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Étiquette : vivre paris

  • Les libertés prises par « La Fronde » rue des Archives interpellent les habitants du Marais. Les autorités compétentes sont saisies….

    La fronde tag

    La brasserie "La Fronde", 33 rue des Archives (IVe), entourée de sa palissade "Fort Apache" qui enveloppe une partie importante de la chaussée, l'agence immobilière voisine et la porte d'accès à l'immeuble (Photo parismarais.com)

     

     

    Cette réalisation que nous avons déjà signalée dans un article précédent quand la palissade était à l'état brut est désormais décorée d'une fresque géante qui reprend l'enseigne de l'établissement, dans un style qui s'inspire du "street art".

    C'est l'un des avatars, mais l'un des plus visibles, de l'autorisation donnée aux bars-restaurants par la Maire de Paris d'occuper des pans entiers de la chaussée pour étendre ou créer leur terrasse. Il en est, on les remercie, qui ont trempé le doigt dans le pot de confiture, d'autres y ont enfoncé le bras jusqu'au coude. Cet établissement en est l'exemple.

    Que peut-on lui reprocher ?

    La palissade elle-même. Elle dégage un vrai sentiment d'appropriation de l'espace public qui nous semble contraire à l'esprit de la concession d'Anne Hidalgo. De quel droit s'étend-elle sur la boutique voisine et sur la porte d'accès à l'immeuble ?

    L'emprise sur la chaussée. Il s'agit d'un plateau en bois, vingt centimètres au-dessus du sol, avec deux ouvertures sur le fil de l'eau. L'espace n'est pas nettoyable. Les déchets minéraux et organiques vont s'y accumuler et constituer un nid à rats, métaphoriquement dans un premier temps, avec rapidement une prolifération de ces rongeurs que nous connaissons trop bien à Paris.

    Rat

    Le "graf" monumental qui reprend l'enseigne "La Fronde" enfreint nous semble-t-il le règlement du secteur sauvegardé du Marais où la taille des lettres est limitée sur les enseignes parallèles (on a affaire ici à une enseigne parallèle à l'enseigne parallèle de la devanture…), à  moins qu'on considère qu'il s'agit d'une publicité et il est plus que probable que celle-ci enfreigne le RLP (règlement local de la publicité) de Paris…

    La construction de la palissage et de sa plateforme ne devait-elle pas être soumise à déclaration préalable de travaux à la Direction de l'urbanisme ? C'est le cas quand on change un store, une banne ou la couleur d'une peinture, qu'en est-il d'un chantier comme celui-là ?

    Et l'esthétique ? On a affaire ici à une question de goût et on le concède volontiers. C'est à l'Architecte des Bâtiments de France de se prononcer cependant. Cet ouvrage respecte-t-il le style du Marais ? Interpelons aussi les commerçants dans leur ensemble : est-il raisonnable qu'ils profitent pour leur business de l'attractivité du centre historique de Paris, des travaux autour de sa sauvegarde, de son architecture, de son esthétique et de son histoire et qu'ils n'en respectent pas les codes quand ils aménagent leurs boutiques ?

    Les autorités concernées sont identifiables : le Maire de Paris-centre, car il doit avoir l’œil à tout, l'Architecte des Bâtiments de France qui agit pour le compte du Ministère de la  culture en donnant (ou refusant) des avis conformes, l'Adjointe au commerce à la mairie de Paris, le Directeur de l'urbanisme de la Ville, le s/Directeur du permis de  construire et du paysage de la rue qui gère les demandes d'autorisations, inspecte le terrain et assure la tutelle du RLP.

    Nous voulons les  sensibiliser sachant que cette affaire a un caractère exemplaire et qu'elle a toutes les raisons de se reproduire ailleurs. Il est possible que la précarité que connaissent en ce moment les commerces visés par le confinement rende nos dirigeants timides face à nos demandes de clarification. Nous pensons cependant qu'il n'est jamais trop tôt pour se préparer à la sortie de la crise. Les difficultés de gestion qu'on attribue à ceux qui exercent le pouvoir ont souvent pour cause leur hésitation à regarder en face des questions sensibles comme celles-là.

