Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : subway


  • Bretagne devanture café ancien bis cadrée
    C'était il y a dix ans, rue de Bretagne, angle Debelleyme, un joli trompe-l'oeil en forme de café ancien …


            

    Nous avons suivi ses avatars successifs, depuis l'installation d'un "Subway" dont l'entrée et la devanture sont rue Debelleyme. Voilà où nous en sommes aujourd'hui :

    Bretagne devanture subway 07 10 12

    On a peine à croire qu'il s'agit du même endroit tellement il a été saccagé, au nom de "l'art de la rue". En matière d'art pariétal, les hommes de Cro-Magnon faisaient assurément mieux … il y a trente mille ans.

    Nous suggérons au Maire du IIIe, M. Aidenbaum, qui est l'inventeur de la rue de Bretagne d'aujourd'hui, revitalisée depuis dix ans par une politique de réaménagement réussi, de confier à un vrai artiste le soin de rétablir le trompe-l'oeil charmant que nous avons connu et aimé.

    Si de surcroît, au nom du respect du secteur sauvegardé du Marais, il faisait déposer l'immense panneau publicitaire qui trône au-dessus, le paysage de la rue, à ce carrefour, y gagnerait bougrement.

    Pierre Aidenbaum est un lecteur fidèle de notre blog. Qu'il médite sur ces deux décors. Comme on dit maintenant avec élégance : "ya pas photo", non ?

    Gérard Simonet

     

  • Bretagne devanture subway taguée
    Vitrine en trompe-l'oeil rue de Bretagne, en juin 2011, sur un mur qui appartient à la Mairie de Paris. La véritable devanture de Subway est à l'angle, au 29 rue Debelleyme (IIIe).

     

    Nous lui avons consacré un article en date du 7 juin 2011. Subway avait cru bon, en ouvrant sa boutique de restauration rapide d'inspiration anglo-saxonne, de supprimer un trompe-l'oeil qui représentait un bistrot ancien, dont on a gardé la nostalgie.

      Bretagne devanture café ancien
    Le décor ancien, avant 2009

     

    Mal lui en a pris. Les vandales-tagueurs se sont rués sur le nouveau décor pour en faire un dépotoir visuel. Cet été, le commerce a changé de mains. Il est dirigé aujourd'hui par deux associés qui témoignent d'une volonté évidente de soigner leur image. Ils manifestent un désarroi profond face à la situation.

    Régulièrement, ils font appel au service de nettoyage des tags de la Mairie de Paris    (0 800 004 626), la société "HTP Graffiti". Ces professionnels repeignent les panneaux latéraux mais déclarent n'avoir pas le droit de toucher à la partie centrale car il s'agit, selon eux, d'une création artistique qui appartient à son auteur.

    On se croit à Clochemerle, mais ce n'est pas tout : un quidam s'est présenté aux gérants et leur a demandé l'autorisation de peindre une oeuvre de son cru. N'ayant aucun droit sur ce mur, ils se sont défaussés. L'artiste, émule sans doute de Jean-Michel Basquiat, s'est alors installé et, dans l'indiférence totale et en plein jour, sans autorisation et sans que le moindre agent de la mairie ou de la police intervienne, il a commis cette oeuvre que tout un chacun peut admirer en ce début du mois de septembre.

    Bretagne subway déco septembre 2011
    Le nouveau décor de septembre 2011

     

    Pas terrible, chacun en conviendra, comme le reconnaissent les deux gérants, un brin penauds ! N'ayant pas réussi à intéresser la mairie du IIIe à leur problème d'identité visuelle, ils nous ont interrogés ce matin : "dites nous ce que nous pouvons faire !"

    Nous leur avons suggéré de rétablir le décor d'origine. Il plaisait à tout le monde et, comme on peut le constater sur la photo, les tagueurs, peut-être pas si vandales et béotiens qu'on pourrait le croire, l'avaient épargné.

    Quant à la Mairie de Paris, il faut qu'elle prenne enfin conscience que ces dégradations qui frappent les façades, le mobilier urbain, les devantures de magasins et autres surfaces qui sont notre cadre de vie, appellent un traitement à la base qui doit compléter la politique indispensable de nettoyage qui est en oeuvre aujourd'hui.

