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Étiquette : #saccageparis

  • Supplique d’un jeune amoureux de Paris sur l’état de sa ville….

     

    Quentin 2
    Le Paris qu'on aime : des fontaines ornementales en état de marche, une voirie entretenue, de grands arbres d’alignement et des façades parisiennes immédiatement reconnaissables. Place Félix Eboué (Paris XIIe) – Fontaine aux Lions (Gabriel Davioud – 1869)
    (Photo VlM/QD)

     

     

    Quentin Divernois représente la vague nouvelle des adhérents de "Vivre le Marais, Vivre Paris-centre !" Il n'a que 35 ans et vit dans Paris-centre dans le IIe. Il s'est distingué récemment par sa contribution au lancement du mouvement #saccageparis qui a dénoncé le mobilier urbain de récupération que des idéologue mal inspirés à l'Hôtel de Ville avait commencé à disséminer dans Paris, notamment place de la République.

    Il s'est trouvé en résonance avec nous et d'autres défenseurs du cadre de vie, notamment PARISMARAIS.COM le fameux guide de promotion du Marais et du centre historique de Paris qui lui a ouvert ses colonnes, pour une tribune dont nous publions nous aussi le contenu.

     

    TRIBUNE LIBRE :  LETTRE AUX AMOUREUX DE PARIS

    par Quentin Divernois,

    un jeune parisien qui aime sa ville et  parle avec son cœur….

     

    Nous Parisiens, souvent râleurs, toujours pressés, l'oublions parfois : Paris est la plus belle ville du monde et nous avons la chance d'y vivre. Elle renferme les plus beaux monuments, (la Tour Eiffel, Notre Dame de Paris, l’Arc de Triomphe, le quartier du Marais …) des musées incroyables, des théâtres et opéras sublimes, un des centre-ville les mieux préservés d’Europe, qui est encore habité. Nous avons la chance d'y voir une ville épargnée par les guerres. Les jardins nombreux  mais de faible superficie sont à la fois essentiels et absolument magnifiques.  A la française, pittoresques ou tout simplement modernes, ils dessinent l’ambiance de chaque quartier de la ville.

    Mais Paris c’est avant tout une identité, semblable à nulle autre : la ville lumière, le mobilier urbain dessiné par Gabriel Davioud, les perspectives d’Haussmann, les sublimes immeubles 1900 qui s’entremêlent avec les plus anciennes façades des XVIIe et XVIIIe siècles. Paris, ce sont ses rives de Seine, ses places minérales iconiques comme la Place Vendôme mais aussi ses quartiers à forte identité (Montmartre, le Marais,  Montparnasse, le Sentier, Belleville…). Ce sont également ses restaurants, ses cafés, ses bistrots, ses rues étroites, irrégulières, ses pavés disjoints et ses platanes centenaires.

    On a tous et toutes une raison d’aimer Paris qu’on y vive, qu'on y passe, ou qu’on vienne la visiter. Malgré tous ses défauts. Malheureusement, aujourd’hui, on ne peut faire qu’un seul constat : la ville lumière ne scintille plus autant qu’avant. Ses rues sont chaque jour un peu plus sales : tags, dépôts sauvages et autres incivilités se cumulent et se multiplient. Certes, la faute est à ceux qui salissent mais l'entretien et les sanctions sont défaillants.

    Quentin 1Kaléidoscope des horreurs de la Ville

     

    En effet la dégradation actuelle n’est pas seulement le fait de l’incivilité des Parisiens, elle vient aussi d’une équipe municipale qui semble vouloir abimer la ville à dessein.
    Depuis 2014, les budgets de la voirie ne permettent plus d’assurer un entretien décent des rues de la capitale : nids de poule, chaussée défoncée, pieds d’arbres à l’abandon, accidents à répétition, service négligé car à la demande et la terrible explosion de la rue de Trévise. Quand on joue avec de tels budgets, les conséquences sont désastreuses.

