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Étiquette : tags

  • Un mode opératoire sur mesure pour l’enlèvement d’une série de tags exécrables….

    Renée vivien tagsPlace Renée Vivien, Echelle du Temple (*), carrefour Temple/Haudriettes (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Ce vendredi dernier, 26 janvier, on découvrait le saccage du jardinet du square Renée Vivien (IIIe) ; plusieurs tags de grande dimension sur le mur de soubassement en pierres  de l'immeuble du 78 rue du Temple, qui porte la fresque de Dominique Hours, exécutée par l'atelier d'art Catherine Feff, "l'Esprit des Lieux", un décor que nous aimons bien !

    Il est difficile de dire à quel point ces dégradations font mal à ceux qui aiment leur quartier et leur cadre de vie. Cependant la fureur n'est pas bonne conseillère. Il est probable que les vandales qui n'hésitent pas à souiller les murs et le mobilier urbain seraient ravis de voir les habitants souffrir.

    Il nous semble plus judicieux d'agir rapidement pour éliminer les traces de leur intervention de sorte que leur espoir de voir leur œuvre exposée longtemps soit largement déçu.

    FresqueDébordement des tags sur le bas de la fresque, après nettoiement du soubassement…

     

    Nous sommes donc intervenus auprès de la subdivision de Propreté de Paris pour Paris-centre pour qu'elle procède rapidement à l'effacement des tags sur la  pierre. Elle l'a fait illico presto et nous tenons à l'en remercier mais sur une largeur de un mètre environ, le bas de la fresque a été touché. Les services de la mairie ont effacé les tags, ils n'ont pas touché à l'œuvre artistique ce qui est compréhensible.

    Il faudrait maintenant que Propreté de Paris mandate l'atelier Catherine Feff pour lui demander de restaurer la fresque. Ils savent le faire mais les règles applicables aux marchés publics introduisent une part de bureaucratie qui repousse l'intervention aux calendes hellènes en offrant la chance aux vandales de savourer les dégâts qu'ils ont commis et à s'en délecter.

    Notre association l'a déjà fait dans un passé récent, elle va en son nom mandater l'atelier pour qu'il répare la fresque. Nous en assumerons le coût mais nous pensons, comme la fois précédente, que la mairie nous défraiera de la dépense. Nous devrons être patients mais que ne ferions nous pas pour sauver un patrimoine auquel nous sommes attachés ?

    GS

     

    (*) C'est en ce lieu que se trouvait "L'Echelle du Temple", à l'époque des Templiers (XIIIème siècle). Une échelle patibulaire était dressée pour l'exposition aux quolibets de la foule des personnes condamnées par le Grand Prieur de l'Ordre du Temple. On trouvait là des sortes de piloris ou de carcans qui servaient à exécuter les décisions de "haute justice".

     

  • En quelques mots, 25 ans de Marais….

     

    Bourg tibourg red"Place" du Bourg-Tibourg (IVe), beauté sereine d'un Marais apaisé… (Photo VlM)

     

     

    Retour au clavier après quelques semaines d'éloignement, et le besoin de faire un  point avec vous, membres de l'association et autres lecteurs, qui constituez autour d'elle et de son site Internet (Blog Vivre le Marais !) l'un des réseaux sociaux les plus actifs de Paris-centre.

    J'anime ce réseau depuis près de vingt cinq ans. Le temps ne m'a pas épargné et j'en ressens naturellement les effets. Ce constat me commande d'être moins actif et de souhaiter que des forces vives nous rejoignent pour assurer une relève qui peut aussi prendre la forme d'une refondation.

    Dans cette attente, je continuerai, à mon rythme et avec l'aide précieuse des membres du conseil d’administration, d'animer l'association et de contribuer à ses activités de défense du patrimoine et de la qualité de vie des habitants, ainsi que l'organisation de spectacles musicaux, lyriques et instrumentaux.

    Une "Histoire du Marais" pendant ce quart de siècle est inscrite dans les 3.333 articles et 14.280 commentaires de notre site. Notre cadre de vie a beaucoup changé, pour le meilleur mais aussi pour le pire. J'ai pourtant le courage de dire, sans tresser de lauriers à qui que ce soit car je suis attaché à notre neutralité politique, qu'il s'est globalement amélioré, même si de nombreux résidents se plaignent de sa gentrification, de la disparition des commerces traditionnels et de l'invasion des badauds du week-end, des fêtards et des "marchands de fringues".

