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Étiquette : vivre paris

  • La rue au Maire (IIIe) mélange désormais commerce communautaire et haute technologie

    Au maire 49 Au maire supermarché et restaurant asiatique  

     A gauche, "L'Atelier du Portable", 49 rue au Maire (IIIe), à côté de "Level One", un magasin d'informatique. En face, au 36, un autre "Atelier du Portable", spécialisé dans les pièces détachées. A droite, un supermarché et un restaurant asiatiques. (cliquer dans les images pour les agrandir et obtenir du "piqué")

     

    La rue au Maire est devenue piétonne sous la mandature Dominati. Rue étrange. Son nom d'abord. Pourquoi "au Maire" ? On trouve un peu plus haut la rue "Bailly". Ces noms, dit-on, se réfèrent au siège de la juridiction du "Prieuré Saint Martin des Champs" voisin, dont le maire s'appelait aussi "bailli". Il a laissé des traces : une tour de la muraille d'enceinte, notamment, qu'on peut voir à l'intérieur des bâtiments du 7 rue Bailly, où elle fait office de cage d'ecalier.

    Après la révolution, en 1799, le prieuré est converti en Conservatoire National des Arts & Métiers. Dans sa chapelle, à défaut d'offices religieux, on peut chaque jour revivre l'expérience de Foucault et son pendule qui atteste de la rotation de la terre sur elle-même.         

    On distingue rue au Maire trois parties distinctes : la première, entre la rue des Vertus et la rue Volta, moderne, plus large, appuyée sur "la Cour de Rome". Ce nom pompeux serait un simple avatar du "passage de Rome", ruelle qui reliait la rue des Gravilliers à la rue au Maire au début du XiXème siècle.

    Elle devient intéressante dès son deuxième tronçon, le plus ancien. Il commence par une maison qui fait l'angle avec la rue Volta, au numéro 3. Très ancienne d'aspect, elle a d'abord été datée du XIVème siècle mais, faute de disposer d'une cave comme toutes les constructions de cette époque, elle a été requalifiée en maison du XVIIème siècle (1644 pour être précis). En faisant de ce fait une impasse : la construction de maisons à colombages n'était plus permise à cete époque. Le doute reste présent.

     

    Volta 3 photo ancienne  Volta 3 photo rez de chaussée(Photos "ParisAvant")

    Ce doute profite à la maison de Nicolas Flamel, 51 rue de Montmorency (IIIe), qui est datée elle de 1407 et qui serait donc plus ancienne que celle-ci. Celà dit, les apparences militent vraiment pour cet édifice dont l'immense linteau en bois, par exemple, atteste d'un âge plus que respectable !

    Quoiqu'il en soit, l'édifice est remarquable et vaut certainement le détour. On s'étonne qu'il ne soit pas l'objet de plus de soins des autorités en charge du patrimoine. Il est pour le moins surprenant de constater que le rez-de-chaussée est occupé par un salon de coiffure et une gargotte à l'enseigne de "PHO", la fameuse soupe asiatique.          

    Il y a dix ans seulement, les grossistes-maroquiniers alternaient avec des épiceries et de minuscules cantines asiatiques. Lors de son passage en 2001, peu de temps après son élection, le Maire de Paris Bertrand Delanoë s'était hasardé à forcer la porte d'un tripot, au grand dam du Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, qui lui faisait remarquer qu'il s'agissait d'un lieu privé …. Pour le reste, de nombreux immeubles étaient insalubres. L'un d'eux, au 25, devait faire l'objet peu de temps après d'une action en justice où nous nous étions portés partie civile, pour travaux sans autorisation.

    La plupart des immeubles depuis ont été réhabilités ou ravalés. De nouvelles boutiques ont fleuri. La communauté asiatique, originaire de la province de Wen Zhou principalement, avec un dynamisme qui lui est propre, délaisse le commerce de gros pour s'intéresser à d'autres activités mieux adaptées à la situation économique du moment.

    Au maire atelier curiosités Au maire 29-31 skate boards

     

     

     

     

     

     

    Jolie boutique, à gauche, qui propose des "curiosités". A visiter pour des idées de cadeaux. PLus étonnante, celle de droite est spécialisée dans les "skate boards" ou planches à roulettes !