    Il y a également la question du patrimoine que la ville laisse dépérir, quand elle ne le supprime pas carrément : depuis 15 ans, adieu les squares avec fontaines de la Place de la République, adieu les fontaines de la Porte de la Chapelle, adieu le bassin de la Porte d’Italie, adieu le mobilier urbain du second empire… Depuis près de dix ans, la fontaine des Innocents (merveille du XVIe siècle), attend sa restauration et se dégrade à vue d’œil. Les plus belles places parisiennes sont abimées par l’équipe municipale soit par un mobilier indigent soit par des destructions patrimoniales soit par un mauvais goût absolu dicté par une prétendue démocratie participative.

    La ville dessine depuis trop longtemps maintenant une esthétique disparate pseudo participative et de « récup » qui détruit l’homogénéité et l’identité de Paris. Embellir la ville n’est plus un objectif de l’équipe municipale. On remplace des grilles en fonte par d’affreuses bordures en bois qui pourrissent à petit feu. On remplace les bancs Davioud à double assise par des blocs de granit ou des bancs « mikado ». Chaque nouveau mobilier a une nouvelle couleur, une nouvelle forme, une durée de vie réduite et surtout il ne signe pas la marque de Paris. Il aurait pu être installé dans n’importe quelle autre ville du monde tant il est impersonnel.

    Et que dire de tous les autres problèmes que la municipalité n’arrive plus à gérer : un partage de l’espace public déséquilibré où les piétons sont les grands perdants (panneaux publicitaires géants, terrasses éphémères, plans de circulation incompréhensibles et incohérents, arrêts de bus au milieu de la rue), une dette qui se creuse chaque jour un peu plus sans que l’on n’arrive à comprendre où l’argent disparait si ce n'est pour financer des projets abscons ou démesurés.

    Comment également ne pas évoquer les nouvelles nuisances sonores à l’heure où la ville prétend vouloir lutter contre le bruit des voitures et motos ? Les terrasses éphémères sont devenues le cauchemar des familles parisiennes qui n’avaient rien demandé. Un règlement des terrasses éphémères contesté passe en force sans concertation et sa non-application empêche depuis maintenant des semaines des milliers de riverains de dormir convenablement en semaine. Les problèmes de sécurité sont également une gigantesque épine dans le pied de la mairie qui a fait bloc pendant des années contre le projet d’une police municipale et qui depuis a toutes les peines du monde à la mettre en place.

     

    Quentin manifManifestation contre deux salles de consommation sur les Grands Boulevards

     

    Enfin, la démultiplication des salles de consommation de crack dans des quartiers déjà soumis à de fortes difficultés est la goutte d’or pour beaucoup d’habitants qui aimeraient simplement pouvoir profiter de leurs jardins et laisser leurs enfants aller à l’école seuls sans avoir la boule au ventre. Une nouvelle salle  est en projet aux portes du Marais, le quartier le plus touristique de Paris…
     
    Toutes ces faits témoignent d'une incapacité de gestion, de cohérence, de vision prospective et de la volonté de transformer Paris en nuisant à son essence. Bref, à un saccage en règle du cadre visuel et patrimonial des parisiens mais aussi des visiteurs du monde entier qui rêvent tous de Paris. Enfin la municipalité, retranchée dans ses certitudes, n'écoute pas : ni les experts, ni les riverains, ni les familles, ni les classes moyennes. Cette municipalité oppose les citoyens entre eux : les riches contre les pauvres, les valides contre les handicapés, les vélos contre les voitures, les banlieusards contre les parisiens, les jeunes contre les vieux…

    Voici pourquoi des milliers de parisiens comme moi, de tous horizons, de tous âges, opinions politiques et horizons culturels qui avons en commun l’amour du beau, de notre patrimoine, appelons au secours. Nous appelons à protester, à manifester devant l’Hôtel de ville de Paris le dimanche 10 octobre 2021 à 15h00. Je vous invite à me rejoindre. Je ne représente pas un lobby, pas un parti, pas une opposition, je représente une certaine idée de ma ville, que j’aime et que je défends de tout mon cœur.

