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Étiquette : vivre paris

  • « Vivre Paris ! » : une délégation reçue par le cabinet de Bertrand Delanoë

    Hôtel de ville entrée lobau

    Hôtel de Ville, entrée 5 rue de Lobau (IVe)

                                                                                   

    En réaction aux exigences irrecevables formulées par les participants à "l'observatoire des lieux de vie et de diffusion musicale", qui se sont fait l'écho de la campagne de communication lancée par les professionnels de la nuit et de la boisson sur le thème de "Paris se meurt, Paris s'endort", nous avons adressé  cette lettre à Bertrand Delanoë le 10 février 2010.

    Renaud Helfer-Aubrac, membre de son cabinet, nous a reçus hier en nous assurant que le Maire était "très sensible aux problèmes que nous évoquions". Nous en avons pris acte.

    Nous étions trois pour représenter le réseau "Vivre Paris !". Nous pensons avoir été entendus. Nous avons désormais l'assurance de participer de façon active (pas seulement dans la salle, mais à la tribune) aux "états généraux de la nuit" lorsqu'ils se tiendront, à l'initiative de Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris.

    Pour "Vivre le Marais !", et pour toutes les composantes du réseau "Vivre Paris !", la qualité de vie des parisiens passe par la maîtrise du bruit la nuit et l'utilisation équitable de l'espace public.

    A ce propos, "Vivre Paris !" a remis un texte qui est notre contribution à une évolution de la réglementation des terrasses que la Mairie de Paris étudie actuellement. Cette démarche nous préoccupe, compte tenu de l'explosion des terrasses constatée depuis que la loi anti-tabac interdit de fumer dans les lieux publics.

    Loin d'admettre qu'il faut élargir l'emprise des bars, nous considérons comme une limite à ne pas dépasser celle qui résulte de l'application de la règle actuelle à savoir "un tiers pour la terrasse et deux-tiers pour les piétons", avec un minimum de 1,60 mètre, que nous aimerions voir passer à 1,80 mètre, avant le premier obstacle.

                                                                                                                                        

  • Rue Michel le Comte (IIIe) : incursion dans le Marais des années 50

    Michel le comte 25 entrée

    25 rue Michel le Comte, entrée du passage et grossiste maroquinier


    Il reste peu d'ensembles immobiliers à réhabiliter dans le Marais.

    La rue Michel le Comte, il y a vingt cinq ans, était un coupe-gorge sinistre. On a assisté successivement à la restauration des hôtels Lenoir de Mézières (n°19), Ferlet, (n°21), d'Hallwyll (n°28), de plusieurs bâtiments d'un intérêt architectural certain comme l'hôtel Louis XV du n°16 en fond de cour, la Maison  du collège de la Marche (n°17), les bâtiments des n°22, 24 et 26 rénovés en 2001, avec des finitions, cependant, dont la qualité a été quelque peu sacrifiée, et le n°30, annexe de l'Hôtel Dieu sous Louis XIV, qui a conservé son portail à impostes et ses vantaux.

    Il y a une ombre au tableau : le gymnase qui n'honore ni son architecte, ni la Mairie de Paris qui en assura la maîtrise d'ouvrage dans les années 80.

    Il reste une vaste parcelle en friche, à laquelle on accède par le passage du 25, et qui s'étend très loin en arrière vers un ensemble de bâtiments XVIIIe et XIX, dans un état de délabrement qui lui donne un air de cour des miracles.

    Il est hors de question d'offenser ceux qui ont trouvé le moyen de s'y installer et d'y travailler, mais incontestablement nous avons affaire à un habitat qui mérite d'être réhabilité.

    Entrons ensemble dans cet univers qui pourrait effectivement servir de décor à une reconstitution des années 50.


    Michel le comte 25 passage  

    Un long couloir dessert les bâtiments sur rue, en arrière et jusqu'à une cour assez grande au sud. L'état des lieux dénote une absence totale d'entretien depuis des décennies.

       

    Michel le comte 25 atelier sur cour


    On découvre à droite un atelier sous verrière qui occupe l'essentiel d'une cour intermédiaire.

