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Étiquette : vivre paris

  • « Vivre Paris ! » se rappelle au bon souvenir de la Maire de Paris à propos des terrasses éphémères….

    BretagneRue de Bretagne (IIIe) (Photos VlM – clic gauche jusqu'à 2 fois pour agrandir)

     

     

    Le quotidien Le Parisien publie ce mercredi 17 février un article signé Cécile Beaulieu avec interview de Gilles Pourbaix, président de l'association "Réseau Vivre Paris !", à propos des terrasses qui se sont créées au printemps 2020 à l'instigation de la Maire de Paris pour permettre aux bars-restaurants de recevoir du public à l'extérieur de leurs établissements.

    Elle analyse parfaitement la situation en ces termes : "Elles ont poussé par milliers dans les rues de la capitale. De toutes les tailles, faites de palettes  parfois protégées par des bambous, ou des bâches en plastique, avec sol en moquette vert gazon. Dès que la Ville a autorisé les cafetiers et restaurateurs à se doter de terrasses éphémères, ces deniers, cruellement touchés pas la la crise sanitaire ont rivalisé d'ingéniosité pour s'offrir un espace extérieur. Il en existe 8.000 aujourd’hui à Paris !".

    Gilles Pourbaix enchérit : "C'est abominable ! Certaines installations sont devenues de véritables poubelles. Elles enlaidissent les rues, donnent à certains de nos quartiers des airs de bidonvilles. Les déchets s'y accumulent, favorisant la prolifération des rats. Elles confisquent des places de stationnement, celles réservées aux personnes handicapées, aux vélos et aux livraisons."

    En conclusion, le Président de Réseau Vivre Paris rappelle que son association a annoncé qu'elle porterait plainte. Il précise "en référé, pour occupation de l'espace public". Sa crainte est que ces aménagements "soient pérennisés cet été à l'occasion de la révision du règlement des étalages et des terrasses. On se souvient que les représentants du mouvement "Vivre Paris !" avait été associés à sa rédaction et à son approbation par Élisabeth Borne, alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, il y a dix ans en 2011.

    PicassoRue Vieille du Temple, sur fond de musée Picasso (IIIe)

     

    Les exemples ne manquent pas dans Paris-centre mais le pire a été évité car le Maire Ariel Weil a été vigilant et sensible à nos interventions. La place du Marché Ste Catherine a été évacuée, la terrasse-pergola du "Café Charlot" rue de Bretagne a disparu et la terrasse-palissade de la brasserie La Fronde a connu un début de rabotage sur sa longueur (il faut poursuivre !), débarrassée de son enseigne racoleuse. Les autres établissements, dans leur ensemble, ont eu une attitude raisonnable et responsable qui augure positivement de ce qu'il adviendra au sortir de la crise.

    Gérard Simonet

     

  • Premières mesures de piétonisation de Paris-centre avec les « rues aux écoles ». Plein feu sur la rue St Merri…

     

    St merri barrière gérardLa barrière rue Saint-Merri, côté rue du Temple (Photo VlM). Présence paradoxale de véhicules à l'arrêt…


     

    Nos entretiens avec le Maire Ariel Weil sur le sujet de la piétonisation de Paris-centre ont toujours été sans ambiguïté de part et d'autre : nous sommes favorables à la limitation du trafic des voitures et des motos, à l'élimination de la circulation de transit, pour autant que l'accès aux riverains et aux véhicules de service et de livraisons soit assuré. Le Maire nous a donné sa garantie sur ce point fondamental.

    Un premier pas vient d'être franchi avec la fermeture sélective de certaines rues qui abritent des écoles primaires et maternelles. Parmi elles, la rue St Merri qui assure le lien entre la rue du Temple et la rue du Renard. Les riverains s'expriment. Il n'y pas de contestation de principe contre la mesure mais, le diable étant dans les détails, ils demandent dans la tribune qui suit, des assurances que les engagements du Maire soient réellement tenus dans toutes ses implications.

     

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    Il n’y a pas que des écoliers dans les “rues aux écoles” !

     

    Cela s’appelle des “rues aux écoles”, et c’est un engagement de mandature. Depuis la rentrée des classes 2020, des dizaines de rues se sont vues ainsi interdites à la circulation automobile par des barrières pivotantes fermées par cadenas dans l’objectif proclamé d’apaisement de l’espace public. On nous explique qu’il s’agit par là de sécuriser le cheminement des familles aux abords des écoles et de limiter la pollution de l’air et la pollution sonore.

