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Étiquette : théâtre des muses

  • Le théâtre des Muses. Où est le théâtre ? Où sont les muses ?

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    Entrée de l'immeuble où se trouve le théâtre des Muses 117, rue Vieille du Temple (IIIe)

             

    Il existe au 6 de la rue de Saintonge ou au 117 de la rue Vieille du Temple, car le bâtiment possède deux entrées, un petit théâtre, classé monument historique depuis 1972, qui a été construit en 1796 sous le Directoire. Appelé le théâtre des Muses ou théâtre du boudoir des Muses, il présente plusieurs particularités. D’abord il est rare, puisqu’il est directoire, une période où peu de théâtres ont été construits. Ensuite, sa conception est intéressante car il est de forme circulaire avec des galeries où les spectateurs sont debout pour regarder le spectacle. Il semblerait que ce théâtre appelé aussi théâtre du Boudoir des Muses ait été fermé en 1807 sur ordre de Napoléon car « les dames qui s’y exhibaient auraient été de mœurs trop légères… ».

    Mais personne n’est certain de cette explication. Il est vrai que Napoléon, méfiant et souhaitant avant tout faire régner l’ordre, faisait surveiller les théâtres, ce que le Préfet Dubois et son ministre de tutelle Fouché se sont employé à appliquer avec zèle. Le Ministre de la Police n’écrivit-il pas que « Dans la succession des partis qui se sont tour à tour disputé le pouvoir, le théâtre a souvent retenti d’injures gratuites pour les vaincus et de lâches et de flatteries pour les vainqueurs. Le gouvernement actuel abjure et dédaigne les ressources des factions ; il ne veut rien pour elles et fera tout pour la République. Que tous les Français se rallient à cette volonté, et que les théâtres en secondent l’influence. (…) ».

    Boudoir-des-musesPhotographie ancienne du théâtre des Muses

    Excepté ces quelques éléments, nous savons peu de choses sur ce théâtre. Il aurait été « redécouvert » en 1965 au fond de la cour dans les bâtiments qui jusqu’à la Révolution abritaient le Couvent des Filles du Calvaire. Le Maire du IIIe, interrogé sur ce sujet, affirme que son propriétaire actuel, le photographe canadien connu, Grégory Colbert avait respecté ce lieu. La presse a parlé de cet endroit lorsque fin 2009, le bâtiment avait été occupé plusieurs semaines par la Mission Squat Médecins du Monde. Mais là s’arrête les maigres informations que nous possédons. Il serait intéressant de disposer de davantage d’éléments sur cet endroit, son état exact, ce qu’il pourrait devenir ? Il est dommage, même si Paris ne manque pas de théâtres et même s’il s’agit d’une propriété privée qu’il ne soit pas possible de le visiter faute de le faire revivre. Peut-être que certains de nos lecteurs pourront nous donner davantage de renseignements au sujet de ce petit monument caché ?

    Dominique Feutry

     

  • Réunion d’étape du Maire du IIIe sur l’aménagement du Carreau du Temple

    79547522 L'ossature du Carreau du Temple  

     

    Entouré notamment de l’architecte en charge du projet et de Jean-Luc Baillet, Directeur Général fraîchement nommé pour diriger ce futur ensemble, Pierre Aidenbaum a présenté un point d’étape sur le chantier du Carreau du Temple. Il a indiqué que l‘ensemble serait placé sous la responsabilité d’une Société Publique Locale (détenue par la Ville de Paris et la Région) dont il venait d’être élu à la présidence par le conseil d’administration de 7 membres, tous conseillers municipaux dont les 2 adjoints (l'un en charge du commerce, de l'artisant, des professions individuelles et des métiers d'art, l'autre du sport). Il souhaite aussi la mise en place d’un conseil consultatif afin que les forces vives de l’arrondissement soient représentées et donnent leur avis.

