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Rue Quincampoix : un cloaque honteux dans le IVe !

  QuincaVue récente rez-de-chaussée du 59 de la rue Quincampoix (IVe(Photo PC)

 

La rue Quincampoix existe depuis au moins le XIIe siècle disent les livre d'histoire.  Elle a la particularité d'être bordée par de nombreux édifices remarquables souvent classés. Elle a été aussi le témoin d'épisodes historiques importants notamment en 1720 celui de la  banqueroute de Law, "l'inventeur" du billet de banque qui y  avait établi le siège social de son établissement, la Banque Générale. La pittoresque passage Molière qui la relie à la rue Saint Martin débouche sur cette voie étroite si caractéristique du vieux Paris.

Mais abandonnée à son sort la rue est devenue au fil du temps et plus encore récemment une rue à l'abandon,  des commerces sont à vendre, signe des difficultés économiques que nous connaissons et elle est surtout très sale. Là où les immeubles sont en retrait par rapport à l’alignement général, des dépôts sauvages d'ordures occupent le terrain, des tags multiples ont été apposés sur les murs qui les entourent.  Une situation désespérante  pour ceux qui habitent juste à côté où qui passent  devant. "Vivre le Marais !" a alerté les services de la  propreté.

A1Bernard Picart (1673-1733), Graveur.- Monument consacré à la Postérité en mémoire de la folie incroyable de la XXe Année du  XVIII. Gravure, allégorique et satirique avec un texte descriptif en français et en hollandais, relative à la banqueroute du système bancaire et monétaire du ministre des finances de la France, John Law de Lauriston, et représentant un défilé, rue Quincampoix, en 1720. La scène se passe sous la régence de Philippe, duc d'Orléans (1715-1723).

 

Les pollueurs sont les plus coupables et peut-être seront-ils pris sur le fait mais le pire est que cette saleté, l'insalubrité qui en découle, l'attrait qu'elle représente pour les rats, le manque d'hygiène ne perturbent pas l’indifférence  des autorités qui semblent, en pleine préparation de l'Euro de football, plus soucieux d'organiser des fêtes, d'ouvrir les parcs et jardins la nuit  que de s'intéresser à endiguer la malpropreté que chacun s'accorde à penser qu'elle devient le talon d’Achille de la mairie de Paris. Notre capitale détonne de plus en plus dans ce domaine  en comparaison d’autres grandes villes françaises et étrangères où des efforts très significatifs ont été entrepris pour des résultats tangibles.

 

A2Le mur tagué du 76 rue Quincampoix (IIIe) (Photo VlM)

 

Nous sommes face à un défi, un de plus, qu’il fait relever.  Ce weekend avait lieu l'édition 2016 de "Paris fait toi belle", une action de prévention louable mais qui doit s’inscrire dans la bataille  qu'il faut conduire et savoir mener pour revenir à un standard de propreté qui fait aujourd'hui franchement défaut dans notre capitale.  La rue Quincampoix en est l’illustration parmi bien d'autres exemples.

Dominique Feutry

 


Commentaires

4 réponses à “Rue Quincampoix : un cloaque honteux dans le IVe !”
  1. Pour pallier cette situation, il serait souhaitable que la puissance publique favorise et encourage dans la rue Quincampoix l’installation de commerces indépendants dont les habitants ont vraiment besoin. La rue Rambuteau dans sa parti ouest n’est peuplée que de restaurants et distributeurs de nourriture à emporter plus ou moins appétissante et odorante . Dans sa portion entre la rue Beaubourg et la rue des Archives il ya 3 marchands de fruits et légumes (unis par des liens familiaux d’après ce qu’ils disent eux-mêmes ), un seul boucher,, un seul poissonnier, des pâtisseries à gogo,, aucune charcuterie, aucun cordonnier , aucun pressing, les prix sont excessifs et la qualité souvent médiocre.
    Par rapport à la rue Montorgueil ou à la rue de Bretagne, il est clair qu’il manque à ce quartier une diversité de l’offre qui susciterait une saine concurrence et permettrait de trouver un meilleur rapport qualité /prix.
    L’installation de commerces dans la rue Quincampoix remédierait à cette situation.

  2. Avatar de Peter

    Il devient de plus en plus clair que « l’aménagement du territoire » en ce qui concerne la ville de Paris est le dernier de leurs soucis! Lamentable de voir ou apercevoir -car on n’y passe plus- cette rue Quincampoix carrément laissé à l’abandon mais archétype de cette politique de la ville plus préoccupée par la fête (conseil de la nuit) et sa pseudo-grandeur (tour triangle, euro football, etc….Cette rue devient aussi un exemple de cette saleté, insalubrité qui fait la gloire municipale. Certainement beaucoup d’autres rues semblables dans Paris?

  3. Avatar de Pierrot
    Pierrot

    Quelle honte.
    Faut-il faire condamner une nouvelle fois la Municipalité par le Tribunal Admnistratif pour qu’elle remplisse enfin sa mission première : garantir la propreté de nos rues.
    C’est ce qui vient d’être fait dans le 18ème arrondissement :
    http://www.lepoint.fr/justice/insecurite-et-salete-des-habitants-font-condamner-la-ville-de-paris-30-05-2016-2043143_2386.php
    Assez de cette équipe en place qui mise tout sur la communication et les mesurettes gadgets à destination des bourgeois – bohèmes.
    Faite votre boulot bon sang : propreté, tranquillité, sécurité !

  4. La Mairie de Paris ne peut pas offrir 21 millions d’euros à Francois Pinault pour qu’il installe son Palais à sa gloire personnelle au Centre de Paris dans la Bourse du Commerce (pour les prochaines 50 années)et en même temps s’occuper de faire balayer les petites rues historiques de Paris. On comprend où va l’argent du contribuable. Les choix de notre Maire sont limpides.

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