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Étiquette : Vestiges archéologiques rue Neuve Saint-Pierre

  • Des vestiges archéologiques détruits et évacués à la sauvette rue Neuve Saint-Pierre (IVe)

    IMG_0608Marteau piqueur en action détruisant des soubassements anciens (photo SF)

     

    A plusieurs reprises (articles des 09 juin et 02 octobre 2016), nous avons relaté le mécontentement de nombreux riverains concernant le projet d’aménagement d’un gymnase recouvert d’une toile en PVC de 9 m de haut sur un terrain de sports enchâssé au cœur d’un quadrilatère formé par des immeubles bordant les rues Beautreillis, Charles V, Saint-Paul, Neuve-Saint-Pierre (IVe).

    Un collectif de riverains non consultés s’est constitué afin de revisiter ce projet.

    Un recours auprès du tribunal administratif n’a pas abouti et les interventions auprès de l’administration et de diverses instances pourtant concernées sont restées lettre morte. Aussi la mairie de Paris a-t-elle démarré les travaux dès le mois dernier et ceux-ci, comme il fallait s’y attendre, posent aujourd'hui question. Les excavatrices en action destinées à préparer le terrain pour y planter de longs pieux ont mis au jour,  le 18 octobre, des  vestiges archéologiques sans doute en lien avec une ancienne église médiévale détruite à la Révolution et dans le cimetière de laquelle ont été inhumés des personnages importants.

    Il nous est rapporté que ces vestiges ont été détruits au marteau piqueur dès l’aube et rapidement chargés dans la benne d’un camion pour être évacués. Notre confrère "L'indépendant du 4e" publie lui aussi l'information avec de nombreux détails.

    IMG_0596Béton coulé à la va-vite dans les excavations où reposaient les soubassements anciens (photo SF)

     

    Il est difficile d’imaginer que la Direction du Patrimoine et de l'Architecture qui dépend directement de la Ville ait pu laisser faire, d’autant que l’existence de ces vestiges était connue et faisait partie des arguments avancés par le collectif d'habitants pour revoir le projet de gymnase  sur la foi de documents officiels !

    Que signifie une telle passivité de la part des autorités alors que nous sommes au cœur même du Marais historique. Nous connaissons pourtant  l’ardeur débordante de ces mêmes autorités  pour développer le Paris de la fête ! Le Maire du IVe, souvent présenté comme passionné par l’art, peut-il lui aussi, ainsi que son équipe d’ailleurs, rester indifférent face à ce type de saccage en catimini. L’Architecte des Bâtiments de France a-t-elle été informée de ce dernier épisode ?

    Finalement qui est responsable ? Sans doute personne, à l’image des trois petits singes asiatiques connus par tout un chacun.

    A la suite de la parution de notre article nous avons reçu une communication de Christophe Girard, Maire du 4e, sur les travaux de la Halle sportive Neuve Saint-Pierre que nous publions ci-dessous.

    Les travaux de construction d’une Halle sportive sur le Terrain d’Éducation Physique (TEP) Neuve Saint-Pierre suscitent de nombreuses interrogations auxquelles je souhaite ici apporter des réponses.

    Je rappelle que la construction de cette Halle répond à une demande formulée depuis plusieurs années, avant même l’arrivée de la majorité actuelle, par les associations sportives et la communauté scolaire qui utilisent l’équipement. Nous déplorions en effet un trop grand nombre d’annulations de cours et d’activités tout au long de l’année en raison des conditions climatiques, qui rendaient la pratique du sport impossible sinon dangereuse sur un revêtement obsolète et en mauvais état.

    J’ai donc fait du projet de couverture du TEP un des engagements forts de ma mandature. Projet sur lequel j’ai avec mon équipe plusieurs fois communiqué à ce conseil, dans les publications municipales et lors d’une réunion publique de présentation.

     

    Récemment, des observations formulées par certains riverains relatives aux travaux de terrassement sur la parcelle ont fait craindre que les sous-sols abritant un cimetière mérovingien aient pu être altérés. Plus grave la Ville est accusée par certains de laisser des "vestiges [être] détruits au marteau piqueur dès l’aube et rapidement chargés dans la benne d’un camion pour être évacués ».

    Non seulement nous démentons formellement de tels agissements mais nous regrettons les surenchères et propos mensongers, entourant ces opérations suivies quotidiennement par la Mairie, la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris et la Direction du Patrimoine et de l’Architecture qui pilote le chantier.

    En effet, dans un avis du 11 avril 2016, le Conservateur régional de l’archéologie d’Ile-de-France, informé de la réalisation de ce projet, ne l’a pas considéré comme étant de nature à compromettre la conservation de vestiges compte tenu de son impact limité. Saisi par le Maire suite à la diffusion de photographies trompeuses la semaine dernière, le Chef du pôle archéologique de la Direction des Affaires Culturelles Département d'Histoire de l'Architecture et d'Archéologie de Paris (DHAAP) a confirmé avec certitude qu’il ne s’agit en aucun cas de vestiges.