    Rendez-vous ce dimanche pour faire entendre votre voix sur l’avenir de Paris. Le Paris qui rayonne et fait rêver le monde entier, et pas celui qui est en train d’être saccagé.

     

  • Le monde associatif parisien fait des réseaux sociaux sa force de frappe et s’impose comme un sérieux contre-pouvoir…

    Q divernoisIl fut un temps où Yves Montand aimait "flâner sur les Grands Boulevards". Ils sont devenus la proie des vandales et n'offrent plus aux passants qu'un spectacle de désolation.

     

     

    Depuis la création de notre association vouée à la défense du patrimoine, à la qualité de vie des parisiens, à la culture et à la musique, nous n'avons cessé de dénoncer les dérives parisiennes : pollution, encombrements, invasion des deux-roues motorisés, bruit, soutien inconditionnel des fêtards, occupation illicite de l'espace public et invasion des terrasses, dégradation du mobilier urbain, saleté, affiches sauvages, tags, déficit de la Ville, subventions clientélistes aux associations…

    Nous avons obtenu ça et là des résultats et nous les devons à la mobilisation des Maires et de la  police d'arrondissements mais nous constatons que les ré-orientations lourdes que nous réclamons n'ont pas été prises à  l'Hôtel de Ville. Nous n'avons obtenu tout au plus que des retouches…. mais évité plus certainement le pire.

    Notre action a porté d'autres fruits cependant. Le blog que nous animons reçoit 1.000 à 1.500 visites par jour et il arrive en fonction du sujet que nous en comptions 5.000 ! Le recours à Twitter y contribue largement. Depuis un an environ nous assistons au foisonnement d'initiatives similaires dont certaines atteignent des records d'audience.

    Il en est ainsi notamment du hashtag "#saccageparis". Dans un manifeste intitulé : "Notre histoire, nos constats, nos propositions, les mythes" il expose son analyse, ses combats et invite les parisiens à s'y associer. On se rappelle la médiatisation de l'affaire du banc public signé Gabriel Davioud racheté aux enchères et remis entre les mains de la mairie de Paris en présence des médias !

    Nous encourageons nos lecteurs à consulter le site. Il se déclare politiquement neutre et nous voulons bien le croire. Mettre à profit le calendrier électoral pour défendre des revendications n'est pas faire de la politique. Si la Maire de Paris est sur la sellette, nous sommes convaincus que tout autre à sa place subirait le même traitement !

    Ce hashtag fédère le mouvement brownien des nombreuses associations parisiennes qui chacune dans son secteur s'emploie à peser sur la situation. Il n'efface pas les autres tentatives, comme Vivre Paris ! de les fédérer mais a plutôt vocation à les rassembler. Il est frappant de relever à quel point l'analyse de #saccageparis se calque sur la nôtre. A  ce titre, nous ne pouvons que les soutenir et apprécier qu'ils disposent d'un savoir-faire en matière de réseaux sociaux qui leur assure une efficacité que beaucoup d'autres n'ont pas.

    Gérard Simonet

     

  • Réflexion sur la lèpre qui ravage nos villes : des tags et autres graffitis….

     Berge sully détagage 12 03 21Promenade des berges de la Seine. Opération de nettoyage des tags par la Ville de Paris (Photos VlM)

     

     

    Au risque d'être présomptueux, nous revendiquons d'avoir été les "lanceurs d'alerte" à propos de ce fléau qui sévit dans nos villes : la couverture des murs et du mobilier urbain par des graffitis abscons qui défigurent le paysage urbain et le rendent sauvage et anxiogène.

