Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : rue quincampoix

  • Quincampoix 37 dr feelgood 09 10 18
    Devanture du "bar-rock"  "Dr Feelgood", 37 rue Quincampoix (IVe) 

     

    Il y a des mois que les riverains de cette partie de la rue Quincampoix dans le IVe se mobilisent pour avoir la paix que leur refusait cet établissement au 37 de la rue, ardent organisateur de soirées "Heavy Métal".

    Ils n'ont pas été seuls. Le Maire du IVe Ariel Weil s'est fait le défenseur de leur tranquillité avec l'appui de la police et le Maire-Adjoint en charge de la nuit à l'Hôtel de Ville, Frédéric Hocquard, nous a écoutés lorsque nous l'avons dissuadé de financer avec de l'argent public des travaux d'équipement d'établissements comme celui-ci, qui se distinguent par la gène qu'ils causent à leur voisinage.

    Nous venons d'apprendre du porte-parole des riverains que le propriétaire du Dr Feelgood a annoncé son départ définitif de la rue Quincampoix. C'est peu de dire qu'ils sont soulagés. Nous publions dans les lignes qui suivent une déclaration de leur part :

    Quincampoix 37 dr feelgood fouleLa foule attroupée devant l'établissement un week-end de novembre 

     

    LES VOISINS ONT TOUJOURS TORT…

     

    Au terme de plus de trois ans d’activité, le « bar-rock » Dr Feelgood tire sa révérence au 37 rue Quincampoix. Dans son mot d’adieu, son gérant évoque sans insister les plaintes du voisinage mais il laisse depuis, sur sa page Facebook, les habitués des lieux exprimer leur colère à leur encontre. On y lit a moult promesses de vengeance supposément humoristiques, évidemment. Le titre de sa soirée d’adieu, le week-end prochain, les 5 et 6 avril, «One Last F… Time » est un programme en soi…

    Drapé dans la défense de la diversité culturelle et après s’être tant vanté de ne gêner personne en vérité, hormis une bande d’irréductibles « mauvais coucheurs », si le gérant s’en va,  ce n’est pas par la faute de ses voisins comme il le prétend mais en réalité parce que ses concerts et autres activités festives, qui donnaient lieu à des rassemblements nombreux,  pouvaient, à l’occasion, mettre en danger ses clients.

    Organisés pendant deux ans sans la moindre autorisation, sans aucun travaux d’insonorisation dans une salle en sous-sol où s’entassaient parfois jusqu’à 100 personnes, ils auraient pu être à l’origine d’un drame à la moindre étincelle, faute d’une sortie de secours adéquate. Seulement voilà, c’est moins rock d’assumer ses responsabilités que de faire de l’humour facile…

    Les voisins ont bon dos, c’est tellement plus simple de se moquer de ceux qui sont plus vulnérables que vous, qui pour se défendre de ceux qui les agressent se trouve ridiculisés en « grognons » ou « bobos » mal embouchés…

    Rappelons que la gentille musique et les gentils clients tellement cools du  Dr Feelgood ont tellement adouci les nuits des dizaines de personnes vivant alentour que les deux voisins habitant directement au-dessus de son bar au 1er et au 2ème étage ne sont plus là pour se plaindre.

    Son gentil gérant n’a pas pu assumer les travaux indispensables, n’a jamais pris  de vraies mesures pour que ses clients n’empêchent pas ceux en avaient besoin de dormir nuit après nuit, la présence du vigile certains soirs n’étant rien d’autre pour les riverains que l’assurance de passer une nuit blanche. Tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à pas être là ou déménager…

    Le gérant aurait aussi fait savoir que son bail était cédé à une société elle-aussi spécialisée dans la diffusion du Heavy Metal, alors même que la Mairie de Paris, la Préfecture ont  reconnu que les lieux et la rue particulièrement étroite ne se prêtaient pas à une telle activité et à de tels rassemblements ! Espérons que  cette fois les autorités ne laisseront pas pareille situation recommencer en ces lieux car une fois les nuisances très rapidement installées, il est maintenant prouvé qu’il faut un temps considérable et des efforts incessants pour en venir à bout.