    GS

     

  • Pauline Feracci, la soprano des Moments Lyriques du Marais, se produit au théâtre royal de Versailles dans « La flute enchantée » de Mozart…

     

    Pauline thibault

    Souvenir de la deuxième session des "Moments Lyriques du Marais" (2018), église Notre-Dame des Blancs-Manteaux (IVe), Pauline Feracci soprano et Thibault de Damas baryton-basse.

     

     

    Les mesures de confinement qui s'appliquent depuis le mois de mars nous ont contraints à annuler nos concerts, notamment la rencontre du 22 avril 2020 qui devait rassembler le quatuor lyrique et leur pianiste en l'église des Blancs-Manteaux.

    La vie culturelle ne s'est pas arrêtée pour autant. Nous avons eu le bonheur d'assister sur France 5 samedi 5 décembre à une représentation de l'opéra de Mozart "La Flute Enchantée" en langue française, depuis l'opéra royal de Versailles.

    Pauline Feracci était Papagena. Elle a eu la gentillesse de nous faire parvenir l'enregistrement du duo célèbre avec son partenaire Papageno. Écoutez la. Elle possède un timbre expressif et suave qui la fait reconnaitre entre mille. 

     

     

    Nous travaillons à nos retrouvailles en 2021 avec Magali Albertini au piano, Pauline Feracci, Lorrie Garcia, Kaëlig Boché et Thibault de Damas notre quatuor vocal au complet. Ce sera grandiose !

    Gérard Simonet

     

  • Les derniers jours du confinement dans un Paris de fin d’automne….

     

    Quai hôtel de ville 27 11 20Quai de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Les conditions d'une promenade délicieuse au voisinage de la Seine étaient réunies cet après-midi : pas d'agitation en cette fin de confinement strict, peu de gens dans les rues, une température douce et un soleil juste suffisant pour donner du relief et des couleurs au paysage, sans éblouir et écraser comme en été.

    La promenade débute quai de l'Hôtel de ville. Cette voie, portion de la rive droite de la Seine, a reçu sa forme actuelle en 1836. Ses immeubles disparates mais charmants et les commerces/boutiques qui la bordent, la présence en contrebas de la Seine et la vue sur les îles, les bouquinistes et leurs coffres sans âge en font un lieu plein de charme et de romantisme.

    On y trouve une ligne de commerces variés, tous exceptionnels dans leur genre : la Librairie du Compagnonnage, Galerie 88 restaurant méditerranéen, Le Trumilou restaurant de terroir auvergnat,  Fernando Moreira, atelier de restauration d’œuvres d'art, Le Bel Canto où on dîne en écoutant des chanteurs d'opéras, les Thermes de Lutèce barbier d'exception et pour finir le café-restaurant Louis-Philippe avec sa grande terrasse et son patron haut en couleur.

    Bel canto 27 11 20

    Le Bel Canto vaut à lui seul une photo. Pour ses dîners chantés, il fait appel à de vrais professionnels du chant lyrique. Il faut compter 90 à 100 € par personne. A retenir pour célébrer un événement familial ou sentimental…

     

      île st louis quai de béthuneîle st louis hotel de ville

     

     

     

     

     

     

    En traversant la Seine par l'enfilade des ponts Louis-Philippe, St Louis et de l'Archevêché, on est séduit par les vues sur l'Hôtel de Ville et le quai d'Orléans de l'Ïle St Louis.

    Notre dame travaux 27 11 20

    L'occasion d'un regard attendri à Notre-Dame de Paris qu'on peut désormais observer sans cet écheveau de tubes très dense dont chaque élément a été retiré un à un par  les entreprises engagées dans la restauration de la cathédrale. L'édifice apparait sous un visage insolite car les voûtes, les arcs-boutants et tous les éléments architecturaux qui semblaient fragiles ont été renforcés par des étais en bois.

     

    Ste croix croisilllons 27 11 20

    Une bonne surprise enfin en revenant par Ste Croix de la Bretonnerie (branche ouest). Les travaux de voirie sont terminés. Des croisillons métalliques ont été implantés sur la chaussée pour dégager un espace piétons supplémentaire, sans contrepartie, il faut le souligner, pour les terrasses de bars…. On se demande toutefois si cette partie de la voirie restera définitivement coupée en son milieu par la marche du trottoir ?