     

    Nous avons fait notre propre expérience avec 'L'atelier du Portable", qui se situe dans le troisième tronçon, entre les rues Beaubourg et Saint-Martin. Un urbanisme très comparable au précédent, bien qu'on ne soit plus strictement dans le périmètre du Marais.

    Pour la réparation d'un portable HP avec remplacement d'un ventilateur et extension mémoire de 2 Giga, nous avons payé 151,40 €. Délai record : 24 heures. Accueil commercial et traitement du dossier : très professionnel. C'est un peu cher mais le service rendu est excellent.

    La rue au Maire : une rue qui bouge. Mais attention, une agence immobilière sur Internet annonce des prix au m² au-dessus de 10.000 € !

     

     

  • Le juge des référés prononce la nullité de l’assignation de BRV (exploitant du COX-BAR) et de Frédéric HERVE contre Gérard Simonet

    Pierre au lard vue du ciel

    Vue du ciel de la rue Pierre au Lard et de la verrière

                                                                           

    Nous annoncions le 3 décembre 2010 notre assignation en référé pour une série d'articles sur le blog qui s'élevaient contre un projet de création d'un bar-club sous la verrière (voir photo) du 3 rue Pierre au Lard (IVe).

    L' ordonnance vient d'être rendue. Le Président du tribunal prononce la nullité de l'assignation introductive d'instance du 15 décembre 2010 ; faute pour les demandeurs "d'avoir respecté les dispositions de l'article 53, alinéa 1er, de la loi sur la liberté de la presse" (Ordonnance de Référé rendue le 28 janvier 2011)

    Il condamne in solidum Frédéric HERVE et la société BRV aux entiers dépens de l'instance, ainsi qu'au paiement à Gérard SIMONET de la somme de 2.000 euros, par application de l'article 700 du code de procédure civile.

     

    Pour soutenir l'association : cliquez ICI

     

    Post Scriptum du 3 mars 2011

    M. Frédéric Hervé et la société BRV (exploitante du COX) nous demandent d'insérer un Droit de Réponse. C'est bien volontiers que nous nous y prêtons.

    Voici le texte intégral de leur Droit de Réponse :


    DROIT DE RÉPONSE DE MONSIEUR FREDERIC HERVE ET DE LA SOCIETE B.R.V.

     

    Nous tenons à apporter à vos lecteurs quelques précisions concernant l’Ordonnance de référé rendue le 28 janvier 2011 par le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris, dans le cadre de l’action en diffamation que nous avons engagée à l’encontre de Gérard Simonet.

    Il apparaît, à la lecture des commentaires postés par des internautes à la suite de la publication de l’article intitulé « Le juge des référés prononce la nullité de l'assignation de BRV (exploitant du COX-BAR) et de Frédéric HERVE contre Gérard Simonet», que vos lecteurs se méprennent sur la portée de cette Ordonnance.

    Il convient de souligner que c’est pour un motif d’ordre procédural uniquement que le Juge des Référés n’a pas statué sur le fond du litige.

    Les demandes que nous avons formulées à l’encontre de Gérard Simonet dans le cadre de cette action en diffamation restent, par conséquent, à trancher par les juridictions qui seraient saisies, le cas échéant.

     (940 signes espaces compris)

                                       

  • La Butte aux Cailles (XIIIe) : un village de Paris

    Restau des buttes et des cailles
     
            Harmonie des couleurs, très chaudes, au-dehors, harmonie des saveurs en salle, des crèpes qui ont une "humeur" et un caractère, 13 rue de la Butte aux Cailles –

                                                                                                           

    Depuis l'été dernier, "Vivre le Marais !" s'inscrit dans une "fédération" d'associations parisiennes, le réseau "Vivre Paris !". Nous étions dix au départ "mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant au port" …. N'exagérons rien, nous sommes vingt et un participants aujourd'hui et déjà nous couvrons presque tous les arrondissements de Paris.