    La mono-activité des grossistes en maroquinerie, nuisance n° 1 en 2000, s'est résorbée pour laisser la place à une diversité de bon aloi comme on le constate rue des Gravilliers, Temple et Chapon (IIIe, IVe). Les flyers ont disparu des voitures et des caniveaux. L'affichage sauvage est partiellement maitrisé et le fléau des tags a reçu une réponse qui, bien que partielle encore (les rideaux métalliques des boutiques en témoignent) montre que l'Hôtel de Ville est mobilisé au sommet.

    On a craint le pire avec les terrasses estivales. Il ne s'est pas produit car le Maire de Paris-centre y a veillé en affichant une grande fermeté. L'emprise des terrasses au final s'est accrue, mais dans des proportions qu'il faut mettre en perspective avec l'extension de l'espace repris par les piétons aux voitures (Charlot, Poitou….).

    Enfin la circulation des véhicules motorisés a visiblement baissé. La piétonisation des berges est un vrai cadeau. Si Ariel Weil finit par reconnaitre aux résidents les mêmes droits qu'aux bus et taxis, comme Anne Hidalgo s'y est engagée (en rappel, "Le Parisien" du 10 juillet, M.A. Gairaud et F. Hélaine), nous aurons de vraies raisons de convenir que nous sommes gagnants en terme de pollution, d'encombrement et de bruit.

    De nombreuses artères ont été requalifiées (Archives, Beaubourg, Rambuteau, Bretagne, Turenne, Haudriettes, Grenier St Lazare….) en offrant plus d'espace aux piétons. Ajoutons que tous les bâtiments qui devaient être restaurés dans le Marais IIIe et IVe le sont désormais. Le dernier en date est l'Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe). Il est aujourd'hui le siège des Thés Mariage Frères.

    Le portail de l'Hôtel Raoul (6 rue Beautreillis – IVe) est sauvé. Nous participons au financement de sa restauration. On la doit à la mobilisation de Michel Cribier, un amoureux des belles pierres, et au soutien de l'Hôtel de Ville.

    Au chapitre des activités cultuelles, onze concerts lyriques ont été donnés depuis 2017 et quatre récitals dans le cadre du programme de la mairie de Paris-centre "De la Culture avant toute chose".

    Cochez d'une croix blanche dans vos agendas la date du jeudi 19 octobre 2023 à 20h00. Les "Moments Lyriques du Marais" vous préparent un spectacle de gala en forme d'apothéose avec une représentation complète de l'opéra CARMEN de Georges Bizet, dans une adaptation pour huit voix, notre pianiste chef de chant et un récitant. L'événement se tiendra en la cathédrale Ste Croix des Arméniens dans le Marais IIIe avec une modeste participation aux frais de 20,00 €. L'annonce officielle sera faite en temps utile.

    Gérard Simonet

     

  • Saccage d’une fresque monumentale : le collectif anti-vandalisme se mobilise et saisit le Maire de Paris…

    Tag vivienFresque "L'esprit des lieux" (425 m²) dessinée par Laurent Hours, réalisée par l'atelier Catherine Feff en 1996. défigurée ces jours-ci par un ou deux imbéciles qui s'exposent à des poursuites pour dégradation de biens. Le "collectif anti-vandalisme" animé par Yazid  interpelle par écrit le Premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire.

     

     

    Cette inscription délictuelle au bas d'une fresque dont la beauté est unanimement louée est une provocation de trop. Rappelons que les auteurs sont passibles d'une amende de 3.750 € et d'un travail d'intérêt général si le dommage est considéré comme léger et de deux ans de prison avec une amende pouvant s'élever à 30.000 € si le dommage est grave (source : direction de l'information légale et administrative).

