Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Étiquette : tags

  • « DansMaRue » est « dans les choux » : l’enlèvement des tags ne fonctionne plus !


    Aubriot 3
    Façade de l'immeuble du 3 rue Aubriot (IVe). Toute la rue est dans cet état. Les riverains s'époumonent à signaler les souillures dont ils sont victimes (Photo VlM)

     

     

    Il y a un relâchement du côté des prestataires chargés sur ordre de la mairie de Paris de procéder à l'enlèvement des tags. Il n'y a plus de délai moyen, les tags ne sont tout simplement pas enlevés et le nombre de souillures augmente chaque jour.

    La mairie de Paris a tendance à vouloir s'en défausser en stigmatisant les prestataires, des sociétés spécialisées indépendantes qui agissent sous contrat avec la mairie. La réponse n'est évidemment pas recevable : il appartient à la mairie de gérer ses sous-traitants. Anne Hidalgo semble vouloir se porter candidate aux élections présidentielles de 2020. Elle ne peut pas critiquer le gouvernement pour sa gestion de la crise COVID et des laboratoires qui fabriquent le vaccin, et se montrer incapable chez elle de gérer la relation avec ses propres fournisseurs.

     

    Temple 87 rideaux métalliques

    On nous laisse entendre une amélioration de la situation sous trois mois. Cette réponse est loin de nous satisfaire car nous voyons le paysage urbain céder un peu plus chaque jour à la frénésie des barbouilleurs qui le défigurent. C'est déprimant !

     

  • Affichage illicite : Colombe Brossel marque des points sur les afficheurs et annonceurs sauvages. On l’attend maintenant sur les tags…

    Affichage courègeAffichage courège gauche

    Enlèvement par "La Fonctionnelle" des affiches Courrèges

     

    La mission d'intervention sur les affiches sauvages est dévolue à une structure de Propreté de Paris qu'ils appellent "La Fonctionnelle". Elle est en réalité très "opérationnelle" comme elle vient ces dernières semaines d'en apporter la preuve en dégageant les murs de Paris des affiches indésirables et illégales qui les tapissaient. Sa directrice Nathalie Dessyn s'est juré en prenant la responsabilité de cette fonction qu'elle viendrait à bout de l'anarchie qui régnait à Paris avec des annonceurs sans scrupules et de opérateurs/colleurs sans foi ni loi qui font la promotion sur Internet d'un comportement qu'ils savent illicite.

    Comment s'y est-elle pris ? Tout simplement en appliquant les sanctions que le code de l'environnement autorise. La marque Courrèges du groupe Kering vient d'en faire les frais avec un "constat de recouvrement administratif" (remboursement des frais de remise en état du support) qui se monte à 15.000 € auquel il convient d'ajouter la somme – dérisoire – de 68 € au titre d'amende pénale (qui devrait augmenter prochainement à 135 € si la mairie de Paris est écoutée).

    Ce qui nous satisfait tout autant c'est de constater qu'il y a une vraie motivation à la mairie autour de Colombe Brossel pour ne plus tolérer l'intolérable et la légèreté avec laquelle les intérêts marchands se jouent de la qualité de l'environnement et du respect du patrimoine collectif. On en voit les résultats sur nos murs qui n'ont jamais été aussi peu agressés par la publicité de marques.

    Nous avons à cette occasion découvert l'existence d'un acteur sur Twitter qui se désigne "association des utilisateurs de DansMaRue (AUDMR)". Intrigués par la démarche, car on se demande qui pourrait bien adhérer à une telle association, nous avons joint son animateur que nous avons soupçonné un temps d'être un faire-valoir de la mairie de Paris. Il s'en défend énergiquement et nous en prenons acte en retenant qu'il milite pour une Ville propre et qu'il est en cela proche de nous. Nous sommes ravis de plus qu'il s'agisse d'un homme de 25 ans, étudiant en droit qui prépare l'ENA et ne serait pas mécontent d'entrer ensuite à la mairie de Paris où il connait déjà beaucoup de monde, s'il est animé du désir sincère de protéger notre cadre de vie.