    Parmi nous, "Les Riverains de la Butte aux Cailles", qui défendent leur qualité de vie dans ce village à la lisière de Paris. On y parle de cailles, de merles moqueurs et de diamants, mais on n'en trouve naturellement pas trace. "Cailles" vient d'un certain Pierre Caille, propriétaire du terrain au XVIème siècle. Anne, professeur de droit à l'université, a guidé nos pas dans une rue qu'elle habite depuis vingt cinq ans.

    Piscine

     La piscine de la Butte aux Cailles. On la doit à l'initiative de François Arago, célèbre physicien, astronome, homme politique aussi, qui lance un premier forage en 1866. Ses travaux, repris en 1893 jusqu'à près de 600 mètres de profondeur, permettent de capter une eau thermale à 28°C. C'est elle qui alimente aujourd'hui la piscine.

     

    C'était avant le XXème siècle un village de tradition ouvrière qui surplombait la Bièvre. Un urbanisme de petites maisons s'est perpétué. Les tours existent dans le XIIIe, autour de la place d'Italie, mais elles n'affectent pas cet îlot de tranquillité.

    Les tours, non. Mais le caractère attachant de ce quartier délimité par les rues Bobillot, Cinq diamants et Butte aux Cailles en a fait un endroit à la mode où les lieux de vie ont fleuri.

    Carrefour buttes aux cailles cinq diamants

     Carrefour rues Cinq diamants et Butte aux Cailles. Un air de Contrescarpe.

     

    La plupart sont respectueux des riverains et de leurs nuits. Mais la foule des grands soirs est difficile à canaliser. Les exploitants doivent s'impliquer dans la médiation pour que le respect du voisinage soit assuré. Certains rechignent à le faire, ou s'y refusent par bravade. Il arrive que les riverains n'aient plus d'autre issue que la procédure.

    Restau chez les filles

     "Chez les filles", 25 rue des Cinq diamants (XIIIe). Restaurant sans contraintes : pas trop cher, de la place sans réserver même si vous êtes nombreux, des tapas variées, un personnel (féminin) sans chichis.

                                                                                                                                          

       Restau coop ouvrière

    Société coopérative ouvrière de production : "Le temps des Cerises". Un restaurant adepte de l'autogestion. Accueil désinvolte mais amical, tutoiement de rigueur. On n'est pas loin de fixer soi-même le montant de l'addition, qui est sage en toute rigueur. Cuisine syndicaliste bourgeoise. Plait surement aux bobos. 18 rue de la Butte aux Cailles

                                                                                                                                                      

    Atelier mireille bailly coulanges
     
    Les artistes sont présents : Atelier de Mireille Bailly-Coulanges, 26 rue Bobillot (XIIIe). Elle se définit comme un "sculpteur de lumière". Son matériau préféré est le plexiglass. Autour d'elle, sur les murs de la rue, des collages et des pochoirs de Miss'Tic.

                 

    Interessé par l'association : Cliquer ICI

     

    Pour agrandir les photos, et profiter de leur haute définition, cliquer dans l'image 

     

  • Nouveau règlement des terrasses : une délégation de « Vivre Paris ! » reçue à l’Hôtel de Ville

        Délégatrion RVP HdV vue géné 03 01 11

    Délégation de "Vivre Paris !" dans la "cour du centre", devant sa façade renaissance et le magnifique escalier en spirale, d'inspiration italienne : de g à d, Elisabeth Bourguinat (Accomplir), Gérard Simonet ("Vivre le Marais !"), Laurent Jeannin-Naltet (Droits du Piéton), Anne Penneau (Association de la Butte aux Cailles) et Philippe Jacquinot (Quartier Latin Passionnément).

    (Pour agrandir et améliorer la photo, cliquer dans l'image)

     

    Le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, a voulu que nous soyons reçus par son Directeur de cabinet Mathias Vicherat et par la Directrice de l'Urbanisme, Elisabeth Borne. D'autres personnalités de la Mairie de Paris étaient présentes, Emmanuelle Hoss, conseillère du Maire pour l'action économique, Elisabeth Morin, Directrice du Permis de Construire et du Paysage de la Rue, Nathalie Chazalette, Architecte des Bâtiments de France, chargée au Cabinet du Maire de l'architecture et de l'espace public. La Délégation au handicap était représentée par un Conseiller de Véronique Dubarry.

