(*) Notre organisation se décline ainsi : "Vivre le Marais !" (IIIe et IVe arrts) et homologues – "Vivre Paris !" (les 20 arrts) – "Vivre la Ville !" (toute la France) – "Vivre la Ville – Europe !" (réseau européen en phase d'expansion)
Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris
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(*) Notre organisation se décline ainsi : "Vivre le Marais !" (IIIe et IVe arrts) et homologues – "Vivre Paris !" (les 20 arrts) – "Vivre la Ville !" (toute la France) – "Vivre la Ville – Europe !" (réseau européen en phase d'expansion)
La caserne des Minimes vue de la rue des Tournelles (IIIe)
"Ce dossier est important car il représente la dernière grande emprise immobilière sur l'arrondissement". C'est en ces termes que le maire du IIIe arrondissement, entouré de plusieurs adjoints, ainsi que du député de la circonscription Seybah Dagoma et de représentants du bailleur social Elogie, partenaire habituel de la ville pour manager ce type d'opération, a introduit la réunion d'information du 19 mai, ouverte à tous, concernant le devenir de la caserne des Minimes toute proche de la place des Vosges (notre article du 17 avril 2016).
Après un rappel sur l'histoire de ce lieu, Elogie attire l'attention sur les contraintes existantes. Tout d'abord le site (4 800 m2 construits, soit 6 000 m2 de planchers et 2 000 m2 non construits) est protégé par le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais ) qui ne permet pas de modifier l'aspect des bâtiments excepté les entrées. Quant à la cour (2.000 m2) aujourd'hui utilisée en parking, elle doit garder son caractère minéral. Autre point, le secteur est soumis au plan de prévention des risques d'inondation.
Reprenant la parole, Pierre Aidenbaum ajoute 2 éléments incontournables validés par la Maire. Une partie des bâtiments servira à la création d'une crèche (60 à 99 lits) car 150 demandes sont en attente à ce jour. Une autre partie sera consacrée à la création de logements sociaux et intermédiaires, mais aucun nombre, aucune proportion par rapport à l'ensemble des surfaces n'ont été communiquées. La part de 6 % de logements sociaux de l'arrondissement (1 300 demandes sont en cours à la mairie du IIIe) devrait augmenter avec cette opération, le premier adjoint, Gauthier Caron-Thibault, insistant sur la nécessité de "…favoriser la mixité sociale…" mais aussi de "… permettre aux moins favorisés du quartier de pouvoir y rester en louant leur appartement à moins de 13 € le m²…"
Ceci étant posé il est souligné ensuite que le lieu doit davantage s'intégrer dans son environnement en s'ouvrant sutr l'extérieur, alors qu'aujourd'hui de par sa destination, il est fermé. A priori les portes d'accès seront ouvertes pour devenir des sortes de ruelles ouvertes à tous, jour et nuit. Il est indiqué que les normes les plus récentes de développement durable seront appliquées et qu'il y aura végétalisation malgré l'existence de contraintes.
Avant de passer aux questions du public, le processus de décision est décrit. Il n'y aura pas de concours mais un appel d'offres ouvert avec des comités techniques permettant une concertation progressive entre la mairie, l'architecte des bâtiments de France, la commission du Vieux Paris….avant prise de décision définitive par la mairie.
Avant de passer aux questions du public, il est indiqué que 3 réunions de concertation thématiques avec les habitants seront lancées dès juin qui contribueront à définir le projet définitif qui sera arrêté en septembre prochain. Parallèlement une consultation de tous les corps de maitrise d’œuvre a été lancé, le choix de l'équipe sera fixé en septembre aussi.