    Encore faut-il que les auteurs soient identifiés et que le Parquet ne classe pas négligemment l'affaire. Pour surmonter ces difficultés, le "collectif anti-vandalisme" qui œuvre à nos côtés sous la conduite de Yazid est parvenu à mobiliser la mairie de Paris au niveau de son Premier adjoint Emmanuel Grégoire. Le collectif renouvelle aujourd'hui son intervention en adressant à celui qui fait aujourd'hui office de Maire de Paris bis depuis qu'Anne Hidalgo s'est mise entre parenthèses pour briguer la présidence de la République, un dossier étayé par des propositions de mesures réfléchies et ciblées (Téléchargez le dossier).

    En attendant d'être entendus à l'échelle parisienne, nous avons demandé un devis de remise en état de la fresque à l'atelier Catherine Feff qui en est l'auteur. Nous ne doutons pas que la mairie de Paris-centre accepte d'en assumer la charge. Au besoin nous mettrons nos propres deniers à contribution convaincus que nos adhérents approuveront ce geste même s'il pèse lourd sur nos modestes finances.

    Gérard Simonet

     

     

  • Hommage à notre ami du Marais, le peintre Sergio Birga, disparu accidentellement l’an dernier….

     

    Image1Autoportrait nocturne (Le graveur) 2008  Xylographie – 14×14 cm

     

     

    Sergio Birga, peintre talentueux et graveur de renom, nous a quitté brutalement en août dernier. Il était un membre prestigieux de notre association.

    Né à Florence en 1940, il signe ses toiles « Pictor Fiorentinus », revendiquant ainsi son attachement à sa ville natale. Mais aussi Parisien de cœur dès 1966, il réside dans le Marais depuis toutes ces années, bénéficiant dans son dernier atelier d’un aperçu imprenable sur le Centre Pompidou et Notre Dame. De sa fenêtre, ce fervent croyant  assiste au dramatique incendie de 2019 qui lui inspirera quelques œuvres tragiques, empreintes de nostalgie.

    Ses premières huiles sur toile évoquent sa Toscane natale, collines, arbres, sites harmonieux et équilibrés, monuments à la rigueur géométrique pour lesquels le dessin est primordial, lui permettant d’acquérir une parfaite maîtrise qui s’avérera indispensable à sa passion naissante pour la gravure.

    En 1965-66, il fait plusieurs séjours en Allemagne et découvre les principaux acteurs de l’Expressionisme, Kokoschka, Erich Heckel et surtout Otto Dix, déjà vieillissant mais au sommet de sa notoriété, qui l’accueille et lui prodigue conseils et encouragements. Son admiration pour Dix est totale, même si son propre style s’éloigne de celui du Maître.

    A Paris, il est admis aux Beaux-Arts et étudie la gravure dans le cours renommé de Lucien Coutaud. Artiste engagé, contre la guerre du Vietnam, Mai 68, il joue un rôle d’animateur et de fédérateur dans le mouvement de la Jeune Peinture qui domine le monde artistique parisien à cette époque.

    Sergio Birga était un homme authentique, intellectuel subtil, de très grande culture, tant artistique que littéraire, incollable sur les Ecrits de Nietzsche, Kafka et Edgar Poe notamment, qui lui ont inspiré des sujets pour ses suites de gravures.

    Nous nous sommes souvent rencontrés, en compagnie de son épouse Annie, occasions de passionnantes discussions sur la création artistique contemporaine, le rôle et l’engagement de l’artiste dans la société, l’impérieuse nécessité de peindre avec les doutes, les contradictions quant à la voie à suivre pour l’expression de sa propre créativité, autant de sujets sur lesquels il a beaucoup écrit.

    L’énumération de toutes ses expositions personnelles et manifestations culturelles auxquelles il a participé en France et en Europe serait très longue. Annie Birga, soucieuse d’entretenir le souvenir de son mari, a eu la joie que la Galerie Saphir, une institution depuis de nombreuses années dans le Marais, organise à nouveau pour lui une exposition, cette fois-ci à caractère rétrospectif, sur un aspect essentiel de son travail : la gravure.

    Le propos délibéré de cette exposition est de présenter tous les thèmes et la variété des sujets dans ses gravures de différentes époques. Une série d’autoportraits, dont le très symbolique « Autoportrait nocturne » ci-dessus reproduit, marque les jalons de son évolution dans le style et ses recherches picturales au fil du temps.