    Nous avions lancé le débat avant les vacances d'été (article du 22 juin) autour d'un projet de révision du règlement actuel qui nous avait été soumis pour analyse par la Direction de l'Urbanisme. Il régit les quelque 9.000 étalages et terrasses de Paris. Nous avions décelé une tendance perceptible en faveur des commerces, au détriment des citoyens. Des citoyens qui affectionnent les terrasses mais qui veulent aussi pouvoir se déplacer sans entrave et sans risques quand ils circulent dans la rue. Dans cet esprit, nous avions publié un "plaidoyer pour un règlement raisonnable et équilibré" (article du 23 septembre).

    Tous les points que nous avions évoqués jusque là ont été discutés : définition du concept de "terrasse" et rappel de son caractère précaire et révocable, passage minimum pour les piétons, règle des "deux tiers/un tiers", cas des rues piétonnes, bâches plastiques, chauffage extérieur, largeur minimum des terrasses, interdiction des chevalets et autres ardoises ou tableaux, entreposage des matériels la nuit ….

    Contrairement aux rencontres précédentes qui n'étaient que des réunions d'information avec peu d'interactivité, nous avons bénéficié cette fois d'un véritable dialogue, et d'une écoute qui nous rend confiants sur l'aboutissement du processus de révision.

    Les derniers arbitrages seront rendus fin février pour une lecture en conseil de Paris début mars 2011. D'ici là, d'autres échanges pourraient avoir lieu si nécessaire.

    Une précision importante de Mme Borne, Directrice de l'Urbanisme : les autorisations de terrasses et étalages seront consultables par Internet sur le site de la Ville au printemps de cette année. Une bonne initiative qui va dans le sens de la transparence.

    Intéressé par l'association : Cliquer ICI

     

     

  • Prochaine visite guidée : l’école vétérinaire de Maisons-Alfort et le musée Fragonard

    Musée fragonard  

    Ecorché, d'Honoré  Fragonard : le cavalier

     

    Prochaine visite guidée : le jeudi 9 décembre 

     
     Une visite insolite, un musée dans une école
     
     
    Nous vous emmenons cette fois -avec notre guide Sylvain Solustri- dans un lieu couvert et chauffé qui est l'un des sites les plus insolites de la proche banlieue : l'Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort et le musée Fragonard.
     
    Créée en 1766, l'Ecole fut réorganisée par Napoléon Ier et propose une belle architecture avec parc, écuries, hémicycle et bâtiment d'honneur que nous visiterons. Nous verrons aussi le musée Fragonard, non pas celui des oeuvres du peintre mais celui de son cousin, Honoré Fragonard.
     
    C'est l'un des plus vieux musées de France présentant une importante et unique collection de pièces anatomiques et d'animaux monstrueux ainsi que les célèbres et fort anciens "Ecorchés de Fragonard" qui furent préparés entre 1766 et 1772 dans de dramatiques mises en scène courantes à l'époque. Le "Cavalier" ou "l'homme à la mandibule" sont de purs chefs d'oeuvre.
     
    Ne manquez pas cette exceptionnelle visite qui, compte tenu d'une entrée payante que nous prendrons en charge de 7 euros nous contraint à vous demander 20 euros par personne et 30 euros pour les couples.
     
    RV à 14h15, à la sortie du métro "école vétérinaire",
    côté école vétérinaire, par l'escalator

    Réservez vos places auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein
    mfmk@free.fr ou  01 42 72 61 41
                                                                                                                                                       
  • « Etats généraux de la nuit » : rapport d’étape

    Raidd bar fête musique 2010

    Fête de la musique 2010, rue du Temple (IVe). "il faudra que la fête de la musique retrouve sa véritable vocation". Christophe Girard, élu du IVe, Maire-Adjoint chargé de la Culture, Mairie de Paris.

     

    Ces "états généraux de la nuit" se tiendront les 12 et 13 novembre à l'Hôtel de Ville. Un "comité de pilotage" a été constitué en juillet. Une série d'ateliers se seront penchés entre temps sur des thèmes variés : médiation, culture, transports, réglementation etc …. Nous avons participé, au nom de "Vivre Paris !", aux ateliers "médiation" et "culture de la nuit".