    Michel le comte 25 cour sud vue du passage

    La cour, au fond du passage, bordée de constructions de qualité très médiocre.

    Michel le comte 25 couloir escalier porte sur cour   

    Cette vue révèle l'état de vétusté des immeubles.

    Michel le comte 25 escalier à vis bât central

      

    Escalier hélicoïdal en fond de cour.

                                                                                                            

    Le devenir de cet ensemble immobilier a été longtemps incertain. Un moment, on a cru qu'une entreprise de rénovation en ferait l'acquisition mais un désaccord entre les propriétaires a fait échouer le projet. Finalement, c'est la Mairie de Paris qui a pris en charge sa réhabilitation et qui décidera de l'affectation des locaux et logements créés, à travers le bailleur social SGIM (société de gestion immobilière de la Ville de Paris).

    Il faudra au préalable faire des choix. Le bâti date des XVIIIe et XIX siècles. Tout ne mérite pas d'être conservé. Il semble à première vue qu'un curage sélectif s'impose car les constructions parasites sont nombreuses et créent un urbanisme anxiogène.

    Si on se réfère au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, pour cette parcelle, seuls les bâtiments sur rue sont à conserver. On comprend que le reste peut être démoli et en partie reconstruit, en prenant soin de ménager quelques espaces verts et de sauvegarder les cours pavées. Dossier complexe mais intéressant qui devrait passionner les Bâtiments de France et l'agence Blanc-Duché chargée de la révision du PSMV.

    Sans oublier la Mairie du IIIe qui voit dans cette opération l'une des dernières chances de récupérer du foncier pour le réhabiliter et étendre son parc de logements sociaux. On lira à ce propos l'intéressant article de Gauthier Caron-Thibault, Maire-Adjoint, sur son blog rue de bretagne, qui donne des précisions importantes sur la nature des logements envisageables et les moyens à mettre en oeuvre pour reloger les habitants et entreprises qui occupent l'espace aujourd'hui.

       

       

  • Plan de prévention contre le bruit : dernier sursis pour la Mairie de Paris

    Bruit sommeil troublé 

    Comment dormir la nuit quand c'est la fête autour de vous ?

                                                                                                                                           

    Cette photographie onirique décrit les tourments d'un brave garçon qui cherche à dormir quand tout s'agite autour de lui. En vérité, elle le rend plutôt antipathique avec son air grincheux et ses accessoires du dormeur : T-shirt démodé, pantoufles, lampe de chevet et réveille-matin.

    Ne rions pas trop de nous-mêmes. On a tendance de nos jours à considérer que l'agressé n'a que ce qu'il mérite. Le bruit, quand il empêche les gens de se reposer la nuit est une vraie torture. En particulier lorsqu'il prend la forme d'un motif rythmé de musique amplifiée, avec des basses qui se transmettent par la maçonnerie des immeubles. Même faible, un son répétitif agit sur l'organisme comme un supplice chinois.

    Selon Bruitparif, dont nous avons rencontré la Directrice Fanny Mietlicki, les franciliens considèrent le bruit comme la nuisance environnementale numéro 1. Pour les uns, il s'agit des avions. Pour les autres, de bruits de circulation autoroutière ou ferroviaire. Pour nous, à Paris, le bruit est lié à la circulation automobile et au voisinage.

    Une directive de la Commission des Communautés Européennes émise en 2002 imposait aux Etats membres de publier une carte du bruit pour les grandes villes et, au plus tard en 2006, un plan de mesures visant à éliminer le bruit. La Ville de Paris, dès 2003, publiait une carte du bruit disponible sur Internet. Considérant, ce qui est vrai, que le bruit est fortement corrélé au trafic automobile, la Ville s'était bornée à faire un changement de la variable trafic en variable bruit, en introduisant tout de même quelques modulations intelligentes telles que la nature du revêtement, l'éloignement des façades, etc …

    Cette "carte du bruit" ignorait complètement les émergences locales telles que concerts de klaxons dus aux encombrements ou diffusion de musique amplifiée. Des campagnes de mesures ont eu lieu depuis pour réconcilier la théorie avec la réalité mais l'échantillonnage est resté trop faible pour que le résultat reflète la réalité telle qu'on la perçoit.