     

    Tags rideau Tags devanture

    Il reste le fléau des tags. On nous dit que c'est plus complexe car les interventions sont sous-traitées à des sociétés privées. La belle affaire ! A une époque où on envisage des voyages interplanétaires de six mois pour aller en villégiature sur la planète Mars, alors qu'on sait jouer les Dr Frankenstein en fabriquant de l'ARN Messager qui ressemble bien à quelque chose de vivant, on ne saurait pas s’organiser pour effacer les sévices de songe-creux qui pourrissent le milieu urbain ?

    C'est en tout cas ce que nous attendons de ceux que nous avons élus. Sans doute faut-il revoir les budgets mais surtout attaquer le problème à la base pour l'éradiquer et faire autre chose que courir derrières ses méfaits. Nous avons plusieurs fois émis des propositions dans ce sens : transférer une partie des subventions aux associations (300 Millions d'€/an) vers l'amélioration de la propreté. Quand on apprend que la Ville subventionne et emploie le responsable de Technopol, une association présente à la rave-party de Lieurron (Ille-et-Villaine), on se dit qu'il y a pas mal d'économies à faire de ce côté-là !

    Autre mesure suggérée : décourager les tagueurs en intervenant en mode LIFO (last in, fist out). En effet, si on se contente du mode de gestion actuel avec file d'attente, chaque tagueur est assuré de l'exposition de son "œuvre" pendant deux ou trois semaines. A ce régime il y trouve son content et peut sagement attendre son enlèvement pour en produire une nouvelle. Si au contraire son méfait est enlevé le jour même, voire le lendemain, il a de quoi être découragé d'y avoir consacré du temps, de la peinture (12 € la bombe) et pris un (léger) risque de se faire interpeler par une escouade de police. Le découragement peut être définitif s'il récidive et reçoit le même traitement.

    Il s'agit là de deux propositions qui méritent que les responsables s'y arrêtent. Il faut sans doute aller plus loin avec un plan d'action global qui devrait recevoir l'aide du Parlement, notamment pour revoir le montant des sanctions encourues. Mais c'est aux maires d'être moteurs d'une démarche de "salut public" à l'égard du cadre de vie de leurs administrés.

    Il nous semble nécessaire à cette occasion de rappeler que le pouvoir judiciaire (le Parquet) envoie systématiquement au panier les procès-verbaux d'infraction lorsqu'il s'agit de tags/graffitis. Ceux que le sujet intéresse peuvent se référer à une note du Parlement qui traite du sujet. Décider d'un "non-lieu" est choquant quand on sait à quel point cette pollution nous touche. Aussi, nous plaidons pour que ces infractions ne soient plus du ressort d'une autorité qui les nie et qu'elle rejoignent le domaine administratif pour que les autorités locales, qui en souffrent, puissent sévir comme elles viennent de le faire avec succès avec l'affichage sauvage à Paris.

    GS

     

  • Terrasses COVID : le Maire de Paris-centre nous éclaire sur la politique de la Ville et répond à nos préoccupations locales…

    Charlot
    La brasserie "Le Café Charlot", 38 rue de Bretagne (IIIe) accumule les proscriptions

     

     

    Les mesures transitoires dont bénéficient les bars-restaurants pour se refaire une santé financière après leur fermeture forcée pour cause de COVID, s'entendaient jusqu'à fin septembre 2020. La poursuite de l'épidémie a conduit Anne Hidalgo a annoncer leur prolongement jusqu'au 21 juin 2021.

    Nous français qui sommes friands d’État de droit sommes contraints d'accepter que l'occupation de l'espace public par les terrasses soit devenu quelque peu anarchique. On est bienveillants toutefois par solidarité avec ces bars-restaurants que nous fréquentons avec plaisir et qui sont devenus pour certains des amis. On a toutefois de sérieuses réticences à l'égard de ceux qui manifestement abusent de la situation et jouent les matamores.

    Les services de la mairie nous suivent dans cette attitude. Nous nous en sommes entretenus avec eux. Il en ressort que le Maire de Paris-centre Ariel Weil est très sensible au respect des obligations de la charte : la hauteur des aménagements extérieurs qui ne doit pas dépasser 1,30 mètre, l'absence de couverture (pergola), le renoncement au chauffage externe (parasols de chauffage gaz), la liberté de passage et d'accès pour les passants, l'obligation de s'en tenir à des structures mobiles qui puissent être retirées aisément, le respect souhaité des places "livraisons" tout comme le centrage de la terrasse étendue sur l'établissement (pas de terrasses déportées).