    Notre première intervention date d'il y a vingt cinq ans sur le grand bâtiment EDF (un gigantesque transformateur enveloppé de murs en trompe-l’œil avec fausses fenêtres) au 49 rue des Archives (IIIe). Une lettre de notre part à Gilles Ménage qui était alors Président d'EDF (et proche de François Mitterrand) déclencha une intervention de leur part et le nettoyage de la façade, ravagée par des tags et des graffiti de la pire espèce. Cette expérience nous montra à l'époque qu'il était possible en tant que citoyens d'agir pour la protection de l'environnement. C'est de là que nous vint l'idée de créer l'association devenue par la suite "Vivre le Marais !"

    Tags petite placeAgressivité, débilité et laideur à l'assaut de ce pauvre mur de la place de Thorigny qui ne demande rien à personne….

     

    Depuis quelques jours les médias s’agitent autour d'un hashtag, #SaccageParis, qui a repris ce thème en mettant le feu aux poudres. Nous en sommes ravis car une mobilisation générale est nécessaire pour venir à bout d'une telle calamité. Un membre de notre association a lancé "non au vandalisme", une pétition que nous vous engageons instamment à signer. Elle a déjà reçu 420 signatures. Note objectif est d'atteindre le seuil symbolique de 1.000 pour entreprendre une action appropriée.

    GS

     

     

  • Terrasses éphémères : comment Anne Hidalgo va-t-elle refermer la boite de Pandore qu’elle a imprudemment ouverte ?

    La fronde terrasseTerrasse éphémère de La Fronde, 33 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo s'est exprimée ce matin sur France Info à ce sujet pour rappeler qu'elle entend pérenniser les terrasses éphémères. Comme celle-ci ? On frémit ! Gratuitement ou pas, la décision n'est pas encore prise, mais le chiffre évoqué est insignifiant alors que la Maire reconnait avoir besoin d'argent…

    A propos de la démarche qui a consisté à réunir sur Zoom un boisseau de représentants des riverains et des commerçants, et sur sa finalité, nous avons pris position dans notre article du 21 avril 2021.

    En résumé : (1) pourquoi faudrait-il revoir le règlement des étalages et des terrasses, un texte que nous avons négocié avec Élisabeth Borne en 2011, qui est hors du temps, paramétré pour définir l'espace public laissé aux piétons et aux exploitants de terrasses ? Si c'est pour changer à notre détriment la part qui revient aux piétons nous disons NON tout simplement ; (2) "terrasse éphémère pérenne" est un oxymore ; il n'est pas acceptable que les terrasses éphémères, qui sont un accident de l'Histoire, restent en place au-delà de fin 2021.

    Pour illustrer notre position, voyons ce qu'il en est de la terrasse de la brasserie La Fronde. Nous avons déjà commenté son esthétique : elle défigure tout simplement le secteur dont on se rappelle qu'il est sauvegardé. D'ici la fin de l'année nous souhaitons qu'elle disparaisse.

    Au-delà, nous pourrions admettre que l'établissement dépose devant la mairie une demande de contre-terrasse pour occuper une partie des places libérées sur la chaussée ; à charge aux services de l'urbanisme et de l'ABF (*) de l'approuver, de la rejeter ou d'en approuver une version amendée. En particulier, on observe que cette plateforme massive s'étend et enveloppe effrontément la devanture d'une agence immobilière voisine !

    Une nouvelle confrontation a eu lieu hier sur Zoom avec les élues de Paris. Toutes les composantes du mouvement "Vivre Paris !" étaient présentes ou représentées. Anne Hidalgo est venue épauler son Adjointe au commerce Olivia Polski. Chacun a campé sur ses positions. Il ne pouvait en être autrement. Au-delà, soyons optimiste, un examen de chaque situation critique dans un arrondissement comme le nôtre, avec l'implication de son Maire, peut aboutir à une solution acceptable.

     

    (*) ABF : architecte des bâtiments de France

     

  • Anne Hidalgo dans la tourmente médiatique à cause d’un hashtag !