    En tout état de cause, le diagnostic est intéressant mais l'important est le plan d'action qui en découle. La Commission fixait 2006 comme date limite aux grandes villes pour annoncer leur plan. La Mairie de Paris s'en est provisoirement acquittée en annonçant effectivement un plan PLAN 2006, qui n'a pas reçu le commencement d'une exécution 4 ans après.

    On y trouvait pourtant des propositions intéressantes, notamment l'éradication du bruit des klaxons, particulièrement désagréable et stupide, ou la création de médiateurs dans les mairies pour régler les conflits provenant des "lieux de vie" (bars, discothèques ….). Mais pour cela, il faut des mesures, et pour le moment nous sommes forcés de constater qu'il n'y en pas. Dans les milieux proches du sujet, on estime cependant que la Mairie de Paris ne peut pas différer ces mesures au-delà de la fin de cette année.

    Cette obligation heurte de front la démarche des professionnels de la nuit et de ceux qui les soutiennent. Comment lutter contre le bruit si on autorise les bars à diffuser de la musique et à faire danser toute la nuit ? Si on renonce aux fermetures administratives de ceux qui enfreignent les règlements de façon répétitive ?

    L'idéal serait bien sûr que les intéressés agissent avec responsabilité et modération. Un lieu de diffusion de musique correctement insonorisé, un niveau de son maitrisé, des consommateurs respectueux du voisinage peuvent parfaitement cohabiter avec les riverains. Bruitparif teste actuellement un appareil mis au point en Scandinavie, qui ressemble à une grande oreille, dont la couleur varie en fonction du niveau de bruit. Les seuils sont ajustables. Le gérant de l'établissement peut ainsi montrer à ses clients si le bruit qu'ils génèrent se situe en zone verte, orange ou rouge. Un appareil de ce type est en cours de test en ce moment dans un pub du XVIe.

                                                                                                                                          

    Bruitparif indicateur

     

           

                                                                                                                                                                                         

  • Les sirènes des nuits parisiennes : l’heure de vérité

    Sirènes de la nuit    

    Près des rivages de la politique, vivent des créatures enchanteresses  qui essaient de charmer, de leur voix mélodieuse, les candidats aux régionales. Ce sont des sirènes, des femmes-poissons. Attention : elles ont le pouvoir d'envoûter pour entraîner à leur perte ceux qu'elles auront séduits.

      

    Depuis des mois, les médias se font l'écho des plaintes des professionnels de la nuit au cri de "Paris se meurt, Paris s'endort, Paris n'est plus une capitale de la fête et de la nuit comme le sont Berlin ou Barcelone….."

    Nous sommes persuadés du contraire : Paris est la ville la plus visitée du monde. Les 29 à 35 millions (suivant les sources) de personnes qui s'y pressent chaque année se répartissent statistiquement vers toutes les activités de la ville : hôtels, bars, restaurants, cinémas, théâtres, spectacles, discothèques, boites de nuit …).

    Nous le rappelons, notre association d'habitants du Marais et toutes celles qui participent au réseau "Vivre Paris !" sommes tout à fait favorables à l'existence d'une vie nocturne qui, d'ailleurs, ne fait pas défaut à Paris. Nous demandons simplement qu'elle respecte les lois et règlements qui en régissent l'exercice dans deux domaines essentiels : le bruit et l'occupation de l'espace public.

    Les professionnels de la nuit et des débits de boissons ont cherché, dans la perspective des élections régionales, à obtenir des têtes de listes des engagements au bénéfice de leurs affaires. Nous avions annoncé que nous en rendrions compte à la veille du premier tour pour que vous puissiez juger l'importance que ces personnalités accordent à leurs électeurs qui, dans l'Île de France, considèrent à 71% le bruit comme la nuisance environnementale numéro 1 (Bruitparif).

