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Étiquette : rue pierre au lard

  • Les promoteurs du « bar-club » de la rue Pierre au Lard affichent un permis de construire

     Pierre au lard 3 vue de faceLovée au coeur d'un ensemble immobilier résidentiel, l'ancienne galerie d'art du 1-3 rue Pierre au Lard (IVe), en rouge sur la photo, devrait être transformée en "bar-club"

     

    Au terme d'un parcours chaotique, le pétitionnaire du projet, Frédéric Hervé, connu pour avoir été le gérant du COX, semble avoir obtenu satisfaction avec un permis de construire qu'il affiche sous la référence PC-075-104-11-V-0010. "Permis tacite", nous précise la mairie de Paris, direction de l'Urbanisme, ce qui signifie que le délai d'instruction de six mois est arrivé à échéance sans qu'un refus ait été notifié.

    Qu'une affaire qui a mobilisé un quartier, contre laquelle la Maire du IVe Dominique Bertinotti s'est opposée avec énergie, puisse se conclure en catimini au détriment des habitants, en dit long sur la dérive festive que le Maire de Paris cherche à nous imposer. Les parisiens jugeront.

    Cette "non-décision" s'applique à la version 4 d'un projet perçu initialement comme une intention de créer une grande boite de nuit englobant l'espace du "Curieux Spaghetti", un bar-restaurant au 14 rue St Merri, et la galerie d'art du 1-3 rue Pierre au Lard (IVe).

    La version 1, dont la demande date du 04/02/2010, prévoyait "une galerie d'art avec espace multiculturel". Les observateurs considéraient qu'il aurait pu accueillir plus de 500 personnes à la fois et s'interrogeaient sur son objet. Face à la réprobation des riverains, toutes les autorités concernées, la Maire de l'arrondissement, le commissaire de police, l'opposition municipale, la Députée de la circonscription et le Préfet de Police avaient émis un avis défavorable. Le Procureur de la République, saisi par le Préfet de Police, avait rejeté la demande de translation de licence du "Curieux Spaghetti" vers la galerie du 1-3 rue Pierre au Lard.

    On doit à la vérité de dire qu'il y avait eu une "version 0" quand, le 18/11/2009, les riverains constatant des travaux sans panneau d'information avaient informé la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris qui, dès le lendemain, constatait l'infraction et dressait procès-verbal.

    Au fil des versions, le projet s'est révélé étonnamment polymorphe. La version 2, qui date du 03/06/2010, faisait état d'un "ravalement des façades d'un bâtiment à usage de galerie d'art et réouverture d'une baie de secours, mise aux normes de sécurité et d'accessibilité, fermeture et création de trémies d'escaliers et d'un ascenseur". La destination du bâtiment était pudiquement voilée.

    La version 3 datée du 27/10/2010, précisait le projet qui devenait "réhabilitation d'un bâtiment d'un étage en vue de l'installation d'un bar-club, avec création d'un niveau de sous-sol et d'une porte sur rue". Il prévoyait la création d'une surface additionnelle de 395 m². Les promoteurs le décrivaient comme "une boite dans la boite", allusion à une enveloppe de maçonnerie extérieure qui en garantissait l'insonorisation.

    Les deux premiers projets ont été rejetés par la Direction de l'Urbanisme de la mairie de Paris. Le troisième n'a pas obtenu le visa conforme de l'Architecte des Bâtiments de France. Deux enseignes "WOO", apposées sans autorisation, ont fait l'objet d'une lettre d'avertissement qui en réclamait le retrait.

    La quatrième et dernière version du projet, déposée le 02/03/2011 a maintenu l'objet, qui reste un "bar-club" mais ses ambitions et proportions ont été revues à la baisse. Plus de sous-sol aménagé. On se borne à la "réhabilitation d'un bâtiment d'un étage avec reconstruction des planchers, ravalement des façades et création d'une porte à rez-de-chaussée". La surface créée n'est plus que de 6 m².

    Porte-parole des riverains, nous avons combattu ce projet avec eux car nous le jugeons incompatible avec la tranquillité à laquelle ils ont droit et leur désir vital de dormir la nuit. Pour autant, nous avons fait du respect de la loi notre seul et unique critère de jugement dans tous les arbitrages. S'il s'avère que, dans tous ses aspects, ce projet respecte les lois de la République et de la Cité, nous en prendrons acte.

    En l'état actuel des choses, des interrogations sérieuses pèsent sur ce dossier. La loi autorise les recours. Nous n'excluons pas d'en déposer un si nous jugeons la démarche pertinente.

     

    Intéressé par l'association : cliquez ICI

     

    Vos commentaires sont bienvenus. Veillez à leur modération.

     

    Post-scriptum du 12 octobre 2011 :

    M. Frédéric Hervé a souhaité exercer son droit de réponse à cet article. Le voici : 

    DROIT DE RÉPONSE DE MONSIEUR FREDERIC HERVE

    J’entends exercer mon droit de réponse à la suite de la publication de l’article intitulé Les promoteurs du « bar-club » de la rue Pierre au Lard affichent un permis de construire, publié le 20 septembre 2011 sur le blog de Monsieur Gérard Simonet  http://vivrelemarais.typepad.fr.

