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Étiquette : visite guidée picpus

  • Prochaine visite guidée : Picpus, les mémoires de la Révolution

    Cimetière picpus Entrée du cimetière de Picpus

     

    L'enclos de Picpus et la place de la Nation

    Les mémoires de la Révolution


    Jeudi 16 mai 2013

    rendez-vous à la sortie du métro Nation (sortie
    Faidherbe-Chaligny)

    à  14h15

    Au milieu d’un
    charmant jardin dont les fleurs seront écloses, notre guide, Sylvain Solustri,
    nous fera revivre les heures sombres de la Révolution. Unique
    nécropole privée de la capitale, l’Enclos de Picpus fera renaître les souvenirs
    de la Terreur
    et des guillotinés de la « Place du Trône Renversé » (aujourd'hui « Place
    de la Nation
    »). Nous situerons l'emplacement précis de la sinistre machine du docteur
    Guillotin, dressée à l'ombre des colonnes symboliques de la Barrière du Trône.

    Nous parcourrons le
    chemin exact, reconstitué par le conférencier, des tombereaux ensanglantés
    jusqu'à leur dernière demeure : le couvent des Dames Chanoinesses. Nous
    verrons les fosses communes et le cimetière attenant, véritable « gotha
    funéraire » de la noblesse de France, avec la tombe du général La Fayette où flotte le
    drapeau américain. Pour finir, nous retournerons place de la Nation pour y déchiffrer le
    symbolisme très fort du groupe statuaire de Dalou au milieu de la place. Une
    découverte de lieux historiques peu connus du vieux Paris.

    Merci de prévenir
    de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront
    Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72
    61 41. Merci de préparer une participation exceptionnelle de 15 euros par
    personne compte tenu du droit d’entrée que nous prendrons en charge. Parlez-en
    à vos amis qui peuvent être intéressés. Nous vous attendons nombreux pour cette
    visite et vous adressons nos fidèles amitiés.

     

  • Un risque de crue centennale plane sur Paris…

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    Passage de fortune installé lors de la crue de 1910


    Les longues chutes de pluie après la neige que nous connaissons actuellement ne manquent pas de nous rappeler le spectre de la crue de 1910 qui a été très médiatisée à l’époque et est donc restée dans la mémoire collective. Il faut dire qu’en ce début de XIXe siècle toutes les conditions ont été réunies pour conduire à cette catastrophe.

    Tout d’abord la topographie de la région parisienne avec la Seine et ses affluents (notamment l’Yonne) constitue un terreau favorable. Après un été humide, des chutes de neige et de la pluie au début de l’hiver, des averses abondantes se mettent à tomber sur des sols saturés voire gelés dès la mi-janvier 1910. Le fleuve et ses affluents, les nappes phréatiques, tout déborde alors rapidement sur les quais, les rues, les caves, envahis par l’eau.

    La surprise vient surtout de l’ampleur de la crue et de l’inondation de zones éloignées du fleuve comme par exemple près de la Gare Saint-Lazare. Plusieurs arrondissements sont concernés ainsi que des centaines de rues et avenues. Les arches du pont de l’Alma ne sont même plus visibles ! Les perturbations sont alors de tous ordres qu’il s’agisse des transports en commun, du ramassage des ordures, de l’électricité, des égouts, des approvisionnements et des déplacements.

    Des passages sont créés comme on le voit sur les photographies de l’époque. Il s’agit de simples planches installées sur des tréteaux mais aussi de passerelles car la crue va durer 45 jours consécutifs ! Les militaires, mais aussi des marins normands et bretons avec des barques sont appelés en renfort. Des secours se mettent en place car nombreux sont ceux qui ont dû être évacués puisque l’on dénombrera 200 000 parisiens sinistrés et 20 000 immeubles inondés le long des 40 km de rues touchées ! Les dégâts sont énormes.

     

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    Livraison à domicile durant la crue de 1910

    Heureusement toutefois la solidarité a joué à plein en provenance de toute la France et de l’étranger et toute épidémie a pu être évitée.

    Des mesures ont été prises à la suite de cette inondation qui rappelait celle de 1658. Il existe dorénavant 4 grands lacs réservoirs artificiels qui régulent le bassin amont de la Seine en écrêtant les crues des affluents de la Seine et vice versa, en cas de forte baisse de débit. Des travaux ont parallèlement été entrepris touchant les quais qui sont plus haut depuis lors, les écluses ont été revues, des parapets ont été construits, le lit du fleuve a été creusé.

    Des structures mobiles ont  été mises au point mais le risque d’inondation ne peut pas être totalement écarté. Un Plan Prévention du Risque Inondation (PPRI) existe lui aussi, mis en œuvre depuis 1995 dans la perspective d’une éventuelle crue centennale. Ce plan approuvé par l’Etat en 2003 a été révisé en 2007. Des plans des zones à risque ont été établis par arrondissement. Il est possible de savoir quels sont les arrondissements à risque puisque sont distinguées par des couleurs différentes les parties véritablement inondables, celles où le risque ne porte que sur les sous-sols et les caves et celles où l’alimentation électrique peut être fragilisée.

     

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    Pour le savoir il suffit de se rendre sur le site « les cartes des zones inondables Paris.fr ». Ainsi le Marais encourt surtout l’inondation en sous-sol et rencontrera des problèmes d’alimentation électrique, sauf si la crue est plus importante que celle de 1910. Les perturbations en matière de transport et d'approvisionnement le toucheront aussi, au même titre que les autres quartiers de Paris.

    Il est d’ailleurs conseillé dans le cadre de recommandations qui sont formulées aux habitants de vider les caves des substances qui pourraient provoquer une pollution (bidon d’essence, pots de peinture, …), d’équiper de clapets anti-retour le tout à l’égout des immeubles, de protéger par un cuvelage les sous-sols dans lesquels se trouvent des machineries d’ascenseurs, des chaudières, des tableaux électriques, des surpresseurs pour monter l’eau dans les étages et de ne pas oublier d’avoir à disposition des lampes électriques à piles et des bougies en cas de coupure d’électricité…

    Espérons qu’aucune crue aussi spectaculaire ne se produise car ses conséquences seraient fâcheuses.

    Dominique Feutry