    Encore une fois, en ligne avec la Mairie, "Vivre le Marais !" ne peut que soutenir l’existence de lieux indépendants et alternatifs à Paris. Mais encore faut-il que l’on s’assure au préalable que ces lieux  s’y prêtent sur la base d’une étude rigoureuse et que les acteurs agissent de façon responsable. Sinon, c’est l’enfer pour les riverains… Plus largement, c’est aussi aujourd’hui  pour les autorités un problème de santé publique et de maintien au centre de Paris  d’un habitat qui ne se limite pas aux locations saisonnières…

    Le "Collectif  Riverains Quincampoix"

     

  • A0Photo du 37 rue Quincampoix (IVe) et de ses abords lors d'une soirée ordinaire fin août  2017 (photo LC) 


     

     

    L’attention de notre association a été attirée par des habitants de la rue Quincampoix (IVe) qui n’en peuvent plus de subir les nuisances sonores nocturnes dues  à la musique et aux consommateurs du bar situé au n° 37.

    Cette situation qui perdure est la conséquence de concerts "Live Heavy Metal" organisés plusieurs fois par semaine (sauf le dimanche, jour de fermeture) par l'établissement en question et jusqu’à 2h00 du matin. De nombreux clients attirés par cette musique et souvent alcoolisés stationnent sur la terrasse et dans la rue perturbant ainsi tout un quartier au-delà de l'heure autorisée.  Ce sont donc les habitants (excepté ceux de passage qui louent via AitrBnB)  de  plusieurs  immeubles de chaque côté de la rue qui subissent et souffrent ces nuisances sonores  provoquées par un seul  bar !!

    Situation hélas devenue classique, que nous ne manquons pas de dénoncer et pour laquelle toutes les autorités concernées ont  été sollicitées  après des contacts finalement infructueux entre le gérant et les riverains. Malheureusement la situation piétine et les riverains, à bout de subir les conséquences de ces nuisances sur leur santé, sont en train d’organiser un collectif afin de se faire davantage entendre par les décideurs  et  décidés à ester en justice si à nouveau rien ne se passait à court terme.

    Les politiques qui gèrent la ville parlent abondamment de "citoyenneté", un vocable utilisé à bien des sauces… En l’occurrence il serait bon de lui redonner tout son sens originel  en faisant respecter la loi et le règlement  en lieu et place d’un développement anarchique et complaisant de la fête.

     

  • Quincampoix 59 propre 16 04 17

    AUJOURD'HUI

     

    Une peinture non sollicitée vante maintenant les mérites de Saint-Nazaire qui se dit à juste titre "fière de ses navires". Elle s'est substituée aux tags hideux qui défiguraient ce renfoncement du 59 rue Quincampoix dans le IVe, dont on se réjouit que les services de la mairie de Paris aient décidé d'en assurer plus régulièrement l'entretien.

    Les riverains se soucient à juste titre du retour de ce genre de "street art" car il peut être le signal d'une invasion de graffiti dont le mur a déjà connu les tristes effets sur le paysage de la rue.

    Ils ont eu raison cependant de se mobiliser pour leur cadre de vie. La photo du dessous montre l'état des lieux avant leur intervention, relayée par "Vivre le Marais !" et son blog. Il s'agit désormais d'assurer la préservation de l'état du  site…. Les barbouilleurs en tout genre et ceux que la vanité pousse à inscrire leur signature partout sont priés de passer leur chemin ! S'ils voulaient bien laisser tranquille cette publicité pour Saint-Nazaire, ne serait-ce que par solidarité artisanale, beaucoup d'entre nous seraient prêts à s'en satisfaire et à les remercier.


    Quincampoix 59 le 05 11 16

    AUPARAVANT (Photos VlM/PC)

     

  • Quincampoix 59 le 05 11 16Le cloaque du 59 rue Quincampoix (IVe) (Photo riverain)

     

    Le caractère burlesque du nom de cette rue qui traverse du nord au sud deux arrondissements centraux de Paris ne suffit plus à nous faire sourire quand on l'évoque : elle recèle un des spots les plus pourris de la capitale !