    Nul ne peut décemment aller contre de si louables préoccupations, mais on aurait pu penser que la transformation des rues accueillant des écoles en aires piétonnes eût pu suffire. Dans ces zones, nous dit le Code de la route (article R 110-2), le piéton a la priorité sur la chaussée sur tout véhicule et la circulation de transit est interdite ; mais la desserte interne reste permise aux véhicules autorisés, qui doivent circuler au pas ainsi d’ailleurs que les cyclistes. En effet, l’aménagement piétonnier d’une rue ne saurait légalement interdire l’accès par des véhicules au domicile des riverains (…) car le libre accès des riverains à la voie publique est une liberté fondamentale (Conseil d’État, décision du 14 mars 2011, n°347345).

    Qu’apporte donc de plus une barrière physique ? Il est sûr qu’elle empêche absolument la circulation de transit, mais elle fait obstacle en même temps au libre accès des riverains à la voie publique. Or la circulation de transit est déjà interdite et la municipalité est parfaitement au courant du droit des riverains puisque qu'elle indique sur son site que "les rues St Merri, Poulletier et du Fauconnier ont fait l'objet d'une implantation de barrière mi-décembre pour limiter la circulation à la seule desserte locale".

     Elle reconnaît donc que la desserte locale est autorisée et doit se faire librement. De même, la Direction de la voirie a répondu à un riverain qu’au cas où « un système de fermeture serait mis en place (…), les riverains connaîtront et posséderont les modalités d’accès. »

     

    école st merri 08 02 21L'école primaire/maternelle "avant-gardiste" et la piscine de la rue St Merri, carrefour St Merri/Renard (IVe) (Photo VlM)

     

    Cependant, la réalité des faits et des décisions est tout autre. S’agissant de la rue Saint-Merri, où les riverains n’étaient pas opposés à des fermetures courtes de la barrière aux heures d’entrée et de sortie des classes sous réserve qu’ils continuent à avoir un libre accès à leurs domiciles, « aucune remise de clefs ne sera à priori effectuée. » Tout au plus, la Directrice de cabinet adjointe propose-telle que des membres de la communauté éducative assurent une présence à la barrière lorsque celle-ci est fermée pour laisser passer les riverains. Quelle garantie a-t-on du respect d’un tel engagement sur la durée ? On croit rêver… Dans les “rues aux écoles”, il n’y a pas que des écoliers !

    Le libre droit d’accès des riverains à leurs domiciles doit être respecté. Il faut également que ces barrières, si elles doivent être maintenues pour la sécurisation des abords des écoles, soient impérativement ouvertes hors des heures de classe : le soir, les week-end, pendant les vacances scolaires. Car l’apaisement de l’espace public ne passe pas seulement par des mesures de diminution drastique de la circulation automobile. Il passe aussi par une politique ferme de limitation des nuisances sonores liées à l’envahissement de la chaussée par toutes sortes d’activités bruyantes et à l’installation sauvage de terrasses et étals sur l’espace public, auxquels la fermeture de ces barrières le soir et les week-ends constituerait malheureusement une invite involontaire.

    Car voyez-vous, dans les “rues aux écoles”, il n’y a pas que des écoliers, il y a aussi des habitants !

    Le collectif St Merri/Pierre au Lard

     

  • Stationnement payant des motos : Delphine Bürkli pousse à la roue, Anne Hidalgo procrastine….

     

    Ramb motosCluster de motos/scooters stationnés (Photos VlM)

     

     

    Le sujet ne date pas d'aujourd'hui. Quand la mairie de Paris vira à gauche avec l'arrivée de Bertrand Delanoë, la guerre contre la voiture commença sous l'impulsion de deux élus de l'Hôtel de Ville, Denis Baupin et Yves Contassot. Elle déclencha une réaction qui en surprit plus d'un – elle était pourtant bien prévisible : l'explosion du nombre des deux-roues motorisés (on va dire "motos" pour simplifier, mais ce sont souvent des scooters). "On n'a pas vu le coup venir !" reconnut Denis Baupin.