    Une suite de gravures sur Paris, notamment « La destruction des Halles » qui l’a beaucoup peiné car scellant la disparition d’une partie du Paris historique, et aussi « Nocturne de l’atelier vers la Tour Eiffel », démontre son profond attachement à cette ville.

    Image2La destruction des Halles 1 (1973)  Linogravure – 25×36 cm

     

    La linogravure est un procédé utilisant le linoléum comme support, revêtement imperméable fait de toile de jute enduite d’un mélange de poudre de liège, d’huile de lin, de gomme et de résine. Picasso a beaucoup utilisé cette technique pour de nombreuses séries de linogravures.

    Divers sujets inspirés par les goûts littéraires de l’artiste, notamment d’après Kafka « La Métamorphose » (le réveil) 1963, « Le Procès » (l’exécution) 1963, « Un Rêve » 1963, xylographies, d’après Edgar Poe « La Chute de la Maison Usher » 2021, xylographie.

    Sergio Birga propose au spectateur une représentation symbolique dans laquelle le réalisme cru du dessin, paradoxalement, ouvre l’espace à un univers plus onirique, ainsi les apparitions de lunes roses grimaçantes dans un ciel noir d’encre.                        

    Image3

    Image4

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    "Le Procès" – L’exécution (1963) , xylographie – 32,5×25 cm (à gauche) et "Un Rêve " (1963) xylographie – 45×32 cm (à droite)

     

    Sergio Birga appréciait tout particulièrement le travail de la xylographie – ancienne technique d’impression de textes et de figures avec des planches en bois gravées en relief, en usage aux XVème et XVIème siècles, dont Dürer fut un génial initiateur. La gouge attaque les veines du bois de fil, en lutte, en force, tout en créant une grande sensualité au contact de la main sur ce matériau noble.

    Dans son travail, la mort est souvent présente, soit sous une forme allégorique, soit descriptive. Il faut attentivement scruter chaque gravure pour en découvrir un signe. Les œuvres de cette exposition, très riche et variée, interpellent fortement le visiteur, elles sont le miroir de ses propres doutes et inquiétudes, elles soulèvent des interrogations fondamentales sur la violence, la liberté, la difficulté de s’accomplir en Être Humain de Bien.

    « Nihil est in intellectu quod non prius fuerit in sensu » (Rien dans l’intellect qui ne serait d’abord dans les sens) Saint Thomas d’Aquin.

    Claude Verrier

     

    Exposition Galerie Saphir

    69 rue du Temple – 75003 Paris

    Jusqu’au 17 avril 2022

    Tous les jours de 13h00 à 19h00

    Tél. 01 42 72 61 19

     

     

  • Tagueurs « monte-en-l’air » : Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris en charge de la propreté, réagit et nous informe…

     

    Arch 40

    Maison dite "Jacques Cœur", 40 rue des Archives (IVe) et ses tags d'altitude (Photos VlM)

     

     

    Article du 28 février 2022

    Cette maison a beau ne pas avoir été en vérité celle de Jacques Cœur, ministre des finances de Charles VII, mais plus vraisemblablement celle de son  fils Geoffroy échanson du roi Louis XI (quand même !), elle date du XVIème siècle et porte plusieurs vestiges de son style renaissance, l'usage de la brique notamment et les fameuses fenêtres à meneaux. A noter que le portail monumental de style rocaille date lui du XVIIIème siècle. A tous ces titres, c'est le devoir de chacun de la respecter.

    Un individu malfaisant s'est pourtant placé au-dessus de ces considérations. Son ambition dans la vie : taguer le bâtiment aussi haut qu'il le peut car il sait que les services de nettoiement de la Ville n'interviennent pas au-delà de quatre mètres ! En s'aidant des barreaux de protection des fenêtres il s'est hissé assez haut, comme un ouistiti, pour apposer sa signature affreuse sur la façade de ce monument historique.

    L'incident a été signalé à l'application DansMaRue mais la Ville ne répond pas pour les raisons que nous venons d'évoquer.

    Mahj temple 75 tag en hauteur

     

    Il en est de même pour le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, dont la façade sur rue porte un tag en hauteur au niveau du n° 75 de la rue du Temple (IIIe).