    L’architecte de la Ville de Paris rappelle ensuite que le Carreau comprendra une salle de spectacle de 250 places, 1800 m2 d’espace polyvalent dédié à des activités sportives, culturelles et économiques et au sous-sol différentes salles dont un studio d’enregistrement. Ces espaces réversibles sont jugés de grande qualité par les présentateurs et en partie écologiques puisque des cellules photovoltaïques ont été installées sur la verrière. Une isolation thermique et une isolation acoustique ont été intégrées, ce qui n’est pas simple dans ce bâtiment atypique, classé monument historique en 1982, dans lequel devront être réinstallées les échoppes qui sont elles-même classées. Le chauffage urbain a été amené en prolongeant de 330 m la conduite de la rue des Archives. Ce qui explique les travaux que nous avons constatés dans cette rue durant l'été.

    Fin 2012, les façades seront totalement terminées. Les structures métalliques ont toutes été décapées et la structure métallique de la salle de spectacle est posée. L’échéance des travaux est prévue fin 2013.

    ImagesCAM5PH77Le projet d'aménagement

    Il est mentionné que le lieu pourra abriter jusqu’à 2800 personnes et sera ouvert au public 320 jours sur 365. Pour l’aménagement extérieur des 4 côtés du bâtiment (accès sécurité, trottoirs, plantations, stationnement, circulation, pistes cyclables, mobilité réduite…), une réflexion est en cours avec des riverains et les équipes du chef de circonscription territoriale de la voirie pour les 4 premiers arrondissements qui assistait à la réunion. Mais il est déjà annoncé que le programme qui sera défini sera exécuté sur plusieurs années, la Ville de Paris n’ayant pas le budget nécessaire pour réaliser ces investissements sur un seul exercice.

    L’architecte souligne que sur les trois ans de travaux prévus, un an a été consacré à des fouilles archéologiques qui ont permis de retrouver une partie du tracé de l’église Sainte-Marie du Temple, détruite à la Révolution, et les bases de la "Rotonde" de Perrard de Montreuil, un bâtiment “utopiste” édifié en 1788 pour abriter des échoppes et des petits appartements (article du 14 mars 2009).

    ImagesCAASTGNZ "La Rotonde" de Perrard de Montreuil. Une maquette en bois est visible au musée Carnavalet.

                  

    Le cimetière qui se trouvait à cet endroit a révélé plus de mille tombes dont les plus anciennes remontent au XIIe siècle et vont jusquau XVIIIe siècle. Aucune découverte majeure n’a eu lieu.

    M. Bayet présente ensuite les grandes lignes de son projet. Après avoir rappelé qu’il avait été chargé culturel à l’ambassade de Bamako, conseiller du maire de Lille capitale européenne de la culture, il insiste sur sa connaissance du cirque, ayant dirigé le Centre National des Arts du Cirque de Châlons en Champagne. Pour cela, il se dit « proche des pratiques populaires de la culture ». A ce titre il dévoile les orientations principales qu’il souhaite développer. Outre les sports scolaires, les cours pour les associations, il entend attirer des activités payantes telles que des congrès, des salons, des concours, des défilés et des spectacles de toutes formes dans les espaces à louer. Son équipe sera constituée d’une vingtaine de personnes, le budget annuel est de 2,750 millions d’€ dont 50 % de charges fixes.

    Le satisfecit apparent qui transparaissait dans la présentation du dossier par les intervenants s’est trouvé contrarié par certains participants dans l’assistance, au demeurant peu nombreuse, bien que nous ayons noté la présence de notre nouveau député. Certains en effet ont souligné le manque de transparence du Maire du IIIe antérieurement à cette présentation. Pour notre part nous serons intéressés par le devenir effectif du Carreau et l’orientation réelle qui sera prise dans le respect des annonces faites au cours de cette réunion. Il est important aussi, et nous le souhaitons vivement, que ce lieu historique ne devienne pas un puits sans fond pour les contribuables parisiens ; car cette opération, financée par la Ville de Paris, représente tout de même un investissement de 60 millions d' euros auquel s'ajoute le budget annuel de fonctionnement, net des recettes envisagées.

    Notons qu’il est possible de visiter le chantier en s’inscrivant à la mairie du IIIe.

    Dominique Feutry