Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : terrasses de bars

  • Terrasse arts & métiers

    Terrasse arts & métiers dégagée 17 10 11
    Carrefour des Arts & Métiers (IIIe), en juin 2011 photo du haut, en octobre (de la même année), photo du bas

     

    Est-ce l'effet du nouveau règlement des terrasses ? d'une intervention du Maire du IIIe ? du froid ? d'une prise de conscience de l'exploitant de l'établissement qu'il était allé un peu loin ?

    Vraisemblablement rien de tout cela, à moins qu'on ne nous confirme l'une de ces hypothèses. Il y a eu des travaux de voirie pour le réaménagement du carrefour. Il a fallu dégager le trottoir. Va-t-on en rester là ou assistera-t-on, dès la fin des travaux, au retour inexorable de la rangée supplémentaire et illicite de tables et de chaises ?

     

  • Interview national public radioLe président de "Vivre le Marais !" répondant pour "Vivre Paris !" aux questions d'Anita Elash, micro à la main, correspondante de "The World", pour le compte de National Public Radio.

     

    Nos amis d'outre Atlantique ont souvent du mal à nous comprendre. Il arrive, comme c'est le cas aujourd'hui pour les terrasses, qu'ils dépêchent un journaliste pour démêler sur place un sujet qui, dans leur logique, leur semble surréaliste.

    Le dossier des terrasses en fait partie. Nous sommes les spécialistes en France des mesures antagonistes : on interdit de fumer dans les salles mais on prie les fumeurs d'aller en terrasse et on ouvre la boite de Pandore. On interdit de consommer debout sur le trottoir mais les attroupements autour de certains bars jouissent d'une impunité surprenante. Aux USA, en Californie et à New-York maintenant, au moins c'est clair : il est interdit de fumer où que ce soit.

    On y viendra …. dans dix ans. Avec ce décalage qu'on retrouve systématiquement sur toutes les décisions de bon sens ou de santé publique qui ont été prises dans les pays civilisés et qui sont inévitablement décriées chez nous à leur annonce. Exemple : la limitation de vitesse sur routes, la ceinture de sécurité, les phares blancs et plus récemment l'interdiction (encore partielle) de fumer.

    Anita Elash  attendait essentiellement deux réponses : d'abord la confirmation que "Vivre Paris !" ne veut pas la mort de Paris. Le nom même de notre réseau est un clin d'oeil à "Vive Paris !" Qui a bien pu lui souffler une pareille ineptie ? Il n'est pas très difficile de deviner : ceux qui font des affaires mirobolantes avec la vente de boissons la nuit et qui en veulent davantage. Rappelons que le nombre de visiteurs à Paris cet été a battu tous les records. Il n'a pas été non plus très difficile de lui montrer que nous oeuvrons pour le rayonnement et la réussite économique de Paris, qui reposent sur d'autres critères bien plus valorisants que la fruste consommation nocturne d'alcool.

    Elle a voulu aussi savoir pourquoi nous acceptons chez nous de chauffer les terrasses, c'est à dire l'atmosphère, et pourquoi ce serait un moindre mal d'imposer l'électricité. Nos explications sur la transmission de chaleur par rayonnement dans l'infrarouge, propre à l'électricité, et la transmission par convexion, plus caractéristique du chauffage au gaz, le fait que cette source de chaleur implique une combustion, génératrice de dioxyde et de monoxyde de carbone, et pas l'autre car notre électricité est d'origine nucléaire, l'ont amenée à nous faire répéter deux fois les explications. La vraie question, sous-jacente, est restée sans réponse, car il n'y en pas : "comment est-il concevable, en période d'économie d'énergie, qu'on en vienne à chauffer les rues ?"

    Il n'est pas sûr que ses auditeurs comprendront les finesses du raisonnement parisien. National Public Radio diffuse sur tout le territoire américain, sur le modèle de la BBC anglaise. Nous sommes honorés que notre message aille aussi loin et bien que conscients que nul n'est prophète en son pays nous aimerions que ceux qui prennent pour nous des décisions regardent bien en face nos contradictions et s'appliquent à les résoudre.

     

     

  • Hôtel de ville entrée lobau

    Hôtel de Ville, entrée 5 rue de Lobau (IVe)

                                                                                   

    En réaction aux exigences irrecevables formulées par les participants à "l'observatoire des lieux de vie et de diffusion musicale", qui se sont fait l'écho de la campagne de communication lancée par les professionnels de la nuit et de la boisson sur le thème de "Paris se meurt, Paris s'endort", nous avons adressé  cette lettre à Bertrand Delanoë le 10 février 2010.

