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Étiquette : rue du temple

  • Une nouvelle agence bancaire au voisinage du carrefour Temple-Rambuteau (IVe)

    Temple 61 devanture 10 03 12

    Maroquinier 61 rue du Temple – 2 rue Geoffroy L'Angevin (IVe). Tags et décrépitude.

     

    Encore une banque ? Est-ce possible, il y en a déjà trois au carrefour ? Caisse d'Epargne, LCL (Crédit Lyonnais) et CIC. Dans le quatrième angle, tout de même, une brasserie, le Celtic. On n'a rien contre les banques, même si leur côte a souffert en ces temps de crise, mais dans les parages, de Beaubourg à Archives, on en compte déjà cinq.

    Cette nouvelle agence sera la sixième, un peu en retrait du carrefour, dans ce local commercial qui fait l'angle Temple/Geoffroy-L'Angevin, un maroquinier qui n'était pas un grossiste. On avait senti sa fin prochaine. Tout pimpant à sa création en mars 2009, on l'avait vu ces temps-ci se dégrader sans que ses gérants n'aient semblé s'en émouvoir. C'est souvent le signe d'un changement en vue. Tags et décrépitude sont de mauvais augure : quand ils montrent leur nez, la dernière heure est proche.

    On nous annonce en effet le départ du commerce actuel et la création à sa place d'une agence bancaire à l'enseigne de CM CIC SERVICES. Tout laisse penser qu'il s'agit "d'activités auxiliaires de services financiers, hors assurance et caisses de retraite". Quelque chose qui diffère de l'activité d'une agence bancaire classique. On en saura plus bientôt. On trouve déjà à Nantes une société de ce type, membre elle aussi du groupe Crédit Mutuel CIC.

     

  • Fête de la musique 2011 : nos recommandations au Préfet de Police de Paris

    Temple fête musique 2010 
    Fête de la musique 2010, rue du Temple (IVe)

     

    Nous avons cette année adressé un courrier au Préfet de Police de Paris, M. Michel Gaudin, pour tirer les leçons de l'organisation de cet évènement en 2010 et éviter pour cette année les débordements qu'on a déplorés.

    On se rappellera que deux bars de la rue des Archives avaient demandé l'autorisation de placer une sono sur le trottoir. Elle leur a été exceptionnellement accordée, tardivement, le jour même de la fête de la musique, et refusée à d'autres. Ils s'étaient engagés à en limiter le volume sonore. Dans la réalité, toute possiblité de se faire entendre dans un large périmètre à la ronde était exclue. Ceux qui, se référant à la vocation de la fête de la musique, pensaient s'installer dans la rue avec leur organe vocal ou leur instrument en ont été pour leurs illusions.

    De leur côté, certains bars de la rue du Temple voisine, qui n'avaient pas reçu d'autorisation, furieux de constater la différence de traitement, se sont livrés à une surenchère en forme de provocation en installant aussi leurs enceintes sur le trottoir, mais en poussant le son au maximum de sa puissance.

    Les riverains de la rue ont cru leur dernier jour arrivé. Leurs immeubles, tous anciens, certains à pans de bois, se sont mis à trembler. Ceux qui ont vécu l'évènement disent qu'ils ont cru que les murs allaient s'effondrer, à l'image des murailles de Jéricho.

    Une conclusion s'impose selon les riverains qui ne veulent plus revivre cette épreuve : l'installation de matériels de sonorisation sur les trottoirs ne doit être autorisée désormais  pour personne. Il faut sortir de la logique de surenchère au bruit, dans le seul et unique but est de ravir des clients à ses rivaux afin de maximiser le chiffre d'affaires de cette soirée exceptionnelle.

    Que chaque établissement diffuse sa musique favorite, dans le respect des normes en vigueur et il ne sera pas nécessaire, comme des groupuscules jusqu'au-boutistes le suggèrent, que les habitants partent à la campagne du 15 au 30 juin.

    A contrario, la fête s'est bien passée dans le IIIe. Devant l'une de ses boites de nuit, une formation celtique est venue s'installer, comme les années précédentes, et au son de leur musique folklorique, la foule bon enfant s'est mise à danser.

    Fête musique 2010 jardin haudriettes Fête de la musique 2010, devant "l'Echelle du Temple" (IIIe)

                                                                

     Notre message a été reçu. Le Préfet de Police nous a informés que les installations sonorisées amplifiées ne seraient pas acceptées sur les trottoirs et que chaque demande d'autorisation sera traitée dans un souci d'égalité.