    Nous connaissons les contraintes de la mairie. Mais dans une époque où on parle d'aller sur Mars, signer un avenant à un contrat ou se procurer une échelle voire une nacelle n'a rien d'une prouesse. Il y a une certitude : on ne peut pas laisser les choses en l'état car les monte-en-l'air vont se ruer sur cette manière de défier la Ville et ses habitants.

    Nous adressons une demande en ce sens à la Maire-adjointe à la propreté Colombe Brossel qui ne doit pas s'arrêter en chemin sur la voie qu'elle a choisie et qui porte ses fruits : éradiquer ce phénomène odieux des tags qui défigurent Paris et en font une ville négligée et anxiogène.

    GS

     

    Réponse le 9 mars de Colombe Brossel, Maire adjointe de Paris en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville :

    Cher M. Simonet,

    Merci pour votre vigilance. J’ai saisi les services pour qu’une intervention anti-graffitis, dérogatoire à la règle des 4 mètres du périmètre d’intervention municipale, puisse avoir lieu sur ces deux adresses ; elle nécessite des moyens plus importants (nacelles/ grues).

    Je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’intervention.

    Bien cordialement

    Colombe Brossel

     

     

  • Paris en convois de Citroën 2 CV : de quoi donner des boutons aux Verts de l’Hôtel de Ville !

    Paris 2CVConvoi de Citroën 2CV en instance de départ de la place des Vosges (IVe)…

     

     
    Alors que les dirigeants de la Ville de Paris s'apprêtent à restreindre la circulation des véhicules dans les arrondissements centraux après avoir décidé de limiter leur vitesse à 30 km/h, on découvre qu'une société privée organise des circuits en convois de voitures avec chauffeurs, et pas n'importe lesquelles, les populaires Citroën 2CV restaurées et décorées pour cet usage.
     
    Un circuit dure de une heure et demi à 4 heures suivant l'option de parcours. Il en coûte de 100 à 270 € pour trois personnes.
     
     La 2CV Citroën est apparue après la guerre, à la fin des années 40. Elle est pourvue d'un moteur de 2 cylindres à 4 temps et refroidissement par air. Elle est donc assez bruyante, peu gourmande en énergie mais plutôt polluante. L'initiative a des aspects sympathiques, le fait notamment de ressusciter une voiture mythique que beaucoup d'entre nous associent à leur jeunesse et aux galipettes qu'elle a abritées mais elle s'inscrit à contre-courant de la politique courante de la Ville qui  privilégie la marche à pieds, l'usage du vélo et le recours aux transports en commun !
     
    GS
     
  • Réflexion sur la lèpre qui ravage nos villes : des tags et autres graffitis….

     Berge sully détagage 12 03 21Promenade des berges de la Seine. Opération de nettoyage des tags par la Ville de Paris (Photos VlM)

     

     

    Au risque d'être présomptueux, nous revendiquons d'avoir été les "lanceurs d'alerte" à propos de ce fléau qui sévit dans nos villes : la couverture des murs et du mobilier urbain par des graffitis abscons qui défigurent le paysage urbain et le rendent sauvage et anxiogène.

    Notre première intervention date d'il y a vingt cinq ans sur le grand bâtiment EDF (un gigantesque transformateur enveloppé de murs en trompe-l’œil avec fausses fenêtres) au 49 rue des Archives (IIIe). Une lettre de notre part à Gilles Ménage qui était alors Président d'EDF (et proche de François Mitterrand) déclencha une intervention de leur part et le nettoyage de la façade, ravagée par des tags et des graffiti de la pire espèce. Cette expérience nous montra à l'époque qu'il était possible en tant que citoyens d'agir pour la protection de l'environnement. C'est de là que nous vint l'idée de créer l'association devenue par la suite "Vivre le Marais !"

    Tags petite placeAgressivité, débilité et laideur à l'assaut de ce pauvre mur de la place de Thorigny qui ne demande rien à personne….

     

    Depuis quelques jours les médias s’agitent autour d'un hashtag, #SaccageParis, qui a repris ce thème en mettant le feu aux poudres. Nous en sommes ravis car une mobilisation générale est nécessaire pour venir à bout d'une telle calamité. Un membre de notre association a lancé "non au vandalisme", une pétition que nous vous engageons instamment à signer. Elle a déjà reçu 420 signatures. Note objectif est d'atteindre le seuil symbolique de 1.000 pour entreprendre une action appropriée.