    Face aux exigences, qui sont : levées des contraintes horaires sur la fermeture des bars le soir, modification du règlement des terrasses, révision du décret de 2006 qui limite le bruit des établissements diffusant de la musique la nuit, tolérance des policiers devant les infractions, suppression de la fermeture administrative et financement des travaux d'insonorisation, voici comment ils ont réagi.

    Jean-Paul Huchon est ouvert au financement par la région des aménagements visant à insonoriser les salles. Il se propose également de faire fonctionner le RER toute la nuit du samedi soir pour que les échanges Paris-Banlieue soient plus aisés.

    Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, chargé d'organiser les "états généraux de la nuit", a reçu "Vivre Paris !" et a prêté peu de cas à nos arguments. Selon lui, les quartiers de Paris qui disent souffrir d'un excès d'activité festive sont en réalité des privilégiés puisque le prix du logement y est plus élevé qu'ailleurs. CQFD.

    Valérie Pécresse est d'accord aussi pour que la région finance l'insonorisation des salles bruyantes. Chantal Jouanno ajoute quant à elle qu'il faut affecter à "la fête" un domaine réservé et suggère que ce soit le Marais, plus précisément les quais de Seine.

    Vincent Roger, élu UMP de Paris dans le IVe, est plus réservé mais pense qu'il faut effectivement trouver un secteur où les gens soient plus libres de festoyer. Que les exploitants bénéficient d'une aide financière de la région ne le gène pas.

    Christophe Girard, élu PS de Paris dans le IVe, Adjoint au Maire de Paris pour la Culture, se dit scandalisé par les prétentions des professionnels de la nuit et parle de "cabale". Pour lui, cette campagne est faite pour masquer le manque de créativité, d'inventivité de ceux qui se plaignent. Il rejette leurs demandes et affirme que le Maire de Paris n'a jamais dit qu'il les soutiendrait.

    Dominique Bertinotti, Maire PS du IVe, tient "au mélange, dans le Marais comme ailleurs, des acteurs de la vie urbaine, habitants, commerces, entreprises, touristes. Elle n'est pas opposée au financement de salles publiques polyvalentes qui peuvent abriter des fêtes ou des spectacles mais ne voit aucune justification à ce que la région apporte son concours financier à des exploitants privés". Elle pourrait tirer profit de la déclaration de Mme Jouanno, qui va laisser
    perplexes les habitants du Marais et de Paris, car elle revient à créer
    un parc d'attractions, un Disneyland, un ghetto festif, incompatible
    avec la présence d'habitants.

    Corine Faugeron, élue à la mairie du IVe, au nom des "Verts" -Europe Ecologie- plaide contre une densité d'habitants excessive et pour une dilution des lieux générateurs de bruit. L'heure normale de fermeture des bars – 02h00 du matin – lui paraît trop tardive. Elle rêve d'une salle des fêtes dans un lieu prestigieux, gérée et aménagée par la Ville et pourquoi pas l'hôtel de Coulanges, 1bis place des Vosges, occupé actuellement par les squatters de "Jeudi Noir". Elle précise en revanche au sujet des exploitants privés : "on n'est pas là pour servir la soupe aux bars".

    Nous rapportons ce que nous avons lu ou entendu. Nos colonnes sont ouvertes à ceux qui voudraient y apporter des clarifications. A M. Pierre Aidenbaum, par exemple, à qui nous le disions hier et avec qui nous n'avons pas pu discuter sur le fond. L'existence d'un deuxième tour nous laisse le temps pour cela.

    Pour que se rompe l'envoûtement de ceux qui auraient pu succomber aux sirènes.

      

    (Illustration Edmond Dulac, la petite Sirène)

    P.S. # 1 du 12 mars 2010 : Vincent Roger, élu de Paris du IVe, nous adresse une réponse en commentaire. Nous vous invitons à la lire attentivement et le remercions pour les précisions et clarifications qu'elle comporte.