     On espère dans ces conditions que les dérives inouïes de l'an dernier seront évitées. Les représentants des commerçants au sein du conseil de rue des Archives, nous l'assurent.

     

  • Six ans après leur condamnation en appel, la SCI Victor et ses dirigeants refont surface au 25 rue au Maire (IIIe)

    Au maire 25 sobhic panoramique 
    25 rue au Maire (IIIe), un décor à la manière d'Hitchcock, une saga judiciaire qui remonte à 2004 (cliquez dans l'image pour l'agrandir)

     

    L'affaire date en effet de 2004. La Mairie de Paris et les Bâtiments de France découvrent que l'un des copropriétaires du 25 rue au Maire (IIIe), la SCI Victor, dont le gérant est M. Jianging LI, exécute des travaux d'aménagement de locaux à usage commercial et d'habitation, sans déclaration préalable, en secteur protégé par le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. L'affaire est appelée devant le Tribunal de Grande Instance de Paris.

    Cinq copropriétaires se portent parties civiles aux côtés de la Mairie de Paris et du Ministère de la Culture (Bâtiments de France). Notre association, qui s'appelle alors "Association des Haudriettes", fédère plusieurs associations du IIIe et du IVe, car elle seule bénéficie de "l'agrément " au titre du code de l'environnement, et se porte également partie civile, au nom du respect des règles d'urbanisme.

    Le prévenu est condamné en première instance. Il fait appel le 9 mai 2005. Sa condamnation est confirmée et sa pénalité alourdie : il devra payer 20.000 € d'amende (contre 4.000), démolir une verrière sur cour sous 3 mois et sous astreinte de 75 €/jour de retard, et verser 800 € de dommages-intérêts à chaque partie civile, majorés de 300 € au titre de l'article 475-1 du code de procédure pénale.

    Il décide de se pourvoir en cassation mais sa demande est rejetée le 14 décembre 2005.

    Rien depuis ne s'est passé, à notre connaissance. Pas un frémissement. Nos demandes par huissier de règlement des sommes dues, sont restées infructueuses. La façade de l'immeuble est toujours plus délabrée, dans un environnement, nous en avons parlé dans un article récent, qui s'est pourtant considérablement amélioré.

    Coup de théâtre en ce beau mois de mai : la SCI Victor et M. et Mme LI Jianging et Chen Tso Yuan viennent d'obtenir un permis de construire en bonne et due forme pour "le changement de destination de locaux commerciaux à rez-de-chaussée, 1er et 2ème étages sur cour, en habitation (4 logements créés) avec démolition de la partie centrale" (verrière, qu'on peut voir encore dans la cour).

    Au maire 25 verrière 

    La cour pavée va être restituée, conformément aux prescriptions de l'Architecte des Bâtiments de France. Les façades seront ravalées dans les règles de l'art et toutes les ouvertures refaites. La porte d'accès à l'immeuble et la devanture existante s'intègrent dans un projet élégant illustré par une enseigne du genre "Vins de France".

    Au maire 25 façades rénovées sur cour bis

     Projet de la cour après démolition de la verrière (en hachures) et réfection des façades

                                     

    La nouvelle nous enchante. Ce projet, c'est naturellement ce que tout le monde aurait souhaité dès le commencement. Nous nous posons néanmoins deux types de questions.

    En tant que partie civile, dont aucune n'a vu la couleur des dommages-intérêts qui lui sont dûs, chacun comprendra qu'il est légitime que nous réagissions. D'autant plus que nous ignorons si l'amende de 20.000 € assortie de l'astreinte (150.000 € selon nos estimations), a été réglée à l'Etat. Il est vrai en contre partie, que le prix du m² a doublé pendant la période et que cette donnée n'aura pas échappé à un investisseur avisé.

     

    Intéressés par l'association : Cliquez ICI

     

     

  • Vaste programme de rénovation des immeubles France Telecom, rues des Archives, Pastourelle et Temple (IIIe)

    France telecom immeubles archives vue ciel

    Vue de "l'empire immobilier de France Telecom" : le quadrilatère Haudriettes-Archives-Pastourelle-Temple (IIIe) ; au premier plan, la rue des Archives, du 57 au 67.