    GS

     

     

  • Chasse ouverte contre le tagueur-vandale « Sery » qui sévit dans Paris !

     

    Sery autoroute
    Sery
    Photo du haut : sur une autoroute, graf exposé sur le site "Street Art Graffiti", photo du bas, échantillon d'un des nombreux marquages relevés dans le Marais. FranceTV info nous révèle sa véritable identité : Mickaël Graça

     

     

    Pour visiter le site du tagueur, commander des bombes, des marqueurs, des gants de protection, des masques, consulter la galerie, accéder à la bibliothèque etc … Cliquer dans Street Art Graffiti….

    Cet individu qui signe "Sery" de façon caractéristique a pignon sur rue. Il s'affiche librement dans une activité de nature commerciale. En même temps il pourrit nos quartiers de ses tags abjects. La rue des Archives en est jalonnée, de l'Hôtel de Ville à la mairie de Paris-centre. Le Maire Ariel Weil, la Maire adjointe à la propreté à l'Hôtel de Ville Colombe Brossel, les responsables de la technostructure Propreté de Paris sont invités à constater ou lancer une inspection.

    Que disent les textes de loi ? Interdits par la loi, les graffitis constituent un délit prévu à l’article 322-1 du code pénal alinéa 2, sanctionné d’une amende de 3750 euros et d’une peine de travaux d’intérêt général. Par ailleurs, selon l’article R635-1 la « destruction, la dégradation ou la détérioration volontaires d'un bien appartenant à autrui » dont résulte un dommage léger, constituent une contravention punie d’une amende de classe 5 (1500 euros) portée à 3000 euros en cas de récidive et de travaux d’intérêt général.

    Si le dommage n’est pas considéré comme « léger », l’article 322-1 du code pénal considère la dégradation volontaire comme un délit et la sanctionne de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

    Les peines encourues peuvent être aggravées s’il s’agit d’un immeuble classé (Article 322-3-1) ou si l’infraction est commise « à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la personne propriétaire ou utilisatrice de ce bien à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (Article 322-2).

    Par ailleurs, si la teneur du message écrit constitue une diffamation, des injures publiques, des provocations à la discrimination, à la haine ou à la violence, les peines encourues peuvent être plus importantes."

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    A ce tarif, Monsieur Séry est passible du paiement d'une petite fortune en amendes. Sachant qu'il a commis une douzaine de graffiti dans le Marais et qu'on nous rapporte une activité intense dans le Ve, il devrait s'acquitter de quelques dizaines de milliers d'€. Il pourra certes les passer en frais généraux de son officine de vente de bombes et marqueurs mais il pourrait être aussi amené à réfléchir. Pour autant que ce soit possible chez quelqu'un qui est dérangé au point de consacrer des nuits avec la complicité de l'obscurité pour exercer ses actes de vandalisme.

    ParcmètreCommuniquée par "L'association des usagers de DansMarue" (audmr), cette photo d'un parcmètre recouvert de signatures "Séry", victime de son acharnement pathologique. Cet homme est un fou furieux ! dit-elle !

     

    "L'audmr (association des usagers de DansMaRue) s'est constituée récemment pour lutter contre les incivilités et délits urbains, avec l'appui de la mairie de Paris. Elle partage notre révolte contre le comportement de songe-creux qui ont la soif de détruire et de défigurer pour exprimer le vide de leur pensée, le refus voire la haine de la société. Son animateur François Louis se déclare à nos côtés dans la démarche que nous lançons et se joint à notre demande de sanctions auprès de la mairie de Paris. Précisons que dès le dépôt de plainte nous ferons acte de nous porter partie civile.

    GS

     

  • Entretien des rues de Paris : Colombe Brossel propose un changement de méthode !