    Renaud Helfer-Aubrac, membre de son cabinet, nous a reçus hier en nous assurant que le Maire était "très sensible aux problèmes que nous évoquions". Nous en avons pris acte.

    Nous étions trois pour représenter le réseau "Vivre Paris !". Nous pensons avoir été entendus. Nous avons désormais l'assurance de participer de façon active (pas seulement dans la salle, mais à la tribune) aux "états généraux de la nuit" lorsqu'ils se tiendront, à l'initiative de Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris.

    Pour "Vivre le Marais !", et pour toutes les composantes du réseau "Vivre Paris !", la qualité de vie des parisiens passe par la maîtrise du bruit la nuit et l'utilisation équitable de l'espace public.

    A ce propos, "Vivre Paris !" a remis un texte qui est notre contribution à une évolution de la réglementation des terrasses que la Mairie de Paris étudie actuellement. Cette démarche nous préoccupe, compte tenu de l'explosion des terrasses constatée depuis que la loi anti-tabac interdit de fumer dans les lieux publics.

    Loin d'admettre qu'il faut élargir l'emprise des bars, nous considérons comme une limite à ne pas dépasser celle qui résulte de l'application de la règle actuelle à savoir "un tiers pour la terrasse et deux-tiers pour les piétons", avec un minimum de 1,60 mètre, que nous aimerions voir passer à 1,80 mètre, avant le premier obstacle.

                                                                                                                                        

  • Archives 43 comptoir archives bas

     Une terrasse qui défie la réglementation et les lois du fil à plomb (carrefour Archives-Rambuteau – IVe)

     

    La Maire du IVe avait réuni le 13 janvier l'instance de la rue chargée de délibérer sur les aménagements des trottoirs, dont il question depuis deux ans maintenant. On trouvait rassemblés autour de Gérard Siad, président du SNEG (syndicat national des entreprises gay), un groupe de commerçants de la rue, gérants de bars essentiellement, et un nombre à peu près identique de riverains, membres de notre association pour la plupart.

    Il convient, avant de développer le point qui a fait débat, à savoir la terrasse du COX, de souligner que de nombreuses améliorations, parfois cosmétiques mais certainement pas inutiles, ont été adoptées : déplacement de containers, suppression d'une cabine téléphonique, modification de feux rouges etc ….

    Sur la question des terrasses, Mme Bertinotti avait tranché il y a trois mois (voir article du 9 octobre 2009) en faveur du statu quo en matière de voirie assorti d'une obligation pour les commerces de délimiter leur emprise sur les trottoirs par des parois fixes, jardinières ou cloisons rigides.

    Après réflexion, et examen d'une protestation écrite des commerçants, elle lâche du lest sur les cloisons et décrète un statu quo sans conditions. Et elle reprend son idée de charte de bonne conduite, que les commerçants et les habitants doivent conclure ensemble.

    Sa marche arrière aurait pu nous choquer. En notre âme et conscience, nous avons estimé que la généralisation de terrasses fermées, alors même que le problème se pose principalement pour un bar de la rue, aurait alourdi inutilement le paysage ambiant en créant des ajouts inesthétiques le long des immeubles.

    Nous nous sommes donc rangés au statu quo intégral, sous réserve naturellement qu'il ne soit en aucun cas interprété comme une amnistie des irrégularités existantes. Des terrasses "rideaux de douche" à l'image de la photo ci-dessus, qui inversent à leur profit la règle "un tiers/deux tiers (*)", sans oublier les attroupements du COX le soir, dont le cordon en début de soirée est bien au-delà de la limite sachant qu'il subit au fil des heures un tropisme irrésistible vers le bord du trottoir.

    Nous nous retrouverons prochainement avec le président du SNEG et les autres participants pour établir la charte dont nous veillerons qu'elle ne contredise en aucun point les lois et règlements en vigueur. Cela va de soi, nous a dit Dominique Bertinotti ; sans doute mais nous lui avons rappelé que la Mairie de Paris n'a pas hésité en 2007, à signer une charte avec  l'association "Les motards en colère", qui est en opposition avec le code de la route.

                                                                                                                    

    (*) un tiers pour la terrasse, deux tiers pour les piétons, mesurés avant obstacles tels que lampadaires, poteaux, arbres etc …

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