     

    Nous avions disséqué cet "empire" dans un article paru sur le blog le 11 mai 2007. Un retour en arrière de près de quatre ans permet de mesurer le chemin parcouru dans la rénovation des bâtiments qui faisaient tous partie à l'époque du patrimoine de "l'opérateur historique" français. Certains d'entre eux ont été cédés aujourd'hui mais pour l'essentiel ils sont encore la propriété de France Telecom, notamment le gros immeuble, assez stalinien dans le style, qui héberge le bureau de Poste Archives-Pastourelle.

    Un ravalement en soi n'est pas un grand évènement mais quand il s'agit d'un ensemble immobilier de cette ampleur, dont les façades par leur noirceur donnent le spleen aux passants, il devient naturel pour une association "qualité de vie-environnement" de s'en réjouir.

    Nous l'annoncions à l'époque : "Bonne nouvelle, France Telecom a lancé des études pour le ravalement de tous ces bâtiments qui ont fait l'objet de multiples injonctions du Maire. Un programme de travaux lui sera communiqué prochainement".

    Nous n'avions pas tort. Il suffit de s'entendre sur le sens de "prochainement". Car les travaux sont désormais lancés. Ils concernent le ravalement des façades sur rues avec remplacement des stores et des menuiseries extérieures des bâtiments du 61 au 67 rue des Archives, du 23 au 35 rue Pastourelle et du 106 au 118 rue du Temple.

    France telecom pastourelle temple vue du ciel

    Vue des rues Pastourelle (à gauche, dans l'ombre, l'immeuble de la Poste) et du Temple à l'extémité droite.

     

  • Réhabilitation (partielle) d’un hôtel du XVIIème siècle, rue du Temple (IIIe)

    Temple 77 façade

    Immeuble du 77 rue du Temple (IIIe). Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (cliquez dans la photo pour agrandir)

     

    C'est une belle maison dont la construction date du XVIIème siècle. Propriété du duc de Saint-Aignan, au XVIIIème, tout comme l'hôtel qui héberge aujourd'hui le musée d'art et d'histoire du judaïsme dont  il est contigu, il offre une belle façade Louis XIV avec d'immenses fenêtres au premier étage et un fronton en arc de cercle échancré, assez original.

    Ce fronton surmontait à l'origine une porte cochère qui est devenue la devanture d'un commerce de babioles. C'est un moindre mal : les ouvertures respectent à peu près l'architecture et on ne déplore ici ni caissons de volet roulants ni enseignes racoleuses.

    Un permis de construire vient d'être délivré pour le remplacement des menuiseries extérieures et la dépose d'une mezzanine, celle qui, probablement, sépare en deux le beau volume de l'étage noble. Il restera cette vision anachronique d'une construction ancienne chargée d'histoire, dont l'esthétique se satisfait mal des boutiques qu'elle abrite au rez-de-chaussée.

    La plaque située à gauche sur la façade rappelle que Jean-Baptiste Bouchotte (1754-1840), ministre de la guerre en 1794, y vécut quelques années auparavant. Il se distingua en 1792 en évitant la chute de Cambrai aux mains des autrichiens.

     

  • Il est orfèvre en sa matière : Lapparra, maître-argentier rue du Temple (IIIe)

    Temple 157 orfevrerie lapparra façadeMaison Lapparra, orfèvre-argentier, 157 rue du Temple (IIIe)

                                                                                 

    On trouve LAPPARRA au fond de la cour au 157 rue du Temple dans le IIIe. L'immeuble est XVIIe mais le local de l'artisan est une de ces "verrues" que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais qualifie de tâche orange, à démolir en cas de cessation d'exploitation de l'occupantOn peut parier sans risque que l'édifice, style art déco, dont le balcon intérieur aurait servi de tribune à Robespierre, gardera droit de cité dans le Marais à l'issue de la révision de son PSMV. En tout état de cause, Lapparra n'est pas près de mettre la clé sous la porte.

    La Maison Lapparra a ouvert grand ses portes les 18 et 19 septembre. Olivier Gaube du Gers, propriétaire de l'affaire, nous a reçus pour une visite de la boutique et des ateliers. Il est absolument intarissable sur son métier et sur son art. Un métier, effectivement, car il y une technique, des hommes et des machines derrière, mais un art car les objets qu'il fabrique sont des merveilles.

    Temple 157 orfevrerie presses

    Temple 157 lapparra olivier gaube du gers

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On voit sur ces deux photos Olivier Gaube du Gers, pantalon rouge et gilet vert, dans sa boutique qui ressemble à un musée mais qui n'en est pas un (*), et l'une des machines, une presse antédiluvienne pour le formattage des couverts en argent, dont les multiples courroies font les délices de l'inspection du travail. Elle équipe un atelier où une dizaine de compagnons repoussent, façonnent, cisèlent dans un cadre très balzacien.