     

    Anne hidalgo dans la tourmenteAnne Hidalgo, (Photo Olivier Corsan, Le Parisien)

     

     

    Ce "hashtag" saccageparis  a mis le feu au poudre. Son auteur affirme qu'il n'a pas de lien avec les milieux politiques ou associatifs. Il a twitté récemment pour se plaindre de la saleté de Paris  comme le font des milliers de personnes mais lui a touché le jackpot car son message, et le fanion  qu'il a choisi, ont fait mouche. On rapporte qu'il a été partagé des dizaines de milliers de fois !

    Canal st martinCanal St Martin défiguré par les tags

     

    Les commentaires qui foisonnent autour de ce mot-clé (cf  Le Figaro) concernent tout autant la saleté et les déchets sur la voie publique que les affiches, les tags et l'état du mobilier urbain. En transformant de la sorte un acte banal de défoulement en buzz qui a mis en émoi les médias et le monde politique, notre agitateur a réussi en quelques heures à obtenir des dirigeants de la mairie de Paris l'attention que nous leur réclamons depuis des années….

    C'est dire si notre admiration lui est acquise !

     

    Temple tags devanture

    Comme lui nous dénonçons l'état des rues et du mobilier urbain dont la mairie semble se désintéresser : bancs publics, jardinières, armoires et boitiers électriques, boites aux lettres, parcmètres, poteaux et potelets, abribus…. Le long de la Seine, les coffres des bouquinistes que nous avons réussi à faire entretenir souffrent régulièrement des méfaits des vandales. Les murs, les portes et les rideaux métalliques des boutiques revêtus de tags immondes enlaidissent le milieu urbain et créent une ambiance anxiogène.

     

    Banc bois en série république 24 11 20 Banc bois isolé république

     

     

     

     

     

     

     

    Pour compléter ce tableau avant de finir sur une lueur d'espoir, nous sommes obligés de dire aux élus Verts que nous n'apprécions pas du tout la politique qu'ils imposent à la mairie de Paris à propos du nouveau mobilier en bois de récupération. On se demande parfois quels démons  ou quel goût pour la facétie les poussent à faire dans la laideur absolue. Il faut impérativement que les élus sensés (ils sont certainement majoritaires à l'Hôtel de Ville) arrêtent ce massacre !

    On voit qu'il y a du pain sur la planche à Paris et la Maire Anne Hidalgo et son Premier adjoint Emmanuel Grégoire, qu'on sent déjà en ordre de marche pour la présidentielle, seraient bien inspirés de corriger rapidement le tir.

    Ils peuvent s'appuyer d'ailleurs sur des signes encourageants qui nous sont donnés depuis quelques semaines par les services de la mairie, en dépit de la campagne actuelle qui ne fait pas de cadeau à ceux qui sont aux manettes. Colombe Brossel (**), Maire-adjointe en charge de la propreté marque des points. Il n'y a plus de "flyers" sur notre territoire et les affiches sauvages ont disparu. L’effacement des tags a repris de la vigueur, avec des tronçons entiers de rues nettoyés et des interventions ponctuelles qui se font dans les 24/48 heures. On attend toujours la nomination des agents de quartiers dont l'annonce a été faite il y six mois mais nous savons que leur recrutement est en cours.

     

    Terrasse éphémère charlotTerrasse éphémère rue Charlot (IIIe)

    C'est donc un message d'espoir que nous voulons diffuser. Avec une mise en garde sérieuse de notre part cependant pour dire que ces réunions de concertation lancées par l'Hôtel de Ville à propos de la "nouvelle esthétique parisienne" ne doivent en aucun cas servir la volonté maniaque de quelques idéologues activistes de faire approuver, comme ils savent le faire, des décisions loufoques et nuisibles à l'image de Paris et à son rayonnement. Il en est de même pour le devenir du règlement des terrasses et le sort des "terrasses éphémères".

    GS

     

    (**) Colombe Brossel vient de twitter : "Les graffitis doivent faire l’objet d’une réponse pénale. J’ai écrit au Procureur afin que la  préfecture de police effectue un travail d’identification de ceux qui souillent les murs de Paris et que ces actes de dégradation ne demeurent impunis".

