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30 avril 2016

Place de la République : la police siffle la fin du happening ! Compte-rendu des dernières 48 heures.

"Nuit Debout" (Photo L'Internaute)

Dans un communiqué de presse paru aujourd'hui 28 avril 2016, la Préfecture de Police de Paris annonce :

"Après plusieurs soirées de rassemblement du mouvement "Nuit Debout", la préfecture de police tient à rappeler aux organisateurs et participants la nécessité :

de ne pas installer d'autres structures que celles précisées dans la déclaration de manifestation
de ne pas détenir, consommer ou transporter de boissons alcoolisées sur la voie publique [….]
de respecter scrupuleusement l'heure de fin de déclaration de rassemblement, à savoir minuit, pour la dispersion et le rangement des installations.

Pour des raisons de sécurité et afin d'assurer la tranquillité publique [….] la préfecture de police a pris ce jour un arrêté interdisant :

les cortèges constitués à partir de la place de la République de 19h00 à 07h00 du jeudi 28 avril au vendredi 29 avril
le stationnement de véhicules légers place de la République de 16h00 à 03h00 les jeudi 28 et vendredi 29 avril [pour une partie de la place]
la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores place de la République de minuit à 07h00 le vendredi 29 avril

La Préfecture de Police veillera au strict respect de ces dispositions destinées à éviter tout débordement et à assurer la sécurité des personnes et la tranquillité des riverains fortement exposés depuis plusieurs semaines aux nuisances engendrées par ces rassemblements récurrents".

Référence de l'arrêté :
n° 2016 – 00257
Date 28 avril 2016
Signataire Michel Cadot, Préfet de Police de Paris

Télécharger l'arrêté du 28 04 16

Les riverains, habitants et commerçants, ne peuvent que se réjouir de cette réaction tardive. Ils se demandent toutefois ce qu'il adviendra après le 29 avril. Va-t-on continuer sur la lancée de ces dispositions ou revenir au chaos antérieur ?

Vendredi 29 avril :

A en croire ce reportage de BFM-TV, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes des riverains et des observateurs en général. Il devient clair à présent que le gouvernement ne doit plus autoriser des manifestations dont les organisateurs ne sont pas en capacité d'en maitriser les conséquences, a fortiori en plein "état d'urgence".

Samedi 30 avril, témoignage d'un riverain :

"La nuit fut calme grâce au dispositif de police qui semble-t-il à entièrement fermé l'accès
de la place, ne laissant passer les personnes qu'après fouille au corps et fouille  des sacs
et bagages, donc aucun  groupe  ne passait déjà formé .
Il apparaît encore une fois  qu'avec de la fermeté l'ordre est bien maintenu.
Espérons que ces règles soient désormais  respectées."

Rendons hommage à la police pour son action. On regrettera seulement qu'elle l'ait fait si tard et toléré un mois complet de chienlit. La Maire de Paris Anne Hidalgo porte évidemment sa très large part de responsabilité.

Dimanche 1er mai, témoignage d'une riveraine :

Le début de soirée : impeccable avec un orchestre, une chorale, la police qui fouille toute personne entrant
sur la place puis ... minuit arrive ... L'orchestre part dans le calme.
Hélas ... Juste derrière un groupe de tambours ( épouvantable ) est resté " jouer " jusqu'à 3h30 !!!! 
Bruyant  mais sans affrontement !
Encore une nuit de gâchée ... Pas de repos pour nous, ni pour notre bébé ! 

Lundi 2 mai

A 22h00 les hostilités ont commencé, à 23h30 les forces de l'ordre  ont évacué les groupes restants  vers 
le boulevard Magenta, puis la nuit s'est plutôt bien passée. Espérons que tout se rétablisse vite et que 
notre place retrouve son calme et sa dignité .

—

par

Vivre le Marais

dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Paysage de la rue, Politique, Propreté, Sécurité, Société

nuit debout

Commentaires

16 réponses à “Place de la République : la police siffle la fin du happening ! Compte-rendu des dernières 48 heures.”

Jean

28 avril 2016

La plaisanterie a assez duré, non ?
Le laisser-faire et la complicité bienveillante des autorités commence à lasser.