    La Maison Lapparra a reçu le label d'Etat "Entreprises du Patrimoine Vivant". "Elle est l'un des derniers ateliers-bastions de l'artisanat installés dans le centre historique de la capitale". Conservatoire de métiers, de modèles, de dessins, d'outils et de machines dans le domaine de l'orfèvrerie, elle défend avec son maître Olivier Gaube du Gers, un métier prestigieux où la France se distingue. Reconnue par les "grands" (et les riches) de ce monde qui la couvrent de commandes, elle participe à la transmission aux générations futures d'un savoir-faire d'excellence.

    (*) la boutique est ouverte à la vente au détail. Visitez le site Internet

     

     

  • Dominique Bertinotti, Maire du IVe, se lance dans l’arène sa « charte des Archives » à la main !

    Bertinotti archives charte

    La Maire explique à Isabelle, de la boutique "Beauté Bio", 28 rue des Archives, le contenu de la charte.

                                                                                                 

    Le temps était froid et pluvieux hier soir rue des Archives. Il n'a pas empêché Dominique Bertinotti de parcourir le trajet qui sépare la rue de Rivoli de la rue des Francs-Bourgeois, dans les deux sens, et de faire une halte dans chaque commerce pour saluer les personnes présentes et leur parler de la "charte des bons usages de la rue des Archives". Pour rappeler aussi que sa signature aura lieu le mardi 25 mai à 19h30, à l'intérieur du prestigieux Cloître des Billettes, au 24 de la rue.

    Elle avait souhaité que Gérard Siad (président du SNEG) et moi-même soyons à ses côtés dans cette mission. Nous y avons souscrit avec plaisir. Son Adjoint, Richard Jean-Baptiste et la conseillère technique Alexandra Crisan, étaient aussi à ses côtés.

    L'initiative a passé la frontière de l'insolite quand la Maire, se frayant un passage à travers la foule amassée devant le COX, est entrée dans cette salle mythique dont les gens du quartier osent à peine un regard furtif lorsqu'ils passent à l'extérieur. Ses explications ont eu du mal à être entendues compte tenu du volume sonore ambiant, mais l'accueil a été chaleureux.

                                                                                                                                         


  • Les sirènes des nuits parisiennes : l’heure de vérité

    Sirènes de la nuit    

    Près des rivages de la politique, vivent des créatures enchanteresses  qui essaient de charmer, de leur voix mélodieuse, les candidats aux régionales. Ce sont des sirènes, des femmes-poissons. Attention : elles ont le pouvoir d'envoûter pour entraîner à leur perte ceux qu'elles auront séduits.

      

    Depuis des mois, les médias se font l'écho des plaintes des professionnels de la nuit au cri de "Paris se meurt, Paris s'endort, Paris n'est plus une capitale de la fête et de la nuit comme le sont Berlin ou Barcelone….."

    Nous sommes persuadés du contraire : Paris est la ville la plus visitée du monde. Les 29 à 35 millions (suivant les sources) de personnes qui s'y pressent chaque année se répartissent statistiquement vers toutes les activités de la ville : hôtels, bars, restaurants, cinémas, théâtres, spectacles, discothèques, boites de nuit …).

    Nous le rappelons, notre association d'habitants du Marais et toutes celles qui participent au réseau "Vivre Paris !" sommes tout à fait favorables à l'existence d'une vie nocturne qui, d'ailleurs, ne fait pas défaut à Paris. Nous demandons simplement qu'elle respecte les lois et règlements qui en régissent l'exercice dans deux domaines essentiels : le bruit et l'occupation de l'espace public.

    Les professionnels de la nuit et des débits de boissons ont cherché, dans la perspective des élections régionales, à obtenir des têtes de listes des engagements au bénéfice de leurs affaires. Nous avions annoncé que nous en rendrions compte à la veille du premier tour pour que vous puissiez juger l'importance que ces personnalités accordent à leurs électeurs qui, dans l'Île de France, considèrent à 71% le bruit comme la nuisance environnementale numéro 1 (Bruitparif).

    Face aux exigences, qui sont : levées des contraintes horaires sur la fermeture des bars le soir, modification du règlement des terrasses, révision du décret de 2006 qui limite le bruit des établissements diffusant de la musique la nuit, tolérance des policiers devant les infractions, suppression de la fermeture administrative et financement des travaux d'insonorisation, voici comment ils ont réagi.