    Mao Péninou, Adjoint chargé de la qualité des services municipaux, s'est vu charger de l'organisation de ces "états généraux". Il a retenu trois thèmes, "la nuit qui fait la fête, la nuit qui dort, la nuit qui travaille". Cette proposition nous a paru sincère et pertinente.

    Le comité de pilotage s'est tenu le 8 juillet. On a découvert alors sa composition. Perplexité de notre part : des associations "de circonstance", créées tout récemment, siégeaient avec nous. Pour avoir droit au chapitre, nous avions constitué "Vivre Paris !", en réunissant des associations qui ont pignon sur rue depuis plusieurs années. D'autres ne sont pas donné cette peine. Simples émanations d'intérêts marchands locaux, elles ont été retenues d'office, dans un premier round dont nous étions absents. On mettra cette approche sur le compte de la précipitation des organisateurs. Ils ont pris le risque de jeter un doute sur l'objectivité de leur démarche.

    Tout aussi surprenante, l'absence d'objectifs explicites pour ces "états généraux" et de processus pour réglementer le déroulement des discussions et la prise de décisions éventuelles. Mao Péninou semble, a priori, se contenter de la perspective que ces "états généraux" débouchent sur des orientations générales à long terme. Pourquoi pas ? Il se pourrait que chacun y trouve finalement son compte.

    Le premier atelier, consacré à la médiation a semblé consensuel. On a suggéré la création de cellules dédiées à cette tâche.  Mais sur ce sujet, le consensus est plus apparent que réel. Pour les habitants, la médiation doit s'exercer à l'apparition d'un problème, le bruit d'un établissement par exemple. Pour les professionnels de la nuit, la médiation est attendue pour adoucir l'application de sanctions. Evidemment, les habitants n'en veulent pas dans cette acception-là. Ils ont déjà tellement de mal à obtenir des sanctions qu'ils admettraient mal qu'elles puissent être différées ou atténuées.

    Le dernier atelier était consacré à la culture. Il a été ouvert par Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris pour la Culture. Christophe Girard pétille d'intelligence et d'humour. Cet égaré en politique a su incarner la culture à Paris dans ce qu'elle a de plus large, dans l'espace, dans le temps et dans la forme. Autant dire qu'il considère que la culture doit vivre la nuit comme le jour. Il est d'ailleurs l'inventeur de la "nuit blanche", tout comme Jack Lang a été l'inventeur de la "fête de la musique".

    Il a fait passer dans sa courte introduction le message que les activités de nuit doivent rester respectueuses de la tranquillité des riverains. Détail important, la nuit pour lui (comme pour nous) commence au coucher du soleil. Elle englobe donc tous les spectacles traditionnels qui nous sont familiers : cinéma, théâtre, concerts, restaurants, dîners en ville, conférences, expositions, discothèques et ne se définit pas uniquement comme la nuit des nignt-clubs qui commence à deux heures du matin pour aller au-delà du lever du jour.

    Dans ce contexte, y a-t-il un déficit de culture dans les nuits parisienne ? Son adjointe a répondu par la négative en donnant une série de statistiques de fréquentation à Paris et en province qui montrent, avec des rapports de 1 à 100,  la domination écrasante de la capitale. Cette donnée, associée au fait que Paris est la ville la plus visitée au monde et une des plus dense en habitants, milite fortement pour une déconcentration de la culture vers la périphérie de Paris pour commencer et vers la province ensuite. Le projet de "grand Paris" ou "Paris métropole" arrive à point nommé. Cessons de raisonner sur Paris intra muros – et a fortiori Paris centre historique -, et décentralisons la culture.

    L'assistance s'est efforcée de définir ce qu'elle entend par "culture". On a vu tout de suite l'enjeu : la distraction, le divertissement, appartiennent-ils au domaine de la culture ? Pour certains, le mixage de trois disques par un DJ qui crée une ambiance, en fait partie. C'est naturellement la voie ouverte "au tout et n'importe quoi" mais l'assemblée, avec sagesse et de façon unanime, s'est défaussée d'un combat stérile en optant pour une définition sans frontière de la culture. Après tout, les huit notes monodiques de la musique de "touche pas au grisbi", trônent sans complexes au panthéon des chefs-d'oeuvre aux côtés des "variations Goldberg".