    Je tiens, en effet, à rectifier plusieurs informations erronées figurant dans cet article et concernant principalement les conditions dans lesquelles ce permis de construire a été obtenu.

    En premier lieu, je précise à vos lecteurs que j’assure toujours la gérance de l’établissement dénommé COX et ce depuis plusieurs années.

    En outre, contrairement à ce qui est indiqué dans cet article, ni le Commissaire de police, ni le Préfet n’ont émis un avis défavorable à l’encontre de cette demande de permis de construire.

    De plus, « la création d’une porte sur rue » n’a jamais été sollicitée dans aucune des versions du projet et ce, dans la mesure où les deux portes dont est déjà doté l’établissement sont historiquement présentes à cet emplacement.

    Concernant la surface « additionnelle » de 395 m2 à laquelle il est fait référence dans cet article, celle-ci ne peut être qualifiée comme telle puisque les travaux demandés dans le cadre du permis de construire ont pour but l’isolation phonique du lieu et non pas l’agrandissement de la surface d’accueil.

    Par surcroît, s’il est exact que les deux enseignes WOO apposées sur le mur principal du projet ont dû être retirées, il convient de préciser que celles-ci avaient été mises en place antérieurement au projet par le précédent occupant des lieux sans que cela ne suscite la moindre objection.

    Je suis ainsi surpris que la seule apposition d’un sticker sur ces enseignes par les nouveaux promoteurs ait été considérée comme non conforme.

    (1.766 signes espaces compris – 32 lignes)

    Fin du droit de réponse.

    Voici notre propre réponse à ce droit de réponse :

    Le blog auquel il est fait référence n'est pas "le blog de M. Simonet" mais celui de l'association "Vivre le Marais !" membre de "Vivre Paris !", comme il est précisé clairement dans l'en-tête de chaque article.

    La Commissaire Centrale du IVe, Mme Johanna Primevert à l'époque des faits, a reçu un groupe d'associations le 15 septembre 2009 à 15h30. Elle leur a annoncé avoir saisi le Préfet de Police de Paris fin juillet et émis un "avis défavorable" au projet du promoteur. Revoir l'article.

    Quant au Préfet de Police, sa position a été affirmée par lettre dont une copie a été adressée avec le recours gracieux à M. Hervé. Il ne se réfère naturellement pas au permis de construire, mais à "l'objet" du permis.

    La demande de permis réf. PC-075-104-11-V-0011 déposée le 02/03/2011 stipule explicitement "création d'une porte à rez-de-chaussée sur rue." (Bulletin Municipal Officiel – BMO – du 1er avril 2011, page 754). Ce point est repris dans le BMO du 27 septembre 2011 au chapitre "Liste des permis de construire délivrés" page 2344. Nous ne comprenons pas les raisons des affirmations de M. Hervé.

    Les 395 m² se réfèrent à la version 3 du projet (PC-075-104-10-V-0029 du 27/10/2010). La SHON (surface habitable hors oeuvre nette) créée était bien de 395 m². Il est vrai qu'il était prévu une SHON démolie de 291 m². Nous acceptons l'explication de M. Hervé mais rappelons que cette version du projet, rejetée pas la Mairie de Paris, qui prévoyait la création d'un sous-sol, n'a pas eu de suite.

    A propos des enseignes, nous ne voyons aucun commentaire à ajouter.

    Fin de notre réponse.

                                                                             

                                                                                                   

                                                                                                                                       

     

     

  • Exposition au squat du 103 rue de Turenne (IIIe)

    Vierge à l'enfant

     "Vierge à l'enfant" ? hommage à Lucien Philippe Moretti ? C'est l'oeuvre qui jaillit de l'exposition

                                                                                                                                 

    Ils avaient annoncé cette exposition, en décembre, ils l'ont faite. "Vernissage" hier, le 20 janvier. 

    Ils sont une demi-douzaine d'artistes qui se qualifient de "précaires", à tenter ici de se faire connaitre. "Précaire" signifie pour eux que les conditions ne sont pas remplies pour qu'ils puissent vivre de leur talent.

    Du talent et de la créativité, ils en ont. Est-ce suffisant aujourd'hui, était-ce suffisant dans le passé, pour réussir ? L'expérience nous enseigne que c'est non trop souvent. On leur dit pourtant bonne chance et on leur souhaite, en cette période de voeux, de garder confiance en leur étoile.

    Nous avons été reçus par Zeddazed ("ZaZ"). Il présente pour sa part une collection de très belles photos-collages, "Art-Discount", qui interpellent la société de consommation et le commerce équitable. Les autres artistes sont  Bodo (dessins), Sahra (sculptures), Alexandro (peintures), Paulin Lumelle et Vulu (photos).

    Nous avons parlé avec Géraldine, dite "Elyjah", qui expose des peintures abstraites. C'est une érudite des langues orientales (hébreu, grec, arabe, araméen) et du sens des mots, commun ou sacré. Elle nous explique, par exemple, que "Israël" est l'assemblage de "Isis", la déesse-mère égyptienne qui ressuscita Osiris, "Ra" le dieu-soleil et "El" le Dieu unique des sémites. On n'y avait pas pensé.