    Jean-Paul Huchon est ouvert au financement par la région des aménagements visant à insonoriser les salles. Il se propose également de faire fonctionner le RER toute la nuit du samedi soir pour que les échanges Paris-Banlieue soient plus aisés.

    Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, chargé d'organiser les "états généraux de la nuit", a reçu "Vivre Paris !" et a prêté peu de cas à nos arguments. Selon lui, les quartiers de Paris qui disent souffrir d'un excès d'activité festive sont en réalité des privilégiés puisque le prix du logement y est plus élevé qu'ailleurs. CQFD.

    Valérie Pécresse est d'accord aussi pour que la région finance l'insonorisation des salles bruyantes. Chantal Jouanno ajoute quant à elle qu'il faut affecter à "la fête" un domaine réservé et suggère que ce soit le Marais, plus précisément les quais de Seine.

    Vincent Roger, élu UMP de Paris dans le IVe, est plus réservé mais pense qu'il faut effectivement trouver un secteur où les gens soient plus libres de festoyer. Que les exploitants bénéficient d'une aide financière de la région ne le gène pas.

    Christophe Girard, élu PS de Paris dans le IVe, Adjoint au Maire de Paris pour la Culture, se dit scandalisé par les prétentions des professionnels de la nuit et parle de "cabale". Pour lui, cette campagne est faite pour masquer le manque de créativité, d'inventivité de ceux qui se plaignent. Il rejette leurs demandes et affirme que le Maire de Paris n'a jamais dit qu'il les soutiendrait.

    Dominique Bertinotti, Maire PS du IVe, tient "au mélange, dans le Marais comme ailleurs, des acteurs de la vie urbaine, habitants, commerces, entreprises, touristes. Elle n'est pas opposée au financement de salles publiques polyvalentes qui peuvent abriter des fêtes ou des spectacles mais ne voit aucune justification à ce que la région apporte son concours financier à des exploitants privés". Elle pourrait tirer profit de la déclaration de Mme Jouanno, qui va laisser
    perplexes les habitants du Marais et de Paris, car elle revient à créer
    un parc d'attractions, un Disneyland, un ghetto festif, incompatible
    avec la présence d'habitants.

    Corine Faugeron, élue à la mairie du IVe, au nom des "Verts" -Europe Ecologie- plaide contre une densité d'habitants excessive et pour une dilution des lieux générateurs de bruit. L'heure normale de fermeture des bars – 02h00 du matin – lui paraît trop tardive. Elle rêve d'une salle des fêtes dans un lieu prestigieux, gérée et aménagée par la Ville et pourquoi pas l'hôtel de Coulanges, 1bis place des Vosges, occupé actuellement par les squatters de "Jeudi Noir". Elle précise en revanche au sujet des exploitants privés : "on n'est pas là pour servir la soupe aux bars".

    Nous rapportons ce que nous avons lu ou entendu. Nos colonnes sont ouvertes à ceux qui voudraient y apporter des clarifications. A M. Pierre Aidenbaum, par exemple, à qui nous le disions hier et avec qui nous n'avons pas pu discuter sur le fond. L'existence d'un deuxième tour nous laisse le temps pour cela.

    Pour que se rompe l'envoûtement de ceux qui auraient pu succomber aux sirènes.

      

    (Illustration Edmond Dulac, la petite Sirène)

    P.S. # 1 du 12 mars 2010 : Vincent Roger, élu de Paris du IVe, nous adresse une réponse en commentaire. Nous vous invitons à la lire attentivement et le remercions pour les précisions et clarifications qu'elle comporte.

    P.S. # 2 du 12 mars 2010 : Thiéry Coudert, vice-président du groupe UMP à la Mairie de Paris nous informe d'un voeu présenté en conseil de Paris en décembre pour la création aux Batignoles d'un espace culturel et festif, Voeu thiéry coudert, voeu qui a été rejeté par la majorité. Nous sommes heureux qu'il y ait eu des velléités de protéger les riverains, mais nous aurions préféré que les attendus ne reprennent pas un argumentaire des industriels de la nuit (Paris se meurt, etc …) qui ne reflète pas la réalité. Nous remercions Thiérry Coudert pour son intervention.

    P.S. # 3 du 18 mars : Dominique Bertinotti, Maire du IVe, nous demande de préciser que les propos que nous lui prêtons n'engagent que nous.