La séance de questions a été riche de propositions intéressantes. Animer davantage les lieux est souvent souligné comme un élément essentiel. Mais si le maire est favorable à louer à des commerces, des locaux artisanaux à des prix raisonnables… il n'est pas d'accord pour voir fleurir des bars, cafés, restaurants ou boîtes de nuit, ce qui est rassurant pour le riverains. Aucun parking n'est prévu. En revanche accueillir des locaux associatifs et de vie intergénérationnelle, une résidence d'artistes, une maison de retraite, des créateurs d'entreprises, une bibliothèque… ont retenu son attention. Il a indiqué qu'un gymnase existait déjà.
En conclusion Pierre Aidenbaum a semblé attendre beaucoup de la concertation bien que souligne-t-il, lui-même et son équipe ne manquent pas d'idées. Il insiste pour que le IIIe soit exemplaire en matière de mixité sociale en conservant toutefois le caractère si spécifique de l'arrondissement loué par plusieurs participants. Le maire n'a pas caché non plus l'existence de contraintes financières en évoquant la nécessité de trouver des recettes pour financer les logements. Il est vrai que le récent rapport de la Chambre régionale des Comptes d'Ile de France pointe la faible marge de manœuvre de la ville de Paris en matière financière.
Le mot de la fin de cette réunion pourrait revenir à un riverain qui souhaite que l'on puisse "faire de la caserne une petite place des Vosges."
Dominique Feutry
par
Animateurs de "Vivre la Ville !" : de gauche à droite : Olivier Chalvignac – ARREN (Strasbourg), Daniel Ehret – CABA Alsace, Gilles Pourbaix – Réseau "Vivre Paris!", Nicole Nussbaum – Calme Gutenberg (Strasbourg) et Lars Johanson – les Rues de Graslin (Nantes), devant le Parlement Européen à Strasbourg
Le 4 février, le Réseau « Vivre la Ville ! » a adressé à Mme Michèle Rivasi, députée européenne (groupe des Verts) et membre de la commission ENVI (Environnement, santé publique et sécurité alimentaire) un courrier sur la question des nuisances sonores nocturnes dont les habitants des centres-villes sont victimes.
Le 29 avril une délégation du Réseau, "Calme Gutenberg" (Strasbourg), "CABA Alsace", "Les Rues de Graslin" (Nantes), "ARREN" (Strasbourg) et « Vivre Paris! », a rencontré Mme Rivasi au Parlement Européen à Strasbourg.
Les points qui ont été présentés ont porté sur une demande d’objectivation des nuisances sonores par des mesures par des sondes. Le réseau a confirmé qu'il était pour la fête mais dans des endroits dédiés et adaptés et à l’intérieur. Il a été souligné que la concertation dans les grandes villes était un leurre surtout lorsque la politique de la ville se traduisait par le développement effréné de la vie nocturne. En effet la promotion de la vie nocturne est devenue une politique gouvernementale depuis l’inclusion du tourisme dans les attributions du Ministre des Affaires Etrangères mais elle ne doit pas se faire au détriment des habitants des villes.
Le problème « premier » est que le droit n’est pas appliqué. On détruit un écosystème humain, les centres des villes étant de plus en plus livrés à la mono-activité des bars avec disparition des commerces de proximité, renchérissement des baux locaux et baisse des loyers et du foncier d’habitation. D'autre part, les centres des villes sont livrés à la location saisonnière ou de courte durée. La mixité (générationnelle ou sociale) se réduit, une question qui renvoie à l’aménagement du territoire tant dans l’espace que dans le temps (jour-nuit). Du fait de leur muséification les villes deviennent des décors de théâtre vidées de leurs habitants. La compétition entre les villes induit une logique marchande où le client devient roi et a tous les droits avec en sus un fort lobbying des alcooliers.
Plusieurs pistes ont été évoquées par Michèle Rivasi.