    Vue intérieure expo
     

    L'intérieur de la galerie et les oeuvres exposées. Au centre, Géraldine

     

    La galerie s'appelle désormais "chez Madame", par référence à Mme Monique Piffaut la propriétaire (voir notre note du 16 décembre 2010). Façon un brin irrévérencieuse de dire qu'on s'est installé chez elle sans son accord. Nous en avons discuté avec ZaZ. Leur démarche, quoique sympathique, voire légitime, est illégale. L'approuver serait reconnaitre la force de l'arbitraire. L'arbitraire conduit trop souvent au totalitarisme. Nous avons chaudement recommandé qu'un accord d'occupation précaire avec engagements réciproques soit conclu entre les squatters et la propriétaire. sous l'égide de la mairie du IIIe qui n'en est pas à sa première expérience.

    En attendant cette heureuse issue, nous souhaitons aux personnes impliquées une existence paisible et, pour les artistes, des avancées sur la voie d'un succès qui leur permette de vaincre la précarité dont ils souffrent.

     

    Cliquer dans l'image pour l'agrandir

    Post scriptum # 1 du 1er février 2011 

    Le tribunal d'instance du IIIe vient de condamner ce 31 janvier les squatters à une explusion immédiate. On devrait entrer maintenant dans une phase de négociations avec la propriétaire pour trouver un accord d'occupation précaire en attendant l'affectation du bâtiment. Faute d'un tel accord, les occupants sont expulsables car, en l'absence de titre, la loi ne les protège pas dans la période hivernale.

    Post scriptum # 2 du 1er juin 2011

    Le proupe propriétaire, William Saurin, Paul Prédaudt, Garbit, etc …) annonce la prochaine installation dans l'immeuble de ses services administratifs et marketing. En fin de compte le but visé par le Maire, à savoir la fin de l'inoccupation du site, est atteint.

     

     

  • La Commissaire Centrale du IVe intervient sur le projet de boite de nuit géante rues Pierre au Lard – Saint Merri

    Primevert johanna commissaire central IVe red

    Johanna Primevert, Commissaire Centrale du IVe, dans son bureau, 27 boulevard Bourdon

                                                                                                      

    En compagnie de nos amis de l'association Aubriot-Guillemites, nous nous sommes entretenus avec la Commissaire Centrale du IVe à propos du projet de boite de nuit géante 3 rue Pierre au Lard – 14 rue Saint Merri. Nous lui avons remis à cette occasion la copie d'un courrier adressé par "Vivre le Marais !" au Préfet de Police de Paris.

    Elle nous a déclaré avoir elle-même saisi le Préfet du dossier fin juillet, en émettant un avis défavorable pour motif de troubles prévisibles à l'ordre public, en rappelant également l'existence d'écoles maternelle et primaire à proximité.

    Cette intervention fait écho à celle de la Maire Dominique Bertinotti, qui nous a déclaré le 13 juillet avoir pris la même initiative.

    Le danger n'est pas écarté pour autant. Le Procureur de la République sera informé de l'affaire dans les semaines qui viennent. Nous pourrions être amenés à nous manifester auprès de lui.

    De son côté, la Mairie de Paris a des moyens d'agir. La "translation de licence IV" du "Curieux Spaghetti" vers le nouveau bâtiment résultant du rapprochement des immeubles Pierre au Lard et Saint Merri, n'a de sens que si les permis de démolir et de construire sont accordés pour effectuer les transformations nécessaires.  explications article du 25 mai

    La Maire Dominique Bertinotti a donc elle aussi des leviers dans sa main.

                                                                

  • Rue Michel le Comte (IIIe) : l’évolution est en marche

    Michel le comte devanture cartons 

    3 rue michel le Comte : un grossiste en … cartons

     Michel le comte 5 linéaire

    Un peu plus loin, une succession de grossistes et, soudain …. une vitrine avec de jolies maquettes.

     

    Désormais, rue Michel le Comte, les vitrines se suivent mais ne se ressemblent plus. 

    La photo du haut illustre ce que nous voudrions cesser de voir. C'est heureusement une espèce en voie de disparition : vitrine et arrière-boutique délabrées, cartons à profusion et livraisons qui encombrent les trottoirs et embouteillent le quartier.

    La photo du bas est notre raison de croire que la diversification des activités est en marche : un cabinet d'architectes s'installe au numéro 5. Massimiliano Fuksas a loué le premier étage pour y installer ses bureaux, et la boutique pour exposer ses maquettes.

    A l'autre bout de la rue, à l'angle Beaubourg, un grossiste en maroquinerie procède à sa liquidation. Personne ne regrettera sa porte à l'angle Michel le Comte, régulièrement encombrée de cartons tels des pylônes de pacotille à l'entrée d'un faux temple égyptien.

    Beaubourg grossiste 

    Reste à savoir qui le remplacera. C'est là qu'on verra si le mouvement amorcé, encore fragile, se confirme.