    Un commentaire général en matière de propreté : est-ce dû au confinement ou à une réelle prise de conscience de la mairie de Paris, mais nos murs sont plus propres. Les façades-témoins rue des Archives, des Blancs-Manteaux, de la Verrerie, de Braque et autres sont débarrassées des affiches sauvages et des tags qui les défigurent généralement. Il reste à vérifier que les auteurs de ces dégradations ne reviennent pas sitôt la crise du COVID dépassée !

    GS

     

  • Anne Hidalgo veut transformer l’esthétique de Paris : nous soutiendrons ce qui est « raisonnable »….

     

    Banc bois en série république 24 11 20Place de la République : il ne s'agit pas de madriers déposés là en attente d'enlèvement mais du nouveau mobilier urbain qui tient lieu de bancs publics ! (Photos VlM, clic gauche pour agrandir))

     

     

    La Maire de Paris annonce sur son site officiel : "Consciente de l'enjeu autour de l'esthétique du paysage parisien, la Ville de Paris lance une démarche participative sur le design urbain. Objectif : se doter d'une nouvelle doctrine d'aménagement de l'espace public fin 2021".

    Les bancs publics en font partie, au même titre que les abribus, les kiosques, les sanisettes, les poubelles, etc… Ces accessoires n'ont pas de raison de rester figés dans l'esthétique d'Hector Guimard que nous apprécions là où elle s'exerce, en particulier sur les bouches de métro. Ils doivent s'adapter à leur temps et tenir compte des exigences liées au confort des exploitants ou à l'ergonomie offerte aux usagers.
     
    On a des craintes cependant. Ce qu'on voit place de la République mais aussi le long des berges de la Seine et en d'autres lieux ne serait pas inquiétant s'il s'agit d'une facétie sans lendemain des "Écolos" de la mairie de Paris mais serait grave si c'est la manifestation d'une doctrine qu'on est en train de nous imposer par petites touches.
     
    Banc  bois brutLa plaisanterie va assez loin puisque de "vrais bancs" ont été façonnés avec ces matériaux de récupération
     
     
    La place de la République est désormais bordée de ces pièces en bois brut. Évidemment les tagueurs en font leurs choux gras et le contribuable paie les interventions de nettoyage. On a vu les équipes spécialisées à l’œuvre après la manifestation du 23 novembre qui a ému les consciences. L'effacement au karcher est difficile et long car le bois est poreux. La sagesse ou l'esprit de résignation pourrait suggérer de les laisser en l'état. Mais qui ira s'assoir sur un siège couvert de peinture au risque de se relever avec imprimé à l'envers sur ses fesses  la marque indésirable de ces signes cabalistiques ?
     
    Bancs bois tagués république 24 11 20"Bancs" souillés, équipes de Propreté de Paris au travail pour un nettoyage au karcher
     
    Il y a chez les "Verts" de Paris des opinions sur lesquelles une majorité de parisiens peut s'accorder. C'est le cas pour la place de la voiture dans notre ville, la pollution de l'air et l'alignement des deux roues motorisés sur la règle générale en matière de vitesse, de bruit, de contrôle technique et de stationnement. Mais par pitié qu'ils renoncent aux attitudes extrêmes (certains parlent de terrorisme intellectuel…) qui les font percevoir comme des partenaires déjantés pour la gestion de Paris !
     
    GS
     
     
  • La Samaritaine nouvelle édition s’apprête à rouvrir ses portes aux clients de la jet set…

     

    Samaritaine sudFaçade sud de la Samaritaine rénovée, face au Pont-Neuf (Photo VlM)

     

     

    Nos amis, l'association XVIe-Demain, vient de publier sa lettre trimestrielle sur 10 pages couleurs. Elle est comme d'habitude très riche de sujets qui ont un lien avec l'urbanisme et le paysage urbain en débordant largement du cadre strict du XVIe arrondissement. Nous invitons nos lecteurs à en prendre connaissance en téléchargeant le dossier. Ils peuvent du reste s'y abonner en versant à l'association la cotisation de 25,00 € par an.