    La mairie est restée sans voix. Tout au plus annonça-t-elle que le nombre de places de parking serait significativement augmenté. Mais les motards, rassemblés dans une association, la "Fédération des Motards en Colère" se montrèrent exigeants. Il leur fallait les trottoirs. La mairie transigea. Vainement, car on ne peut rien espérer d'un partenaire qui est institutionnellement en colère et qui le reste quoiqu'il arrive. Elle céda du terrain en signant en 2007 une "charte scélérate", déclarée illégale par la Préfecture de police car contraire au code de la route, autorisant le stationnement sur les trottoirs, le déplacement sur ces mêmes trottoirs pour s'y garer et la remontée des files de circulation.

    Motos enlèvement 09 04 19Rare : verbalisation/enlèvement de motos (photo VlM)

     

    On vit depuis avec cette situation ambiguë. Les motards stationnent abondamment sur les trottoirs au nom d'une "tolérance" qui découle de la charte et la police nationale et municipale (DPSP) verbalisent par ci par là sans conviction en consacrant leurs soins aux véhicules les plus gênants.

    La "résistance" des motards va plus loin que leur revendication de stationnement gratuit. Ils s'opposent depuis toujours au contrôle technique des véhicules, une exigence communautaire qui vise à s'assurer du bon état de leur machine dans le souci d'assurer leur sécurité et protéger l'environnement contre la pollution de l'air et le bruit. La mise en œuvre de ce contrôle nous protègerait des véhicules trafiqués ou mal réglés qui pétaradent et enfument. L'association des Motards en colère  continue de s'y opposer.

    Dès qu'une voix s'élève du côté des pouvoirs publics pour mettre de l'ordre, des centaines de motards se retrouvent dans Paris pour défiler bruyamment avec leurs engins qu'ils font vrombir pour simuler le fauve qui rugit et leurs klaxons stridents qui agressent les tympans comme des cris d'orfraie.

    La Maire de Paris a annoncé qu'elle s'attaquerait à ce dossier dès le début de cette année. L'heure est venue et ses partenaires, les Verts de l’Hôtel de Ville avec à leur tête David Belliard, piaffent d'impatience de voir ce dossier enfin traité car c'est un de leurs chevaux de bataille. Mais la politique pourrait bien contrecarrer les progrès attendus en la matière. Les motards font savoir qu'ils sont prêts à semer la pagaille et le désordre dans Paris au moment où Anne Hidalgo prépare les esprits à une probable candidature à la présidentielle….

     

    Motards ffmc rivoli 16 01 17Manifestation de motards le long de l'Hôtel de Ville

    Cette attitude des motards a un nom : le chantage. Anne Hidalgo aura-t-elle le courage de l'affronter ? Ce serait une façon de montrer qu'elle a l'étoffe d'un chef d’État ! En attendant, Delphine Bürkli, Maire LR du IXe, lui brûle la politesse en annonçant qu'elle déposera un projet d'arrêté en conseil de Paris pour instaurer le stationnement payant pour les deux-roues motorisés dans son arrondissement. "A titre de test", dit-elle. Comme si on avait les moyens d'objectiver les résultats d'une telle mesure – de bon sens – et d'en tirer des conclusions !

    La quotidien Le Parisien, sous la plume de Florent Hélaine, consacre ce 29 janvier 2021 un article bien documenté sur cette affaire dont on n'a pas fini de parler…

    GS

     

  • Le bar-brasserie « La Fronde » (IVe) fait un pied-de-nez aux autorités, aux habitants, au bon sens et au bon goût…

     

    FrondeBar-brasserie "La Fronde", 33 rue des Archives (IVe), son immense palissade en forme d'écran total enveloppe le commerce voisin et s'étendait au-delà de la porte d'accès de l'immeuble (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Quand il a eu connaissance de la création, un brin facétieuse, de cette palissade genre far-west avec son décor racoleur inspiré d'avatars du street art, le Maire Ariel Weil s'est adressé à la gérante de l'établissement pour lui signifier ses excès. Anne Hidalgo a certes lâché la bride provisoirement  sur les terrasses, mais il existe des limites de bon sens et de bon goût qu'il ne faut pas dépasser.