     

  • Carrefour des Arts & Métiers : « DansMaRue » a répondu à l’appel. Que faire pour le protéger du retour des vandales ?

     

    Arts & métiers 27 03 21Le carrefour des Arts & Métiers autour du 50 rue de Turbigo (IIIe), lourdement dégradé, le 27 mars 2021 (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Arts & métiers nettoyé 29 03 21Le même carrefour le 29 mars 2021 vers 11h00, suite à l'intervention de "DansMaRue"

     

     

    Le Maire lui-même s'en est ému. Quand nous avons donné l'alarme sur l'état pitoyable de ce carrefour, Ariel Weil Maire de Paris-centre a répondu qu'il en était conscient. Il est probable qu'il ait sollicité des services de Propreté de Paris un traitement d'urgence. Quoiqu'il en soit, 24 heures après notre signalisation au site DansMaRue, les murs de la rue de Turbigo retrouvaient leur dignité.

    Depuis nos échanges avec Colombe Brossel, Maire adjointe de Paris en charge de la propreté, nous sommes passés par des hauts et des bas en matière d'efficacité des services de la propreté. Nous connaissons en ce moment un épisode plutôt favorable : l'affichage sauvage est jugulé ; les tags restent nombreux mais la réactivité des prestataires chargés de leur effacement s'est sensiblement élevée.

    On s'attend par ailleurs pour les prochains mois à une hausse du budget affecté à ces tâches. Les "agents de quartiers" chargés de la surveillance du paysage urbain dont Mme Brossel a fait l'annonce pourraient prendre leur service bientôt. On y est attentifs.

    Il reste cette question que chacun se pose : comment éviter que les vandales reviennent avec leurs intentions malveillantes ? Nous répétons à l'envi qu'il faut un plan d'action, à l'échelle municipale et nationale, conçu et mis en œuvre pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouvent les dirigeants de la cité. A ce jour ils se sont bornés à subir passivement les agressions et dépenser l'argent des contribuables en guise de réplique.

    Nous faisons appel à nos lecteurs pour leur demander ce qu'ils en pensent et quelles sont les mesures susceptibles d'éradiquer ce fléau. Ils peuvent rédiger un commentaire qui sera lu par tous ou envoyer leur message à vivrelemarais@orange.fr.

     

  • Terrasses COVID : le Maire de Paris-centre nous éclaire sur la politique de la Ville et répond à nos préoccupations locales…

    Charlot
    La brasserie "Le Café Charlot", 38 rue de Bretagne (IIIe) accumule les proscriptions

     

     

    Les mesures transitoires dont bénéficient les bars-restaurants pour se refaire une santé financière après leur fermeture forcée pour cause de COVID, s'entendaient jusqu'à fin septembre 2020. La poursuite de l'épidémie a conduit Anne Hidalgo a annoncer leur prolongement jusqu'au 21 juin 2021.

    Nous français qui sommes friands d’État de droit sommes contraints d'accepter que l'occupation de l'espace public par les terrasses soit devenu quelque peu anarchique. On est bienveillants toutefois par solidarité avec ces bars-restaurants que nous fréquentons avec plaisir et qui sont devenus pour certains des amis. On a toutefois de sérieuses réticences à l'égard de ceux qui manifestement abusent de la situation et jouent les matamores.

    Les services de la mairie nous suivent dans cette attitude. Nous nous en sommes entretenus avec eux. Il en ressort que le Maire de Paris-centre Ariel Weil est très sensible au respect des obligations de la charte : la hauteur des aménagements extérieurs qui ne doit pas dépasser 1,30 mètre, l'absence de couverture (pergola), le renoncement au chauffage externe (parasols de chauffage gaz), la liberté de passage et d'accès pour les passants, l'obligation de s'en tenir à des structures mobiles qui puissent être retirées aisément, le respect souhaité des places "livraisons" tout comme le centrage de la terrasse étendue sur l'établissement (pas de terrasses déportées).