    La palme de la légèreté revient au Café Charlot dans le IIIe (voir photo au-dessus). Il a installé deux pergolas sur deux trottoirs (rue de Bretagne/rue Charlot), d'une hauteur de 2,50 mètres, les chaufferettes au gaz ne sont pas loin et le passage des piétons rue Charlot s'annonce problématique.

     

    Fronde bouquetDeux établissements qui se font face ; "Le Bouquet des Archives", à gauche, est resté sobre et respectueux de son environnement dans l'adversité. "La Fronde" en a trop fait. On apprécie toutefois qu'il en soit convenu  et qu'il ait accepté de revoir maintenant sa copie… 

     

    Il faudra qu'ils s'en expliquent avec le Maire. Comme vient de le faire la gérante de la Fronde dont nous avons regretté les excès dans un article précédent. Nous apprenons à ce propos qu'elle vient de s'engager auprès du Maire à réduire la taille de la palissade et à revoir le décor racoleur, un "graf" publicitaire en forme de "street art" qui n'a pas fait l'unanimité parmi les habitants du Marais très attachés au respect de son unité esthétique.

     

  • Un rayon de soleil dans la grisaille du confinement : la crèche Rambuteau a retrouvé son lustre !

     

    Crèche

    Façade de la crèche Rambuteau, au 6 de la rue dans le IIIe (Photos VlM)

     

     

    Plusieurs semaines se sont écoulées depuis les dégâts causés à la façade de cette crèche par des vandales qui l'ont cruellement taguée. Nous nous en sommes émus en publiant un article le 19 octobre à l'appui d'un appel à l'attention du Maire de Paris-centre Ariel Weil et des services concernés. Ceux-ci nous avaient inquiétés en avançant que la remise en état de cette façade risquait de l'endommager.

    En apparence les travaux ont eu lieu sans conséquences mais nous sommes convaincus qu'ils ont coûté cher. Une fois de plus on s'interroge sur la passivité de notre pays à l'égard d'un fléau qui défigure le paysage urbain, crée une ambiance anxiogène et contraint les particuliers et les municipalités à des dépenses dont tous se passeraient bien.

    Il faut à ces questions une réponse nationale. On a  conscience qu'elles peuvent sembler secondaires à côté de la menace sanitaire du COVID et du risque terroriste mais il ne faut pas s'en tenir à cette remarque et continuer à ne rien faire alors qu'il est possible d'agir.

     

    Crèche taguée
    État désolant de la crèche avant nettoiement

     

    Que dit la loi ? Le Code Pénal en fait un délit, passible d'une amende de 3.750 € à 30.000 € selon la gravité des dégâts, et de peines qui vont jusqu'à un emprisonnement de deux ans. Dans la réalité, les auteurs sont rarement pris en flagrant délit et, s'ils le sont, ils s'en tirent avec un rappel à la loi dont ils se gargarisent ensuite. Quand un parlementaire intervient pour demander une hausse des sanctions, un ministre lui répond qu'elles sont déjà très hautes….

    L'ennui c'est que là comme ailleurs les textes existants ne sont pas appliqués et notre État de droit, qui aurait les moyens d'agir, se comporte en tigre de papier.

    Au risque de jouer les anachorètes et plaider dans le désert, voici des mesures qui permettraient d'en sortir :

    • Annoncer l'alourdissement des sanctions mais surtout de la rigueur dans leur application, campagne d'information à l'appui
    • Généraliser les caméras de surveillance (une nécessité pour notre sécurité de surcroît)
    • Introduire le mode LIFO (last in, first out) pour les interventions des prestataires (justification plusieurs fois développée ici)

    Tags rambuteau Tags temple

     

     

     

     

     

    Les tagueurs ont fait un massacre de notre cadre de vie en laissant leurs signatures et divers signes cabalistiques sur les rideaux métalliques de nombreux commerces. Il existe de ce fait un modèle économique d'activité pour des artisans qui, au prix d'un modeste investissement de masques et de karchers (car ils ne s'intéresseraient qu'aux rideaux métalliques), pourraient proposer un service payant aux commerçants pour nettoyer leur devanture. A la remarque "pourquoi payer puisque demain le tag va revenir" il suffirait que l'artisan s'engage à revenir et faire de même, sans supplément, dans la foulée, dès le lendemain. Déçu que son œuvre de la nuit soit détruite aussi vite, le tagueur irait s'inscrire à Pôle Emploi !