    P.S. # 2 du 12 mars 2010 : Thiéry Coudert, vice-président du groupe UMP à la Mairie de Paris nous informe d'un voeu présenté en conseil de Paris en décembre pour la création aux Batignoles d'un espace culturel et festif, Voeu thiéry coudert, voeu qui a été rejeté par la majorité. Nous sommes heureux qu'il y ait eu des velléités de protéger les riverains, mais nous aurions préféré que les attendus ne reprennent pas un argumentaire des industriels de la nuit (Paris se meurt, etc …) qui ne reflète pas la réalité. Nous remercions Thiérry Coudert pour son intervention.

    P.S. # 3 du 18 mars : Dominique Bertinotti, Maire du IVe, nous demande de préciser que les propos que nous lui prêtons n'engagent que nous.

     

       

       

  • Immeuble aux arcades Temple-Pastourelle : les travaux vont enfin commencer !

    Pastourelle 35 angle temple fev 10
     Immeuble 35 rue Pastourelle (IIIe), aux arcades barricadées depuis un an par la mairie du IIIe pour éviter une occupation indésirable.

                                                                                                                                                                                                                                                       

    Le bâtiment fait partie de l'empire immobilier que France Telecom s'est constitué dans les années 50 sur le quadrilatère Temple, Pastourelle, Archives et (en partie) Haudriettes (IIIe). Nous en faisions la description en 2007en parlant des projets de l'opérateur, avec un point en 2009 sur l'avancement des opérations.

    S'agissant de l'immeuble "aux arcades", que des sans-abri avait investies avec du mobilier de fortune et dans des conditions sanitaires qui avaient été un souci journalier pour la mairie et la police, il avait été barricadé en attendant la solution à un conflit entre le propriétaire, France Telecom, et la Mairie de Paris. Celle-ci était intervenue pour exercer son droit de préemption sur une "déclaration d'intention d'aliéner" au bénéfice d'un rénovateur privé.

    Sans toutefois y mettre le prix. L'offre de la mairie, alignée sur l'évaluation des domaines, était 40% en retrait sur le montant prévu dans la transaction conclue. La justice, saisie par France Telecom, lui donna raison. La Mairie de Paris interjeta appel ….. On était parti pour une longue période d'immobilisme.

    Il fallut le pragmatisme du Maire Pierre Aidenbaum pour que l'affaire sorte de l'impasse. L'acheteur accepta de réserver un étage entier à un bailleur social. Cette concession lui valut d'obtenir son permis de construire en décembre 2009. Les travaux sont aujourd'hui sur le point de commencer.

    Cet immeuble a quelques particularités. Tout d'abord, il inclut l'espace sous les "arcades". Le domaine public disposait d'un droit de passage mais la municipalité y a renoncé. Les arcades vont donc être fermées dans la nouvelle configuration et l'espace récupéré sera affecté à des commerces qui occuperont tout le rez-de-chaussée, avec leur devanture à l'aplomb de la façade.

    Cette façade justement, qui est d'époque. C'est même tout ce qui reste du bâtiment originel du XVIIIème siècle. Elle a été conservée pour faire ce qu'on a appelé du "façadisme", avec une pointe de mépris. Il est vrai que cette démarche prive les architectes de toute occasion de briller mais quand on voit ce qu'ils ont fait de l'espace Beaubourg, du carrefour Temple-Michel le Comte (avec le gymnase et les constructions annexes), du centre scolaire et sportif Saint Merri, on se réjouit que le cadre architectural de l'espace Temple-Pastourelle n'ait pas été gâché par un ouvrage de la même veine.

    Dans un an, si tout se passe bien, le chantier sera terminé et les palissades retirées. On sera attentif aux activités économiques qui s'installeront au pied de l'immeuble. Les commerces de bouche, on n'y croit pas. Sont-ils d'ailleurs nécessaires en ce lieu précis ? des grossistes ? Ils renforceraient leur quasi monopole dans le quartier, sur un marché qu'ils qualifient eux-mêmes de morose. La tendance est plutôt à leur déplacement vers Aubervilliers. Des activités du tertiaire ? C'est dans la vocation du IIIe, au même titre que les métiers d'art. C'est ce que nous espérons.

