Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Étiquette : Simone et andré pinchard

  • Appel au Maire du IVe Christophe Girard : deux octogénaires ont tout perdu dans l’incendie de leur appartement au 38 boulevard de Sébastopol et sont sans logement

    Sébastopol incendie 20 12 13Incendie du 38 boulevard Sébastopol (IVe) le vendredi 20 décembre à 5h00 du matin (Photo Valentin Bourgeois)

     

    Il faisait nuit quand le feu a pris dans cet immeuble haussmannien propriété de l'AP-HP (assistance publique-hôpitaux de Paris). André (82 ans) et Simone (80 ans) dormaient dans leur appartement du 2ème étage dont ils sont locataires. Une odeur de fumée les a réveillés. Très vite ils ont vu des flammes et n'ont eu que le temps de se réfugier chez une voisine de palier dont l'appartement donne derrière sur la rue Quincampoix.

    Deux heures après, les pompiers sont venus les chercher et les ont fait descendre par la cage d'escalier de leur immeuble, que les flammes avaient dévasté. La façade sur le boulevard de Sébastopol a dû être étayée pour éviter son effondrement. L'origine de l'incendie fait l'objet d'une enquête judiciaire. Le restaurant du rez-de-chaussée a sa cuisine en sous-sol mais rien n'indique au stade actuel qu'il ait une responsabilité dans le sinistre.

    En passant devant la porte de leur appartement, ils ont constaté que tout avait brulé à l'intérieur. Ils se sont retrouvés vêtus d'une simple robe de chambre, nu-pieds, sur le trottoir du boulevard Sébastopol.

    En quelques minutes leur vie a basculé. Leur chez-soi, leur mobilier, leurs vêtements, leurs papiers, les souvenirs d'une longue existence, tout est parti dans les flammes.

    Pinchard andré & simone 26 12 13Simone et André Pinchard sont recueillis provisoirement par des voisins (Photo VlM)

     

    La solidarité existe dans le quartier. Des voisins les ont pris en charge et leur ont fourni de quoi se vêtir et se loger dans l'urgence. L'AP-HP, propriétaire de l'immeuble incendié, s'est engagée à reloger sans délai les quelque dix locataires qui travaillent pour l'assistance publique. Ce n'était pas le cas de Simone et André Pinchard, locataires loi de 1948. On leur a signifié sèchement qu'ils n'étaient pas prioritaires.

    André et Simone ont passé leur vie autour de la rue du Temple. André était ouvrier-orfèvre chez Lapparra, 157 rue du Temple dans le IIIe, Simone était vendeuse dans un commerce de gros rue du Temple également. L'AP-HP a évoqué la possibilité d'un logement rue Daguerre dans le XIVe, beaucoup plus petit que le 70 m² qu'ils occupaient. André nous l'a dit dans un sanglot : il ne veut pas à 82 ans et dans de telles conditions, quitter son quartier où il réside depuis 1941 !

    Au vu de caractère dramatique de l'évènement, nous considérons qu'il est du devoir du Maire Christophe Girard de reloger rapidement ces deux personnes dans le quartier. Il y a eu de nombreuses réhabilitations, notamment rue Ste Croix de la Bretonnerie, rue Geoffroy l'Angevin (près de Beaubourg), et bien d'autres … par des bailleurs sociaux de la Ville de Paris. Ce couple du quartier qui vit une épreuve douloureuse doit bénéficier d'un haut niveau de priorité dans la solidarité qui s'exprime à travers le logement social.

    Gérard Simonet

     

     

  • Une bombe à retardement dans le Marais !

     

      IMG00216-20131002-0811             Façade de la station service- parking  16, rue Saint Antoine (IVe) 

     

    Bien pratique à cet endroit très passant, la station service du 16, rue Saint Antoine (IVe) fait partie du paysage du quartier et se signale par ses deux pompes à essence situées sur le bord du trottoir. La station abrite aussi un parking de 500 places. Peu de conducteurs qui y stationnent, s'approvisionnent en carburant ou qui passent en ce lieu, peu de piétons qui empruntent cette voie, imaginent qu'ils côtoient une véritable bombe à retardement. On peut en effet s'interroger sur son installation à cet endroit lorsque l'on sait que la citerne est à l'intérieur du bâtiment.

     

    12052011192

     

    Or pour la remplir, les camions citernes sont tenus de franchir un porche puis de s'enfoncer au coeur de l'immeuble via un long corridor étroit (cf photo accompagnant l'article). Pendant le remplissage le risque d'explosion est maximum pour la centaine de résidents occupant la copropriété. Si une explosion se produisait à l'instar de catastrophes passées qui ont fait de nombreux morts, le nombre de victimes pourrait s'avérer extrêmement élevé, aggravé par la densité de la population présente, par la forte fréquentation dans cette zone et la présence d'une école de 2 000 élèves située juste en face dans l'Hotel de Mayenne (voir notre article du 14 septembre 2012). Nous ajouterons les risques de pollution de l'air, des personnes et des sols.

     

    IMG_2227 DFLa station service 46, rue des Archives (IVe) préparant un concert pour le soir  

     

    Une situation comparable quoique moins sensible est a signaler au 46 de la rue des Archives (IVe) où la station service est en plein coeur d'une rue animée de jour comme de nuit. Accessoirement et depuis peu le garage sert aussi curieusement de salle de concert le soir (avec le bruit que l'on imagine imposé aux riverains: "get loud !") et de magasin de ventes éphémères de jour, ce qui attire un important chaland accroissant le nombre de victimes potentielles en cas d'explosion.

    Si ces 2 implantations sont très anciennes, comment se peut-il, face à une réglementation sévère, qu'elles puissent encore en ces lieux si exposés distribuer du carburant … ? Mais nous dira-t-on si toutes les stations services sont considérées comme dangereuses dans les centres villes, alors il ne sera plus possible de s'approvisionner en carburant. Nous répondons que la législation déjà sévère devait être renforcée par le précédent gouvernement (doublement de l'épaisseur des parois de cuves …), il n'a pas été donné suite aux mesures prévues ! Pourtant si des évolutions réglementaires ont été envisagées c'est bien qu'il y a problème !

    Préfère-t-on privilégier le commerce au détriment de la sécurité des personnes et des biens ? Les responsables de la prévention de ces risques feraient bien de mettre ce dossier parmi leurs priorités. L'explosion récente, lors de travaux dans un garage, d'une cuve pourtant vide qui s'est produite rue d'Enghien (Xe) provoquant 3 morts, un disparu et un blessé grave, vient de rappeler malheureusement la dangerosité de ces installations.

    Certains se souviennent de l'incendie de la station service du 42 rue Beaubourg (IIIe) où un pompier avait perdu la vie. Une plaque apposée sur l'immeuble est là pour nous le rappeler. 

    Dominique Feutry