incommodé les habitants des immeubles voisins, au point de les conduire à signer des pétitions et à porter plainte.

    La bonne foi des squatters ne pouvait plus dès lors leur servir de défense. Hier matin, 26 mai, de bon matin, la police est intervenue avec l'accord de la préfecture et de la mairie pour déloger les occupants. Il n'y a pas eu d'incident. Les travaux de réhabilitation vont commencer dès le 31 mai, selon les propriétaires de l'immeuble.

    Autre foyer de tension : le "Café Marais", 10 rue des Haudriettes. Paisible lorsqu'il fait restaurant (une carte généralement appréciée), il devient insupportable lorsqu'il loue sa salle pour des soirées privées jusqu'à 2h00 du matin. On assiste alors à des bacchanales effrénées avec musique techno sans retenue, des allées et venues entre la salle et la rue, l'occupation du trottoir, les cris des plus excités … Un scénario que les riverains de la rue connaissent trop bien. Les plaintes ont été nombreuses. Samedi 22 au soir, une patrouille de police est intervenue et a dressé procès-verbal. Le bar encourt une amende. Il est surtout menacé désormais de fermeture administrative. 

    L'abcès autour de "La Trinquette", 67 rue des Gravilliers, dont nous avons parlé dans notre article du 3 mars, n'est pas percé mais Gabriel Millot y voit clair désormais. Il y a, selon lui, plusieurs sources de nuisances qui prennent le relais l'une de l'autre. Il faut rappeler que dans cette portion de la rue, on ne compte pas moins de quatre débits de boissons : "Andy Walhoo", le "404", "le Derrière" (sic), "la Trinquette", dont les contributions au bruit ambiant se succèdent ou se cumulent, et même un  cinquième qui a récemment attiré l'attention de la police pour tapage nocturne : le "Canard Pékinois". On a envie de dire à la police, en pastichant Arnaud Amaury, légat du Pape, au siège de Béziers contre les "hérétiques" en 1209 : "verbalisez les tous, Dieu reconnaîtra les siens !"

    Les habitants des Gravilliers quant à eux ne se démobilisent pas. Ils l'ont dit au Maire Pierre Aidenbaum qui fait une nouvelle tentative d'apaisement dans une lettre datée du 17 mai (voir ci-dessous).
    Le dossier reste chaud.

                                                                                                                                                     

    Gravilliers la trinquette lettre maire IIIe 

                                                                                                                                                   

  • Protection Ville de Paris : sommes nous concernés ?

    Gravilliers 78

    Immeuble de quatre étages, 78 rue des Gravilliers (IIIe)

                                                                                                                                        

    Faute de recul pour la prise de vue, on ne voit que les deux premiers étages et le rez-de-chaussée. S'agit-il du Marais ? Non, car on se trouve au-delà de la rue Beaubourg, limite ouest du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur). L'avis conforme de l'Architecte des Bâtiments de France n'est pas requis. Pourquoi alors, et à quel titre, la réhabilitation de cet immeuble – qui ne fait pas rêver – a-t-elle été soumise à l'approbation de la "Commission du Vieux Paris" qui siégeait le 1er avril ?

    La réponse est liée au PLU (plan local d'urbanisme) de Paris qui a été voté pendant la précédente mandature. Il prévoyait la protection de 6.000 immeubles environ, hors PSMV du VIIe et du Marais, qualifiés pour leur valeur architecturale ou pour la mémoire qu'ils véhiculent. Leur sélection, qui a été faite, beaucoup en conviennent, avec vitesse et précipitation, n'est pas exempte de critiques.

    Ceci étant, cette protection a désormais le mérite d'exister. Elle diffère par bien des aspect du régime propre aux PSMVs (une centaine en France). En particulier, elle vise des bâtiments quand le PSMV couvre un secteur et elle ne protège pas les intérieurs.

    Son bras armé est la "Commission du Vieux Paris", qui dépend de l'Adjointe au Maire de Paris, Danièle Pourtaud, en charge du patrimoine. La commission siège tous les mois et se penche sur des projets d'urbanisme qui soulèvent des interrogations de nature patrimoniale.

    Dans le cas présent d'un immeuble visiblement abandonné mais inscrit sur la liste des bâtiments "protection Ville de Paris" et qui attend sa réhabilitation, elle s'est prononcée pour "la conservation de l'escalier existant" et s'est "opposée à la démolition des planchers d'origine".

    Il y a souvent, il est vrai, dans ce genre d'immeubles XVIIIe siècle, de jolis escaliers et des rampes qui ne demandent qu'à être rénovés et de belles poutres et solives qui en font le charme.

    Les résolutions de la commission ne sont pas exécutoires, à l'inverse de celles des Architectes des Bâtiments de France, mais il est courant que le Maire de Paris les valide et en fasse la condition d'attribution d'un permis de démolir et de construire.

    Une exception notoire est celle qui a visé l'hôtel de Mayenne, 21 rue St Antoine (IVe), où les conclusions de la commission du Vieux Paris ont été ignorées.