    Il suffit de faire un tour rapide dans les quartiers du Marais pour constater que les vacances ont été fatales au paysage de la rue et que l'entreprise de nettoyage des tags, loin de rattraper un retard qu'elle a pris au changement de prestataire, l'a vu s'aggraver.

    Bertrand Delanoë ne parait pas prendre ce problème suffisamment au sérieux. En attendant qu'une stratégie de traitement à la base soit décidée et porte ses fruits, nous insistons pour dire qu'il faut accentuer les moyens d'intervention. Si le taux d'éradication des graffiti est plus faible que leur renouvellement, nous allons tout droit vers une ville sinistrée où les habitants n'auront plus qu'à pleurer sur la saleté de leurs immeubles, les commerçants sur leurs vitrines défigurées. Quant aux visiteurs de la ville la plus fréquentée au monde, il y a fort à parier que leur jugement sur l'état de propreté de notre capitale, déjà médiocre, ne sera pas à l'honneur des gestionnaires de la Ville.

    Il ne s'agit pas de majorer nos impôts locaux, déjà sollicités au-delà du raisonnable ces deux dernières années. La Mairie de Paris accorde plusieurs centaines de millions d'€ chaque année aux associations, sans réel souci de leur efficacité. Qu'elle fasse la chasse aux subventions inutiles ou inappropriées en affectant les économies au renforcement de la lutte pour la préservation du cadre de vie. Il suffirait de 2% sur 250 Millions d'€, pour dégager 5 Millions d'€ supplémentaires (source : fichier des subventions de la Ville pour 2004 ; c'est l'année où le document est le plus lisible et fournit un total. Notez que 50 autres millions d'€ sont versés par le "département" de Paris)  Accéder au fichier

    Partant d'un constat local, on en arrive à des choses plus graves. Nous sommes à la veille d'une année difficile où il faudra choisir ceux qui seront appelés à nous gouverner pour cinq ans, dans un environnement économique et social dont il n'échappe à personne qu'il est menaçant. Dans ce contexte, tous les gestes, y compris ceux de nos édiles municipales, parce qu'elles sont représentatives d'un courant politique, seront regardés et évalués à la loupe.

                                                                                                                                                     

     

  •   Bretagne devanture café ancien

    Il y a deux ans

    On a peine à le croire : il s'agissait d'un trompe l'oeil, qui nous a enchanté pendant des années. Rue de Bretagne (IIIe), à l'angle de la rue Debelleyme.  La fée bleue de Pinocchio, passant par là, aurait aimé lui donner vie. On imaginait derrière la façade la présence d'un comptoir en zinc, quelques rangées de bouteilles et un patron de légende ….

    C'est un fast food qui est arrivé. On est quelques fois injuste envers les fast foods. Ils ont un rôle économique et social. Aussi, quand nous avons appris que "Subway" allait s'implanter là, nous lui avons réservé un accueil poli à défaut d'être enthousiaste. L'Architecte des Bâtiments de France avait voulu s'assurer d'une chose : que la nouvelle enseigne conserve le principe du trompe l'oeil, en l'adaptant aux circonstances.

    Ce qui fut fait. On perdit au change mais on fit contre mauvaise fortune bon coeur. A l'exception des artistes de la bombe de peinture et du marqueur, toutefois. Très tôt, ces vandales sévirent avec un délire qui témoigne du peu de respect que le paysage de la rue et cette enseigne en particulier leur inspirent.

     "Subway" n'a pas paru s'en soucier. Aujourd'hui la façade est immonde, comme on peut le voir ci-dessous. Qui va nous débarrasser maintenant de cette misère ? Question corrollaire : qui va réussir à éradiquer ce phénomène qui défigure l'environnement et coûte chaque année à Paris plusieurs millions d'€ ?

    Bretagne devanture subway taguée

    Aujourd'hui ! Peu engageant pour qui a envie d'un sandwich.

    Nous en référons au Maire Pierre Aidenbaum. Lui seul a quelques moyens d'intervenir auprès du commerçant pour lui rappeler ses obligations d'entretien de la devanture et auprès des services de la propreté de Paris pour que la société chargée par la Mairie de Paris de l'effacement des tags (*) se mobilise et remette en état ce décor.

    (*) HTP, n° d'appel 0 800 004 626, service gratuit

                      

    Intéressé par l'association : Cliquez ICI