    Cette idée nous parait si pertinente que l'envie nous prend d'y contribuer d'une manière ou d'une autre. Nous allons la soumettre à Colombe Brossel qui préside aux destinées de "Propreté de Paris" à l'Hôtel de Ville pour lui montrer que nous ne savons pas que nous plaindre ! Nous attendons vos réactions entre temps.

    GS

     

  • Crèche municipale Rambuteau : les dégâts des tagueurs sont si graves que « DansMaRue » craint en intervenant d’endommager la façade !

     

    Crèche généFaçade dégradée de la crèche municipale, 6 rue Rambuteau (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    On vit dans un pays où les autorités attendent beaucoup trop pour prendre les mesures qui s'imposent. On en a la preuve ici. Dans l'état actuel des choses, en dégradant de la sorte un bien public les vandales commettent un délit dont ils sont rarement – pour ne pas dire jamais – punis.

    A propos de cette crèche, dont la construction a été chaleureusement accueillie dans les années 2000, pour les services qu'elle rend aux familles mais aussi pour avoir pris la place d'un hangar délabré et insalubre, la direction de Propreté de Paris, que nous avons questionnée car ces dégradations remontent à plusieurs semaines, nous fait part de sa difficulté à traiter les dégâts car il y a un risque sérieux d'endommager la façade du bâtiment….

    Que va-t-il se passer ? Il est à craindre que les travaux de nettoiement plus complexes qu'à l'ordinaire, coutent beaucoup plus cher et prennent plus de temps. La Ville va le faire cependant. A nos frais évidemment. Les jours suivants d'autres tagueurs recommenceront peut-être….

    Les tags sont un fléau qui nous submerge. On l'a traité jusqu'à ce jour à la légère. Le résultat est là : le paysage urbain en est défiguré et nous dépensons des millions pour une réponse qui n'est pas à la hauteur.

    Nous renouvelons notre demande aux élus : il faut mettre au point un dispositif de surveillance et relever les sanctions avec des amendes dissuasives (nous avons peu confiance dans les travaux d'intérêt général…). Nous avons un parlement dont c'est le travail si le problème ne peut se traiter dans la sphère municipale.

     

  • Propreté de Paris : les engagements de Colombe Brossel…

     

    BrosselColombe Brossel, Maire-adjointe de Paris, en charge de la propreté (Photo France Bleue)

     

     

    Dans une interview exclusive accordée au journaliste Julien Duffé du quotidien Le Parisien du 12 octobre, Colombe Brossel, qui a hérité de la lourde charge d'améliorer la propreté de Paris, révèle sa recette pour redresser une situation reconnue par chacun de nous comme indigne de notre réputation de "ville lumière".

    On retient de sa déclaration essentiellement deux mesures : l'affectation de 84 agents supplémentaires à la brigade "urgence propreté", d'ici à la fin de la mandature" (ce qui en amoindrit l'impact) et la désignation d'un responsable propreté pour chacun des 121 quartiers de la capitale.

    Le renforcement des moyens humains est sans doute une nécessité compte tenu de leur productivité qui est ce qu'elle est. Nous l'avons toujours préconisé en précisant que l'affectation de moyens nouveaux devraient  être financée par un rabotage des subventions versées aux associations fantoches (le total annuel des subventions aux associations tourne autour de  300 Millions d'€ ! Il y a donc du grain à moudre…). Rien n'est dit à ce propos….

    La nomination d'un "responsable propreté" joignable par tous répond à un besoin. J'ai toujours pensé qu'il nous faudrait une sorte de "garde-champêtre" en ville pour veiller à tout ce qui contrevient à la réglementation ambiante : respect de l'espace public, propreté, affichage sauvage et tags, bruit…. Si ce responsable assume cette charge, nous ne pouvons que nous en réjouir car il n'est pas juste que les citoyens soient mis seuls à contribution à travers l'application DansMaRue pour signaler les anomalies. Sera-t-il assermenté et apte à dresser des procès-verbaux ?