    La gérante s'est engagée à réduire la longueur de la palissade et à supprimer la décoration. Ce que nous découvrons aujourd'hui c'est qu'elle a grignoté un mètre sur la longueur et fait appliquer un badigeon couleur coca-cola qui  laisse apparaitre le spectre du dessin. Un regard sur la photo de l'aménagement suffit à apprécier à quel point cette réalisation nuit à la qualité du paysage du "Site Patrimonial Remarquable" (SPR) qui caractérise le Marais. On imagine que l'Architecte de Bâtiments de France en aura un haut-le-cœur !

    Cette initiative est d'autant plus choquante qu'elle est heureusement une exception dans Paris-centre. Le bar-brasserie qui fait pendant à "La Fronde" au carrefour Archives/Blancs-Manteaux, "Le Bouquet des Archives", a pris des dispositions pour fonctionner avec le COVID mais il a su rester sobre et nous l'en remercions.

    Il va sans dire que nous souhaitons que le Maire reprenne son dialogue avec La Fronde pour qu'une nouvelle orientation plus respectueuse de notre environnement soit prise.

    Gérard Simonet

     

  • Vaccination COVID à Paris : bousculade aux réservations, démarrage chaotique de l’application, mais ça marche !

    Vaccin bisImage vue mille et une fois sur nos écrans 

     

     

    C'était le tour des plus de 75 ans de s'inscrire ce vendredi 15 janvier 2021 dans les centres de vaccination de Paris et d'ailleurs. Trois moyens nous étaient proposés : un numéro de téléphone, le 0 800 009 110, le site du Ministère de la Santé "santé.fr" et le service Doctolib, tous deux sur Internet.

    Personne autour de nous n'a réussi à obtenir de correspondant à ce numéro de téléphone, en raison nous dit-on du "grand nombre d'appels". Le site "santé.fr" fait miroiter un centre de vaccination à la mairie de Paris-centre puis  renvoie au numéro de téléphone de la Ville de Paris, le 3975 qui parle de tout mais pas de vaccination, sauf à cliquer dans le lien proposé qui vous expédie dans une procédure à base de code QR sur smartphone. Un de nos amis ingénieur diplômé BAC+15 y a laissé son latin avant de passer à autre chose !

    Le salut est venu de Doctolib. Dans cette application très populaire désormais, et tout à fait ergonomique, il suffit d'entrer son adresse pour que des sites de vaccination apparaissent. Peu nombreux il est vrai. La mairie de Paris-centre ne figurait pas encore aujourd'hui dans les choix possibles : il fallait se décider entre la rue de Chine dans le XXe ou le centre Bauchat-Nation dans le XIIe.

    Je choisis la rue du Sergent Bauchat pour un rendez-vous fin janvier pour une première injection. Mais là commence une course-poursuite. En effet, dès que la première date est sélectionnée, il faut choisir la date de la deuxième injection, 4 semaines après la première. Des options sont proposées. Mais on n'a pas plus tôt choisi l'une d'elles que l'application prévient que la première vient d'être prise….

    On repart au début pour fixer une nouvelle date de première injection et on doit se précipiter sur la deuxième en priant que dans l'intervalle la première ne soit prise par quelqu'un d'autre, car elle n'est pas réservée tant que la deuxième ne l'est pas.

    Après une série d'opérations itératives, je suis parvenu à obtenir deux dates, en janvier et en février, pour une vaccination dans un quartier plutôt éloigné de chez moi. Heureux néanmoins du résultat, je me suis mis à table pour dîner. Une heure après, je me suis demandé si le contexte n'avait pas changé entre temps et si par hasard le centre le plus proche, la mairie de Paris-centre, était devenu miraculeusement accessible ?

    Je reprends la procédure comme si rien ne s'était passé. Et cette fois l'option mairie de Paris-centre apparait. Je la retiens au terme de la même course-poursuite que précédemment, avec des dates qui sont plus proches que les premières !

    Vous m'objecterez que je me suis inscrit deux fois et que ce n'est pas élégant. Il n'en est rien, l'application Doctolib y veille. Elle est ainsi conçue qu'elle détecte votre double réservation et vous demande explicitement laquelle des deux vous voulez maintenir.

    Je témoigne donc que le dispositif est en place, qu'il fonctionne, mais qu'il faut s'armer de patience pour mener la transaction à son terme.

    Gérard Simonet

     

  • La Mairie de Paris attaquée en justice par des associations du mouvement « Vivre Paris ! », pour ses terrasses « éphémères » !

