Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Étiquette : st merri

  • Premières mesures de piétonisation de Paris-centre avec les « rues aux écoles ». Plein feu sur la rue St Merri…

     

    St merri barrière gérardLa barrière rue Saint-Merri, côté rue du Temple (Photo VlM). Présence paradoxale de véhicules à l'arrêt…


     

    Nos entretiens avec le Maire Ariel Weil sur le sujet de la piétonisation de Paris-centre ont toujours été sans ambiguïté de part et d'autre : nous sommes favorables à la limitation du trafic des voitures et des motos, à l'élimination de la circulation de transit, pour autant que l'accès aux riverains et aux véhicules de service et de livraisons soit assuré. Le Maire nous a donné sa garantie sur ce point fondamental.

    Un premier pas vient d'être franchi avec la fermeture sélective de certaines rues qui abritent des écoles primaires et maternelles. Parmi elles, la rue St Merri qui assure le lien entre la rue du Temple et la rue du Renard. Les riverains s'expriment. Il n'y pas de contestation de principe contre la mesure mais, le diable étant dans les détails, ils demandent dans la tribune qui suit, des assurances que les engagements du Maire soient réellement tenus dans toutes ses implications.

     

    =========

     

    Il n’y a pas que des écoliers dans les “rues aux écoles” !

     

    Cela s’appelle des “rues aux écoles”, et c’est un engagement de mandature. Depuis la rentrée des classes 2020, des dizaines de rues se sont vues ainsi interdites à la circulation automobile par des barrières pivotantes fermées par cadenas dans l’objectif proclamé d’apaisement de l’espace public. On nous explique qu’il s’agit par là de sécuriser le cheminement des familles aux abords des écoles et de limiter la pollution de l’air et la pollution sonore.

    Nul ne peut décemment aller contre de si louables préoccupations, mais on aurait pu penser que la transformation des rues accueillant des écoles en aires piétonnes eût pu suffire. Dans ces zones, nous dit le Code de la route (article R 110-2), le piéton a la priorité sur la chaussée sur tout véhicule et la circulation de transit est interdite ; mais la desserte interne reste permise aux véhicules autorisés, qui doivent circuler au pas ainsi d’ailleurs que les cyclistes. En effet, l’aménagement piétonnier d’une rue ne saurait légalement interdire l’accès par des véhicules au domicile des riverains (…) car le libre accès des riverains à la voie publique est une liberté fondamentale (Conseil d’État, décision du 14 mars 2011, n°347345).

    Qu’apporte donc de plus une barrière physique ? Il est sûr qu’elle empêche absolument la circulation de transit, mais elle fait obstacle en même temps au libre accès des riverains à la voie publique. Or la circulation de transit est déjà interdite et la municipalité est parfaitement au courant du droit des riverains puisque qu'elle indique sur son site que "les rues St Merri, Poulletier et du Fauconnier ont fait l'objet d'une implantation de barrière mi-décembre pour limiter la circulation à la seule desserte locale".

     Elle reconnaît donc que la desserte locale est autorisée et doit se faire librement. De même, la Direction de la voirie a répondu à un riverain qu’au cas où « un système de fermeture serait mis en place (…), les riverains connaîtront et posséderont les modalités d’accès. »

     

    école st merri 08 02 21L'école primaire/maternelle "avant-gardiste" et la piscine de la rue St Merri, carrefour St Merri/Renard (IVe) (Photo VlM)

     

    Cependant, la réalité des faits et des décisions est tout autre. S’agissant de la rue Saint-Merri, où les riverains n’étaient pas opposés à des fermetures courtes de la barrière aux heures d’entrée et de sortie des classes sous réserve qu’ils continuent à avoir un libre accès à leurs domiciles, « aucune remise de clefs ne sera à priori effectuée. » Tout au plus, la Directrice de cabinet adjointe propose-telle que des membres de la communauté éducative assurent une présence à la barrière lorsque celle-ci est fermée pour laisser passer les riverains. Quelle garantie a-t-on du respect d’un tel engagement sur la durée ? On croit rêver… Dans les “rues aux écoles”, il n’y a pas que des écoliers !

