Archives



Rechercher sur ce site

Étiquette : secteur Beaubourg Temple

  • La rue des Gravilliers (IIIe) change de sens

    Gravilliers sens interdit 

    Ce panneau à la sortie de la rue des Gravilliers, côté Beaubourg, va disparaitre. La rue change de sens.

                                                                                                                                          

    C'est l'épilogue du débat qui a suscité bien des passions : le réaménagement de secteur Beaubourg-Temple, l'étude de l'APUR (atelier parisien d'urbanisme) et les décisions "a minima" du Maire Pierre Aidenbaum, en janvier 2008, peu de temps avant les élections municipales.

    La plupart des mesures annoncées étaient soit cosmétiques comme la réduction de la vitesse à 15 km/h, soit vouées au rejet par la préfecture comme l'interdiction de circuler rue des Gravilliers. Vivre le Marais ! n° 22, page 3

    Une seule semblait apte à survivre : le changement de sens de circulation de la rue des Gravilliers. Sans nouvelles dix huit mois après nous en avions fait notre deuil. Nous devons rendre grâce aujourd'hui au Maire Pierre Aidenbaum, il ne l'avait ni oubliée ni jetée aux orties, simplement la mesure suivait un cheminement administratif habituel en la matière : examen par la "Sécurité de Proximité  de l'Agglomération Parisienne", par la "Direction de l'Ordre Public et de la Circulation" et, pour finir, par la "Commission du Plan de Circulation", qui a donné son approbation le 25 Mai.

    Y a-t-il un intérêt à changer le sens de la rue ? 

    Nous voyons trois raisons de répondre par l'affirmative.

    (1) Les riverains se plaignent à nouveau du retour de gros camions de livraison. Ils arrivent par Pastourelle et foncent tout droit au carrefour dans la rue des Gravilliers qu'ils s'empressent d'obstruer par un long déchargement de leur cargaison. Les camions de gros tonnage ne pourront plus s'y engager car il leur sera impossible de tourner, faute de dégagement suffisant, et de s'échapper par la rue du Temple. Il sera judicieux d'ailleurs que la Voirie leur interdise l'accès par panneau pour éviter qu'ils soient piégés au bout de la rue.

    (2) Il existe un flux de véhicules qui remontent la rue du Temple en venant soit de Rambuteau soit de la rue des Haudriettes pour s'engager dans Gravilliers. Ils sont la source d'encombrements au carrefour Temple/Haudriettes et tout au long de leur remontée vers Gravilliers. Le trafic bénéficiera de cet allègement de flux.

    (3) La pratique des livraisons malignes "en boucle" du type Gravilliers, Beaubourg, Montmorency, Temple, Gravilliers et ainsi de suite devient impossible

    Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur dès la mise en place de la signalisation.

                                                                                                              

  • La conversion des locaux commerciaux en habitations se poursuit dans le IIIe

    Portefoin 11

    Immeuble du 11 rue Portefoin (IIIe), XIXème siècle

     
       

    Certains le jugent très laid mais beaucoup en feraient leur choux gras car il a de l'allure et se trouve bien placé, au coeur du Haut-Marais, dans cette rue Portefoin, du nom de Jean Portefoin qui l'habita. C'est une rue parmi les plus tranquilles et les plus raffinées du secteur.

    Les origines de la rue Portefoin remontent au XIIIème siècle, sous le règne des Templiers. Elle a porté le nom de "rue Richard des Poulies", puis des "Bons Enfants", à cause des Enfants Rouges. Elle était le prolongement de l'actuelle rue des Archives, qui formait un coude sur sa gauche pour rejoindre la rue du Temple.

    A l'arrière de cet immeuble relativement récent, on trouve un ancien hôtel du XVIIème siècle qui comporte deux bâtiments passablement remaniés. La cour intérieure pavée est affublée d'une construction parasite qu'on ne regretterait  pas si elle venait à disparaître. A moins qu'un architecte inspiré réussisse à l'intégrer dans son environnement. C'est un sujet qu'il faudra impérativement traiter dans le PSMV révisé : où mettre, en particulier, les bacs pour le tri sélectif devenu obligatoire et accessoirement les vélos et les poussettes ?

    Portefoin 11 édicule cour intérieure 

    Le propriétaire actuel a déposé une demande préalable de travaux pour le changement – partiel – de destination de locaux à usage de commerces, en habitation, avec la création de 5 logements du 1er au 4ème étage sur cour.

