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Étiquette : trottoir du COX

  • Dominique Bertinotti dessine le nouveau visage des terrasses de la rue des Archives-sud (IVe)

    Terrasse fermée (2)

    Terrasse semi fermée, avec cloisons métalliques qui délimitent l'emprise au sol de l'autorisation délivrée au commerce.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti a réuni le 8 octobre le "bureau du conseil de rue des Archives", auquel nous participons en qualité d'association d'habitants aux côtés du SNEG (syndicat national des entreprises gay).

    Une expression étrangère résumerait parfaitement les décisions que Mme Bertinotti, avec quelque solennité, nous a annoncées : "back to basics". Ces fondements que nous avons toujours mis en avant sont (I) l'équité : traitement égal de tous les établissements, (II) la loi et les règlement de la Ville de Paris : l'espace public appartient à la collectivité, son occupation n'est pas un droit mais une tolérance qui obéit à la règle de 1/3 pour la terrasse et 2/3 pour les piétons et (III) le traitement complet de la rue coûterait trop cher, alors que les caisses de l'Hôtel de Ville, désormais vides, doivent faire appel aux contribuables par une hausse massive des impôts locaux. Il n'en est donc plus question.

    La réunion s'est tenue dans une ambiance sereine, seulement perturbée un instant par le trublion de service. La Maire nous invite dès maintenant à une discussion sur la rédaction d'une charte articulée sur la délimitation physique des terrasses, jardinières ou cloisons fines. Dans cette perspective, on pourrait voir les consommateurs du COX respecter enfin les limites qui leur sont octroyées. Ils n'ont pas exulté, mais on les espère disposés à céder à la raison.

    Nous avons exprimé quant à nous notre satisfaction sur ces décisions de bon sens. Nous avons reconnu, à l'adresse de Mme Bertinotti, que les craintes que nous avions eues à propos d'une démarche que nous jugions biaisée, étaient désormais balayées. On a senti dans notre groupe comme un parfum de confiance retrouvée.

                                                                                                                

  • Le temps d’orage s’éloigne-t-il de la mairie du IVe ?

    Orage mairie iv (2)

    Les cumulo-nimbus chargés d'électricité, poussés par un vent meilleur, s'éloignent du IVe arrondissement.                     

                                                                                                                                                          

    Article initial du 5 juillet 2009

    Conflit ouvert avec la composante Verte de sa majorité municipale Corine Faugeron, désaccord avec le Maire de l'arrondissement voisin Pierre Aidenbaum à propos du réaménagement de la rue Rambuteau, perplexité de son électorat traditionnel sur des concessions sans contre partie à l'égard des bars de la rue des Archives, silence préoccupant sur le projet de grande boite de nuit rue Saint Merri/Pierre au Lard, apostrophe en réunion publique à l'adresse de ceux qui, mécontents du bruit, "n'ont qu'à quitter le Marais", anathème jeté aux "nantis qui en veulent encore plus", Dominique Bertinotti, Maire socialiste du IVe, confortablement réélue en 2008, a-t-elle  choisi de sacrifier le lien avec ses administrés ?

    Avec des projets contestés, une concertation entachée de suspicion, des "conseils de rues" sans légitimité, il faut que la Maire se ressaisisse pour rétablir le climat de confiance qui s'est détérioré avec les habitants et leurs associations. Enfin, l'exercice de la démocratie, participative ou pas, commande un semblant de respect à l'adresse de ses contradicteurs. Dédaigner d'entendre ceux qui ne la soutiennent pas aveuglément  ne serait pas digne de la fonction.

    Nous abordons l'été, la saison des orages, avec trois dossiers chauds : le trottoir du COX, l'espace Beaubourg et sa pomme de discorde Rambuteau et, pour finir, la menace d'une super boite de nuit, rue Saint Merri/Pierre au Lard, qu'il va falloir déjouer. Trois sujets qui sont l'occasion de rétablir le dialogue adulte qui a fait défaut ces temps-ci.

     

    Post scriptum # 1 du 7 juillet 2009 : le conseil de Paris a voté hier un voeu qui exclut le retour de la circulation sur le tronçon de la rue Rambuteau

    Post scriptum # 2 du 10 juillet 2009 : dans une réunion publique hier à la mairie du IIIe, la Maire du IVe Dominique Bertinotti a admis que l'hypothèse d'un retour de la circulation sur le tronçon concerné de la rue Rambuteau n'est plus d'actualité. L'erreur est humaine, persévérer eût été diabolique.