    Nous avons notamment retenu un excellent article sur "La Samaritaine", magasin vedette de Paris-centre avec le BHV-Marais, dont les travaux sont en cours d'achèvement. Avec la permission de nos amis, nous en publions le contenu dans les lignes qui suivent :

    =======

    On en connait le promoteur, le groupe LVMH de Bernard Arnault, avec un budget de 750 Millions d'€, les architectes le cabinet Sanaa, Sejima et Nishizawa, le programme, un grand magasin de 20 000 m², un hôtel du Cheval Blanc de 72 chambres,  une douzaine de points de restauration, des bureaux sur 15 000 m², une crèche de 80 places et 96 logements sociaux.

    Historique : en 1590, le roi Henri IV fait construire le Pont Neuf, puis la pompe à eau de la Samaritaine pour alimenter le Louvre et les jardins des Tuileries. Le nom du magasin a été choisi en mémoire de celle qui a donné à boire à Jésus au puits de Jacob, selon les évangiles. En 1873, les époux Cognacq-Jay inaugurent une boutique à la Samaritaine. Au fil du temps, « on y trouvera de tout » dans ce qui sera devenu le plus grand magasin de Paris dont les quatre immeubles totalisaient 70 000 m² !

    Mais, progressivement, la concurrence du boulevard Haussmann avec le Printemps et les Galeries Lafayette, ainsi que les problèmes de sécurité incendie du bâtiment, obligent le groupe de Georges Renan à fermer le magasin en 2005 et à le vendre ensuite au groupe LVMH de Bernard Arnault. Laborieux permis de construire ! Le projet a été long à concevoir. Un site aussi emblématique ne laissait personne indifférent. La Ville détenant le sésame de la Commission d’aménagement commercial et soucieuse de mixité du programme a mis du temps à obtenir du promoteur des logements sociaux. Ils sont au nombre de 96 et, tellement attractifs, qu’ils sont mis en vente par Paris Habitat !

     

    Sama art dec

     

    Les recours. En outre, les associations gardiennes vigilantes des règles du PLU de la zone ont lutté trois ans contre la façade, qualifiée de "rideau de douche", de la rue de Rivoli. Le Conseil d’État a sifflé la fin de la partie le 19 juin 2015 en validant le permis au mépris du classement monument historique des façades art déco d’Henri Sauvage, l’architecte qui a construit la Samaritaine !

    Le concept du centre commercial : non, vous ne pourrez pas trouver de tout à la Samaritaine comme disait le slogan d’antan. En effet, le groupe LVMH a confié la conception du merchandising à DFS group lui appartenant, basé à Hong-Kong et spécialiste du duty-free d’aéroport. Comme le précise un de ses dirigeants : la nouvelle Samaritaine sera "le plus petit des grands magasins et le plus grand des concepts stores". Sa modeste dimension de 20 000 m² ne lui permet pas de rivaliser avec ses deux concurrents du boulevard Haussmann, le Printemps et les Galeries La Fayette d’environ 60 000 m² chacun et qui, d’ailleurs, offrent eux aussi de moins en moins « de tout » compte tenu de la concurrence des grandes surfaces spécialisées de banlieue.

    Le concept store Samaritaine proposera donc vêtements, bijoux, parfums, maroquinerie, horlogerie dans un univers thématique de luxe et s’adressera à une clientèle internationale haut de gamme, la même que celle des grands aéroports internationaux. Pour rester dans cette ambiance de luxe, les promoteurs proposent à la clientèle du centre et aux autres touristes fortunés de les accueillir pour la nuit à l’hôtel du Cheval Blanc,  5 étoiles, 72 chambres au prix minimum de 1 150 € la nuit, sans parler de la suite de 1 000 m2 donnant sur la Seine. Une piscine de 30 mètres enchantera d’autant plus le séjour !

    Insertion dans le site.  La Ville a voulu améliorer le franchissement de la Seine par le Pont Neuf. En supprimant le tunnel qui permettait aux voitures venant de la rue de Turbigo de passer sous le Forum des Halles et de déboucher rue du Pont Neuf, elle a créé une place piétonne de 5 000 m² devant l’entrée du magasin. Les trottoirs sont élargis et plantés, les circulations douces sont privilégiées. C’est ce que les urbanistes appellent la requalification urbaine.