    L'intérêt de ne pas cloisonner la culture, c'est aussi d'y faire entrer des populations de jeunes par une porte, quelqu'étroite qu'elle soit, en leur permettant ensuite de circuler en s'enrichissant à l'intérieur. Chacun suivant son inclination pourra trouver la forme de son choix dans un parcours individuel  d'initiation.

    Il faut ajouter à ce "rapport d'étape" que les discussions se déroulent dans une atmosphère amicale avec des gens qui privilégient l'argument à l'invective. C'est donc une occasion pour ceux qui se sont toujours croisés sans se parler, en s'insultant quelques fois, de se rencontrer enfin et de se connaître. On découvre alors qu'il n'y a pas que des exploitants avides et des riverains grincheux.

     

    Pour que votre voix soit entendue dans ce débat, rejoignez l'association. Comment ? Cliquer ICI

     

     

  • Interview sur les terrasses de Paris pour National Public Radio (USA)

    Interview national public radioLe président de "Vivre le Marais !" répondant pour "Vivre Paris !" aux questions d'Anita Elash, micro à la main, correspondante de "The World", pour le compte de National Public Radio.

     

    Nos amis d'outre Atlantique ont souvent du mal à nous comprendre. Il arrive, comme c'est le cas aujourd'hui pour les terrasses, qu'ils dépêchent un journaliste pour démêler sur place un sujet qui, dans leur logique, leur semble surréaliste.

    Le dossier des terrasses en fait partie. Nous sommes les spécialistes en France des mesures antagonistes : on interdit de fumer dans les salles mais on prie les fumeurs d'aller en terrasse et on ouvre la boite de Pandore. On interdit de consommer debout sur le trottoir mais les attroupements autour de certains bars jouissent d'une impunité surprenante. Aux USA, en Californie et à New-York maintenant, au moins c'est clair : il est interdit de fumer où que ce soit.

    On y viendra …. dans dix ans. Avec ce décalage qu'on retrouve systématiquement sur toutes les décisions de bon sens ou de santé publique qui ont été prises dans les pays civilisés et qui sont inévitablement décriées chez nous à leur annonce. Exemple : la limitation de vitesse sur routes, la ceinture de sécurité, les phares blancs et plus récemment l'interdiction (encore partielle) de fumer.

    Anita Elash  attendait essentiellement deux réponses : d'abord la confirmation que "Vivre Paris !" ne veut pas la mort de Paris. Le nom même de notre réseau est un clin d'oeil à "Vive Paris !" Qui a bien pu lui souffler une pareille ineptie ? Il n'est pas très difficile de deviner : ceux qui font des affaires mirobolantes avec la vente de boissons la nuit et qui en veulent davantage. Rappelons que le nombre de visiteurs à Paris cet été a battu tous les records. Il n'a pas été non plus très difficile de lui montrer que nous oeuvrons pour le rayonnement et la réussite économique de Paris, qui reposent sur d'autres critères bien plus valorisants que la fruste consommation nocturne d'alcool.

    Elle a voulu aussi savoir pourquoi nous acceptons chez nous de chauffer les terrasses, c'est à dire l'atmosphère, et pourquoi ce serait un moindre mal d'imposer l'électricité. Nos explications sur la transmission de chaleur par rayonnement dans l'infrarouge, propre à l'électricité, et la transmission par convexion, plus caractéristique du chauffage au gaz, le fait que cette source de chaleur implique une combustion, génératrice de dioxyde et de monoxyde de carbone, et pas l'autre car notre électricité est d'origine nucléaire, l'ont amenée à nous faire répéter deux fois les explications. La vraie question, sous-jacente, est restée sans réponse, car il n'y en pas : "comment est-il concevable, en période d'économie d'énergie, qu'on en vienne à chauffer les rues ?"