    Il nous reste à constater combien de mois s'écouleront avant que ces décisions aient un effet mesurable et nous profitons de l'actualité pour rappeler que le sentiment de propreté ou de saleté est très lié à l'état d'entretien du mobilier urbain (armoires électriques de commandes des feux, boitiers électriques éclairage public, bancs publics, jardinières, parcmètres, descentes d'eau de pluie, boites à lettres, poteaux de signalisation, plaques de rues….).

     

    Temple tags

    Le bariolage à la bombe des rideaux métalliques de magasins crée de son côté un sentiment anxiogène qui alimente une perception par le public d'un paysage de la rue devenu aggressif.

    Un mot des coffres des bouquinistes de la Seine. En 2011, le Maire-adjoint de l'époque en charge de la propreté, François Dagnaud, m'avait reçu à l'Hôtel de Ville pour parler de leur entretien. Des mesures avaient été prises par lui. Depuis, les coffres se portent assez bien mais la vigilance est de mise. Il ne faut surtout pas baisser la garde car nous retrouverions vite l'état honteux qui a été le leur jusqu'en en 2010

    Enfin, Colombe Brossel ne dit pas explicitement qu'elle renforcera les budgets d'intervention pour l'enlèvement des tags et des affiches sauvages. C'est pourtant par là qu'il faudrait commencer…

    Gérard Simonet

     

     

  • Anne Hidalgo prévient : « on ne pourra plus traverser Paris d’est en ouest en voiture ». Des riverains s’inquiètent de la saturation des « petites rues »

      Joly2Encombrements de la rue du Roi de Sicile (IVe) (Photo VlM/SJ)

     

     

    Le quotidien Le Parisien nous livre ce 3 octobre 2020 une longue interview de la Maire de Paris Anne Hidalgo, qui balaye tous les sujets de l'actualité parisienne : COVID 19, fermeture des bars/restaurants, contrôles sanitaires, crise économique, terrasses éphémères, nuisances sonores, "coronapistes", piétonisation, aménagement de la rue de Rivoli, fermeture des quais hauts, JO de 2024, trafic de drogue, sécurité, séparatisme, politique…

    Les journalistes soulignent l'attitude sereine et déterminée de la Maire face à ces sujets qui sont autant de motifs de débat voire de polémique. Il est clair aux yeux des observateurs qu'elle suivra la voie qu'elle s'est tracée avec ses amis les Verts de la mairie de Paris. Tout repose sur la solidité de leur alliance. Résistera-t-elle à l'épreuve du temps et surtout aux ambitions des uns et des autres face à l'approche de la présidentielle de 2022 ?

    Au même moment, un habitant du IVe qui se heurte au mutisme des élus, sollicite notre écoute et notre relais auprès d'eux à propos des "petites rues" qui sont des parcours malins, ou obligés, pour les automobilistes écartés des voies à grand débit par la décision d'y interdire la circulation.

    Il nous parle de la rue du Roi de Sicile et de ses encombrements, sources de nuisances sonores et de pollution pour les habitants. D'autres s'inquiètent pour la même raison à propos de l'autre axe est-ouest : l'enchainement des rues St Gilles, Parc Royal, la Perle, Quatre-Fils, Haudriettes, Michel le Comte (fermée actuellement pour travaux), Grenier St Lazare, aux Ours, Étienne Marcel. Une succession de maillons étroits mal alignés, très propices aux thromboses…

     

    Laissons Sébastien Joly s'exprimer à propos de la rue de Rivoli et de ses "échappatoires" :

    "J'interpelle une nouvelle fois nos élus de Paris centre sur le fait que la fermeture aux voitures de la rue de Rivoli a reporté le trafic sur des petites rues qui étaient auparavant tranquilles.

    La situation devient insupportable pour les habitants avec un concert de klaxons et de sirènes toute la journée. Sans parler des pompiers qui restent régulièrement coincés par des poids lourds car les places de livraison ont été réquisitionnées pour les terrasses des bars et restaurants. Expliquez moi comment pouvons-nous travailler sereinement ?