    L’ouverture. Prévue en avril 2020, elle est maintenant reportée à février 2021. Ce délai doit permettre de reconfigurer les aménagements du magasin afin de respecter les règles de distanciation sociale imposées par la Covid19.

    Cible commerciale. LVMH vise la clientèle asiatique fortunée. Il espère que le nouvel an chinois de février 2021 lui apportera de nouveau ces acheteurs riches mais très soucieux de prophylaxie. Cependant, depuis la pandémie, ce pari risqué de 750 M€ repose sur une reprise de la consommation internationale de luxe et sur le renouveau du transport aérien.

    François Douady

     

    Mise au point de la mairie du Paris-centre

    Le cabinet du Maire de Paris-centre nous prie de publier cette réponse :

    "Nous sommes un peu atterrés par l’article sur la Samaritaine qui comprend une fausse information de taille 
    que nous souhaitons corriger. Je cite : « La Ville détenant le sésame de la Commission d’aménagement commercial et soucieuse de mixité
    du programme a mis du temps à obtenir du promoteur des logements sociaux. Ils sont au nombre de 96 et,
    tellement attractifs, qu’ils sont mis en vente par Paris Habitat ! » Passons sur la première phrase que nous n’avons pas comprise ; mais comment laisser imaginer une seule
    seconde qu’un bailleur social soit chargé de mettre en vente des logements ? Il n’a aucunement vocation
    à les commercialiser ! Sa mission consiste au contraire à mettre en location des logements sociaux financés
    par la Ville de Paris afin de permettre un peuplement mixte au sein d’un quartier. En l’occurrence, les 96 logements confiés à Paris Habitat sont en cours d’attribution à la suite des commissions
    de désignation que les réservataires des logements ont tenues à partir du mois de juillet (État, Ville de Paris,
    Action logement). La municipalité se félicite de l’arrivée de ces nouveaux habitants et leur souhaite la bienvenue.
    sur ce site exceptionnel.
    Isabelle Knafou Directrice de cabinet d’Ariel Weil, Maire de Paris Centre
  • Halte-migrants de la mairie du 1er : chassé-croisé de plaidoiries entre le Maire et les riverains !

     

    Mairie 1er façade 13 11 20Façade majestueuse de l'ancienne mairie du 1er avec ses six pilastres d'ordre ionique et sa grande rosace

     

     

    Notre article du 26 octobre 2020, qui annonçait la création, dans l'ancienne mairie du 1er arrondissement tout près du Louvre, d'une "halte Humanitaire à destination de personnes migrantes, réfugiées ou demandeuses d’asile", et la rencontre qui a permis un échange verbal entre les riverains et le Maire de Paris-centre ArielWeil, ont été suivis d'un long courrier du Maire pour justifier et relativiser l'information et apaiser les craintes de la population à l'égard des risques liés au terrorisme de l'islamisme politique, qui vise et touche cruellement nos nations occidentales.

    Voici ce que dit M. Weil dans son introduction :

    "L’ouverture de la halte humanitaire au sein de l’ancienne mairie du 1er arrondissement suscite interrogation, indignation ou désarroi, chez certains habitants du quartier qui m’ont écrit à ce sujet la semaine dernière. Par ce courrier, dont vous me pardonnerez la longueur, j’ai à cœur d’apporter à chacun et chacune d’entre vous toutes les informations dont je dispose pour répondre à ces questionnements légitimes".

    Ceux qui ne l'ont pas reçu directement peuvent le télécharger ici dans son intégralité

     

    En même temps, pour ainsi dire, le collectif de riverains qui vient de se former pour contester cette initiative, nous prie de faire connaitre leur position dans une tribune intitulée "Qui veut gagner des migrants ?" Nous la reproduisons in extenso :

     

    "QUI VEUT GAGNER DES MIGRANTS"

    Soyons clairs : vous ne trouverez pas dans nos propos le procès de l'immigration, ni celui des migrants, et encore moins une apologie de la xénophobie, que nous combattons. Nous sommes simplement des habitants, des citoyens, qui se sentent lâchement abandonnés par leurs représentants. Certes l’équipe municipale a pour vocation d’appliquer la politique pour laquelle elle a été élue. Mais « ni de droite, ni de gauche, bien au contraire », nous sommes en droit d'attendre de la part de nos élus un minimum d'écoute et de soutien, ainsi que des décisions servant l'intérêt local.