    La vocation résidentielle du quartier continue de s'affirmer. Nous sommes à deux pas du  secteur Beaubourg-Temple, qui reste encore dominé par la mono activité des grossistes importateurs. Le gisement de logements potentiels qui continuent de servir d'entrepôts de marchandises n'est pas tari ; nous suivons avec attention les changements de destination de commerces en habitation dans cette partie du IIIe car c'est un indicateur de son évolution.

      

  • Intermède : un rayon de soleil levant en janvier sur « l’Echelle du Temple »

    Haudriettes soleil d'hiver 

    Carrefour Temple-Haudriettes, jardinet récent sur fresque de Catherine Feff, à l'emplacement de "l'Echelle du Temple" qui était l'instrument de haute justice où les auteurs de larcins sur les terres des Templiers subissaient leur juste châtiment. La placette porte désormais le nom d'une poétesse confidentielle, disciple de Sapho, Renée Vivien. (photo G. Simonet)

     

    Il est précisé que l'échelle ne doit pas être confondue avec le gibet où les criminels étaient pendus haut et court. L'échelle est l'instrument punitif des juridictions ecclésiastiques comme celle des Templiers, qui n'ont pas le droit de condamner à mort. Ainsi étaient punis de peines corporelles mais non capitales, et rendus infâmes aux yeux de la population, ceux "qui étaient convaincus d'avoir à leur escient épousé deux femmes en même temps" (chroniques des XIIIe/XIVe siècles).

    Nous qui, hommes ou femmes, passons par là avec une faute mal effacée sur la conscience, devons nous dire qu'il est bon tout compte fait de vivre en 2009, malgré la crise.

    Mots-clés : échelle du Temple, Haudriettes, Catherine Feff

                                                                                                                                      

  • Piétonnisation du Marais : va-t-on devoir choisir entre la peste et le choléra ?

    Vieille Temple dimanche 12 octobre 

    Rue Vieille du Temple (partie IVe) le dimanche 12 octobre 2008, deuxième dimanche après la fermeture du coeur du Marais à la circulation automobile.

     

    Sous l'effet conjugué des médias, qui ont abondamment couvert l'information, et de l'été indien particulièrement clément cette année, c'est un tsunami humain qui a déferlé sur cette partie du Marais. Toutes les rues où la circulation est interdite aux véhicules à moteurs se sont remplies de promeneurs : Vieille du Temple, Francs-Bourgeois, Rosiers, pour ne citer que les plus connues.

    Les visiteurs ont laissé leur voiture, espérons le, au garage, mais ils sont venus au plus près avec leurs motos. Tous les espaces piétons à la frontière de la zone interdite sont devenus de fait des parcs à motos, comme en témoigne cette prise de vue.

    Archives 47 motos dimanche 

    Espace devant les bureaux de l'Assurance Maladie, 47 rue des Archives (IIIe).

     

    Que doit-on en conclure ? On va attendre naturellement la fin de l'expérience. Il est probable, mais pas certain, que le flux de visiteurs s'atténue quand l'automne puis l'hiver se seront installés. Un risque se dessine pourtant : qu'on doive finalement choisir entre deux maux : revenir à la présence insupportable des voitures, ou accepter toutes les fins de semaine l'arrivée d'une marée humaine qui pourrait ne satisfaire ni les riverains ni les commerçants traditionnels.

    Il n'est pas interdit de réfléchir d'ores et déjà à la façon de gérer ce dilemme. Pour notre part, nous persistons à affirmer que cette initiative va dans le sens de l'histoire mais elle sera un échec si elle continue à ne s'appliquer qu'à une partie du centre historique de Paris. Il y a trop de monde à satisfaire pour trop peu de place. Il faut donc que des dispositions soient prises pour que la circulation des véhicules à moteurs soit significativement réduite dans tout le centre de Paris, le week-end et en semaine, et que corrélativement davantage d'espace soit laissé aux piétons, notamment mais pas exclusivement, le dimanche.

    On peut se demander, mais c'est un autre sujet, si la généralisation du travail le dimanche n'aurait pas pour avantage de désengorger notre zone touristique.

    "On ne veut pas sanctuariser le centre de Paris" disent certains élus. Pour nous épargner les affres du sanctuaire, il ne faudrait quand même pas qu'ils nous plongent en enfer !

                                                                           

    Post scriptum du 14 octobre :

    On lira avec intérêt l'article sur le sujet de notre confrère   http://lindependantdu4e.typepad.fr/