Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : tapage nocturne

  • Trois bornes 37 XIe attroupement 16 10 13Un établissement de la rue des Trois Bornes (XIe)

    Le sens de nos actions dans le Marais, c'est de faire en sorte que cet état de la rue des Trois-Bornes dans le XIe arrondissement, ne soit pas chaque soir notre lot.

    On retrouve là-bas les mêmes attroupements la nuit rues Jean-Pierre Timbaud, Oberkampf, St Maur … avec les mêmes dérives : alcoolisation, cris, rixes, dégradation de l'environnement et déchets sur la voie publiques. Sans oublier le bruit d'une musique  "d'ambiance" qui envahit les immeubles et empêche les habitants de dormir.

    La situation n'a fait qu'empirer ces derniers mois. Les "Pierrots de la Nuit" s'y sont cassé leurs ailes d'anges et la Mairie de Paris s'avoue dépassée par les évènements. C'est donc sur la Préfecture de Police que revient la charge de rétablir l'ordre.

    Déjà, la fermeture administrative pour neuf jours du bar "Quartier Général" rue Oberkampf est actée. Elle fait partie des premières mesures
    résultant de l'action collective  des riverains. Chacun perçoit qu'il s'agit d'un symbole important concernant un établissement
    jusque là perçu comme intouchable.

    Aujourd'hui 16 octobre, le "Collectif Jean-Pierre Timbaud", appuyé par "Vivre Paris !", écrit au Garde des Sceaux, au Ministre de l'Intérieur et au Ministre de la Santé.Nous lui apportons notre soutien sans réserve.

    Il est par ailleurs reçu par le Directeur de Cabinet du Préfet, Nicolas Lerner. Un manifeste en forme de propositions pour apaiser les nuits du "Village Timbaud" lui sera remis. Nous en publions le contenu pour qu'il soit clair aux yeux de tous à quel point il faut être actifs et vigilants pour que les quartiers où nous vivons ne glissent pas, faute de mesures prises à temps, vers un état de crise où le retour au calme s'avère hasardeux.

    Manifeste des riverains


    Le 18 octobre 2013

    Réponse du Directeur de Cabinet de Philippe Ducloux, Maire-Adjoint de Paris, chargé du dossier

    Monsieur le Président de l’association « Vivre le marais » ,

    Je
    me permets de revenir vers vous suite à votre mail du 16 octobre
    dernier concernant les riverains du secteur de la rue Jean Pierre
    Timbaud,

    En
    premier lieu, il n’est pas exact de dire que la Mairie « s’avoue
    dépassée par les évènements ». La ville de Paris a toujours souhaité
    favoriser le développement
    de services nocturnes à Paris (pour ceux qui travaillent la nuit) tout
    en préservant la tranquillité des habitants .

    Des
    actions ont été mises en place, et en particulier  depuis les Etats
    Généraux de la Nuit 2010 : dispositif des correspondants de nuit, les
    chartes locales
    des usages dans plusieurs quartiers de Paris et le dispositif de
    prévention des risques nocturnes « Fêtez Clairs », les Pierrots de la
    Nuit, les commissions de médiation « nuit » dans chaque arrondissement,
    les « Chill Out » …

    La ville est et restera mobilisée sur les problématiques de Nuit.

    Ensuite
    , si il est exact de dire qu’il y a eu une réunion en préfecture de
    Police, je tiens à préciser que celle-ci avait pour objectif la mise en
    place d’un dispositif particulier de sécurité sur le secteur précité
    . La compétence « sécurité » qui revient exclusivement, à Paris, à la
    Préfecture de Police.  Il est utile de vous préciser également que la
    Mairie du 11ème arrondissement
    et la mairie de Paris étaient présentes à cette réunion.

    Je
    mets Jean-François REVAH, Président de l’association des Riverains de
    la Rue Jean-Pierre Timbaud, en copie de ce mail car je crois savoir
    qu’il vous rendra
    destinataire très prochainement d’un compte rendu de son association
    sur notre réunion en préfecture.

    Vous en souhaitant bonne réception et restant à votre disposition,

    Très cordialement à vous,

    Le directeur de cabinet de l'adjoint au Maire de Paris Philippe DUCLOUX, en charge des questions liées à la vie nocturne

       

  • Urbanité huile philippe béliard
    "Urbanité", huile de Philippe Béliard

     

    "Proposition de loi pour une urbanité réussie", c'est ce que défend la Députée de Paris avec un texte de loi qui sera présenté aux associations parisiennes le 19 septembre au cours d'une table ronde qui se tiendra à l'Assemblée Nationale. Des associations du réseau "Vivre Paris !" seront présentes.

    En voici le texte.

    Le projet de loi comporte deux volets : le renforcement du pouvoir des Maires vis à vis de sanctions applicables aux abus d'occupation de l'espace public. A titre d'exemple, l'amende qui est de 35 € de manière forfaitaire et non dissuasive aujourd'hui, pour un débordement de terrasse, pourrait atteindre 500 € par jour et par m² de dépassement, sur décision du conseil municipal.

    Nous n'avons jamais souhaité que les exploitants de bars-restaurants qui bénéficient d'une autorisation de terrasse soient victimes de tracasseries mais nous avons trop souvent dénoncé les abus dans ce domaine pour ne pas nous réjouir d'une mesure qui va dans le bon sens. Nous nous interrogeons toutefois sur la portée d'une loi qui pourraient créer de graves disparités entre communes et/ou arrondissements, en fonction du bon vouloir des Maires.

    En revanche, les articles 6, 7 et 8 sont inacceptables en l'état. Sanctionner ceux qui se plaignent parce qu'ils souffrent de tapage nocturne est liberticide, anticonstitutionnel et simplement inhumain. Faciliter l'implantation et le développement d'établissements de nuit, pour une ville comme Paris qui en compte déjà un millier, (contre 60 dans la couronne – source "Etats Généraux de la Nuit", novembre 2010), c'est aller délibérément à l'encontre de l'attente des 98% de parisiens qui aspirent à dormir dès minuit pour aborder en forme leur journée de travail (source "Etats Généraux de la Nuit" – rapport d'ouverture).

    Ces articles apparaissent comme un gage donné au lobby des débits de boissons et des professionnels de la nuit. On peut légitimement s'étonner qu'une personne doublement élue à Paris se préoccupe aussi peu du bien-être de ceux qui lui ont confié ces mandats.

     

    En exergue :

    L’article 6 crée une sanction contre les abus de recours aux numéros d’urgence pour tapage nocturne.

    L’article 7 demande un rapport sur les modifications de la réglementation relative à la sécurité des établissements à vocation nocturne disposant d’une autorisation d’ouverture de nuit, éventuellement nécessaires.

    Aujourd’hui, la première autorisation d’ouverture de nuit accordée par l’autorité administrative est aléatoire. Sa durée minimale est de trois mois. Cette durée freine l’activité des établissements à vocation nocturne en bornant leur programmation culturelle à un horizon très court- d’autant que le renouvellement de cette autorisation peut, à son tour n’être que de 3 mois.

    l’article 8 instaure une expérimentation à Paris qui fixe à six mois la durée de la première autorisation et à un la durée de l’autorisation suivante.

                                         

    Intéressé par l'association : cliquer ICI

     

    Post-scriptum # 1 du 20/09/2011 : Analyse critique de la proposition de loi de Sandrine Mazetier par Anne Penneau, professeur de droit, membre de "Vivre Paris !", qui a rencontré Sandrine Mazetier le 19 septembre 2011 pour discuter du projet.