    L'affaire qui nous fâche est celle de l'ouverture d'une "Halte Humanitaire" en plein cœur de notre ville, dans les locaux de l'ancienne Mairie du 1er arrondissement, jouxtant l’Église Saint-Germain l'Auxerrois, ancienne paroisse des Rois de France où Molière s'est marié en 1662, et dont Hittorff, sous l'égide du baron Haussmann, avait recopié le style de la façade afin de créer une harmonie d'ensemble de part et d'autre du beffroi. Et cela sous le regard bienveillant de la monumentale façade Est du Louvre. Si l'intention semble louable au premier abord, au-delà du symbole nous nous interrogeons sur le bien-fondé de cette décision défendue bec et ongle par Ian Brossat, Maire-adjoint auprès de Anne Hidalgo en charge du logement. En quoi cette "halte" servira-t-elle l’intérêt local ?

    Après le chaos de la Porte de la Chapelle et des campements sauvages de Saint-Denis et Aubervilliers, l'implantation d'un centre d'accueil pour migrants dans un des quartiers les plus touristiques de Paris améliorera-t-elle l'image et le rayonnement de notre ville ? Paris vit largement du tourisme ; nous ne sommes pas persuadés que cela aidera les touristes à revenir en toute confiance après le dé-confinement, alors que notre pays est officiellement entré en alerte terroriste maximale, moins de deux semaines après l'abominable attentat de Nice.

    Cette décision ne semble pas non plus de nature à favoriser le développement économique de notre ville. Lorsque la municipalité offre des services aux étrangers dans un lieu de proximité, pourtant apprécié, enlevé aux habitants quelques mois plus tôt, nous sommes encore moins convaincus qu'elle serve l'intérêt local. La Mairie de Paris est bien loin de représenter ses habitants. « Favoriser le développement économique » de la ville, « représenter les habitants » et servir « l'intérêt local » sont pourtant les missions essentielles de la Mairie telles que définies par Vie Publique. Au-delà du sentiment de trahison, les habitants constatent donc que le contrat est rompu, littéralement.

    Défendre ses habitants demande parfois beaucoup de courage. Le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah est là pour le rappeler, dans le recueillement, à tous les riverains du Marais. Le pays, la ville, gardent longtemps le souvenir de leurs héros. Ils condamnent impitoyablement et oublient bien vite ceux qui ont trahi leurs enfants.

    Image coripac

     

    Laissons de côté nos convictions pour prendre un peu de recul. L'accueil des réfugiés est une compétence de l’État, comme l’a rappelé fort justement Anne Hidalgo à maintes reprises. La Justice devrait être en mesure de se prononcer rapidement, afin d'une part de reconduire les migrants illégaux non éligibles à l'asile politique, et d'autre part d'assurer une vraie prise en charge de ceux qui fuient la guerre et les persécutions. Les campements insalubres aux portes de nos métropoles (voir photo), véritable honte humaine, résultent largement de l'incapacité de notre Justice à fournir cette réponse rapide. Par un raccourci (trop) simpliste, on voudrait en faire payer le prix aux riverains. Ian Brossat affirme sans sourciller « Quand on installe un centre d’accueil, il n’y a pas de droit de veto des riverains ». Les intéressés apprécieront. Pourtant l'accueil des migrants N'EST PAS une prérogative de la Mairie. Une équipe municipale n'a pas été élue pour cela, il nous semble donc qu'elle outrepasse son mandat.

    Les riverains de Paris Centre refusent l'installation d'une "halte humanitaire" imposée sans aucune concertation préalable, qui va à l'encontre des intérêts locaux, et pour laquelle aucune garantie ne leur a été apportée. Dans un contexte d'alerte terroriste maximale, les mamans sont inquiètes pour leurs enfants scolarisés ou en crèche à proximité. En dernier ressort, elles lancent donc un appel au secours au Maire de Paris Centre, Ariel Weil: "Avant la politique, pensez à nos enfants". Espérons qu'elles seront entendues.