                                                             

                                                                                                                                                      

                                                                                                                                           

  • Alain Blondel : un homme, un livre, une galerie (IIIe)

    Blondel alain vitry 1Blondel alain vitry 2

    Blondel alain vitry 3

    Vitry-sur-Seine, la carte postale du haut donne la perspective du Château et de l'Eglise en 1910. Au-dessous, photographies prises en 1972 puis 1999 du carrefour des rues devenues "Danielle Casanova" et "Guy Moquet". (cliquez sur l'image pour l'aggrandir)

          

    Ces trois images sont une histoire sans paroles. Celle de la banlieue parisienne, façonnée mais déformée, défigurée parfois, par les trente glorieuses, l'invasion de la voiture et le triomphe d'une architecture indigente qui n'a qu'un seul mérite : offrir à une population qui a souffert de la guerre et qui aspire au confort moderne, des cuisines équipées, des salles de bains et des garages.

    Alain Blondel est étudiant en architecture à la fin des années 50. Dans le cadre de la bibliothèque des Beaux-Arts, il se passionne pour "l'art nouveau" et "l'art déco". Il se livre à des recherches sur Hector Guimard, le célèbre architecte "art nouveau", (Voir le "cercle" Guimard) dont un immeuble est visible au 10 rue de Bretagne (angle Saintonge)  (IIIe). On lui doit aussi les entrées du métro parisien et la synagogue du 10 rue Pavée (IVe).

    Il devient "galeriste" à la fin des années 60 et s'installe près du Luxembourg. A cette époque il se lie avec un photographe de talent, Laurent Sully Jaulmes. Tous les deux découvrent la célèbre collection de cartes postales de Roxane Debuisson, qui révèle le paysage urbain et la vie des villes de la banlieue parisienne en 1910.

    Ils en sélectionnent une cinquantaine et partent à la recherche des sites en 1970-72 pour découvrir ce qu'ils sont devenus. Ils renouvellent la démarche à la fin des années 90 et jusqu'en 2006, par des séries  chronologiques de photographies qui, regardées de façon synoptique, sont un témoignage accablant contre l'urbanisme qu'on nous a servi.

    De son étude sur la banlieue, il a fait un livre qui livre ces photos et des commentaires en forme de préface, très riches en réflexions sur les transformations de notre univers urbanistique, et sur les changements de notre société. Ce livre, "Un siècle passe …" est édité par Dominique Carré, 154 rue Oberkampf – 75 011 – tél. 01 43 38 00 29. Nous vous le recommandons vivement.

    Alain Blondel est installé depuis 2004 au 128 de la rue du Temple (IIIe) avec une galerie qui se consacre aux oeuvres d'artistes vivants figuratifs. On peut y voir actuellement une exposition collective jusqu'au 27 février 2010.

    Gérard Simonet

     

       

  • Une association se crée pour lutter contre les nuisances nocturnes d’un bar

    Archives 51 haudriettes 3 Haudriettes 2 connétable bis

    Face à face, l'immeuble du 51 rue des Archives et le restaurant bar de nuit "Le Connétable" (IIIe)

                                                                                                                                          

    Les immeubles du 51 rue des Archives (IIIe) font partie du parc de logements locatifs de la Ville de Paris.  Précédemment gérés par la SAGI, la Mairie de Paris en a transféré le mandat récemment à  PARIS  HABITAT, un autre bailleur social de la Ville. La résidence comporte 57 logements qui donnent sur les rues des Archives et des  Haudriettes.

    Les locataires viennent de décider la constitution d'une association pour lutter contre le bruit généré par les usagers du bar de nuit "Le Connétable" situé juste en face dans l'immeuble du 2 rue des Haudriettes, dont les habitants se battent depuis plusieurs années pour avoir la faveur de dormir la nuit.

