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Étiquette : serial burner

  • Le IIIe à feu et à cendres. Encore un incendie rue Portefoin !

    Portefoin 8 incendie parking

    8 rue Portefoin (IIIe), parking deux-roues incendié.

     

    Le "serial burner" a sévi à nouveau. Dans la nuit de dimanche 10 octobre à lundi, vers 02h00 du matin, les habitants ont été réveillés par des explosions. Le feu a pris tout de suite. L'immeuble de quatre étages du n° 8 abrite 40 logements. La bibiothèque municipale, qui est installée au n° 10 a été légèrement touchée. Il y avait quelques scooters de ce côté-là. Les vandales n'en ont pas laissé un seul intact. Une voiture aussi a brulé.

    Les habitants, terrorisés en attendant les pompiers, se sont réfugiés loin des flammes, qui ont atteint le sommet de la façade. Par chance, on ne compte aucun blessé.

    Portefoin 8 incendie façade

    Vue de la façade de l'immeuble.

    On sait que la Préfecture de Police et le commissariat du IIIe sont mobilisés pour mettre un terme à cette série d'exactions (5  en dix jours). Les hypothèses vont bon train sur les motivations de leurs auteurs. Une chose parait évidente : ce geste répétitif a une signature. Il reste aux investigateurs à la décoder et à remonter à la source ou prendre les auteurs en flagrant délit d'exécution ou de préparation.

    Il faudra tirer les leçons des évènements ensuite. Des quartiers laissés sans surveillance policière directe ou indirecte la nuit ne sont plus compatibles avec la délinquance ordinaire que nous subissons, pas compatibles non plus avec le niveau de risque terroriste qui nous est signalé depuis quelques semaines.

     

     

     

  • Des hangars « à détruire » vont-ils être pérennisés pour accueillir un super marché ?

    Haudriettes 5 et 5bis cours rec
     Les deux hangars sur cours pavées des 5 et 5bis rue des Haudriettes (IIIe). (Cliquer sur la photo pour l'agrandir).

                                                                                                                                                    

    Ces constructions parasites prolongent sur les cours intérieures, dont ils détruisent malheureusement les proportions et l'esthétique, un local commercial qui occupe les pieds d'immeubles des 5 et 5bis sur la rue. Propriétés de la famille Quesnel au milieu du siècle dernier, les immeubles des 3,5 et 5bis sont de la même facture, une architecture XIXe siècle, lourde mais plutôt bien intégrée dans l'urbanisme de la rue.

    En 2001, la municipalité nouvellement élue à la tête de la Mairie de Paris, décide l'acquisition des immeubles du 3 et du 5, pour la somme de 130 Millions de Francs. Ils sont alors occupés à 60%. La SAGI, bailleur social de la Ville de Paris, procède à une rénovation sérieuse et les appartements libres sont affectés à des bénéficiaires de logements sociaux. On y relogera en particulier des familles victimes de l'incendie du squatt du "Roi Doré".

    Le 5bis n'est pas concerné. Pour faire face à ses charges, les propriétaires l'avaient préalablement vendu en copropriété.

    Un grossiste-importateur en maroquinerie occupait un local sur rue à l'enseigne "DIXIMPORT", prolongé sur les cours intérieures, par des hangars avec verrières, pour une surface totale de 400 m². Comme nous le disions dans notre journal "Vivre le Marais !" n° 31, le commerçant a déménagé en mars laissant ses locaux libres de toute activité.

    Au titre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, les deux hangars figurent respectivement en tâches jaune (pour le 5) et orange (pour le 5bis), ce qui veut dire  que "leur démolition pourra être imposée à des fins de mise en valeur ou en raison de leur vétusté (sauf pour les tâches orange tant qu'il y a maintien des activités)". L'activité ayant cessé, les deux constructions sont vouées au même sort.

    Comment se peut-il, dans ces conditions, que la mairie du IIIe vienne de confirmer au conseil de quartier Ste Avoye, que ce local accueillera prochainement un MONOP', au grand dam des habitants copropriétaires du 5bis, qui viennent de distribuer un tract révélateur de leurs inquiétudes mais aussi du ressentiment qu'ils éprouvent à la constatation qu'une transaction, dont ils sont partie prenante, s'est déroulée au-dessus de leur tête.

    Haudriettes 5bis tract avril 2010

    Cette affaire présente plusieurs facettes.

    Un volet patrimonial, tout d'abord.

    Le PSMV a pour vocation de mettre en valeur le Marais en lui donnant une respiration qui lui fait encore défaut. Il ne fait de doute pour personne que les deux verrières que nous voyons sur la photo enlaidissent une cour pavée qui ne demande qu'à retrouver ses proportions originelles.

    Le PSMV est en révision et nous savons que les orientations prises, même si elles ne seront approuvées qu'à l'issue d'un processus de près trois ans, recommandent plus de considération pour la mémoire du XIXe siècle, son architecture et son héritage industriel. Peut-on affirmer que ces verrières entrent dans cette catégorie ? Certainement pas. Au nom de quels principes, l'agence Blanc-Duché chargée de sa révision et les architectes de Bâtiments de France pourraient-ils renoncer à une injonction de démolir ?

    Un volet économique, ensuite.

    La disparition du monopole du commerce de gros, et singulièrement de la maroquinerie d'importation, est un objectif que la mairie du IIIe partage avec les habitants. Il faut bien entendu accepter qu'il soit remplacé par autre chose. Un MONOP' de ce point de vue n'est pas forcément une mauvaise affaire si sa direction fait preuve d'une bonne écoute à l'égard des riverains.

    Un volet foncier, aussi.

    La démolition a un coût. Sans doute la RIVP, qui a pris la suite de la SAGI comme bailleur social du 5, pourrait y faire face, mais quid des copropriétaires du 5bis ? Sur quelle base indemniser le propriétaire de la verrière (qui ne vaut théoriquement que le prix du terrain) et y aurait-il accord pour financer les travaux de réhabilitation de la cour ?

    Un volet règlement de copropriété, enfin.

    La création d'un nouveau commerce implique des travaux d'aménagement intérieurs et extérieurs (devanture, enseigne) dont certains doivent être acceptés en assemblée générale. A défaut, la Direction du Permis de Construire et du Paysage de la Rue, puis les Bâtiments de France, dans le cadre de leurs compétences, ne peuvent examiner le dossier de façon formelle. Aux dires des membres du conseil syndical du 5bis, le dossier ne leur a pas été présenté. On observe, du reste, qu'aucune "Demande Préalable d'autorisation de Travaux" n'a été déposée bd Morland, au siège de l'urbanisme.

    Il ne faut pas s'étonner, en l'absence d'information, que des commentaires désobligeants circulent : pouvoir de l'argent, entregent, mépris du patrimoine collectif au bénéfice du lucre, volonté de passer en force …. Il existe une façon très simple de l'éviter : INFORMER, JUSTIFIER et NEGOCIER.

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