    Il n'est pas sûr que ses auditeurs comprendront les finesses du raisonnement parisien. National Public Radio diffuse sur tout le territoire américain, sur le modèle de la BBC anglaise. Nous sommes honorés que notre message aille aussi loin et bien que conscients que nul n'est prophète en son pays nous aimerions que ceux qui prennent pour nous des décisions regardent bien en face nos contradictions et s'appliquent à les résoudre.

     

     

  • Ciel chargé de gros nuages lourds sur Paris pour cette rentrée : nouvelle hausse des impôts, occupation débridée de l’espace public et nuits blanches en perspective

    Nuages et ciel

    La nouvelle est rude pour le pouvoir d'achat des parisiens. Après la hausse vertigineuse des impôts locaux en 2009, la mairie récidive en 2010 avec des niveaux de taxes foncière et d'habitation en progression de près de 10%. On connaît l'argument : "les impôts ne sont pas élevés à Paris". On oublie de dire que se loger chez nous coûte beaucoup plus cher qu'ailleurs et que la modération fiscale apportait une légère atténuation. Qui disparaît maintenant. 

    On aimerait en compensation que se dessine la perspective d'une amélioration de notre cadre de vie. Deux initiatives de la Mairie de Paris nous en font douter : la révision du règlement des étalages et terrasses, en croissance explosive cette années, et l'organisation "d'Etats Généraux de la Nuit", sous la pression des professionnels de la boisson et de la nuit, qui réclament plus de "tolérance" dans l'exercice de leurs activités.

    Leur exigence va jusqu'à demander que des quartiers soient déclarés "festifs" avec, à la clé, l'interdiction pour les riverains de se plaindre. Le Marais est leur cible. Ceux qui l'habitent seraient citoyens de seconde zone puisqu'ils ne bénéficieraient plus de la protection de la loi commune. Inutile de dire que nous nous opposerons avec la plus extrême vigueur à cette tentative.

    Nous avons tous remarqué l'expansion cette année des terrasses de bars dans Paris, au détriment de l'espace laissé au public, de son confort et de sa sécurité. La Mairie de Paris nous propose un "avant-projet" pour un nouveau règlement, qui  fait la part trop belle aux commerces. Notre ami Laurent Jeannin-Naltet, Vice-Président de l'association nationale "Droits du Piéton" et membre du réseau "Vivre Paris !" auquel nous appartenons, nous livre une illustration sans complaisance du dossier (Télécharger ICI).

    Les "Etats Généraux de la Nuit" se tiendront les 12 et 13 novembre. "Vivre le Marais !" et d'autres composantes de "Vivre Paris !" font partie du "Comité de Pilotage". Nous refuserons toute disposition qui attenterait à la tranquillité des parisiens et au calme de leurs nuits. Mais nous aurons fort à faire. Le lobby du milieu de la nuit s'efforce d'influencer ceux qui nous gouvernent. En dernier recours s'il le faut, avec le soutien des Maires des arrondissements du centre, Pierre Aidenbaum (IIIe), Dominique Bertinotti (IVe), Jean-François Legaret (Ier) et Jacques Boutault (IIe), nous en appellerons au Maire de Paris Bertrand Delanoë et au Préfet de Police de Paris Michel Gaudin, dont nous sommes convaincus qu'ils sont attentifs au bien-être des parisiens.

    Nous espérons que vous serez nombreux à la réunion du 15 09 10  concernant le règlement des terrasses.

    Et si vous ne l'avez pas encore fait, il est temps d'adhérer à notre association pour l'aider dans sa démarche bulletin d'adhésion ICI.

                                                                                                                                                      

     

     

     

  • Nouvelle réhabilitation d’immeuble dans le IVe : l’hôtel de Largillierre, 51 rue du Temple

    Temple 51

    Hôtel de Largillierre, 51 rue du Temple et 6 rue Simon Le Franc (IVe)

                                                                                                                                                                 

    Cet ensemble immobilier vide, qui hébergeait jusqu'à un passé récent des entreprises et la direction de l'environnement de la Mairie de Paris au rez-de-chaussée, va être rendu à l'habitation.