     

    Terrasse vito

    Accaparement massif du trottoir par plusieurs cafés à hauteur du 12 rue des Archives (IVe) (photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Le mouvement associatif "Vivre Paris !", "pour le droit de dormir la nuit et de circuler sans entrave de jour sur l'espace public", est né en 2010 en réponse à l'annonce par le Maire de Paris Bertrand Delanoë de l’organisation "d'états généraux de la nuit" dont Ian Brossat s'était fait le promoteur. Constitué de façon informelle d'associations de quartiers comme Accomplir, les riverains de la Bute aux Cailles, les Droits du Piéton, XVIème Demain, Défense de Montmartre, Jean-Pierre Timbaud, "Vivre le Marais !"… nous sommes parvenus à avoir voix au chapitre de cet événement qui s'est tenu en 2011.

    Il y eut ensuite le déroulement de négociations sur le "Règlement des étalages et terrasses" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, où nous avons pu collectivement faire entendre la voix des riverains qui souffrent des excès des rassemblements de personnes sur l'espace public et du bruit et nuisances qui en découlent.

    Une trentaine d'associations parisiennes ont rejoint le mouvement. En 2018, une partie d'entre elles se sont groupées en association formelle loi de 1901 sous le nom de "Réseau Vivre Paris". D'autres comme "Vivre le Marais !" sont restées autonomes bien qu'attachées aux mêmes objectifs.

    Évoquant les abus constatés autour de l'autorisation donnée par la mairie de Paris aux cafés-restaurants d'occuper à leur gré, moyennant la simple signature d'une "charte", l'espace public environnant – trottoirs, places de stationnement et de livraisons, chaussée… – l'association "Réseau Vivre Paris" vient d'annoncer sa décision individuelle d'assigner la mairie de Paris devant le Tribunal Administratif, pour autorisations abusives sans fondement juridique et absence de contrôle et de sanctions pour ceux qui ne respectent pas plus les règlements existants que la charte qu'ils ont signée.

    Nous avons pris acte de cette décision en la comprenant car tout le monde dans Paris n'a pas eu l'écoute des autorités locales, maires d'arrondissements et police, dont nous avons bénéficié pour corriger les dérives les plus graves. Elle traduit le niveau de découragement de ceux qui ne sont pas entendus et qui souffrent. Nous souhaitons que la justice leur fasse droit et que la mairie et ses services en tirent des enseignements pour que la qualité de vie des parisiens devienne le guide permanent de leur comportement.

    GS

     

  • Propreté de Paris : Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris, détaille pour nous dans une tribune son « plan d’action » pour la capitale…

    Colombe brossel

    Colombe Brossel  a été en charge auprès de Bertrand Delanoë de la délégation au patrimoine puis auprès d'Anne Hidalgo de la délégation à la sécurité. Elle est depuis cette année Maire-adjointe de Paris, en charge de la propreté  et de l'eau (Crédits photo Sophie Robichon / Ville de Paris)

     

     

    Le sentiment de malpropreté à Paris est largement dû aux souillures des divers composants du paysage urbain : tags et affiches sauvages sur les murs, rideaux roulants métalliques, stickers sur les poteaux de signalisation, les descentes d'eau, les plaques de rues, graffiti sur les armoires métalliques de commande des feux, les boitiers d'éclairage public, bancs publics, parcmètres, jardinières, boites aux lettres de la Poste, bariolage arc-en-ciel des passages piétons dans Paris-centre….

    Contrairement aux interventions liées à l'entretien des trottoirs et de la voirie, qui doivent être journalières voire bi-journalières, celles qui concernent le paysage se satisfont d'un fréquence d'intervention plus faible, car la fréquence de "rafraichissement" est de l'ordre de la semaine ou du mois. Encore faut-il que ces interventions aient lieu. Comment la Ville peut-elle s'organiser pour rattraper le retard et soutenir le bon rythme ? Nous avons posé ces questions à Colombe Brossel. Elle y répond par une tribune qui est en même temps une déclaration de sa politique en matière de propreté pour la capitale :

     

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    Chaque jour, 6900 agents de la propreté de la Ville de Paris collectent les poubelles, nettoient les rues et les places de notre ville et entretiennent le réseau d’assainissement de la capitale. Chaque jour, les Parisiens et ceux qui viennent y travailler ou s’y promener produisent 3000 tonnes de déchets qu’il faut ramasser, trier et valoriser.