    Pour illustrer mon propos, je vous soumets une photo prise cet été de la rue du Roi de Sicile (proche parallèle de la rue de Rivoli – NDLR)".

     

    Remy-leleu raphaëlle 17 02 20 Belliard vanity fair

     

     

     

     

     

     

    Nous transmettons ce message aux élus concernés, David Belliard, Maire adjoint aux transports, mobilités, voirie, à l'Hôtel de ville et Raphaëlle Remy-Leleu qui occupe des fonctions liées à l'écologie à la mairie de Paris-centre. Nos colonnes sont ouvertes à leurs réponses.

     

  • Le danseur/chorégraphe Boris Charmatz à la Fondation Galeries Lafayette (IVe)….

     

    10000gestes_01_c_tarnish_vision_mif_17
    10.000 gestes : une « forêt chorégraphique » constituée de gestes uniques. Un antidote à la boulimie de mouvements qui se veut une réflexion sur l’éphémère de la danse (Théâtre de Chaillot).

     

     

    La Fondation Galeries LaFayette (9 rue du Plâtre – Paris IVe ) organise une série de spectacles dont un consacré à la danse. Il a eu lieu lundi 21 et mardi 22 septembre avec en vedette le danseur Boris Charmatz dans une chorégraphie de Tino Seghal.

    Particularité de ce spectacle, mais pas très originale : l'artiste danse nu.

    Pourquoi pas !  Mais attendez : "On n'est pas contre. En général les danseurs sont plutôt bien faits" nous explique une spectatrice avec des trémolos dans la voix "mais la  chorégraphie impose au danseur d'URINER devant le public …. et plus d'une fois".

    Gros succès. Un peu moins d'enthousiasme de la part du personnel qui est chargé ensuite d'éponger les mictions généreuses épandues sur la scène. On a une pensée aussi pour ce pauvre danseur contraint de tout donner, le ventre ballonné pour garantir le débit requis jusqu'à la libération finale.

    Salle comble bien sûr.  C'est arty et tendance. Génial !

     

  • Avatars d’un « street art » dévoyé : la crèche Rambuteau défigurée par des vandales !

     

    Crèche généCrèche municipale, 6 rue Rambuteau (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Par moment, on aimerait revenir en ces temps obscurs de la loi du Talion pour aligner les auteurs de ces méfaits contre le mur et leur faire subir avec leurs propres bombes de peinture le traitement qu'ils ont eux-mêmes infligé à un édifice public comme celui-là, à vocation éminemment sociale puisqu'il s'agit d'accueillir des tout-petits.

    Savez-vous ce qu'il se passe si on les prend en flagrant délit ? Nos agents leur font des remontrances ! Au pire, ils les ramènent au poste de police pour un rappel à la loi… L'événement figure chez eux ensuite dans leur palmarès, leur CV, leur press-book.

    Nous allons sans tarder saisir les services compétents pour qu'ils remettent cette devanture en état. Mais nous en appelons aussi au législateur pour qu'il durcisse les sanctions applicables. On ne peut pas éternellement nettoyer à grands frais l'inconséquence d'individus qui s'attaquent au bien public comme privé en toute impunité, et pour le seul plaisir de nuire.

     

    Crèche détDétail de l’œuvre…

     

    Il faut qu'on cesse aussi de faire l'éloge inconditionnel d'un "art de la rue" non encadré qui s'en prend et défigure notre cadre de vie.

     

  • Pérennisation des terrasses sauvages par la Maire de Paris : les Maires d’arrondissements doivent réparer les dégâts….

    Ste catherine place occupée   28 08 20Occupation du terre-plain central de la place du marché Ste Catherine (IVe) (Photo VlM/PB)

     

    On s'y attendait : Anne Hidalgo a annoncé cette semaine la prolongation jusqu'en juin 2021 des mesures applicables aux terrasses des bars-restaurants. Le principe reste le même : les établissement font "leur marché" sur l'espace environnant en occupant la portion de l'espace public qui les intéresse !

    La protestation est immense. Les habitants font figure de sacrifiés sur l'autel des commerçants car la preuve est faite notamment de la Butte aux Cailles (XIIIe) aux rues agitées du quartier Oberkampf (XIe), aux Halles (1er) et dans le quartier Montorgueil/Greneta (IIe), que les conditions imposées aux commerçants par la charte COVID  ne sont pas respectées.

    Patrick Broders, président du comité d'aménagement de la place du marché Ste Catherine dans le IVe, décrit pour sa part la situation en s'adressant par écrit au Maire de l'arrondissement Paris-centre Ariel Weil  :

     

    "L'accaparement de l’espace public est totalement démesuré et hors tout accord avec les autorités sauf à ce que l’on nous le dissimule ! Le brouhaha  ambiant est épouvantable dans les appartements sous les 300 fenêtres des riverains. 

    C’est un véritable scandale aussi bien sanitaire (au sens large du terme) qu'écologique : que fait-on vraiment ici pour préserver les riverains, espèce en voie de disparition ! Et je ne vous parle pas encore de la gestion sanitaire des cuisines et des nuisances engendrées dans les parties communes des immeubles de la place : c’est une véritable catastrophe et le manque de réaction VÉRITABLE des services publics n’a d’égal que l’outrecuidance des restaurateurs qui se croient ABSOLUMENT TOUT PERMIS !
     
    Peut-on encore espérer quelque chose d’efficace de la part de la mairie (les accès des secours ne sont eux-mêmes absolument pas respectés ) ? Permettez-nous de commencer à en douter à la vue de tous ces échanges épistolaires dont les restaurateurs se moquent éperdument !
     
    Entendez ici un cri de désespoir largement partagé par l’ensemble des habitants de la Place du marché Sainte Catherine et des rues avoisinantes (Jarente en particulier)".
     
     

    Il fait oralement une constatation amère : il y a à l'Hôtel de Ville auprès d'Anne Hidalgo une Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui défend les intérêts des marchands et des artisans, un Adjoint Frédéric Hocquard qui s'occupe du tourisme et de l'activité nocturne. Tous deux prêtent une oreille attentive aux revendications des bars-restaurants. Qui se préoccupe de la qualité de vie des parisiens, de leur tranquillité, de leur sommeil, mis à mal par les récents événement ? Personne !

    Il convient pourtant de faire la part des choses. Les annonces de la Maire de Paris visent à sauver l'essentiel des 8.000 bars-restaurants de la capitale, une activité économique à laquelle les parisiens sont attachés, quand ils n'ont pas de raison de souffrir de leur présence et c'est souvent heureusement le cas.

    Emmanuel Grégoire, Premier Adjoint auprès de la Maire de Paris, a pris le soin de préciser que l'heure de fermeture des terrasses restait 22h00, que le contrôle du bruit serait renforcé et que les amendes seraient portées de 138 à 500 €.

    Sur de telles bases il pourrait y avoir consensus. Mais tout repose sur la bonne foi des acteurs. Si les commerçants trichent, comme nous en faisons le constat là où existent des conflits, si les forces de l'ordre restent les bras ballants, tergiversent ou procrastinent, c'est la guerre assurée, une guerre qui est appelée à durer avec ses batailles, ses drames, ses implications judiciaires.

     

    OberkampfIntervention récente des forces de l'ordre rues Oberkampf, St Maur, JP. Timbaud (XIe)

     

    C'est pourtant  à la paix que nous aspirons. Le Maire d'arrondissement en détient les clés. Il doit identifier les points sensibles de son territoire et y concentrer les moyens d'intervention et de sanction de la DPSP et de la Police nationale pour contraindre les exploitants à respecter les règles. A défaut, il ne serait pas digne de notre confiance et de notre estime.

    S'agissant de la place Ste Catherine, nous lui rappelons qu'on a affaire à un site patrimonial remarquable équipé des moyens de mesurer objectivement le bruit et de sévir en conséquence. L'occupation du terre-plain central par les restaurants n'est pas acceptable. Nous demandons que le Maire obtienne sans délai sa libération totale et définitive.

    Nous nous efforçons d'apporter une vision apaisée du conflit. Cependant si aucun résultat n'était au rendez-vous nous rejoindrions la foule des mécontents dans une démarche protestataire, collective et judiciaire. Les jours qui viennent nous éclaireront sur la vraisemblance ou  non d'une possibilité d'apaisement du conflit actuel.

    GS