Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Étiquette : rue des gravilliers IIIe paris

  • Effervescence et calme rue des Gravilliers (IIIe)

    Gravilliers 5

    3 rue des Gravilliers (IIIe), la rue ces jours-ci est interdite à la circulation, il est permis de se promener sur la chaussée et de regarder les nuages sans courir trop de risques.

                                                                                                                                                          

    C'est ainsi que mes amis et moi avons découvert cet immeuble. Nous étions déjà passé mille fois devant mais sans lever la tête, là-haut, très haut.  On ne voyait que les devantures indigentes, parfois grotesques, des grossistes-importateurs en maroquinerie qui n'ont toujours pas réalisé qu'ils ont des devoirs  envers le secteur sauvegardé du Marais.

    L'immeuble date de 1898. Nous sommes dans la période post haussmannienne qui voit fleurir un "art nouveau" qui ose des ornements chargés : fleurs, feuilles (d'acanthe), coquillages, sur les étages supérieurs, et des lignes verticales en façades. Il faut vraiment se dévisser la tête ici mais on remarque au 6ème étage un beau balcon en ferronnerie qui file devant des lucarnes ; quatre colonnes lisses avec chapiteau et des consoles représentant des têtes de lions au 5ème ; des fenêtres richement décorées, encadrées de consoles massives au 4ème.

    Des deux côtés de la façade, un ensemble de lignes verticales dessine des loggias sur deux niveaux, qui encadrent des fenêtres plus sobres.

                                                                                                                                                        

    Gravilliers vertus passage surélevé
    Carrefour Gravilliers-Vertus

                                                                                                                                                 

    On doit l'absence totale de circulation à des travaux de surélévation de la voie au niveau de la rue des Vertus. Des panneaux font état de la création d'un ralentisseur. On apprécie toujours l'installation de ralentisseurs car ils forcent des chauffards à agir en hommes civilisés. Pourquoi avoir choisi ce point ? Il y a bien une école mais elle se trouve assez loin dans le renfoncement de la rue des Vertus. La mairie aurait pu en parler au conseil de quartier compétent. Enfin, dans l'absolu, c'est une bonne chose.

    A la réflexion, on se rappelle qu'à la veille des élections municipales de 2008, l'APUR (atelier parisien d'urbanisme) avait proposé la fermeture de cette rue à la circulation (sauf riverains etc …). Le Maire Pierre Aidenbaum n'avait pas osé, pas voulu, les écouter et écouter la vox populi. On a là une démonstration en vraie grandeur que cette disposition ne crée pas de cataclysme.                 

                                                                                                                                                             

    Gravilliers grummes

    Gravilliers 11 fev 10

    Tout près, au 7 et au 11, le chantier de l'hôtel "Jules & Jim" suit son bonhomme de chemin.

                                                                                                                                                    

    La présence de ce stock de grumes venues directement du Congo nous a posé une devinette : à quoi seront-elles utilisées ? Une hypothèse : servir de vraies fausses poutres au bâtiment étroit qui va remplacer l'immeuble "POCHAT". Il serait bien que "Jules & Jim" nous éclaire !

          




  • Nettoyé au karcher, l’Hôtel de Sully a fait peau neuve

     

    St antoine hotel de sully facade rue bis

    L'Hôtel de Sully, 62 rue Saint Antoine (IVe), tel qu'on le découvre aujourd'hui

     

    C'est l'un des trois plus prestigieux hôtels du Marais avec Soubise et Carnavalet. Erigé entre 1624  et 1630, modifié et completé jusqu'en 1660, il fut la propriété de la famille de Sully jusqu'en 1752.

    En 1800 il est transformé en immeuble de rapport et la façade sur rue se trouve alors défigurée par la construction d'un étage entre les deux pavillons qui entourent le portail majestueux. Cet ajout, qui s'apparente à ce qui arriva plus tard à l'hôtel de Mayenne article du 19 novembre 2009 a été démoli dans les années 60 en application des règles en cours d'élaboration pour la sauvegarde et la mise en valeur (PSMV) du Marais.

    Au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, l'hôtel est livré au commerce et à l'industrie, comme tous les bâtiments du Marais. Il faut attendre 1953 pour que l'Etat le rachète et l'affecte à la Caisse Nationale des Monuments Historiques, devenue depuis 2000 le Centre des Monuments Nationaux.

    Le corps de logis principal, au fond de la cour, est orné de haut-reliefs allégoriques représentant les Saisons. Il débouche sur une orangeraie qui assure la transition vers la place des Vosges avec laquelle il communique. C'est un lieu idéal pour le repos et la méditation, surtout le matin, quand la foule des touristes (dont l'engouement est bien naturel) ne l'a pas encore envahi.

    L'Hôtel a souffert de l'air du temps depuis sa restauration. Il était devenu nécessaire de procéder à un ravalement et à une restauration des sculptures et des parties saillantes, endommagées par la pollution et l'écoulement des eaux de pluie.

    La société Kärcher, dont le produit phare "le karcher" est entré dans le vocabulaire des français au point que le premier d'entre eux en a fait un usage en 2007 qui est resté controversé, a vu dans la restauration de l'Hôtel l'occasion de soigner, voire de corriger, son image. Elle a conclu avec l'Etat un partenariat basé sur un "mécénat de compétence". L'Etat paye les travaux, mais Kärcher met à dispostion du matériel et de l'expertise. Par aileurs, la grande bâche de protection des travaux en façade a été utilisée comme support publicitaire, un support que Kärcher a utilisé à titre payant pour promouvoir sa marque et ses produits.

    Gérard Simonet

      

    Bibliographie sur l'hôtel de Sully : "Le Marais", Danielle Chadych, chez "Parigramme" et "Le Marais, guide historique et architectural", Alexandre Gady, chez "Le Passage"

     

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI