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Étiquette : tags

  • La dictature des tagueurs…

     

    Neuve st pierre 1 red"La Cerise sur la Pizza", 32 rue St Paul, angle rue Neuve St Pierre (IVe). "Respecte les putes" et "Someone I love is sexworker"

     


    Nous recevons ce message de Gaspard Landau, un habitant de la rue Beautreillis amoureux du quartier St Paul, éditeur d'un blog qui nous apprend beaucoup de choses sur l'Histoire de cette partie du IVe qui a hébergé des rois de France jusqu'à Charles VII :

    "Je joins à ce message quelques photos de tags apparus il y a quelques semaines rue Neuve-Saint-Pierre, sur les vestiges et les abords du clocher de l’ancienne église Saint-Paul.

    Je ne prends pas la peine de faire des commentaires sur le message et l’opportunité ou les raisons de l’exposer de cette façon. C’est vrai que tout le monde a quelque chose d’intelligent à dire. C’est tellement mieux , cette pensée-slogans imposée aux autres, et peu importe la forme.

    Je me dis juste qu’il aura sans doute fallu un certain temps et de l’organisation pour dégrader ainsi ces murs, et avoir la chance de ne pas être dérangé. A croire que l’été plus encore, Paris est laissé à lui-même.

     

    Neuve st pierre 3

    Je me dis aussi que la hauteur à laquelle ont été tracés ces tags est peut-être au-delà des capacités d’intervention des services de nettoiement. Qu’en tout cas, on risque de devoir les subir sans doute longtemps. Quant au restaurant installé en dessous, il a désormais une enseigne dont il se serait sans doute passé.

     

    On va parler des tags une fois de plus, qui défigurent notre paysage urbain. Avec un reproche appuyé à leurs auteurs. Il y a une démarche totalitaire, dictatoriale dans leur volonté d'imposer au public un visuel ou un message non sollicité sans respect pour la propriété privée dont il est fait usage.

    Pour ce qui est du respect des sex workers, alias putes, prostituées ou putains, Georges Brassens dans les années 70 a fait beaucoup mieux avec une chanson, qu'on n'entendait que si on le voulait : "La complainte des filles de joie". Écoutez la, elle est très belle et pleine de respect pour ces femmes. Et vous les tagueurs faites votre examen de conscience et allez vous rhabiller !

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 25 août 2020

    Gaspard Landau nous envoie ce message :

    Votre article a eu son effet. Je suis passé tout à l'heure devant "La Cerise sur la Pizza", et les affreux tags qui la surplombaient ont disparu, recouverts par une peinture blanche immaculée. 
    Les gens du restaurant n'ont pu me confirmer si cette intervention a été menée par les services ou prestataires de la Ville. 
    Voilà les dernières nouvelles du front sud !

     
    St pol
     
    Nous avons en effet alerté tous ceux qui détiennent l'autorité et les moyens nécessaires pour agir : le Maire de Paris-centre Ariel Weil, la DPSP et le Commissaire de police, la Maire-Adjointe de Paris en charge de la propreté Colombe Brossel et le Chef de subdivision Propreté de Paris-centre. N'ayant pas de détails sur l'intervention, notre gratitude s'adresse à tous ceux qui ont agi avec diligence et professionnalisme sans se préoccuper de la limite contractuelle des 4 mètres.
     

     

  • Échange constructif avec l’Hôtel de Ville sur la protection d’un monument historique….

    FontaineFontaine des Haudriettes (51 rue des Archives IIIe). On note sous le fronton, la présence de cette mosaïque en forme de virus et de doigt d'honneur

     

    Le Fontaine des Haudriettes, classée monument historique en 1925,  œuvre de architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux, occupe le cœur d'un espace au carrefour de la rue des Archives et de la rue des Haudriettes dans le IIIe, à deux pas des Archives Nationales. Elle offre un concentré d'éléments architecturaux intéressants : sur une section trapézoïdale, un fronton triangulaire surmonté d'un attique, un mascaron à tête de lion en guise de robinet et un bas-relief de Pierre-Philippe Mignot (XVIIIème siècle) représentant une naïade appuyée sur son urne.

    Elle est trop souvent la proie de vandales ou de songe-creux qui la défigurent. En témoigne cette mosaïque du genre "space invaders" avec un doigt d'honneur à l'adresse d'un inconnu… L'échange avec la mairie commence le 18/05/2020. Nous signalons l'intrus. Mais alors que nous assumons une tâche qui ne nous incombe pas, car c'est le devoir de la Ville de veiller à son patrimoine, les services compétents de la mairie n'en accusent même pas réception.

    Le 18/05/2020 à 10:51, vivrelemarais écrit :

    Madame, Monsieur,
    Nouvelle atteinte à l'intégrité de ce monument historique. Il s'agit d'une mosaïque du genre "space invaders" avec un geste résolument irrespectueux….
    Voir photo ci-jointe
    Je vous remercie d'intervenir rapidement pour que l'effet soit dissuasif
    Bien cordialement
    Gérard Simonet
    Président

    Les semaines s'écoulent et sœur Anne ne voit rien venir… Il est vrai que nous sommes en plein confinement. Mais est-ce bien la raison du silence ? Nous envoyons un message de relance avec en copie le Maire du IIIe et Claire Germain, Directrice des affaires culturelles de la mairie de Paris :

     

    Le 10/06/2020, vivrelemarais écrit :

    Madame la Directrice [de l'architecture et du patrimoine],
    Je vous renvoie cette signalisation qui date de trois semaines car nous constatons que rien n'a été fait (voir photo). C'est pourtant de notre avis une intervention facile…
    Je vous rappelle qu'on a affaire à un "doigt d'honneur" sur un monument historique !
    Je pense qu'on peut aussi s'interroger sur l'initiative prise par la brasserie de coller des tables et des chaises contre ce monument. Il ne serait pas inconvenant de leur faire remarquer leur manque de respect à l'égard d'un décor dont ils tirent bénéfice…
    Bien cordialement
    GS

     

    Surprise, en passant devant le monument trois jours après : la mosaïque a été enlevée ! Nous envoyons tout de suite un message de remerciements :

    Le 13/06/2020, vivrelemarais écrit :

    Je reviens  vers vous pour vous dire que nous avons constaté ce matin l'enlèvement de cette mosaïque de goût douteux. Je vous en remercie ainsi que vos services.
    J'en profite pour échanger une réflexion avec vous. Si ce genre de dégradation n'est pas enlevée rapidement, l'auteur y trouve son content. Trois ou quatre semaines d'affichage suffisent à satisfaire son ego. Quand son "œuvre" disparait, il s'empresse d'en commettre une autre au détriment d'un autre monument et ainsi de suite. Si au contraire on intervient tout de suite, en mode LIFO (last in first out), il est découragé et c'est le principe même de sa démarche qu'il va remettre en cause.
    Le temps consacré à l'enlèvement est le même dans les deux cas. Il ne coute pas plus cher d'intervenir tout de suite et on a des chances d'éradiquer le phénomène.
    Qu'en pensez-vous
    GS

    Cette fois, c'est Claire Germain, Directrice des affaires culturelles à l'Hôtel de Ville qui répond en personne. C'est à son honneur, nous l'en remercions, mais c'est aussi une manière de souligner le manque de réactivité de son organisation qui ne s'est pas franchement illustrée dans cet épisode.

     

    Bonjour Monsieur le Président,

    Dès que j'ai eu l'information, j'ai fait prévenir les équipes concernées, qui ont été très réactives.

    Je vous remercie donc de me l'avoir signalé, car en effet la rapidité d'intervention est dissuasive.

    Bien à vous,

    Claire Germain

    Directrice des affaires culturelles

    Ville de Paris

     

    Ce sera mieux la prochaine fois. Attendons, sans l'espérer toutefois, une récidive !

     

     

  • Situation tendue avec les bars du XIe : un membre de l’association de défense des riverains victime de menaces, gestes violents, harcèlement et intimidation !


    Terrasse XIe
    Une terrasse du XIe sur un espace livraisons. Les citoyens comprennent que la municipalité offre aux bars-restaurants, en contre-partie d'engagements,  la possibilité pour survivre de s'étendre provisoirement sur des espaces publics ou réservés mais les habitants n'acceptent pas qu'il en résulte des désordres, du bruit la nuit et de la violence. Le récit et les réflexions que nous publions montrent qu'il est souhaitable qu'on sorte très vite de la situation actuelle pour retrouver des conditions normales de fonctionnement.
     
     
     

    Le mardi 2 juin 2020, premier jour de l'étape II du déconfinement, deux nouveaux exploitants d'un bar de l’une des rues du quartier Oberkampf croisent un membre de l'association locale de défense de la qualité et du cadre de vie des habitants. Ils le prennent à partie en lui reprochant de nuire aux bars de la rue. Rejoints par un troisième individu, ils le suivent en hurlant des menaces du genre : "Ça ne vas pas se passer comme ça, tu vas voir ce que tu vas voir, on te prévient, te voilà prévenu…"

    Le samedi 6 juin, à minuit, au carrefour de deux autres rues riches en établissements vendant de l’alcool, notre défenseur de la tranquillité et de la santé publiques est approché par un barbu fortement éméché qui lui crie ces propos : "Moi, je sais qui tu es et je te préviens, ça ne va pas se passer comme ça, tu vas voir ce que tu vas voir, tu es prévenu, hic !" L’importun tente de lui barrer la route jusqu'à ce que deux passants interviennent et repoussent l’ivrogne.

    Mardi 9 juin, à 20h00, alors que notre victime rentre à son domicile, le gérant d'un bar voisin s'en prend verbalement à lui pour crier à la cantonade :"C'est lui, c'est ce connard de …., c'est lui qui s'occupe des bars, il croit qu'il peut passer inaperçu, mais il va bientôt faire la une des journaux, oui monsieur, vous allez être en première page des journaux, vous voilà prévenu"

    Mercredi 10 juin, en compagnie d'exploitants du quartier, le même barbu renouvelle ses menaces. La séquence a été filmée. On y entend à nouveau cette menace : "Samedi dernier, je t'avais prévenu". Ce même jour, sur un ton exalté, le gérant d'une sandwicherie se plaint des contrôles de police systématiques qui le visent. Il conclut par le désormais traditionnel "Vous êtes prévenu". Il ne s'est pas interrogé sur les raisons des contrôles et sur la façon légère dont il jongle avec les engagements qu’il a signés dans le formulaire de la charte de la mairie !

    Si un homme averti en vaut deux, après cinq invectives de ce genre à son endroit, c'est un surhomme qui défend désormais la tranquillité des habitants du secteur !

    Rentrant chez lui un peu plus tard, il rencontre des exploitants qui participent à un attroupement bruyant dans la rue. Ils le poursuivent dans l’espace public, accompagnés de plusieurs individus. Étant à nouveau la cible de propos violents, il sort son smartphone pour filmer la séquence. Ces individus au comportement peu sympathique s'approchent alors de lui en vociférant et l'un d'eux porte un coup violent sur son téléphone, projeté dans le caniveau d'où il le récupère hors d'état de fonctionner.

    ===============

    Mais que se passe-t-il dans cet arrondissement populaire de Paris, où se présentent aux prochaines élections municipales la Maire sortante Anne Hidalgo aux côtés du chef de file des écologistes parisiens David Belliard ?

    Vilnius s’est récemment rendue célèbre en se transformant en une grande rue bordée de quelques bars de plein air. Si le modèle fonctionne à peu près dans la capitale de la Lituanie, c’est que la densité de la population y est de 1432 habitants/ km². En revanche, transposer cette idée pour les 1500 bars présents dans les 3,7 / km² du minuscule 11e arrondissement de Paris, c’était s’exposer à une catastrophe prévisible. Avec une densité de 40.000 habitants/km², les conflits d’usage étaient assurés.

    Les terrasses autorisées avant le Covid étaient très peu nombreuses, car l’espace manque et les demandes n’étaient pas souvent accordées, ni par la Mairie du XIe ni par la Préfecture de police de Paris. Or, comme il fallait s’y attendre, le nombre des terrasses sauvages a explosé partout dans l’arrondissement avec la dérégulation offerte par la Maire de Paris sans le moindre échange avec les habitants.

    Ces derniers se sont immédiatement retrouvés dans un cauchemar terrifiant. Les terrasses jetées n’importe comment sur les trottoirs et sur la chaussée génèrent des nuisances sonores insupportables. Les bars ont confisqué l’espace public et les places de stationnement dont ont cruellement besoin les automobilistes résidents ou visiteurs, tous furieux car incapables d’utiliser les emplacements autrefois disponibles. A Paris, tout le monde ne fait pas la fête en permanence. Ceux qui viennent travailler dans l’arrondissement, ceux qui y vivent, tous se sont heurtés au chaos organisé par la Ville.

    La « charte des engagements », comme toutes les chartes, n’a pas servi à grand-chose. Les vrais professionnels n’en ont pas besoin pour savoir comment bien se comporter. Les « petits indépendants » qui « gèrent » l’immense majorité des bars locaux ne prennent pas au sérieux des engagements qu’ils considèrent comme largement fictifs. Il n’est que de voir comment est résolue la problématique de la « distanciation sociale » dans les nouvelles terrasses sauvages… bonjour, les clusters…

    L’image de la profession est écornée par ces comportements peu rigoureux… On se demande du reste pourquoi les syndicats professionnels (UMIH, SNEG, SYNHORCAT,) ne s’investissent pas davantage pour redresser une situation rapidement devenue déplorable, et pas seulement dans le XIe.

    Dans cet arrondissement, cependant, l’association locale représentant les habitants a saisi le Tribunal administratif (voir l’article précédent). Suite à la décision du tribunal, les contrôles, auparavant inexistants, sont devenus à la fois plus réguliers et plus efficaces. Si quelques exploitants professionnels se réjouissent de cette présence qui rassure leur clientèle, plus nombreux sont les gérants qui s’en indignent… Désormais, obligés par la police à remiser leurs installations devenues réellement éphémères, ils cessent leur activité à 22h00, comme le prévoit la charte de la mairie.

    Sidération : il faudrait que les exploitants respectent les « engagements » de la charte de la Mairie de Paris ? Voilà qui est bien désagréable et « ça ne va pas se passer comme ça ! ».

    Nous voilà prévenus… 

     

  • Faits divers en série place des Vosges…

     

    Vosges 1Parc de deux-roues motorisés calcinés côté IIIe (Photo VlM/DD)

     

    Accident ou acte incendiaire malveillant ? Il n'est pas sûr que la police le sache. Une enquête est en cours. On se souvient qu'en octobre 2010 le Marais avait été frappé par une série d'incendies de ce type. Il est assez plaisant de se souvenir que l'auteur était revenu sur le lieux du délit pour s'en délecter et que des policiers en civil, intrigués par son manège, l'avaient interpellé et obtenu des aveux. S'agit-il du même personnage sorti de prison suite aux décisions du gouvernement d'élargir certains délinquants ? ou d'émules ? On en appelle à Hercule Poirot….                                      

    Vosges 2Vosges 2

     

     

     

     

     

     

     

     

    Autre délit, moins grave mais agaçant : un quidam s'est permis, sans aucun respect pour le caractère monumental de cette place que le monde entier vient voir, d'apposer ce visuel, sa signature en quelque sorte, sur chacune des arcades côtés IVe. On va se dépêcher de faire enlever ces affiches sauvages mais ne serait-il pas plus convenable et citoyen que ceux qui cherchent à construire leur notoriété dans le street-art choisissent des voies qui s'inscrivent dans notre droit ?

     

    Vosges 4

     

    Enfin une personne de l'association s'émeut du nombre d'annonces de chiens et chats perdus qui ont fleuri place des Vosges et ailleurs ces temps-ci. Messages codés ? activité crapuleuse ? ou perte réelle et sincère d'animaux de compagnie ? Y aurait-il un gang qui kidnappe ces animaux pour les rançonner ? Là encore, Hercule Poirot nous serait bien utile. Nous ferons suivre cet article à la police en espérant que ses services nous éclairent. Ou que les auteurs des annonces s'en expliquent.

     

  • Protection du paysage de la rue : Pacôme Rupin, candidat LReM Paris-centre, répond à notre appel

    4 filsMur-pignon 16 rue des Quatre-Fils. Déjà deux semaines de présence ! (Photo VlM)

     

    Après Anne Lebreton  (liste Cédric Villani) et Ariel Weil (liste Anne Hidalgo), Pacôme Rupin, candidat Paris-centre aux côtés d'Agnès Buzyn,  nous envoie sa contribution sur la question spécifique des tags et de l'affichage sauvage chez nous et dans Paris. Nous l'en remercions et soumettons intégralement sa réponse à l'analyse et aux commentaires de nos lecteurs :                                

     

    Monsieur le Président,

    Vous trouverez ci-dessous ma réponse à votre article du 24 février dernier.

    L'état de nos rues est indigne de Paris. Ce n'est pas pour rien que la propreté, avec la sécurité, est la préoccupation majeure des Parisiens pour cette élection. Avec Agnès Buzyn, nous voulons changer en profondeur l'organisation des services de propreté mais surtout arrêter avec l'impunité qui règne aujourd’hui.

    Premièrement, nous serons intraitables sur les sanctions. Nous créerons une vraie police municipale, formée et armée, afin qu'elle fasse respecter toutes les règles sur l'espace public. La réforme du statut de Paris demandée par Anne Hidalgo a été une erreur. Le transfert d'une partie des compétences de la Préfecture de Police vers la Ville de Paris n'a fait qu'empirer la situation, puisque la Ville ne dispose pas d'une véritable force de police et a donc été incapable de sanctionner efficacement les délits. Nous multiplierons aussi par trois le nombre de caméras de vidéosurveillance, notamment dans les rues qui font le plus l'objet de dégradations, afin de systématiquement poursuivre leurs auteurs.

    Deuxièmement, nous répondrons au manque de réactivité des services. Nous mettrons en place des « managers de rue » qui seront en relation constante avec les riverains et les commerçants pour identifier le plus rapidement possible une dégradation et demander sa réparation dans la journée par le service compétent. Un tag ou une affiche enlevé dans la journée, c'est le bon moyen de dissuader l'auteur de réitérer. Cette réactivité sera possible aussi par la décentralisation des services de propreté sous la responsabilité directe du Maire de secteur. Ce n'est pas normal que les services répondent à des grandes directions de la Ville de Paris, alors même que ce sont les élus de terrain qui doivent assumer la situation vis-à-vis de la population. Ce sera donc au pouvoir politique de proximité de mettre en place un service de nettoyage efficace et réactif contre les tags et l'affichage sauvage.

    Vous pouvez compter sur mon volontarisme pour rendre à nos rues leur élégance et pour rendre aux habitants le plaisir de déambuler dans leur quartier.

    Pacôme Rupin
    Candidat à la Mairie de Paris Centre
    Liste Ensemble pour Paris avec Agnès Buzyn

     

  • Ultimatum aux candidats à la mairie de Paris : n’attendez pas un vote en votre faveur si vous ne proposez pas un plan d’action pour sauver le paysage de la rue…

    Tags chapon temple 24 02 20

    État lamentable des murs de deux pignons rues du Temple/Chapon (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Nous venons de nous en expliquer avec l'Agence France Presse qui enquête sur la perception qu'ont les parisiens de l'état de la saleté à Paris, une prise de conscience qui est en train de se répandre comme une trainée de poudre jusque dans les rédactions étrangères, à l'occasion des élections municipales. La découverte de rats dans les lieux publics à Paris avait démarré de façon similaire il y a trois ans. Nous sommes à la veille de vivre le même syndrome….

    Dans mon entretien avec la  journaliste de l'AFP j'ai insisté pour que le sujet ne serve pas de prétexte à une joute dérisoire entre le pouvoir en place à la mairie de Paris et les mouvements politiques qui ambitionnent de prendre sa place. Il ne suffit pas de clamer : priorité à la propreté ! il faut d'abord comprendre comment la saleté est perçue et répondre aux attentes des parisiens autrement qu'en promettant d'augmenter les budgets.

    Il faut avant  tout admettre que la perception de la saleté, ou du sentiment de saleté, est essentiellement le résultat d'une ambiance, largement conditionnée par l'état du contexte environnemental, le sol bien sûr mais aussi les murs, les rideaux métalliques des commerces, les portes et ouvertures d'immeubles et aussi le mobilier urbain (bancs publics, parcmètres, armoires et boitiers électriques, plaques de rues, poteaux et potelets, boites aux lettres de la poste…).

    Les tags et l'affichage sauvage règnent en maitre sur ce paysage urbain. Ils créent un sentiment à la fois de saleté et d'angoisse car il y de l'agressivité dans les visuels utilisés. L'approche des élections fait que des efforts sont visibles dans le traitement de portions de rues (ex. Quincampoix), tant pour l'effacement des tags que pour l'enlèvement des affiches sauvages mais on sent bien que la Ville est débordée par l'ampleur du phénomène. 

    C'est en pleine conscience de cette réalité que nous avons demandé aux gestionnaires de la Ville et à ceux qui sont candidats pour exercer à leur place cette responsabilité de proposer un plan d'action. Nous l'avons résumé ainsi dans un article précédent : "mettre en place et implémenter (*) un plan qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance (agents et vidéo), sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés…."

     

    Tags la poste archives

    Message d'accueil des clients de la poste 67 rue des Archives (IIIe)

     

    Nous relaierons leur réponse dans ces colonnes.

    A ceux qui pensent que c'est impossible nous répondons qu'alors on n'a pas besoin d'eux. A une époque où on se prépare à aller sur Mars il n'est pas admissible de baisser les bras devant un problème aussi trivial.

    Quant à ceux qui resteraient courageusement muets et ignoreraient notre appel, ils courent le risque que notre bulletin de vote tombe ailleurs que dans leur escarcelle !

    Gérard Simonet

     

    (*) Implémenter : effectuer l’ensemble des opérations qui permettent de définir un projet et de le réaliser, de l’analyse du besoin à l’installation et la mise en service du dispositif.

     

  • Rue du Temple (IIIe) : les services de Propreté de Paris montrent leur savoir-faire et réhabilitent une portion de la rue défigurée par les tags

     

    Temple avant

    Temple après
    Photo du haut, la situation constatée le 9 février ; en bas, le 14 février, le même espace nettoyé

     

     

    Nous avions choisi cet espace de la rue du Temple (IIIe) à proximité du Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme pour illustrer la situation catastrophique d'une ville envahie par les tags. Il a été nettoyé dans la foulée, sans que nous ayons eu besoin d'en signaler l'existence à l'application DansMaRue.

    Le résultat est saisissant et nous rappelle que le paysage de nos rues serait bien plus beau et apaisant s'il n'était pas la proie des vandales qui tirent on ne sait quelle satisfaction à l'enlaidir de graffiti grotesques.

    Le même jour, nous avons croisé un agent de Propreté de Paris au carrefour Archives/Francs-Bourgeois, armé d'un pulvérisateur et d'un grattoir, qui nettoyait un poteau indicateur pour retirer les stickers dont il était recouvert. C'est un indice qui fait penser que la Ville commence à comprendre que la propreté concerne aussi les éléments du mobilier urbain.

    A la veille d'élections municipales pour le moins agitées, on perçoit une prise de conscience à la mairie qu'il faut revoir en profondeur l'organisation des services de la propreté et de leur mode d'intervention. Que la majorité actuelle soit reconduite ou qu'une nouvelle municipalité sorte des urnes, il nous semble que le message est durablement inscrit dans leurs logiciels. Il reste à s'assurer de son bon usage…

       

  • Carrefour des Arts & Métiers (IIIe) : une occasion (momentanément) perdue de rendre le site attrayant !

                                       Carref a & m
    Carref a &m sud

     

         

     

     

    Vue panoramique du carrefour des Arts & Métiers (IIIe)

     

     

    Ce carrefour à six branches est en soi un site patrimonial remarquable avec les vestiges encore bien conservés du Prieuré Saint-Martin-des-Champs qui date du XIIème siècle. Dépendant de la puissante abbaye de Cluny en Bourgogne, il constituait à faible distance de l'enclos du Temple une cité fortifiée au voisinage de Paris. La chapelle qui occupe l'espace entre les rues Réaumur et Vaucanson et son chevet sont pour l'essentiel de style roman. Sa façade en revanche, côté rue Saint-Martin, est un pastiche néo-gothique de la fin du XIXème siècle sur lequel on passe généralement très vite, pour se hâter de célébrer l'étonnant "réfectoire" gothique voisin du XIIIème siècle et son audace architecturale.

    On est en limite du secteur sauvegardé du Marais mais le site n'en est pas moins digne du plus haut intérêt. Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum ne s'y est pas trompé en décidant il y quelques années de réaménager  le carrefour par des travaux de voirie. Le résultat est à la hauteur des attentes mais les tagueurs et leurs bombes de peinture sont venus tout gâcher. Le côté sud, comme on le voit sur la photo, est recouvert de signes cabalistiques qui défigurent le paysage en créant un environnement anxiogène inutilement et stupidement agressif.

     

    Carref a & m tags

    Il faut que les services de la propreté de Paris s'y consacrent. Nous l'avons souligné à plusieurs  reprises : si un sentiment général de malpropreté domine à Paris, c'est largement à cause de l'état général du mobilier urbain et du décor ambiant. Les graffiti en tout genre, les affiches sauvages, l'état des bancs publics, des armoires électriques, des boites aux lettres etc… donnent le ton du message détestable reçu par les habitants et les passants.

    Que faut-il faire ? La mairie de Paris peut répondre qu'elle a affecté des moyens techniques et financiers à l'effacement des graffiti en le sous-traitant à deux ou trois entreprises spécialisées. Nous n'en connaissons pas l'importance mais nous l'évaluons à 3 ou 4 millions d'€ par an. C'est trop pour le contribuable parisien, c'est une goutte d'eau face à l'ampleur de la tâche. Il faut pourtant que nos élus s'y attèlent.

    En agissant sur les effets mais aussi sur les causes.

    S'agissant des effets, nous recommandons un augmentation significative des moyens, financée par un rabotage des subventions clientélistes aux associations fantoches. Dix pour cent de cette manne de 300 Millions permettrait de dégager de quoi décupler les moyens existants. Il faut mettre à profit cette source de financement pour créer dans chaque arrondissement un poste d'inspecteur chargé de veiller à l'état des lieux et de procéder au signalement des souillures. L'intervention des habitants sur le site "DansMaRue" ne doit pas être l'assise du dispositif mais un complément qui leur sert accessoirement d'exutoire…

    Au chapitre des causes, il est indispensable de renforcer les mesures de lutte contre ce type d'incivilités avec des sanctions pénales plus dissuasives que le simple rappel à la loi, que les auteurs indélicats brandissent comme un trophée ! Il faut s'inspirer en cela du modèle de New-York qui en 1984 déclara une guerre totale aux tags dans le métro et en vint à bout en cinq ans. 

    Enfin il faut là aussi faire preuve de "realpolitik" et reconnaitre qu'on a affaire à un phénomène de société et qu'il y a dans ces comportements une forme de "création artistique" qui est d'ailleurs reconnue par le marché de l'art contemporain. 

    Une municipalité bien inspirée devrait instaurer une sorte de pacte avec les représentants reconnus de cette "discipline", lui réserver des espaces et la faire sortir de sa clandestinité, en allant jusqu'à financer des "commandes" pour la décoration de sites choisis.

    Nous soumettons ce point de vue à tous ceux qui se sentent concernés et en toute priorité aux candidats à la mairie de Paris que nous avons eu l'honneur de rencontrer à ce jour ou que nous allons bientôt recevoir, Rachida Dati notamment. Ceux qui passeraient ce problème sous silence n'auraient rien compris au vaste mouvement de protestation contre le mauvais entretien de notre ville.

    Gérard Simonet

     

  • Rien ne va plus entre la superette « U-Express » Temple/Montmorency (IIIe) et ses riverains…

     

    U express 109 temple
    Superette à l’enseigne U-Express au rez-de-chaussée de l’immeuble,
    109/111 rue du Temple et 4 rue de Montmorency (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    A la requête du syndicat des copropriétaires de l'immeuble du 4 rue de Montmorency/109 rue du Temple (IIIe) et de deux copropriétaires en particulier, les propriétaires du commerce à l'enseigne U-Express sont assignés devant le TGI de Paris. Le dossier est un imbroglio comme savent les créer les conflits à l'intérieur de copropriétés qui mêlent l'habitation et l'exercice de professions commerciales. On peut le résumer ainsi :

    La société S&D Invest propriétaire de plusieurs lots à cette adresse a sollicité auprès de l'assemblée générale des copropriétaires en 2015 l'autorisation de procéder à des travaux pour la mise en conformité du local commercial. Les copropriétaires ont donné leur accord sous réserve de l'exécution d'une liste d'obligations.

    S&D a cédé son bien à IMMOSOD qui a entrepris la réalisation de travaux qui, selon les requérants, ont occasionné divers désordres dans l’immeuble (apparition de fissures importantes sur les murs porteurs et sur les cloisons dans certains appartements des copropriétaires, obturation des conduits d’aération des caves).

    Le Syndicat des Copropriétaires a été autorisé à assigner en référé IMMOSOD en février 2016. TALISOD, locataire d'IMMOSOD, est intervenue volontairement à l’instance. Le Juge des référés ayant débouté les plaignants et rejeté leur demande de désignation d'un expert judiciaire, ils décidaient en mars 2016 d'interjeter appel.

    La cour d'appel se prononçait en septembre 2017 pour infirmer les conclusions précédentes et dire que la demande d'expertise était justifiée, désigner un expert et définir sa mission notamment le calcul des préjudices.

    Le déroulement de la procédure d’appel a permis aux plaignants de découvrir ce qu'ils ont considéré comme des "manquements graves" dans les déclarations aux services de l'urbanisme de la Ville de Paris, notamment des "faux plans", le refus de "visa conforme" de l'ABF (architecte des bâtiments de France), et le rejet du dossier, décision à laquelle le pétitionnaire est passé outre en confiant les travaux à une entreprise tierce.

    Un procès-verbal d'infraction a du reste été dressé par le service compétent et transmis pour poursuites pénales au Procureur de la République. Comme à son habitude il n'a pas donné suite, ce qui justifie nos critiques réitérées à l'égard du comportement du Parquet qui régulièrement anéantit les efforts de toute une technostructure dont le rôle est de veiller au respect des règlements d'urbanisme au service de notre confort et à l'esthétique de notre cadre de vie.

    L'expert a établi son rapport. Il confirme assez largement que les plaintes des habitants sont justifiées, notamment le bruit de la climatisation : "La grille de soufflage est située à la verticale de l’appartement situé au 1er étage ; elle est de grande dimension et située à quelques mètres des fenêtres et les ventilateurs fonctionnent à plein régime durant la nuit. L’émergence nocturne est de 9 décibels, (vs 3 décibels) soit 4 fois le volume sonore admissible" (l'échelle est logarithmique).

    U express 4 montmorencyL'accès 4 rue de Montmorency

     

    Le jugement sera prononcé dans les semaines qui viennent. Les plaignants réclament la remise en conformité des dispositifs d'aération et de climatisation et le paiement de dommages-intérêts de plus de 100.000 €.

    Ce jugement, s'il va dans le sens des attentes des riverains et s'il suit les conclusions de l'expert, sera évidemment préjudiciable aux intérêts du commerce et pourra mettre sa survie en danger. Il aurait été plus raisonnable que l'autorité pénale statue et bloque le processus de demande de travaux en temps utile. Elle répondra qu'elle n'a pas les moyens de traiter les dossiers qui lui sont soumis. Peut-être, et il serait nécessaire que les politiques s'en préoccupent. Mais en n'agissant pas, le Parquet a reporté sur la justice civile une procédure judiciaire qui est une charge de travail autrement plus importante et une source de dépenses considérables pour tout le monde. 

    C'est communément ce qu'on appelle "un  gâchis".

    GS

                      

  • Prochaine visite guidée : le Musée du Parfum Fragonard…

    Frag

    En collaboration avec "Vivre le Marais !"

    CULTURE & PATRIMOINE

    après un trop long silence dû à d’importants problèmes informatiques, nous sommes heureux de vous proposer une belle visite avant les Fêtes

    Le Musée du Parfum Fragonard

    3-5 square Louis Jouvet (à côté de l’Opéra Garnier) métro Opéra

    Le mardi 3 Décembre à 14h15 RV devant l’entrée du musée

     

    Fondée en 1928, Fragonard est une maison familiale au remarquable savoir-faire dans la parfumerie. Notre visite guidée vous permettra de découvrir les secrets de fabrication du parfum et son extraordinaire histoire de l’Antiquité à nos jours. Vous verrez le matériel de fabrication, les multiples flacons et pourrez poser toutes les questions que vous souhaiterez. Puis une visite à la boutique du Musée vous permettra de compléter, si besoin est, vos cadeaux de Noël et de fin d’année.

    Merci de prévenir de votre venue Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone, d’indiquer le nombre de personnes qui vous accompagneront et de prévoir une participation de 10 euros pour les adhérents de l’association et de 15 euros pour les non adhérents. Au plaisir de vous revoir lors de cete visite, nous vous adressons nos fidèles amitiés.

    Marie-Françoise Masfety-Klein

    01.42.72.61.41/06.50.96.05.12

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