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philippe

28 avril 2016

Est-ce une (mauvaise) plaisanterie ?
Il y a ce soir autant de bazar Place de la République, vous pouvez venir constater.
De qui se moque-t-on ?
On siffle la fin…. de nos illusions républicaines ?

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Pierre

28 avril 2016

Enfin, qui est ce Préfet de Paris, dénué d’autorité, qui laisse depuis des semaines les casseurs mettre la chienlit au cœur de la cité ?…

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Pierre

29 avril 2016

Ah, oui avec ordre donné aux policiers de ne rien faire…
Doivent bien rigoler les casseurs.

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David S.

29 avril 2016

La première phase des ces mesures n’est pas concluante: la nuit de jeudi 28 à vendredi a été une des plus agitées. Il ne peut pas en être autrement si la police est condamnée à se laisser frapper sans répondre.Le président de l’UNEF l’accuse. Bravo! On aimerait savoir ce qu’en pense Mr Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris, aux côtés de Mme Anne Hidalgo, et ex président de l’UNEF lui aussi.

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Jean

29 avril 2016

Angélisme, clientélisme & chienlit

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laurent

29 avril 2016

La chienlit? elle est là dpeuis longtemps ! Que le gouvernement ne vienne pas se plaindre s’étonner ou s’indigner de la situation !
La place de la République est le lieu de toutes les dérives depuis qu’elle a été refaite! Les élus en en fait leur lieu de propagande, ravis d’embêter les riverains, sans respect de personne.. et maintenant ils ‘sétonnent de ne pas pouvoir contrôler ce qui devait être leur trône et objet d’autocongratulation permanente !
La préfecture, la mairie du 3ième, la mairie centrale, les conseils de quartiers les administrations Tous ont fermé les yeux sur les nombreuses exactions du quartier, censurant toute voix s’élevant contre leur auto congratulation permanente ! trafic de drogue violence, nombreuses boutiques vendant de l’alcool le soir sans autorisation..
Et CE BIEN BIEN AVANT NUIT DEBOUT…
Ils n’ont que ce qu’ils méritent et ont provoqué! et au moins pour une fois peut-être ! les riverains vont-ils être traités autrement que par le mépris lorsqu’ils se plaignent de vivre dans des zones de non droit !
La chienlit de nos élus enfin révélé au grand jour !

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Isabelle de Courtivron

30 avril 2016

La chienlit? Quel horrible mot. Bientot vous allez demander qu on nettoie la place au karcher. Je ne me rendais pas compte a quel point vous etiez reactionnaires.

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Jean-Pierre

30 avril 2016

Au lieu de chienlit, nous dirons quel bazar çà a été. Et merci pour le peuple (eh oui le bon peuple) ayant à faire un détour pour éviter ce bazar. Ne peut-on se vanter du droit à la tranquillité et à la jouissance (pas un mot réac.) de cette Place de la République que nos impôts ont aidé à remodeler? Permettons-nous une ou deux petites réactions!

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Olivier

30 avril 2016

L’usage de chienlit, ancien personnage du carnaval ne paraît pas déplacé car après tout il s’agit également place de la République de conspuer les puissants comme autrefois durant le carnaval.

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nathalie

1 mai 2016

Il est impressionnant de voir l’ampleur des exactions commises, avant qu’un arrêté du Préfet ne soit pris, ce dans la capitale du pays, et même sous les projecteurs des médias. Et si rien n’est réellement mis en oeuvre pour le faire respecter, on en est à la production de papier sans aucun sens.

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germon

1 mai 2016

Le général de Gaulle, grand connaisseur et défenseur de la langue française a utilisé le terme parfaitement honorable de « chienlit », ceci dit, il est temps que certains individus comprennent que la rue ne leur appartient pas; nous ne sommes pas avec la famine de 1789, ni en 1848, ni sous l’occupation prussienne de 1870. Leurs manifestations de nuit prouve qu’ils ne travaillent pas et ont toute la matinée pour dormir grâce à l’assistanat généreux de notre pays.