    Chaque jour, les agents de la police municipale parisienne sanctionnent en parallèle les comportements qui salissent et polluent nos rues (125 000 amendes dressées en 2019). Cependant, nous avons, collectivement, un défi à relever : faire de Paris une ville encore plus propre, notamment à certains endroits ou à certains moments de la journée, une ville moins salie, une ville dans laquelle la réduction des déchets participe à sa transformation écologique.

    Des engagements ont été pris en ce sens par la Maire de Paris, et se traduiront par un renforcement des moyens et des capacités d’intervention en matière d’entretien de l’espace public, de propreté et d’embellissement de nos rues, de nos places, de notre espace public qui sera plus végétalisé. La propreté doit se penser pour et avec les Parisiens et nous adapterons les moyens déployés à leurs nouveaux usages et aux spécificités de chaque territoire. C’est à l’échelle des arrondissements, des quartiers, qu’il nous faut travailler l’entretien de l’espace public, en lien étroit avec les Mairies d’arrondissement.

    Dans chacun des 121 quartiers parisiens, nous mettrons en place un responsable de la propreté à l’échelle du quartier, dont la mission sera en premier lieu d’identifier, de résoudre, lorsqu’ils concernent la Ville, et de transmettre, lorsqu’ils concernent des partenaires, tous les signalements de propreté. Il sera par ailleurs un interlocuteur direct, de proximité, pour les habitants et les acteurs locaux (écoles, commerçants, syndics et amicales de locataires, etc.).

    Avec le 3975 et l’application DansMaRue, de plus en plus utilisée, la création de ces responsables de
    propreté s’inscrit dans l’objectif d’associer les Parisiens à nos actions en matière d’entretien de l’espace public. Par leur ancrage territorial, leur accessibilité et disponibilité, ces agents contribueront indéniablement à améliorer la réactivité des services, la qualité des interventions, leur coordination et à répondre aux attentes légitimes des Parisiens.

    Le sentiment de malpropreté peut parfois demeurer, en dépit du nettoiement de l’espace public, faute de coordination dans l’entretien entre la Ville de Paris et les opérateurs qui interviennent sur l’espace public. Une boîte aux lettres, des boitiers d'éclairage public tagués ou dégradés par des stickers, … sont autant de dégradations à côté desquelles nous ne pouvons plus passer sans agir. Je m’assurerai, en lien avec mes collègues adjoints concernés, de la bonne coordination de cet entretien et, en cas d’absence de réactivité, la Ville interviendra.

    Par ailleurs, nous doublerons les effectifs des équipes “Urgence propreté” présentes dans chaque arrondissement, qui passeront de 84 à 168 agents. Ces agents interviennent en particulier l’après-midi et en soirée, sur la base des signalements notamment effectués sur l’application DansMaRue, à laquelle ils sont connectés directement : enlèvement de dépôts sauvages, nettoyage en urgence d’une rue souillée …

    Temple 77 tagué 09 02 20 Archives 36 pignon 19 02 19

     

     

     

     

     

     

     

    Face à l’affichage sauvage et aux graffitis, véritable pollution visuelle, je souhaite que nous renforcions nos capacités d’intervention. Nous avons initié une réorganisation des services pour lutter plus efficacement contre l’affichage commercial illégal, en augmentant notamment les opérations de recouvrement des frais de remise en état auprès des entreprises qui dégradent. Récemment, après de longues démarches impliquant la saisine de la Préfecture de Région, nous avons obtenu la condamnation de la société Urban act, spécialisée dans le street marketing, à payer une amende administrative de 15 000 €.

    Une première et un montant bien plus élevé que les recouvrements que la Ville peut facturer. Mais la procédure est longue, c’est pourquoi nous continuons à demander à l’État que nous fixions le montant des amendes, pour les augmenter.

    Des opérations de remise en propreté complète de rues et quartiers seront mises en œuvre afin de supprimer évidemment les salissures du sol, mais également les graffitis, stickers et affiches et de remettre en état le mobilier urbain dégradé (peinture des bancs, des potelets, etc.). La première expérimentation menée dans le 11ème arrondissement a été un succès en octobre et nous travaillons à leur déploiement.