    La palme de la légèreté revient au Café Charlot dans le IIIe (voir photo au-dessus). Il a installé deux pergolas sur deux trottoirs (rue de Bretagne/rue Charlot), d'une hauteur de 2,50 mètres, les chaufferettes au gaz ne sont pas loin et le passage des piétons rue Charlot s'annonce problématique.

     

    Fronde bouquetDeux établissements qui se font face ; "Le Bouquet des Archives", à gauche, est resté sobre et respectueux de son environnement dans l'adversité. "La Fronde" en a trop fait. On apprécie toutefois qu'il en soit convenu  et qu'il ait accepté de revoir maintenant sa copie… 

     

    Il faudra qu'ils s'en expliquent avec le Maire. Comme vient de le faire la gérante de la Fronde dont nous avons regretté les excès dans un article précédent. Nous apprenons à ce propos qu'elle vient de s'engager auprès du Maire à réduire la taille de la palissade et à revoir le décor racoleur, un "graf" publicitaire en forme de "street art" qui n'a pas fait l'unanimité parmi les habitants du Marais très attachés au respect de son unité esthétique.

     

  • Anne Hidalgo veut transformer l’esthétique de Paris : nous soutiendrons ce qui est « raisonnable »….

     

    Banc bois en série république 24 11 20Place de la République : il ne s'agit pas de madriers déposés là en attente d'enlèvement mais du nouveau mobilier urbain qui tient lieu de bancs publics ! (Photos VlM, clic gauche pour agrandir))

     

     

    La Maire de Paris annonce sur son site officiel : "Consciente de l'enjeu autour de l'esthétique du paysage parisien, la Ville de Paris lance une démarche participative sur le design urbain. Objectif : se doter d'une nouvelle doctrine d'aménagement de l'espace public fin 2021".

    Les bancs publics en font partie, au même titre que les abribus, les kiosques, les sanisettes, les poubelles, etc… Ces accessoires n'ont pas de raison de rester figés dans l'esthétique d'Hector Guimard que nous apprécions là où elle s'exerce, en particulier sur les bouches de métro. Ils doivent s'adapter à leur temps et tenir compte des exigences liées au confort des exploitants ou à l'ergonomie offerte aux usagers.
     
    On a des craintes cependant. Ce qu'on voit place de la République mais aussi le long des berges de la Seine et en d'autres lieux ne serait pas inquiétant s'il s'agit d'une facétie sans lendemain des "Écolos" de la mairie de Paris mais serait grave si c'est la manifestation d'une doctrine qu'on est en train de nous imposer par petites touches.
     
    Banc  bois brutLa plaisanterie va assez loin puisque de "vrais bancs" ont été façonnés avec ces matériaux de récupération
     
     
    La place de la République est désormais bordée de ces pièces en bois brut. Évidemment les tagueurs en font leurs choux gras et le contribuable paie les interventions de nettoyage. On a vu les équipes spécialisées à l’œuvre après la manifestation du 23 novembre qui a ému les consciences. L'effacement au karcher est difficile et long car le bois est poreux. La sagesse ou l'esprit de résignation pourrait suggérer de les laisser en l'état. Mais qui ira s'assoir sur un siège couvert de peinture au risque de se relever avec imprimé à l'envers sur ses fesses  la marque indésirable de ces signes cabalistiques ?
     
    Bancs bois tagués république 24 11 20"Bancs" souillés, équipes de Propreté de Paris au travail pour un nettoyage au karcher
     
    Il y a chez les "Verts" de Paris des opinions sur lesquelles une majorité de parisiens peut s'accorder. C'est le cas pour la place de la voiture dans notre ville, la pollution de l'air et l'alignement des deux roues motorisés sur la règle générale en matière de vitesse, de bruit, de contrôle technique et de stationnement. Mais par pitié qu'ils renoncent aux attitudes extrêmes (certains parlent de terrorisme intellectuel…) qui les font percevoir comme des partenaires déjantés pour la gestion de Paris !
     
    GS