    Temple tagsRue du Temple (IIIe), face au musée d'Art et d’Histoire du Judaïsme. La classe ! (Photo VlM)

     

     

    C'est l'adjectif  "sinistre" qui convient le mieux à ce décor. Il n'est pas unique. Désormais, peu ou prou, toutes les rues de Paris sont frappées de ce mal. Caractère aggravant ici : nous sommes en secteur sauvegardé, ou "Site Patrimonial Remarquable", le Marais, en face de l'Hôtel Saint-Aignan qui abrite le Musée National d'Art et d'Histoire du Judaïsme.

    L'effet des tags immondes qui souillent les murs est renforcé par la peinture à la bombe des rideaux métalliques des magasins. Des messages ésotériques, peu rassurants car enveloppés du mystère de leur anonymat et de leur signification.

    A notre grand regret, nous l'avons exprimé dans notre article du 5 février, le service d'enlèvement des tags qui est censé répondre aux signalisations, présente depuis le début de l'année un électro-encéphalogramme plat.

    Colombe Brossel, Maire-adjointe à l'Hôtel de Ville en charge de la Propreté et les responsables de la technostructure de la mairie de Paris s'en sont expliqué : il y a plusieurs prestataires sur les arrondissements parisiens, certains se sont montrés "défaillants". Il faut croire que nous sommes dans leur juridiction. A l'occasion de la renégociation des contrats, une nouvelle approche est proposée. La réponse "sur demande" que nous avons connue serait remplacée par des interventions "rue par rue". En clair, on s'attaque à une rue et on la nettoie de fond en comble. C'est ce que Colombe Brossel qualifie de "traitement territorialisé" dans sa réponse du 5 février à notre interpellation.

    Quincampoix détagage 18 02 20Détagage d'un tronçon de voie : la rue Quincampoix (IVe)

     

    Cette annonce soulève une vraie question de recherche opérationnelle. Est-il plus performant de procéder ainsi ? A priori, on peut effectivement penser que la dispersion des interventions sur signalisation nuit au rendement par comparaison au traitement groupé. Mais le niveau de satisfaction peut ne pas être au rendez-vous car la méthode implique l'enlèvement aveugle, non sollicité, de souillures existantes et le choix des rues peut créer des frustrations.

    Le procédé a l'inconvénient de surcroit de ne pas répondre à l'exigence de réponse immédiate (mode LIFO) seul susceptible de décourager les tagueurs car il rend leur "œuvre" éphémère.

    Il y a cependant un aspect rationnel dans cette façon de redéployer les moyens puisqu'elle transforme un mouvement brownien, brouillon par essence, en travail organisé exempt des déperditions inhérentes au caractère aléatoire des demandes.

    La Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui porte au final la responsabilité de la propreté de sa ville, fait face à un enjeu d'importance car si comme on le pense elle nourrit des ambitions présidentielles pour 2022, elle doit faire la preuve qu'elle sait surmonter des situations difficiles. Comment sans cela persuader les français qu'elle saurait gérer une pandémie ou toute autre crise nationale sérieuse ?

    De notre point de vue, il faut s'orienter vers une combinaison des deux méthodes : le regroupement par rues ET l'intervention ponctuelle sur signalisation à "DansMaRue". C'est possible à la condition de consacrer des ressources financières plus importantes à la propreté et à l'éradication d'un phénomène qui fait honte à Paris. Nous l'avons dit à diverses reprises : 10 % de réduction des subventions attribuées aux associations, dont beaucoup sont fantoches, libèrerait 30 millions d'€ qui sont plus que suffisants pour mettre en œuvre une politique efficace en la matière.

    GS

     

  • Tandis que la Seine en crue recouvre les berges, l’Hôtel de Vigny entrevoit la fin des outrages laissés par les tagueurs. Un essayiste des sujets de société nous dit sa pensée…

     

    Crue seine 03 02 21Sous le quai de l'Hôtel de Ville, la Seine recouvre l'ancienne voie Georges Pompidou à hauteur du Pont Marie

     

    Hôtel vigny 04 02 21La restauration de l'Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe), s'achève après cinq années d'attente. Il abritera désormais le siège des Thés Mariage Frères. Il reste à le débarrasser sous un enduit approprié, des souillures qui rendent le décor exécrable en l'état (Photo VlM. Clic gauche pour agrandir)

     

     