    Améliorer la propreté et l’entretien de Paris est un défi que nous devons relever ensemble, avec les
    Parisiens, et ce dès le plus jeune âge. Parce que je crois résolument à la sensibilisation et la prévention comme moyens de faire évoluer les comportements, nous encouragerons les initiatives citoyennes, à l’image des nettoyages participatifs, initiées par les habitants ou par les acteurs locaux, et la Ville soutiendra les associations parisiennes portant des projets sur la propreté et la réduction des déchets.

    Nous renforcerons les actions de prévention auprès des enfants : échanges avec les agents de la Ville, élection d’éco-délégués, participation à des projets de réduction ou de valorisation des déchets, à l’entretien des lieux. Ils deviendront de véritables ambassadeurs du respect de la propreté de l’espace public et du travail des agents de la propreté de la ville de Paris, et des « experts » en matière de réduction et de tri des déchets. C’est par eux, avec eux et pour eux que nous devons nous engager pour améliorer notre environnement.

    Nous sommes en effet à un moment charnière, où la réduction des déchets doit s’imposer à toutes nos décisions. Pour cela, nous travaillons dans une démarche écologique engagée en matière de réduction des déchets. Nous soutiendrons les initiatives des Parisiens en prenant en compte les besoins des habitants et des territoires avant les contraintes techniques, afin de construire ensemble des solutions aux questions de propreté, de gestion des déchets et d’assainissement.

    Colombe Brossel

     

  • Violences à Paris : Ariel Weil souhaite que les manifestations aient lieu sur le boulevard périphérique….

     

    République manif samuel paty 18 10 20

     

    Qu'elles soient pacifiques comme celle-ci place de la République en hommage à Samuel Paty….

     

    Manif

     

    … ou émaillées des violences urbaines qu'on a subies les samedis 28 novembre et 5 décembre, les manifestations contre la loi "sécurité globale", qui ont pris le relais des "gilets jaunes" et qui dégénèrent systématiquement, soulèvent une vague d'indignation chez les riverains et les commerçants (voir article Le Parisien du 11 décembre 2020 signé Christine Henry) .

    On entend régulièrement ce commentaire : " les manifestations oui, les exactions qui les accompagnent non !". Le fond de la pensée de nos concitoyens est plus radical : si on sait qu'une manifestation va dégénérer – et on le sait ou alors il n'y a plus chez nous de services de renseignements – il faut en refuser l'autorisation et modifier notre cadre légal pour éviter que le tribunal administratif ou le Conseil d’État (les conseilleurs ne sont pas les payeurs…) décide d'envoyer tout le monde, gouvernement, police et citoyens au casse-pipe.

    La facture est énorme : voitures brulées, mobilier urbain détruit, devantures et vitrines saccagées, magasins pillés, image de Paris durablement ternie aux yeux des étrangers et des touristes. Le gouvernement en a pris la mesure puisque la manifestation du 12 décembre a été contenue, au prix d'un effort de maintien de l'ordre considérable, mais est-il concevable de s'installer dans une telle routine ?

    En parodiant Ferdinand Loppe, nous suggérions il y a quelque temps de créer pour Paris un "boulevard des manifestations" dans la plaine de Roissy-en-France, avec tribunes pour les officiels, les médias et les badauds, sonorisation, moyens rapides de transports vers la capitale… Une manière constitutionnelle d'éviter les dérives que nous connaissons. Une version plus raffinée pourrait même offrir aux manifestants et aux trublions des décors à la manière des studios Universal d'Hollywood, qui ont cette faculté de se remettre miraculeusement en place après qu'on les ait détruits…

     

    Weil ariel wikipedia

    Le Maire de Paris-centre, Ariel Weil, (les places du Chatelet et de la République, le boulevard de Sébastopol, sont dans sa juridiction) vient de formuler une proposition sans doute plus réaliste : organisons les manifestations sur le boulevard périphérique ! Il déclare ceci, qu'il nous invite à publier : "Je ne suis pas sûr d’être le premier à en avoir eu l’idée. En tout cas je la soutiens, non pas comme proposition systématique mais au moins pour alterner et ne pas toujours viser les mêmes itinéraires, riverains et commerçants. Et ça permettrait de réduire la pollution… !

    Nous espérons que ce message atteindra les hautes sphères du pouvoir. Merci à nos lecteurs de partager largement cet article et d'y contribuer ainsi !