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Alain

1 mai 2016

Germon ce que vous dites est diffamant vis à vis de ces gens
je trouve Isabelle

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Catherine

1 mai 2016

Et si on ouvrait un peu nos esprits? Nous sommes revenus, sur cette place, à l’Agora grecque, place où les citoyens débattaient de la vie de la cité.
Ce n’est pas de l’angélisme, au contraire, mais un moyen d’éviter la dérive de certains. Je ne parle pas des casseurs qui ne sont là de tout temps que pour..casser.L’amalgame n’est pas digne de quelqu’un d’honnête.
En démocratie, un tel lieu est nécessaire, indispensable, surtout quand la représentativité par les partis politiques est discutable, sinon le débat risque de se faire par d’autres moyens beaucoup lus violents.
Laisser une soupape de libertés en cas de crise dure est vieux comme les sciences po’
Alors, que ça dérange les habitants de la place, c’est évident, il faudrait donc espérer que ce phénomène migre ailleurs: pourquoi ne pas proposer aux participants une des grandes halles de la ville,un endroit moins bruyant pour les voisins un vrai lieu accessible de débat citoyen? là, Mme Hidalgo ferait preuve de réactivité et d’écoute de ses électeurs . Après tout, la démocratie participative qu’elle promeut, qu’est-ce d’autre?
Certains ici ignorent un peu facilement la souffrance au travail, la précarisation de beaucoup de nos concitoyens, du médecin hospitalier ou non, à l’infirmière, du prof au personnel de service, en passant par ceux qui se font broyer en entreprises qui les jettent après usage.Et pour quoi?
S’ils y ont échappé, tant mieux pour eux. Mais les autres, faut-il les faire taire en plus?
Quant au bruit, ça fait des années que je « supporte » aussi les différentes manifs et défilés festifs,je le savais en arrivant il y a 20 ans, mais aussi l’envahissement du quartier par le commerce-roi, et sa ripolinisation dévastatrice, et ça je ne m’y attendais pas.
Je ne l’avais pas prévu, et c’est bien pire, car ça s’aggrave : le bruit y afférent n’est du qu’à l’argent qui rentre, pas au débat citoyen ni au plaisir de vivre ensemble.
On tue le Marais, comme on a tué nos centre-ville historiques de province, en se désolant après qu’ils soient dévitalisés.Mais les maires l’ont bien voulu, c’est ce que constatent certains urbanistes.
Ou la ville appartient à ses citoyens, ou aux enseignes et aux grands groupes, il est temps de choisir.
Alors, aux grincheux, je dirais que le débat n’a qu’un temps, et que nous sommes bien contents que notre pays ait débattu pour en arriver à nos institutions et à une certaine évolution de la société.
Qui nous a fait ce que nous sommes, ou étions. Un pays référence.
Le débat se fait là où il y a de la place,et c’est un droit constitutionnel, alors que propose Anne Hidalgo pour que ce droit s’exerce? il est temps pour elle de réagir,et de proposer je crois.

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Espin Chaire

2 mai 2016

Enfin , un arrêté qui condamne les dérives et prend en compte la souffrance des gens mais… hélas, comme souvent, on n’ose aller au bout de l’action.
A quoi sert d’interdire un jour, en l’occurrence une nuit? C’est de façon permanente que les dérives ne doivent pas être tolérées .
Quelle que soit la sympathie qu’on puisse avoir pour le mouvement de base de « Nuit Debout », les « vrais » manifestants pacifiques doivent comprendre que les dérives violentes et les nuisances subies par les habitants sont telles qu’ils doivent trouver un autre moyen de manifester.
Ils perdent leur crédibilité car ils sont manipulés et leur mouvement est dévoyé par des bandes de voyous qui ne sont là que pour le détruire et casser …du flic en sus!
« Nuit Debout » doit faire STOP ! Çà, ça sera responsable!

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Edu

3 mai 2016

Je partage foncièrement le point de vue de Catherine. La société moderne est devenue ultra complexe et les gens manifestent de plus en plus leur grande déception à l’égard du système représentatif. Il est donc salutaire de repenser un élargissement de la démocratie.
Encore faut-il que ces mouvements sociaux arrivent à influencer sur les décisions avec leur inclusion au processus délibératif, donnant sa portée démocratique au système politique.
Et surtout, la démocratie délibérative précise d’un lien social pacifié pour ne pas répéter les erreurs de l’Histoire et les actes violents sont injustifiables et doivent être constamment condamnés.

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