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Étiquette : samsam bakhtiari

  • Face aux débordements festifs dans le IIIe, le Maire Pierre Aidenbaum se lance dans la bataille

    Forez picardie angle 25 10 13Attroupement de personnes et leurs motos, angle rues du Forez et de Picardie (IIIe)

     

    La colère est à son paroxysme chez les habitants de l'îlot Charlot-Forez-Picardie tandis que l'agitation nocturne bat son plein. Déjà condamné en février par le Tribunal de Proximité de Paris, le propriétaire des établissements concernés, le "Jackets" – un rock-bar – (ex "Wildricks") et le "Nanashi", ce grand patron de la nuit parisienne redouble d'initiatives qui rendent la vie impossible aux riverains. Avec une demi-douzaine de boites, dont l'aménagement du pont Alexandre III que lui a confié le Maire de Paris Bertrand Delanoë, il devrait pourtant s'estimer comblé et avoir une pensée citoyenne pour ceux qui souhaitent vivre tranquillement chez eux.

    Forez jackets calicot nuiit à nos nuits 22 10 13
    Plusieurs calicots ont fleuri sur les immeubles. Savoir dire avec poésie son exaspération n'est pas à la portée de tout le monde !

     

    Suite aux plaintes diverses enregistrées, une décision de fermeture administrative de ces deux établissements, de respectivement quinze et trente jours, est à l'examen par la Préfecture de Police de Paris. C'est la seule sanction qui puisse toucher sérieusement ces gens-là car ils se déclarent insolvables quand il s'agit de verser les dommages-intérêts auxquels ils sont condamnés.

    Dans un courrier adressé le 23 octobre 2013 aux plaignants, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum déclare qu'il a "demandé au Préfet une intransigeance et une grande fermeté à l'encontre des bars et restaurants qui rendent la vie des riverains insupportable".

    Il s'engage également à intervenir auprès de la Direction de l'Urbanisme pour des travaux effectués sans les autorisations requises, en demandant qu'elle dépose plainte, et signale à son attention une installation interdite de terrasse sur un trottoir de moins de 2,2 mètres.

    Il conclut en assurant qu'il fera tout pour ramener la quiétude dans ce quartier, très éprouvé nerveusement depuis plusieurs mois.

     Le collectif "Picardie Forez"

     

    Post scriptum du 30 octobre 2013

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous prie de publier sa réponse à notre article :

     

    "Suite à la publication de plusieurs articles sur le site "Vivre le Marais !" concernant le 3e arrondissement, je me permets de vous transmettre un certain nombre d’informations.

    Tout
    d’abord, je vous confirme que suite à une pétition des riverains de
    plusieurs établissements situés rue de Picardie et rue Forez, j'ai
    renouvelé mes interventions auprès du Préfet de Police et du Commissaire
    de Police du 3e arrondissement pour que leurs services
    rétablissent la quiétude du quartier avec une grande fermeté à
    l’encontre des bars et restaurants qui rendent la vie des riverains
    insupportable. Vous trouverez ci-joint la lettre que j’ai fait parvenir à
    l’ensemble des habitants de ces rues.

    Ensuite,
    je tiens à réaffirmer avec force l’action de la municipalité pour la
    tranquillité des habitants. Les établissements nocturnes se doivent de
    respecter le droit  au calme des riverains. Aussi, aucune autorisation
    de terrasse ouverte n’a été donnée aux établissements de la rue de
    Picardie entre la rue de Bretagne et la rue Pérée, le trottoir étant
    inférieur à 2,20m. De même, la Mairie du 3e arrondissement
    comme la Ville de Paris ont donné un avis défavorable pour la demande de
    permis de construire concernant la modification de devanture du
    restaurant Nanashi. Le gérant ayant malgré tout procédé aux
    modifications refusées, la Ville de Paris a déposé plainte sur ma
    demande.

    Enfin,
    concernant les questions de sécurité, j’ai toujours été favorable à
    l’installation des 24 caméras, dont la localisation a été étudiée en
    collaboration avec la Préfecture de Police. Aussi, je ne peux que me
    réjouir, qu’après un formidable travail des forces de police judiciaire
    et grâce au concours d’une caméra implantée à proximité l’auteur de
    l’homicide d’un employé d’un établissement sensible de la rue des
    Haudriettes survenu en décembre 2012 ait pu être confondu. Cependant, je
    partage votre opinion sur l’importante baisse des effectifs de police
    dans Paris avec 2500 postes supprimés sous le précédent quinquennat.
    Comme vous le savez, avec Bertrand DELANOE et Anne HIDALGO, nous
    militons auprès du Préfet de Police pour qu’il récupère ses effectifs au
    nom de la sécurité des Parisiennes et des Parisiens.