    Je vous lis des extraits de son rapport :

    « Les terrassements ont concerné principalement les matériaux servant comme base du terrain de sport. Sous ces matériaux, les terrassements ont entamé sur une vingtaine de centimètres d’épaisseur des remblais composés de terre de jardin et fragments de plâtre de démolition. Aucun vestige attribuable à l’ancien cimetière n’a été révélé. »

    « Les fondations dégagées au moment des terrassements sont du 20e siècle et sont constituées de pierres meulières noyées dans du béton. Elles délimitent l’angle d’une structure comblée par des gravats récents. »

    « Ces fondations ne constituent aucunement un élément de l’ancienne église paroissiale qui, par ailleurs,  se situait  bien plus à l’ouest à l’emplacement de l’école élémentaire. »

    En ce qui concerne la question des fondations de la Halle et du nombre de micropieux qui vont permettre de soutenir la structure de couverture, je précise que la Mairie a toujours souhaité communiquer de manière transparente sur l’ensemble des aspects du projet. Lors de la réunion publique du 16 février dernier puis lors du Conseil d’arrondissement du mois de mai, les études techniques relatives aux fondations n’avaient pas encore été réalisées, puisqu’elles ont eu lieu au mois de juin. Le Maître d’œuvre nous avait donc indiqué qu’en fonction des nécessités de charge de l’ouvrage à l’étude, le nombre de pieux pouvait être de 4 sans que ce chiffre soit définitif.

    Le nombre de micropieux nécessaires est effectivement passé à 25 micropieux afin que les fondations puissent supporter la charge de la Halle mais le risque d’altération des sous-sols a toujours été pris en compte aussi bien par le Maître d’ouvre que par le contrôle régulier de la Direction des Affaires Culturelles, sur site.

    Comme moi et mon équipe l’avons déjà dit, la Mairie du 4e se tient à la disposition des habitants souhaitant obtenir des éclairages sur le chantier du TEP, les informations leur seront communiquées en toute transparence.

     

     

     

     

  • Le magasin U Express du 109 rue du Temple / 4 rue de Montmorency (IIIe) déclenche une vive réaction de rejet des riverains

    Montmorency camion tournant vers temple 02 06 16Séance de livraisons le matin. De gros camions inadaptés au profil des rues arrivent par la rue de Montmorency et évacuent par la rue du Temple en causant des dégâts de voirie

     

    Tous les matins avant 7h, la rue est utilisée comme quai de déchargement et les riverains sont réveillés par le bruit des camions, transpalettes et rampes métalliques qui sautent à chaque passage. A cela s’ajoutent les klaxons des véhicules bloqués derrière les camions de livraison et la pollution de l’air générée par les embouteillages.

    Il ne faut pas oublier non plus l’extraction en façade de l’ensemble réfrigérant de grande capacité qui se révèle particulièrement bruyant la nuit, équipement installé malgré l’interdiction notifiée par les copropriétaires en assemblée générale.

    Outre la gêne occasionnée pour les habitants et les usagers, que penser de ces produits que l’on retrouvera dans les rayons après qu’ils aient séjourné sur le trottoir, la chaussée, voire même le caniveau, lieux qui conservent les traces des déchets et poubelles qu’ils ont accueillis la veille ?

     

    Mont1Entreposage des produits sur la chaussée

     

    La gestion des déchets représente elle aussi une forte nuisance, car là encore, l’espace public et en particulier les places de livraison sont totalement privatisées par U Express qui y dépose ses poubelles bien avant le ramassage. A l’issue du ramassage de nombreux papiers et déchets jonchent le sol. La rue n’a jamais été aussi sale.  Les déchets appelant les déchets, l’angle en retrait du n°4 devient un véritable dépotoir.

     

    Mont

    On peut d’ailleurs s’étonner  de l’impunité dont semble bénéficier U Express dans la monopolisation de ces places de livraison qui servent à tout sauf au stationnement temporaire.

    Autre sujet d’inquiétude, l’étroitesse de la rue fait que les camions ne peuvent pas tourner rue du Temple sans rouler sur le trottoir nord et présentent donc un risque majeur pour les piétons parmi lesquels nombreux sont les parents conduisant leur enfant à la crèche située au n° 6 de la rue Montmorency. Les potelets qui sont installés par les services de la Voirie, et on la remercie, pour discipliner le stationnement sont régulièrement arrachés par les camions de livraisons.

    Et tout cela est dans la droite ligne du cheminement suivi par les propriétaires successifs des locaux pour installer une supérette dans un quartier qui en est déjà largement pourvu (une dizaine dans un rayon de 400 mètres), travaux démarrés sans avoir obtenu les autorisations administratives, travaux réalisés qui outrepassent largement les dossiers présentés tant à la Direction de l’Urbanisme qu’au syndicat des copropriétaires…

    Une démarche judiciaire a été entamée par la mairie de Paris mais elle sera longue et dans l'intervalle les riverains soutenus par notre association n'auront de cesse que de dénoncer un comportement qui est condamnable à plus d'un titre.

    Magasins U proclame sur son site : "Pour un commerce qui profite à tous". Sa direction sera sans doute surprise de savoir que son franchisé de la rue du Temple fait l'unanimité de ses voisins contre lui. C'est de mauvais augure pour sa réussite !

    Collectif Montmorency-Temple (Photos VlM – CM)