    Par deux fois, récemment, nous avons dénoncé la situation en parlant de "dépotoir" (articles du 22 octobre et du 6 juin) et de cloaque. Deux mots pour la qualifier. Le personnage à la fois historique et de légende qui chez nous incarne le courage et le panache (*) rétorquerait "c'est un peu court jeune homme, on pouvait dire, Oh Dieu, bien des choses en somme, tenez" : moi, Monsieur, si je vivais ici il faudrait sur le champ que je déménageasse. Vulgaire : si c'est là que tu crèches, c'est vraiment dégueulasse. Étudiant : si ma chambre de bonne donnait sur ce merdier, sûr que je chercherais autre part pour crécher.

    Voilà ce que nous inspire ce 59 de la rue Quincampoix dans le IVe. Le Maire de l'arrondissement, Christophe Girard, ne donne pas le sentiment de vouloir s'en occuper et réagit nullement aux protestations des riverains. Il pleut sur lui comme sur les plumes d'un canard. Nous l'interpelons une fois de plus et sans dramatiser pour qu'il nous dise (1) qu'il est au courant, (2) qu'il a ou qu'il va intervenir (en nous informant de difficultés particulières s'il y a lieu, nous sommes capables de comprendre). Ce faisant il nous montrera qu'il n'est pas insensible aux plaintes de ses administrés. Ce dont nous doutons quelques fois….

    GS

     

    (*) Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

     

    Postscriptum du 10 novembre

    Nos lecteurs seront ravis de savoir que notre alerte a reçu des réponses presque immédiates :

    • De Matthieu Clouzeau, Directeur de la DSPP (direction sécurité prévention protection), l'unité anti incivilités de la Mairie de Paris. Il nous dit ceci :
      Merci pour ce signalement.
      Nous allons engager une action ciblée sur la rue Quincampoix.
      Je ne manquerai pas de vous tenir informés.
      
    • De Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville. Voici le message de sa Conseillère Technique Laurence Carcel :
      Je tiens à vous informer que, en lien avec la Mairie du 4ème arrondissement, une équipe de la division locale de
      propreté est intervenue mardi 8 novembre après-midi afin de collecter les objets encombrants déposés au 59, rue
      Quincampoix.
       
      Pour votre complète information, je précise que les sacs de gravats n’ont pas pu être retirés par les agents lors de
      l’opération de mardi car, en raison de leur volume et poids, cet enlèvement nécessitait l’utilisation
      d’un engin spécial  muni d’un grappin. La division s’apprêtait à programmer cette prestation auprès de la Circonscription
      fonctionnelle mais ils ont constaté, mercredi 9 novembre au matin, que les sacs de gravats avaient disparu.
       
      Les équipes maintiennent une vigilance particulière sur cet espace propice aux dépôts sauvages. De plus, la Direction de la Prévention,
      de la Sécurité et de la Protection a été saisie pour ces dépôts récurrents qui pourraient être issus  d’un chantier à proximité.
       
      Enfin, la Mairie du 4ème et la division locale de propreté engagent une réflexion pour mettre en place un dispositif qui
      limiterait les dépôts à cette adresse, dans l’attente de la réouverture du local. 
      

      On est tentés de conclure que quelque chose a changé à la Mairie de Paris depuis que Anne Hidalgo a décidé de prendre le taureau par les cornes en matière de sécurité et de traitement de incivilités. Nous en avons eu la prémonition à l'issue de nos entretiens du 25 octobre avec Matthieu Clouzeau. Ces évènements récents autour de la rue Quincampoix semblent conforter nos impressions.

     

     




  • A111L'état de cloaque du 59 rue Quincampoix  : ordures, saleté, gravats, épanchement d'urine, tags et stationnement de motos prospèrent (IVe) (photo PC)

     

     

    Malmenée depuis quelque temps la rue Quincampoix laisse cette désagréable impression de rue sale accentuée par sa configuration de rue ancienne et étroite. Cet état est particulièrement frappant dans sa section entre les rues Rambuteau et Aubry le Boucher (IVe).