    Hugues Mellanger

    Collectif de Riverains de Paris-centre (Coripac)

     

     

  • Les travaux du Musée Carnavalet retardés par l’épidémie. L’ouverture est prévue au printemps prochain.

    Carnavalet - Histoire de Paris cour d'honneurMusée Carnavalet, cour d'honneur (Photo VlM)

     

     

    La réouverture du musée Carnavalet était attendue au printemps 2020. Il y a eu depuis l'épidémie du COVID 19. Les travaux ont pris du retard avec les confinements. Un an à peu près car les opérations du chantier ont été contrariées par les mesures sanitaires. L'accrochage a repris cependant, sous la conduite d'un "vitriniste" de Brême en Allemagne et la Directrice Valérie Guillaume, avec qui nous nous sommes entretenus, pense que le musée pourra ouvrir au printemps 2021, en accord avec l'Architecte en chef des Monuments Historiques Francis Chatillon .

    Le quotidien Le Parisien publie aujourd'hui un excellent article à ce sujet signé Eric Le Mitouard. Nous engageons nos lecteurs à le consulter pour tout savoir sur ce que le plus parisien des musées parisiens nous réserve à sa réouverture.

     

  • La mairie de Paris annonce en plein confinement « l’assemblée plénière du conseil de la nuit »…

     
     
    Fête clubbing 06 12 18Soirée de clubbing
     
     

    Alors que la propagation du coronavirus s'accélère, alors que les rassemblements en milieu fermé sont montrés du doigt comme l'une des causes majeures de son expansion, alors que la sécurité des français et des parisiens est plus que jamais menacée par le terrorisme, alors que les acteurs économiques traditionnels débordent d'efforts et d’initiatives pour que les entreprises gardent la tête hors de l'eau, à la mairie de Paris on s'intéresse toujours autant aux activités festives nocturnes.

    On apprend qu'une "assemblée plénière du conseil de la nuit" va se tenir. Comme précédemment, les représentants constitués des habitants ne sont pas explicitement conviés à la tribune. On espère toutefois que la personnalité représentant le Préfet de police de Paris, qui connait bien leurs souffrances, fera écho à leur voix et défendra leur droit à la tranquillité et au sommeil.

    Nous avons reçu de Thierry Charlois, chef de projet "vie nocturne", l'invitation qui suit et que nous relayons. Vous pouvez rejoindre la téléconférence si vous le souhaitez ou faire part sur ce blog de vos commentaires. Ils seront lus par les intéressés :

     
     
    J’ai le plaisir de vous inviter, de la part de Frédéric HOCQUARD, Adjoint à la Maire de Paris chargé du Tourisme et de la Vie nocturne, à la première Assemblée plénière du Conseil de la Nuit de cette nouvelle mandature.
     
    Celle-ci se tiendra comme prévu le jeudi 12 novembre à 18 h, mais compte tenu des circonstances elle sera organisée sous forme de visioconférence.
     
    Les points qui seront abordés sont les suivants :
     
    1.       Introduction par Frédéric HOQUARD et Frédérique CAMILLERI, Directrice adjointe du     cabinet du Préfet de Police
    2.       Présentation de la feuille de route de Frédéric HOCQUARD pour la Vie nocturne
    3.       Point sur les dispositifs de soutien de la Ville de Paris aux actrices et acteurs économiques par     la Direction de l’Attractivité et de l’Emploi
    4.       Présentation des conseils des chartes des Ports de la Gare/Bercy et Austerlitz/la Rapée par     Stéphane FERRIER, élu référent Nuit du 12ème arrondissement, David GRANDSIRE     Responsable de l'exploitation de l’Agence Paris Seine-HAROPA, Pascal BEAUMARD de     l’agence État d’Esprit Stratis et Laetitia NAVE de Bruitparif  
    5.       Présentation des projets Shotgun, Pitch Deck, Silence Event et Wanted Café par leurs     enthousiastes représentants
    6.       Questions diverses
     
     
    Pour participer à la réunion Zoom :  
    ID de réunion : 894 3850 3040
    Code secret : 7dXYdx
     
    Merci de désactiver votre micro à la connexion afin d’éviter les interférences et échos.
    Vous pouvez cliquer sur l’icône représentant une main pour demander la parole.
     