    GS

     

  • Terrasses COVID : le Maire de Paris-centre nous éclaire sur la politique de la Ville et répond à nos préoccupations locales…

    Charlot
    La brasserie "Le Café Charlot", 38 rue de Bretagne (IIIe) accumule les proscriptions

     

     

    Les mesures transitoires dont bénéficient les bars-restaurants pour se refaire une santé financière après leur fermeture forcée pour cause de COVID, s'entendaient jusqu'à fin septembre 2020. La poursuite de l'épidémie a conduit Anne Hidalgo a annoncer leur prolongement jusqu'au 21 juin 2021.

    Nous français qui sommes friands d’État de droit sommes contraints d'accepter que l'occupation de l'espace public par les terrasses soit devenu quelque peu anarchique. On est bienveillants toutefois par solidarité avec ces bars-restaurants que nous fréquentons avec plaisir et qui sont devenus pour certains des amis. On a toutefois de sérieuses réticences à l'égard de ceux qui manifestement abusent de la situation et jouent les matamores.

    Les services de la mairie nous suivent dans cette attitude. Nous nous en sommes entretenus avec eux. Il en ressort que le Maire de Paris-centre Ariel Weil est très sensible au respect des obligations de la charte : la hauteur des aménagements extérieurs qui ne doit pas dépasser 1,30 mètre, l'absence de couverture (pergola), le renoncement au chauffage externe (parasols de chauffage gaz), la liberté de passage et d'accès pour les passants, l'obligation de s'en tenir à des structures mobiles qui puissent être retirées aisément, le respect souhaité des places "livraisons" tout comme le centrage de la terrasse étendue sur l'établissement (pas de terrasses déportées).

    La palme de la légèreté revient au Café Charlot dans le IIIe (voir photo au-dessus). Il a installé deux pergolas sur deux trottoirs (rue de Bretagne/rue Charlot), d'une hauteur de 2,50 mètres, les chaufferettes au gaz ne sont pas loin et le passage des piétons rue Charlot s'annonce problématique.

     

    Fronde bouquetDeux établissements qui se font face ; "Le Bouquet des Archives", à gauche, est resté sobre et respectueux de son environnement dans l'adversité. "La Fronde" en a trop fait. On apprécie toutefois qu'il en soit convenu  et qu'il ait accepté de revoir maintenant sa copie… 

     

    Il faudra qu'ils s'en expliquent avec le Maire. Comme vient de le faire la gérante de la Fronde dont nous avons regretté les excès dans un article précédent. Nous apprenons à ce propos qu'elle vient de s'engager auprès du Maire à réduire la taille de la palissade et à revoir le décor racoleur, un "graf" publicitaire en forme de "street art" qui n'a pas fait l'unanimité parmi les habitants du Marais très attachés au respect de son unité esthétique.

     

  • Tapis d’orient : invasion d’affiches pour la vente au déballage ce week-end ! La DPSP a sévi….

     

    Tapis

     

     

    Dès vendredi 4 décembre ces affiches ont fleuri dans le périmètre Bretagne/Réaumur/Sébastopol/Rambuteau/Archives au point d'en donner la nausée. Des riverains ont fait le ménage près de chez eux. D'autres se sont plaints auprès de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection – préfiguration de la police municipale parisienne) de Paris-centre, qui est intervenue.

    Bilan en fin de week-end : 200 affiches enlevées et détruites selon la DPSP et un procès-verbal dressé à l'encontre de l'organisateur. Il restait pourtant de nombreuses affiches dimanche soir ce qui autorise à estimer qu'il y en a eu 3 à 400 au total !

    Ce genre d'affichage est interdit. On est resté plusieurs mois sans qu'il sévisse car les services d'ordre y ont veillé. Les marchands ont peut-être pensé qu'avec les manifestations-sacage du samedi la police aurait d'autres chats à fouetter que leur commerce de tapis, quand bien même il envahirait l'espace public sans autorisation.

    Le public doit savoir que "l'entrepôt des douanes" dont il est fait mention est un bâtiment ordinaire qui porte ce nom sans lien fonctionnel avec la douane. Que les tapis soient ou non passés par ces "entrepôts" ne change rien à leur statut mais insinue malicieusement que leur "vente au déballage" à prix soi-disant cassés résulte d'une saisie en douane. (Le Monde – 23 mars 2015 mis à jour 4 septembre 2019 – SOS Conso Rafaële Rivais).

    GS