    Post scriptum # 3 du 14 juillet 2009 : nos amis de l'association Aubriot-Guillemites ont été reçus le 13 juillet par la Maire du IVe. Elle leur a déclaré qu'elle ne donnera pas son autorisation à une boite de nuit rues Pierre au Lard/Saint Merri. Nous apprécions cette prise de position. Il reste à structurer cette opposition de principe pour éviter que le déroulement du processus administratif ne conduise au résultat que nous appréhendons.

    Post scriptum # 4 du 16 septembre 2009 : un "conseil de rue" s'est tenu le 8 septembre en mairie du IVe. On n'a pas reparlé du rétablissement de la circulation automobile. Il s'est déroulé dans une ambiance apaisée.

                                                                                                                      

                                                                                                                                                                   

  • A propos des terrasses chauffées

    Terrasse bâchée 

    Une terrasse bâchée dans le IVe

     

    On sait que les cafés-restaurants ont mal accepté la loi contre le tabagisme actif et passif qui interdit, depuis le 1er janvier 2008, de fumer dans les salles. Les gens de la profession estimaient que la fréquentation de leurs commerces baisserait si on interdisait aux clients de fumer.

    Le législateur est passé outre mais le contrôle s'est voulu tolérant. Il est admis, à Paris, qu'on fume à l'extérieur sur les terrasses ouvertes, mais aussi fermées, pour autant qu'elles présentent une ouverture sur l'un des côtés. C'est du moins ce que nous comprenons.

    Mais chacun sait qu'il fait froid l'hiver. Les consommateurs sont volontaires pour s'installer dehors si on leur permet de fumer mais ils ne veulent pas mourir de froid. Aussi a-t-on vu pousser comme des champignons ces braseros qui entretiennent une température relativement confortable à l'intérieur des terrasses. Comme il s'agit d'une chaleur "rayonnante" (à l'image du soleil), l'effet est assuré même si la terrasse est ouverte.

    Cette évolution pose divers problèmes. De santé publique d'abord. L'objectif de la loi, à savoir la baisse du tabagisme, est contourné et les restaurateurs sont complices. On aurait peut-être dû aller jusqu'au bout du raisonnement et traiter les terrasses comme l'intérieur. C'est ce qui a été fait sans concession dans les avions puis dans les trains. Personne aujourd'hui ne le regrette.

    Il faut ensuite se rendre à l'évidence et donner acte aux "Verts" : en période d'économie d'énergie, on dissipe toute la chaleur des chauffages d'appoint dans l'atmosphère. D'une certaine manière, on marche sur la tête.

    Enfin, il est difficile de dire que ces terrasses fermées par des bâches plastiques, avec une jupe qui traîne sur le sol, participent à la qualité du paysage de nos rues du Marais où le respect du patrimoine historique interdit en principe les agressions visuelles de cette nature.

    Un compromis est-il possible ?

    Nous le croyons. Pour commencer, on peut regretter que les fumeurs s'obstinent mais comprendre en même temps leur attitude et l'accepter dès  lors qu'ils ne gènent pas les autres consommateurs et que les employés des établissements acceptent une soumission au tabagisme passif atténuée, du fait des ouvertures sur l'extérieur.

    Pour répondre aux objections des "Verts", nous pensons qu'une démarche doit être entreprise auprès des professionnels pour que le chauffage soit électrique (infra rouges) de préférence au gaz de ville ou autres hydrocarbures. Ainsi, pas de CO² ni de résidus de combustion. La chaleur rayonnante donne une sensation de bien-être mais elle se transmet peu dans l'atmosphère. Et la production d'électricité, en France, ne fait pas appel aux énergies fossiles.

    Quant à l'esthétique, il faut que les responsables du Paysage de la Rue à la Mairie de Paris et les Bâtiments de France édictent des règles adaptées aux nouvelles circonstances. Nous sommes d'avis que les terrasses doivent être fermées à la base par une cloison métallique qui épouse le périmètre autorisé pour l'occupation du trottoir. La partie haute peut être au choix ouverte, ou fermée par une fenêtre plastique. C'est une façon de clairement délimiter l'emprise sur l'espace public, et de restreindre le recours au plastique inesthétique.

    En l'absence de règles claires, le mouvement est parti dans tous les sens. Il reste maintenant aux pouvoirs publics à définir les conditions d'un compromis qui nous semble accessible.

                                                                                                                 

  • Faut-il quitter le Marais ?