    Nous avons publié un article du 6 juin 2016 en montrant l'espace devant le n° 59, totalement tagué, couvert d'urine, transformé en dépôt d'ordures à ciel doublé d'un parking à motos. La Gloïre du IVe !

    Une courte accalmie  avait été constatée après quelques interventions épisodiques des services  de la propreté. Mais  la mutilation a repris de plus belle pour ce secteur devenu un cloaque.

    La photo prise ce jour montre son état déplorable, inadmissible, indigne et le degré de saleté atteint. La honte pour ceux qui salissent mais aussi pour ceux dont le laxisme laisse prospérer de telles situations. On est proche de ce que l'on peut trouver sur un terrain vague (gravats, palettes, planches, éviers, vieux luminaires, ordures diverses…) avec toujours un ensemble de motos en stationnement qui n'ont rien à faire à cet emplacement. Or nous sommes dans le Paris historique, que font les autorités pour éradiquer et prévenir de telles situations ? 

    La municipalité serait bien inspirée de ne pas laisser se développer de tels foyers insalubres qui attirent rats et vermine. Qu'ils ne s'étonnent pas dans ces conditions de voir monter le mécontentement des habitants et repousser la fréquentation touristique.

     

  •   QuincaVue récente rez-de-chaussée du 59 de la rue Quincampoix (IVe(Photo PC)

     

    La rue Quincampoix existe depuis au moins le XIIe siècle disent les livre d'histoire.  Elle a la particularité d'être bordée par de nombreux édifices remarquables souvent classés. Elle a été aussi le témoin d'épisodes historiques importants notamment en 1720 celui de la  banqueroute de Law, "l'inventeur" du billet de banque qui y  avait établi le siège social de son établissement, la Banque Générale. La pittoresque passage Molière qui la relie à la rue Saint Martin débouche sur cette voie étroite si caractéristique du vieux Paris.

    Mais abandonnée à son sort la rue est devenue au fil du temps et plus encore récemment une rue à l'abandon,  des commerces sont à vendre, signe des difficultés économiques que nous connaissons et elle est surtout très sale. Là où les immeubles sont en retrait par rapport à l’alignement général, des dépôts sauvages d'ordures occupent le terrain, des tags multiples ont été apposés sur les murs qui les entourent.  Une situation désespérante  pour ceux qui habitent juste à côté où qui passent  devant. "Vivre le Marais !" a alerté les services de la  propreté.

    A1Bernard Picart (1673-1733), Graveur.- Monument consacré à la Postérité en mémoire de la folie incroyable de la XXe Année du  XVIII. Gravure, allégorique et satirique avec un texte descriptif en français et en hollandais, relative à la banqueroute du système bancaire et monétaire du ministre des finances de la France, John Law de Lauriston, et représentant un défilé, rue Quincampoix, en 1720. La scène se passe sous la régence de Philippe, duc d'Orléans (1715-1723).

     

    Les pollueurs sont les plus coupables et peut-être seront-ils pris sur le fait mais le pire est que cette saleté, l'insalubrité qui en découle, l'attrait qu'elle représente pour les rats, le manque d'hygiène ne perturbent pas l’indifférence  des autorités qui semblent, en pleine préparation de l'Euro de football, plus soucieux d'organiser des fêtes, d'ouvrir les parcs et jardins la nuit  que de s'intéresser à endiguer la malpropreté que chacun s'accorde à penser qu'elle devient le talon d’Achille de la mairie de Paris. Notre capitale détonne de plus en plus dans ce domaine  en comparaison d’autres grandes villes françaises et étrangères où des efforts très significatifs ont été entrepris pour des résultats tangibles.

     

    A2Le mur tagué du 76 rue Quincampoix (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous sommes face à un défi, un de plus, qu’il fait relever.  Ce weekend avait lieu l'édition 2016 de "Paris fait toi belle", une action de prévention louable mais qui doit s’inscrire dans la bataille  qu'il faut conduire et savoir mener pour revenir à un standard de propreté qui fait aujourd'hui franchement défaut dans notre capitale.  La rue Quincampoix en est l’illustration parmi bien d'autres exemples.

    Dominique Feutry