Installer des boîtes de nuit à l’extérieur de la ville avec mise en place de transports (comme à Clermont-Ferrand). Faire appliquer le droit (bruit, ivresse publique, drogue…). Favoriser une concertation avec les riverains avant toute implantation d’un établissement susceptible de générer des nuisances (étude d’impact). Il est en fait nécessaire d'avoir une politique de consensus. Les lieux musicaux doivent être insonorisés. Pas d’insonorisation entraînera le refus d'autoriser la diffusion de musique. Il pourrait d'ailleurs être possible d'inciter à l’insonorisation des lieux musicaux sous la forme d’une participation des villes (1/3 pour la ville, 2/3 pour l’établissement). Sur cette proposition, le réseau est en désaccord car agir de la sorte serait la porte ouverte à tous les excès. Il faut qu'après 22h les portes des établissements soient fermées avec la musique à l’intérieur ou arrêtée.
Le parlement européen à Strasbourg
Les représentants du réseau se sont adressés à la membre de la commission ENVI pour évoquer la
double question de santé publique, d'une part la privation de sommeil pour les habitants qui sont doublement victimes du bruit et des autorités lorsqu’ils essaient de se plaindre (plaintes
pas prises en compte, police ne se déplaçant pas, insultes des patrons de bars et de leurs clients…)
D'autre part l'hyper alcoolisation des jeunes (voire moins jeunes) avec ses conséquences nombreuses, comas éthyliques, violence aux personnes, décès par noyade, viols de femmes comme d’hommes, coût pour la collectivité (police, nettoyage, SAMU, hôpitaux…)
Affiche de la préfecture de Police contre l'alcoolisation des jeunes
"Vivre le Ville !" souhaite un modèle de ville durable, avec un aménagement du territoire de la nuit, à la fois dans le temps et dans l’espace, pensé de façon globale. Les Villes veulent développer la vie nocturne, ce qui est concevable, mais on ne peut pas continuer à multiplier et concentrer les bars et
établissements de nuits dans des lieux qui sont habités et deviennent alors inhabitables.
Il faut prendre en compte les principes de prévention des risques, le premier étant d’éloigner la source de nuisances des populations concernées (plutôt que de proposer aux victimes de se bunkeriser, de dormir avec des bouchons d’oreilles ou bien de déménager, ce qui correspondrait aux niveaux 2 et 3 de la prévention des risques : protéger la population menacée avec des équipements, et évacuer la population menacée quand l'application des niveaux 1 et 2 ne sont pas possibles).
Les propositions de Michèle Rivasi rappellent la proposition de résolution du Parlement européen sur la stratégie en matière d’alcool. Elle suggère deux pistes d’actions. Faire une demande auprés de la commission ENVI de procéder à une audition sur la problématique des nuisances sonores en Europe avec convocation d’experts, d’associations… Cette audition pouvant déboucher sur une résolution (texte discuté par tous les groupes politiques au Parlement Européen). Le Parlement fera alors des recommandations qui pourront ensuite déboucher sur un acte législatif (une directive).
Le réseau "Vivre la Ville !" prend le dossier en main.
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La façade du restaurant "Iperiber" 46, rue de Montmorency (IIIe)
Les critiques sont de plus en plus dithyrambiques sur le restaurant "Iperiber" installé voilà plus d'un an au 46 rue de Montmorency dans les locaux de l’ancienne épicerie devenue ensuite traiteur "Au duc de Montmorency".
Assez discret de l'extérieur, mais branché à l’intérieur avec sa décoration vintage (le lustre mérite le détour), sa cuisine toute tournée sur l’Espagne surprend. Elle met en valeur des saveurs et de mets qui ne sont pas les nôtres, les plats sont raffinés agréables sans aucune outrecuidance.
La salle de restaurant avec son lustre si particulier
Le maître des lieux est un chef qui a fait ses classes et exercé ses talents à San Sebastian. il nous incite à revenir goûter les jambons et chorizos, les plats de lotte et de bœuf mitonnés avec un coup de main inattendu et des desserts très hispaniques
L’accueil est agréable et de qualité, nous recommandons vraiment cette adresse.
Fermé les samedi midi, dimanche et lundi