    Vieille du temple foule dimanche 28 06 10

                                                                                                       

    La vie est-elle toujours possible pour la grande masse des gens ordinaires qui vivent dans le Marais  ? Beaucoup se posent la question devant l'évolution à laquelle nous assistons.

    Aux désordres de la circulation, à l'anarchie des livraisons et au bruit des klaxons, il faut ajouter aujourd'hui l'extension des terrasses de bars, plébiscitées par les consommateurs mais invasives aux yeux des riverains. Refuge des fumeurs qu'on refuse à l'intérieur des établissements, elles vont fréquemment au-delà des limites qui leur sont accordées.

    Là où existe un espace libre, on voit fleurir, avec l'assentiment discret de la mairie d'arrondissement, des "contre terrasses". Elles laissent en principe un passage aux piétons, mais les chaises des consommateurs, qui ont horreur  du vide, s'empressent de l'obstruer. Elles portent souvent atteinte à l'environnement. Le cas du restaurant "chez Julien"  Vivre le Marais ! 18 avril 2008, (en phase probatoire nous dit la mairie du IVe) est caractéristique de ce dérapage vers le "priorité au business". A signaler également, dans cette rubrique, "La Pierre du Marais", rue de Bretagne (IIIe) dont la terrasse s'étale maintenant sur deux rangées de tables et de chaises.

    Il y a longtemps que nous compatissons avec ceux qui résident rue des Francs-Bourgeois et dans les rues affluentes car ils sont les sacrifiés des boutiques de mode qui ont fleuri sur le parcours. Sortir de chez eux le samedi ou le dimanche est un acte de bravoure face au raz-de-marée humain qui envahit la chaussée .

    Un phénomène plus récent pourrait bien porter le coup de grâce à ceux d'entre nous qui s'accrochent au quartier qu'ils aiment : le rassemblement autour des bars. On voit en effet, dès la fin de l'après-midi, en des lieux que certains magazines décrivent comme "branchés", des gens debout leur verre à la main, qui occupent souverainement le trottoir. Le modèle économique de ce nouveau commerce est extrêmement performant puisque le nombre de consommateurs est multiplié par trois ou plus par rapport à la capacité de l'établissement, ceci au détriment de l'espace public.

    Ce sont des happenings qui se prolongent tard dans la nuit. Jusqu'au petit jour, pour les bars qui ont obtenu l'autorisation de nuit de la préfecture, jusqu'à deux heures du matin pour les autres. Il y en a qui ont trouvé l'astuce : ils ferment à deux heures du matin et rouvrent à quatre heures, en se faisant discrets dans l'intervalle. Résultat, des foules de fêtards déambulent toute la nuit dans les rues, passent d'un bar à l'autre, parlent à haute voix, fument en laissant des parterres de mégots, hurlent quand leur degré d'ébriété fait d'eux des hystériques, font vrombir leurs motos, sans compter ceux qui se livrent, en toute impudeur, à ces occupations qui ont fait la réputation des Bonobos (ne pas confondre avec les bobos).

    Impossible de dormir dans ces conditions si on habite au-dessus. Quand les noctambules sont partis, la rue en garde les stigmates : verres et bouteilles abandonnés, graffiti et rebus divers. Et l'agitation diurne prend la relève.

    Les plus optimistes, auxquels nous nous rattachons, considèrent qu'on assiste à un phénomène de mode qui verra la foule se porter ailleurs demain. En attendant, et pour qu'il soit clair qu'il y a des limites à ne pas dépasser, il faut que la police fasse règner l'ordre la nuit. Un arrêté préfectoral du 22 décembre 2006, voulu par le Commissaire Central du IVe, interdit la consommation de boissons alcooliques en réunion sur le domaine public. Il vise la partie du Marais qui est au sud des rues Grenier Saint Lazare, Rambuteau et Francs-Bourgeois. Rien n'empêche qu'il soit étendu plus au nord puisque les nuisances ont migré dans cette direction. Il donnerait des moyens supplémentaires au Commissaire Central du IIIe, à son tour, pour intervenir.

    Le bruit est considéré par les parisiens comme la nuisance numéro 1. Nous accueillons avec sympathie les visiteurs du jour et de la nuit. Les commerces qui les attirent se doivent de gérer leur comportement pour qu'ils se fassent discrets et respectent la vie des riverains. C'est la responsabilité des Maires d'y veiller et la mission de la Préfecture et de la police de proximité d'intervenir avec efficacité pour qu'il en soit ainsi. A la veille des soirées chaudes du mois de juin, nous ne manquons pas à notre devoir de le leur rappeler.

    Gérard Simonet