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Étiquette : voitures service mairie Paris

  • Nos élus parisiens utilisent-ils les modes de déplacement dont ils font l’éloge ?

     

    ViewmultimediadocumentVoiture de fonction et son chauffeur 

     

    Autolib', Velib' bientôt les Scootlib' (notre article du 20 octobre 2013), nos élus et les candidats aux prochaines élections municipales vantent avec force les multiples avantages de ces moyens de locomotion. Ils sont plus simples d' utilisation, plus commodes à stationner, plus pratiques, assez peu coûteux et surtout plus à même de protéger notre environnement, notamment dans le centre de Paris plus particulièrement soumis à la pollution. Comment se fait-il alors que les promoteurs dans leur quasi totalité n'en soient pas les principaux utilisateurs ? Le bon exemple a toujours montré ses vertus.

    A l'occasion des élections municipales des chiffres concernant la Mairie de Paris tombent et impressionnent. Il est question de 68 voitures de fonction et 75 chauffeurs. Les Maires d'arrondissement ont à leur disposition une automobile avec chauffeur (sauf le IIe arrondissement). Bien entendu à cela s'ajoutent les voitures de service, les deux roues … dont on ose imaginer le nombre. Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes de 2010 pointait 4 000 véhicules. Il était bien difficile de faire le distinguo entre véhicules de fonction et véhicules de service. Les deux principales recommandations du rapport définitif adressé le 18 septembre 2012 au Maire de Paris par le Président de la Chambre sont claires :

    • Il est recommandé à la ville de Paris d’appliquer au dispositif des usages administratifs étendus de véhicules municipaux (UAE) une nouvelle grille de critères d’octroi (recommandation n° 7).
    • La chambre recommande, dans la perspective de la suppression des véhicules de fonction décidée par le maire de Paris en 2010, que le système qui lui a succédé intègre une application rigoureuse des textes, notamment en matière de déclaration fiscale et sociale par les bénéficiaires (recommandation n° 8).

    Il semble que depuis lors le dispositif UAE ait été supprimé mais il n'en demeure pas moins que la plus sage des décisions devrait être la suppression pure et simple de ces véhicules puisqu'il existe toute un offre passant non seulement par les transports en commun (métro, bus, RER, tramway) mais aussi par les véhicules « lib ». Les taxis peuvent permettre de se déplacer rapidement si besoin.

     

    1649-dossier-flotte-automobileUne flotte de véhicules 

     

    Est-il utile à un Maire d'arrondissement de disposer d'une automobile pour visiter son quartier, ses électeurs ou se rendre à la Mairie dans telle ou telle réunion, ou bien à une manifestation ? D'ailleurs cet usage vaut aussi pour toutes les administrations qui en bénéficient.

    N'est-ce pas devenu décalé tant par l'évolution des mœurs et des usages que par notre situation budgétaire nous enjoignant de faire des économies en priorité sur tous les postes de dépenses inutiles… ? Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Bien des entreprises et non des moindres l'ont compris depuis longtemps en réduisant drastiquement voire en supprimant ces avantages à l'instar des pays anglo-saxons ou d'Europe du Nord où ces pratiques n'existent pas.

    Bien entendu, il nous sera rétorqué que les « flottes » concernées sont constituées d'automobiles hybrides donc plus écologiques (mais plus chères) et que des efforts louables ont déjà été entrepris. Il n'en demeure pas moins que l'état de nos finances, l'exemple qu'attendent les citoyens de leurs représentants seront sans appel au moment de voter. Si les candidats eux-mêmes n’anticipent pas ce type de réaction en annonçant de telles mesures hautement symboliques, ils se couperont inéluctablement de leurs concitoyens alors que la conjonction actuelle de leurs attentes favorise plus que jamais cette évolution des pratiques.

    Alors Mesdames et Messieurs les candidats… chiche !

    Dominique Feutry

               

  • Les journées du patrimoine 2013 célèbreront un centenaire important

     

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    Les Journées du Patrimoine se dérouleront cette année les 14 et 15 septembre. Elle seront placées sous le signe d'un centenaire car bien que crées il y a 30 ans, les journées 2013 célèbreront l'anniversaire de la loi de Protection des Monuments Historiques. Voilà  en effet bientôt 100 ans que celle-ci a été votée, le 31 décembre 1913.

    Il est important de souligner combien ce texte, que certains qualifient de monument juridique, a permis de protéger nos plus beaux témoins du passé même récent, puisque ce sont 44 000 monuments qui sont ainsi classés ou inscrits. Notre histoire se trouve de cette manière préservée. La loi a d'ailleurs été complétée 30 ans plus tard pour que soit aussi protégés les abords des monuments et des sites. 

    L' architecte des bâtiments de France (ABF) est souvent mal perçu à ce titre par les collectivités locales car c'est lui qui se prononce sur le champ de visibilité des 5 00 m autour du monument et cela bien qu'il existe des périmètres de protection modifiée (PPM). Aujourd'hui la protection des monuments doit prendre en compte les innovations et les besoins notamment en matière écologique. La loi est aussi en "concurrence" avec d'autres textes définissant les secteurs sauvegardés, les sites classés, les labels (Patrimoine UNESCO…)…Le texte de 1913 a donc évolué au cours des années est c'est sans doute sa grande force. Ainsi le patrimoine industriel du XIXe siècle ou l'architecture du XXe siècle peuvent être classés faisant progresser le motif du classement non seulement  aux éléments historiques mais aussi, d'un certaine manière, sociaux au regard ne serait-ce que de la population qui a travaillé dans les bâtiments incriminés.

     Photo_494_0Théodore Reinach le rapporteur persévérant et engagé du projet de loi de 1913 sur la protection du patrimoine


    Mais à l'heure des coupes budgétaires et compte tenu du nombre de monuments et de sites classés (et ceux qui le seront à l'avenir), il est indispensable de trouver d'autres moyens pour entretenir ces lieux. Le mécénat prend tout son sens bien entendu et doit être développé davantage encore. Il en est de même pour les associations de sauvegarde ou autres qu se battent pour éviter une triste fin à une église, un château ou un lieu qui a fait notre histoire. Ce sont souvent des bénévles qui les animent et forcent notre admiration par leur énergie, leur entêtement et leur volonté. N'oublions pas non plus l'existence de la Fondation du Patrimoine qui constitue une aide et un appui précieux pour ceux, particuliers ou communes qui souhaitent restaurer leur "petit patrimoine" par exemple.

    Sans cette loi de 1913, qui faisait suite à des textes existants mais beaucoup moins vastes, le premier datant de la Révolution, les autres ignorant le patrimoine du XIXe siècle, puis les apports législatifs postérieurs, le Marais ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui et ne présenterait pas l'attractivité que nous lui connaissons du fait de la concentration de bâtiments et de lieux restaurés avec intelligence qui témoignent de notre riche passé.

    C'est une chance finalement que le baron  Haussmann n'ait pas eu l'envie de détruire ce quartier pour le transformer, une chance ensuite que des passionnés aient permis d'attirer l'attention des pouvoirs publics et plus spécifquement d'André Malraux…Nous connaissons la suite.

    Dominique Feutry