    Thierry Charlois
     
  • Balade du jour d’un confiné de Paris-centre….

     

    Vigny

    Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe). Travaux de rénovation en phase d'achèvement. Vue depuis le square qui a remplacé la rive sud de la rue à la suite des travaux d'élargissement de l'axe Étienne Marcel. Fort heureusement, de notre point de vue, ils n'ont pas été conduits à leur terme (Photos VlM. Clic gauche dans les photos pour dégager leur plénitude)

     

     

    La rénovation de l'Hôtel de Vigny prend fin après 60 ans de flottement ! C'est un paradoxe : ce monument est à l'origine du mouvement animé par Michel Raude dans les années 60 qui a conduit à la décision de  mettre en valeur le Marais, centre historique de Paris, au lieu de le démolir comme certains et non des moindres (Le Corbusier en particulier) le proposaient. Il est pourtant aujourd'hui le dernier monument qui restait à restaurer dans le périmètre du Marais…

    La construction de l'Hôtel date des débuts du XVIIème siècle. L'architecte Le Vau contribua à son agrandissement. Des décors somptueux viendront l'embellir par la suite et c'est dans cet état qu'il parvint à la Révolution un siècle plus tard.

    Il connut des fortunes et infortunes diverses jusqu'à nos jours et passa près de la démolition avant la reconnaissance dans les années 60 des trésors qui avaient été mis à jour, en particulier les plafonds à poutres et solives décorées du rez-de-chaussée et le grand escalier de pierre qui lui ont valu son inscription en 1961 à l'inventaire des monuments historiques.

     

    Vigny brut

     

    On voit sur la photo que les travaux de restauration sont bien avancés. Il reste à terminer le mur d'enceinte et le portail dont la maçonnerie est à nu pour le moment, dument souillée par les habituels imbéciles qui ne peuvent voir un espace sans le couvrir de tags lamentables.

    La restauration est l’œuvre de Mariage Frères le leader mondial du marché des thés de luxe qui en fit l'acquisition et qui a décidé d'en faire le siège social de la société. Il y aura là au rez-de-chaussée un salon de thé et un magasin de vente.

    Vosges

    C'était ce jour sur le chemin de la promenade d'une heure que le confinement nous accorde pour nous dérouiller et faire des emplettes Elle a conduit mes pas jusqu'à la place des Vosges, qui dégage un charme fou en cette période où les commerçants, que nous aimons bien par ailleurs, ont tiré provisoirement le rideau.

    Gérard Simonet

     

  • Lutte contre le COVID 19 : nos pharmacies annoncent le lancement de tests de dépistage avec résultat quasi immédiat

    Archives 2 pharmacie covid 05 11 20Beaubourg 54 pharmacie 05 11 20

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche pharmacie du Dr Laurence Mazas, 54 rue Beaubourg – IIIe – 01 42 72 24 44.

    A  droite la Pharmacie des Archives du Dr Philippe Bellaïche, 2 rue des Archives – IVe – 06 87 27 72 91

     
     
     
    Les propriétaires de ces pharmacies des IIIe et IVe arrts nous informent de la mise en place dès maintenant dans leurs officines de tests de dépistage du coronavirus avec résultat en temps réel :
     
    Laurence Mazas  : "Je vous remercie de donner la parole à mon officine 54 rue Beaubourg – IIIe.  Nous réalisons les tests antigéniques sur place et sans rendez vous pour un dépistage du coronavirus à l’instant "t" ainsi que des tests sérologiques mis en place pour déterminer la présence ou l’absence d’anticorps dans l’organisme".
     
    Philippe Bellaïche : "Je souhaite vous informer que la Pharmacie des Archives 2 rue des archives -IVe – réalise des dépistages du Coronavirus sur place et sans rendez vous. Les résultats sont données en 15 min.
    Il s'agit de test nasopharyngés
    Ces tests sont pris en charge à 100% par l'assurance maladie
     
    Prenez soin de vous
    GS