     

    Pierre AIDENBAUM

    Maire du 3e arrondissement"

     

  • Histoire du musée de l’histoire de Paris : l’Hôtel Carnavalet.

     

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    Le musée Carnavalet 23, rue de Sévigné (IIIe) et son jardin dessiné en 1950

     

    Construit par Pierre Lescot au XVIe siècle pour Jacques de Ligneris, Président du Parlement de Paris, l’Hôtel Carnavalet (23, rue de Sévigné IIIe) fait partie des plus anciens hôtels particuliers du Marais. Il présente des similitudes quant à son plan avec le château d’Ecouen. Les statues extérieures que l’on peut admirer sont l’œuvre de Jean Goujon à qui l’on doit le célèbre tombeau de Diane de Poitiers et dans notre quartier le portail de côté de l’église Saint Nicolas des Champs (notre article du 12 octobre 2012). Passant de mains en main en main, il appartint à Claude Boislève qui le fit modifier par F. Mansart au XVIIe siècle. Ensuite il fut occupé en tant que locataire par Mme de Sévigné, à la Révolution il appartenait à la famille du Pré de Saint-Maur. Transformé en école des Ponts et Chaussées, il abrita alors différentes institutions jusqu’à ce que Haussmann préconise à la Ville de Paris de l’acheter, ce qu’elle fit en 1866 afin d’y installer ses collections historiques. Les nombreux travaux en cours alors au sein de la capitale étaient une source abondante d’apports architecturaux et de témoins d’exception pour ce futur musée. Malheureusement un certain nombre ont disparu car, alors qu’ils étaient encore en attente d’affectation à l’Hôtel de Ville, ils brulèrent dans l’incendie de la Commune. Malgré cela l’apport fut important, en particulier dans les années qui suivirent l’ouverture du Musée au public en 1880. Aussi dès 1881, il fut décidé de vendre à l’Hôtel Drouot les pièces les moins précieuses (soit au total plus d’un millier de faïences, meubles, étains etc…).

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    Pirogue néolithique  provenant du site archéologique de Bercy

     

    En 1998 la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (notre article du 06 mars 2013) déménage de l’Hôtel Carnavalet pour l’Hôtel Le Pelletier qu'elle quittera 70 ans plus tard afin de s’installer sur son emplacement actuel l’Hôtel de Lamoignon. Ce départ a permis en 1989, après de lourdes restaurations et des aménagements, de relier par une passerelle les Hôtels Carnavalet et Le Pelletier pour n’en faire plus qu’un seul musée. Il convient de rappeler qu’entre temps les costumes sont transférés au Palais Galliera devenu le Musée de la Mode et du Costume. L’Hôtel Le Pelletier de Saint Fargeau doit son nom à celui pour qui il fut construit au XVIIe siècle, Michel Le Pelletier Intendant de France. Il comprend des pièces majeures de l’art de cette époque dont le grand escalier a la rampe exceptionnelle, de vastes cheminées et des carrelages d’origine.

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    Un des salons reconstitués

    Carnavalet abrite les témoignages de la préhistoire jusqu’à la Révolution. L’immeuble Le Pelletier recouvre la période postérieure. Les jardins que l’on peut admirer de l’extérieur et attirent le regard datent de 1950.
    Des cabinets et salons d’Hôtels particuliers richement décorés mais détruits ou transformés ont été regroupés à Carnavalet. Ceux des Hôtels de Rivière ou de Villacerf sont remarquables. Une suite de salons d’époque Louis XV et Louis XVI méritent le détour. Les lambris d’origine recouverts de plusieurs couches de peinture ont été restitués dans leur couleur d’origine qui ont surpris par leur aspect vif, leur donnant un éclat tout particulier. Les souvenirs de la Révolution foisonnent et sont très touchants, tels les soldats de plomb du Dauphin. Parmi les acquisitions récentes les plus importantes, la salle de bal Art Déco de l’Hôtel de Wendel peinte par José Maria Sert en 1925 est imposante.
    Bien entendu les objets de fouille notamment les fameuses barques du néolithiques découvertes à Bercy en 1991 occupent de larges espaces de même que les pièces gauloises ou les enseignes anciennes de magasins. Pour les amoureux de Proust, il est possible de visiter la chambre où il écrivit à la Recherche du Temps Perdu (son pendant est visible dans le château de Breteuil de la vallée de Chevreuse).

     

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    La fameuse vitine de l'apothicaire Lescot

    Le musée Carnavalet est le plus ancien musée municipal de Paris, il dispose de 600 000 œuvres, d’un atelier de restauration, d’un fonds très riche de documents (dessins, affiches, photographies…).
    Notons que l’établissement est aussi en charge de la Crypte du Parvis de Notre Dame et des Catacombes.

    Un grand musée donc pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de Paris.

    Dominique Feutry