    Le bâtiment date de la fin du XVIIème siècle. Le peintre Nicolas de Largillierre y vécut à partir de 1689. Sa façade seulement présente un réel intérêt architectural. Elle se distingue par la présence d'un premier étage noble sur entresol avec de très grandes hauteurs sous plafond et un porche central qui englobe l'entresol. La cour pavée intérieure sera conservée mais les corps de logis, qui s'étendent sur le 6 rue Simon Le Franc, sont assez dégradés et ont subi des ajouts comme cet escalier extérieur à vis métallique soutenu par des IPN inesthétiques. Une sérieuse réhabilitation s'impose.

    Temple 51 escalier métallique à vis Le maitre d'ouvrage est la société MARAIS FONCIER S.A.S. qui a déjà à son actif de nombreuses réalisations dans le Marais.

    31 logements sont créés avec maintien d'une surface commerciale au rez-de-chaussée. Un quart de la surface, en accord avec la Mairie de Paris, est acquis par BATIGERE Île-de-France, qui administre 63.000 logements sur toute la France. Elle a bénéficié d'un prix préférentiel compatible avec la location à loyers modérés. Les autres logements subissent le contre coup de la péréquation mais ont déjà trouvé acquéreurs, au prix de 12.000 €/m².

                                                                                                                                                              

  • « Etats généraux de la nuit » : « Vivre Paris ! » reçu à l’Hôtel de Ville par leur organisateur

     

    Peninou mao 

     Mao Peninou, Adjoint au Maire de Paris, chargé de la qualité des services publics municipaux et de l'accueil des usagers.

      

    Trois associations membres du réseau "Vivre Paris !", ACCOMPLIR (Les Halles-Montorgueil), A.Ab.V. (Association Anti-bruit de Voisinage) et "Vivre le Marais !" ont été reçues le 10 juin par Mao Peninou et son Directeur de Cabinet Thomas Perez-Vitoria. D'autres associations du réseau, qui comporte désormais 13 membres, seront également reçues le 22 juin. Mao Peninou disposera ainsi d'une vision panoramique de la problématique telle que, dans leur diversité, les habitants de Paris la vivent.

    L'accueil a été radicalement différent de celui que nous avait réservé le 8 mars Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris et instigateur de ces "états généraux". Sa vision unilatérale de la nuit parisienne, essentiellement attentive aux intérêts des professionnels de la nuit, exploitants d'établissements et fabricants de boissons et matériel de diffusion de musique amplifiée, excluait a priori d'y associer les associations de défense des riverains.

    Dans une lettre adressée le 10 février au Maire Bertrand Delanoë,  nous avions pris position sur cette campagne surréaliste dont le thème était "Paris s'endort, Paris se meurt". Elle assénait des contre-vérités au point que Christophe Girard, Adjoint au Maire de Paris pour la Culture, la qualifiait publiquement de "cabale". Comment prétendre que Paris est une ville en déclin alors qu'avec ses 30 à 35 millions (suivant les sources) de visiteurs par an, elle est la ville la plus recherchée au monde. Pas forcément pour ses nuits, mais pour son rôle majeur dans le création, son dynamisme économique, son patrimoine historique et architectural, sa vie culturelle, ses monuments, ses spectacles, sa gastronomie, son art de vivre, la douceur de son climat et son romantisme.

    Sensible à nos arguments, M. Delanoë nous faisait recevoir par Renaud Helfer-Aubrac, un membre de son cabinet, pour nous rassurer sur ses intentions de nous impliquer dans les "états généraux de la nuit" lorsqu'ils auraient lieu. Le rendez-vous d'aujourd'hui avec Mao Peninou, à qui le Maire Bertrand Delanoë  a choisi de confier l'organisation et la gestion de cet évènement, a confirmé cet engagement.

    Les dates retenues sont les 12 et 13 novembre 2010. Dès juillet, des ateliers seront constitués autour de thèmes que nous devrons choisir. Les associations de "Vivre Paris !" en seront membres actifs et nos représentants seront présents à la tribune et rapporteurs. L'ambition de Mao Peninou est de parvenir à traiter équitablement  "la nuit reposée, la nuit travaillée, et la nuit festive" en veillant au respect mutuel des uns et des autres.

    Nous ne pouvons qu'approuver cet objectif. Le respect des individus et des lois qui sont le ciment de notre république a toujours été notre credo.