    Nos reportages sur le fléau des tags nous vaut un billet d'un lecteur qui en éprouve du dégoût et de l'amertume. Il se déclare "triste face à ce combat sans fin, triste pour Paris, triste pour ceux qui y vivent", et l'exprime à la manière d'un essayiste qui se penche sur ce phénomène de société :

     

    On cherche un Nestor Burma (*)

    A l’heure où l’on s’apprête à repeindre à grand frais la Tour Eiffel, cette explosion de graphes immondes semble nous venir de lutins maléfiques, invisibles, impalpables, mais capables à eux seuls d’anéantir le charme de notre ville capitale. C’est eux, évidemment, qu’il faut saisir, car on ne peut plus se satisfaire d’une stratégie pourtant bien raisonnée, et pacifique, consistant à effacer sans attendre les « œuvres » scélérates. Il n’est en effet pas certain que leurs auteurs tiennent tant que cela à la pérennité desdites œuvres. Tout laisse à penser, au contraire, que le but recherché est ce harcèlement qui nous ronge, qui ronge Paris et ceux qui l’aiment. On nous « amuse », on nous fatigue comme fait le chat avec la souris avant de la croquer.

    Je pense qu’il nous faut un Nestor Burma à l’ancienne. Plutôt qu’un système de télésurveillance lourd et coûteux, paradoxalement aveugle, un détective intelligent et pugnace, mobile, capable de remonter à la source après s’être simplement… pointé au coin d’une rue à une heure propice. Il pourra s’adjoindre, par exemple, un expert en graphologie. Car, au-delà du style nouille de ces graphes, renvoyant à un alphabet et à une « culture » sur lesquels nous restons mal renseignés (un comble, sachant le nombre des années écoulées depuis que tout cela dure !), on peut discerner d’une rue à l’autre un coup de patte, une « façon » qui laisse penser que l’on a affaire à un nombre restreint d’individus, peut-être à un seul sur tout un secteur.

    Un seul individu, mais assurément aussi un réseau, une « culture » disais-je, une secte ?  Outre la pollution que nous déplorons, qui n’est sans doute qu’un dérivatif assumé, il est irritant, dérangeant, de ne pouvoir jamais interpréter les messages derrière cette graphie pourtant aussi normative que l’écriture carolingienne, ou caroline, qui reste la nôtre. Celle-ci avait été conçue pour être lue par tous, celle-là paraît ne s’adresser qu’à ce peuple de lutins (le mot est trop tendre) hantant la troposphère de nos villes et, je l’atteste, de nos campagnes. Ne devons-nous pas frémir devant le discours caché de ces messages cryptés ? Qu’annoncent-ils ?

    Un beau défi en tout cas, un beau boulot pour notre Burma ! Mais il aura droit à sa statue au square du Temple, comme Maigret à Delfzijl (** ).

    Philippe Haeringer

     

    (*) Détective privé, créé en 1942 par Léo Malet. "On peut le considérer comme le premier détective privé de la littérature policière …

    (**) Depuis 1966 une statue de Maigret, réalisée par le sculpteur Pieter d'Hont, se trouve à Delfzijl (Pays Bas), puisque Georges Simenon a prétendu qu'il avait écrit son premier roman de la série Maigret ici.

    Le roman mettant en scène Maigret « Un crime en Hollande » s'y déroule.

    Source Wikipédia

     

    Postscriptum :

    Nous avons communiqué cet article avec un commentaire à Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris en charge de la propreté et de l'eau, en insistant sur l'urgence et le caractère critique de la situation. Elle nous répond en ces termes :

     

    Bonjour et merci pour votre message.

    Promis, je reviendrai vers vous sur les responsables de propreté à l’échelle du quartier

    Sur l’enlèvement des graffs, je suis preneuse d’éléments plus circonstanciés (nombre, signalements, traitement… si vous avez) car la DPE (direction de la propreté et de l'eau – NDLR) a repris en main ce chantier, en lien évidemment avec les prestataires, et globalement les délais de réponses mais également le traitement territorialisé et non graff par graff semble commencer à porter ses fruits.

    Je suis donc preneuse de vos retours afin de continuer à améliorer la propreté de l’espace public, notamment sur ce sujet.
    Bien cordialement

    Colombe Brossel

    Maire-adjointe de Paris