    L'association se nomme "AL du 51 Archives". Elle est présidée par Marie Cazaux. Ses griefs : les consommateurs du bar se répandent la nuit sous les fenêtres des résidents et, l'alcool aidant, parlent bruyamment quand ils ne hurlent pas, laissent des détritus partout, urinent, vomissent, taguent et laissent la place immonde à six ou sept heures du matin.

    L'association s'est rapprochée de nous. Dans un souci de conciliation nous en avons reçu la présidente ainsi que la gérante du bar et la représentante de l'immeuble qui l'héberge. Un consensus se dégage sur le diagnostic : les consommateurs viennent dans ce bar pour finir leur nuit en bacchanale. Quand les restaurants et les bars comme "La Perle", qui attire chaque soir des centaines de personnes, ferment, entre minuit et deux heures du matin, leur clientèle se dirige vers les établissements qui ont l'autorisation de nuit, dont on regrette qu'elle ait été distribuée avec une largesse excessive par la préfecture de police de Paris.

    La gérante reconnaît son incapacité à gérer les débordements de ceux qui ont trop bu  (mais qu'elle a accepté de servir).  Elle s'engage à mieux faire la police et à nettoyer les lieux après la bataille mais elle envisage des mesures plus radicales : rendre à l'établissement sa vocation première de restaurant de qualité et limiter l'ouverture de nuit à deux ou trois jours par semaine.

    Nous lisions aujourd'hui avec étonnement un article du "Parisien" qui rapporte la complainte des gérants de bars de nuit parisiens, qui se plaignent de la réaction des habitants :  "Paris est à la traine par rapport aux autres capitales européennes", disent-ils. Nous sommes surpris que "Le Parisien" se fasse l'écho de pareilles sornettes. Paris est la ville la plus visitée du monde.  Villes les plus visitées, Wikipédia             

    Le IVe arrondissement, avec 15 millions de touristes par an, tient à lui seul un record. Il n'est pas étonnant que les bénéficiaires du business nocturne en veuillent encore plus, mais par pitié, qu'ils ne cherchent pas à nous faire passer des vessies pour des lanternes.

                                                                                                                                            

  • Nouvelle transformation en vue de l’espace Saint-Paul (IVe)

    Mahler 1 pavée 2 rivoli 8

    Côté sud du quadrilatère formé par les rues de Rivoli, Mahler, du Roi de Sicile et Pavée, en bordure de l'espace Saint-Paul qui est  l'un des réaménagements réussis de la Maire du IVe.

                                                                                                                                            

    La Mairie de Paris vient d'accorder son permis de construire à la société SNEA LEROY, chargée de réhabiliter ce qu'on appellerait "un bloc" d'immeubles en Amérique : pas moins de trois grands bâtiments de six étages chacun, qui bordent la rue de Rivoli à hauteur du numéro 8, et couvrent tout l'espace compris entre les rues Mahler, du Roi de Sicile et Pavée.

    Les barricades qui le ceinturent aujourd'hui attestent de l'imminence de ce qui pourrait bien changer encore le paysage autour du métro Saint Paul – Le Marais.

    Visuellement, cet ensemble est marqué par une ligne horizontale qui sépare les cinq étages supérieurs du rez-de-chaussée et de l'entresol. On est frappé par l'aspect disgracieux de la partie basse et on se dit que la rénovation serait bien venue si elle établissait une meilleure harmonie entre les deux sections. On espère, bien entendu, que les architectes ne se livreront pas à des facéties dans le style du Ministère de la Culture, rue Saint Honoré ou de l'immeuble carapace du 1 rue de Turenne.

    La réhabilitation porte en germe la transformation de cette partie inférieure avec changement de destination du sous-sol, du rez-de-chaussée et de l'entresol, de service public (direction générale des impôts) en commerces et des 1er et 2ème étages, de service public en habitation, avec 9 logements créés.

    La modification de la partie inférieure de la façade, qui est prévue, nous laisse espérer un changement favorable. Nous consulterons prochainement le dossier pour nous en assurer.

                                                                                                                                   

    Mots-clés : espace Saint-Paul, réhabilitation immeubles rues Rivoli, Mahler, Roi de Sicile, Pavée