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Étiquette : Rue du Trésor saleté rue Rambuteau Marais Paris

  • La dérive de la rue du Trésor (IVe)

    Paris Marais rue du trésor 2 © Nicolas JacquetLa rue du Trésor (IVe) alors encore intacte (Photo Marais secret et insolite)

     

    La rue du Trésor (IVe) qui faisait la fierté de ses habitants, de la Maire d’arrondissement à l’origine de son aménagement actuel et de tout un quartier, subit peu à peu les dégradations constatées malheureusement  dans bien des endroits du Marais et de la capitale. 

    Non seulement l’entretien n’est plus à la hauteur du lieu et de son agencement si particuliers avec une végétation luxuriante qui demande quelques soins, mais les terrasses de la plupart des bars et restaurants qui la longent sont en débordement constant sur le périmètre alloué. Certaines allant jusqu'à empiéter sur les parties plantées. Le trottoir a été annexé purement et simplement. N’oublions pas non plus les nuisances sonores de jour comme de nuit accentuées  par les musiques de groupes non autorisés qui s’installent pour  distraire consommateurs et passants dans un brouhaha insupportable.

    Est-ce là la rançon d’avoir laissé croître une  mono activité au détriment d’activités diversifiées et plus équilibrées… ?

    Et que dire de la saleté qui s’installe. Une photographie que nous reproduisons ci-dessous illustre à elle seule le phénomène.

      20150913_182842L'entrée de la rue du Trésor aujourd'hui : un mini dépôt d'ordures, une partie de la végétation ayant disparu (Photo LM)

     

    N’ayons pas peur des mots, nos rues sont de plus en plus outragées et la passivité dont font preuve ceux dont la fonction est pourtant d’empêcher cette dérive est consternante. La rue Rambuteau, autre exemple, refaite à grands frais l’an passé est devenue « dégoûtante », certaines parties des trottoirs sont encrassées et « graisseuses »,  des pots non autorisés et inadaptés installés par des commerçants fleurissent ici ou là, des branches d’arbres sont cassées et plusieurs grilles en métal à leur pied défoncées quand certains potelets sont sectionnés … 

    N’y a-t-il pas lieu à concentrer une partie des dépenses de la ville à corriger ces évolutions  inquiétantes  qui vont crescendo plutôt que de les consacrer à l’opération dite « budget participatif » (notre article du 4 septembre), les  projets retenus risquant de subir le même sort que les aménagements mentionnés ci-dessus ? 

    Les habitants sont  inquiets, ils n’acceptent plus de subir cette montée des nuisances, une régression rampante. Ils  ne resteront certainement pas muets et inactifs.   

    Dominique Feutry  

     

  • Le « Grand Bal du 14 juillet » chez les pompiers de l’Hôtel de Chavigny (IVe)

    PhotoBanderole devant l'Hôtel de Chavigny (IVe) siège de la 11ème Compagnie d'Incendie et de Secours au 9 rue de Sévigné (Photo VlM)

     

    Une superbe banderole annonce le bal du 14 juillet à la caserne Sévigné 9 rue de Sévigné (IVe), une accasion de s'amuser mais aussi de voir ce qui subsiste de l'Hôtel de Chavigny.

    Bâti à l'origine par le frére de Saint Louis, Charles d'Anjou, roi de Naples et de Sicile en 1265, l'hôtel particulier doit son aspect actuel et son nom à Léon Bouthillier de Chavigny, conseiller du Roi Louis XIII, qui fit modifier la bâtisse originelle par Mansart en 1637. Outre de magnifiques appartements, rien ne fut oublié, jardins, cours, galeries, basse-cour, écuries et orangerie. Il  devînt  l'un des plus importants et somptueux hôtels particuliers de Paris. Lors de son passage à Paris pour une  fête donnée dans l'Hôtel en l'honneur de son maître,  le secrétaire du Prince de Monaco n'écrivait-il pas en 1647, " le palais de ce seigneur peut se dire l'un des plus grands et des plus beaux de Paris ". 

    La succession de  Léon Bouthillier de Chavigny sera traduisit par le rattachement d'une partie des immeubles à l'Hôtel de la Force.

     

    Dscf0233Une des façades de l'Hôtel Bouthillier de Chavigny (IVe) (Photo Struturae)

     

    Confisqué à la Révolution comme bien d'autres propriétés, le bâtiment devint d'abord, en 1792, le siège des Pompes Funèbres, avant d'être affecté aux pompiers à la suite du décret  impérial du 18 septembre 1811 créant le bataillon des Sapeurs-Pompiers de Paris.  C'est à la fin du XIXe siècle que des aménagements significatifs furent effectués, notamment de nombreux appartements destiéns aux officiers et sous-officiers. Acheté par la Ville de Paris en 1913 qui confirma ainsi sa destination de caserne de pompiers, le bâtiment a été classé Monument   Historique en 1988 consacrant de la sorte la plus ancienne caserne de la capitale.

    Un haut mur de la caserne Ouest rappelle qu'il avait fallu isoler les habitants de l'Hôtel du vacarme de la prison de la Force toute proche, l'Hôtel du même nom étant devenu une prison à la fin du règne de Louis XVI. Une sorte de mur anti bruit avant la lettre.

    Le commentaire relatif à l'Hôtel de Chavigny figurant sur le site des pompiers rappelle que "le maintien  pendant quatre siècles d'une porcherie provoqua dans les bâtiments voisins une telle pollution qu'un salpêtre continue de ronger les pierres et le bois des poutres employées en soutien.  La poutre maîtresse qui soutient le plafond de l'actuel gymnase s'est récemment affaissée. Le coût de la restauration est estimé à 300 000 euros. Les donations privées sont d'une grande aide pour ce bâtiment classé monument historique".

    Alors peut-être que lors de votre participation au bal, vous penserez aussi à cet appel des pompiers qui forcent notre admiration par leur dévouement et leur engagement au service des parisiens. 

    Dominique Feutry