    Le libre droit d’accès des riverains à leurs domiciles doit être respecté. Il faut également que ces barrières, si elles doivent être maintenues pour la sécurisation des abords des écoles, soient impérativement ouvertes hors des heures de classe : le soir, les week-end, pendant les vacances scolaires. Car l’apaisement de l’espace public ne passe pas seulement par des mesures de diminution drastique de la circulation automobile. Il passe aussi par une politique ferme de limitation des nuisances sonores liées à l’envahissement de la chaussée par toutes sortes d’activités bruyantes et à l’installation sauvage de terrasses et étals sur l’espace public, auxquels la fermeture de ces barrières le soir et les week-ends constituerait malheureusement une invite involontaire.

    Car voyez-vous, dans les “rues aux écoles”, il n’y a pas que des écoliers, il y a aussi des habitants !

    Le collectif St Merri/Pierre au Lard

     

  • Nouvel abcès signalé dans Paris-centre : la rue Debelleyme (IIIe) touchée elle aussi par l’ensauvagement des terrasses…..

    Restaurant biglove-file d'attente qui bloqueFile d'attente devant le restaurant "BigLove Caffè", 30 rue Debelleyme (IIIe)

     

     

    La rue Debelleyme forme un arc de cercle dans le IIIe qui va du 83 de la rue de Turenne au 111 de cette même rue.  Elle symbolise l’emplacement du projet avorté  du roi Henri IV de créer une place semi-circulaire, la "place de France", d'où devaient rayonner les rues qui depuis portent des noms de régions : Bretagne, Normandie, Picardie, Saintonge, Poitou….

    Elle est un haut-lieu du Haut-Marais, connu pour abriter des galeries d'art dans un bâti qui fait une large place aux maisons et hôtels particuliers remarquables des XVIIème et XVIIIème siècles.

    Il y a quelques années, les riverains ont vu un restaurant s'installer, le "BigLove Caffèe" et leur vie a pris une autre tournure.

    Monique (le prénom a été changé), une habitante, s'exprime ainsi :" Nous subissons  désormais le manque de respect, le mépris et l'intimidation de la part des employés. Cris à toute heure, jour et nuit jusqu’à la fermeture totale du restaurant, soit à 01h00. Les employés s’interpellent à haute voix. J’ai des doubles vitrages et je dors avec des boules Quies mais ça n’évite pas d’être réveillée".

    Ce restaurant est ouvert tous les jours, jours fériés inclus. Quotidiennement à 12h00 on entend crier « Buon giorno », puis à 19h00 « buona sera ». Je travaille beaucoup à domicile et je ne peux pas me concentrer, je dois vivre avec mes fenêtres  fermées qui, malgré le double vitrage, ne m'isolent cependant pas des bruits de la rue.

    Plusieurs voisins se plaignent des nuisances du restaurant depuis des années : à la mairie, au gérant, à la police, et se sont plusieurs fois adressés aux employés pour leur demander  de bien vouloir respecter le voisinage… Rien n'a changé et la situation a empiré avec le déconfinement et l'extension de la terrasse. 

    Je ne me sens pas en sécurité chez moi. Que je sorte ou rentre de chez moi j’ai les employés qui squattent devant ma porte, je dois leur demander sans cesse de bouger pour me laisser entrer ou sortir. Il y a également la file d’attente des clients qui patientent devant notre immeuble (voir photo) et l’immeuble voisin. On ne peut pas sortir ou rentrer sans devoir se frayer un chemin parmi ses clients.

    Ma santé se dégrade, je ne peux plus dormir sereinement, je deviens nerveuse et angoissée, quand je me mets à ma fenêtre les employés me regardent pour me signifier qu'ils me voient. Je ne me sens pas en sécurité. Je suis épuisée psychologiquement et physiquement, mon médecin l’a constaté, mes proches aussi. J'ai appelé la police. Elle ne se déplace pas. Prendre un avocat qui me coutera cher,  je n’en ai pas les moyens.

    J'ajoute quelques lignes car je viens de parler avec le nouveau gérant Il compte déplacer la terrasse juste sous nos fenêtres pour l'hiver ! Ce qui occasionnera encore plus de bruit et encore plus de problèmes et rendra notre quotidien encore plus infernal. Ils disent en avoir le droit, donc la mairie les leur a donnés  sachant qu'il y a déjà plusieurs signalements contre ce restaurant ? C'est insupportable.

     

    Nous soumettons ce cas  qui parait douloureux au Maire de Paris-centre pour qu'il l'examine, avec la DPSP (police municipale), comme il l'a fait pour la place du Marché Ste Catherine. L'aide aux bars-restaurants face à l'épidémie ne doit en aucun cas tourner au chaos, à l'anarchie et provoquer la souffrance des citoyens.