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Rencontre de « Vivre Paris ! » avec le Secrétaire Général de la Mairie de Paris

Hôtel de ville entrée lobauHôtel de Ville, entrée Lobau (IVe) (photo VlM)

 

Le réseau "Vivre Paris !" (représenté par les associations "Vivre le Marais !" ACCOMPLIR, "les Droits du Piéton", "Jean-Pierre Timbaud" (XIe), "la Butte aux Cailles" et "le Canal Saint Martin") a rencontré hier Aurélien Rousseau Secrétaire Général Adjoint de la Mairie de Paris chargé du pilotage des évolutions liées à la mise en place de la métropole du Grand Paris, du suivi des questions d’urbanisme, d’aménagement et de grands services urbains, de production de logements, de transports et de mobilités, d’environnement ainsi que d’action foncière et immobilière.

Cette entrevue constituait le prolongement des différentes rencontres qui ont eu lieu depuis la rentrée d'automne avec plusieurs adjoints de la Maire concernés par nos sujets de préoccupation que sont l'espace public et son occupation notamment les terrasses abusives ou illégales, et les nuisances nocturnes avec ses corollaires que sont le bruit et l’alcoolisation massive des jeunes.

Après un bref rappel de l'historique du réseau qui devient de plus en plus national et européen et de son action, nous soulignons combien nous avons été étonnés que les différents adjoints ou leurs représentants nous renvoient sur leurs collègues sur chacun des sujets que nous abordions, montrant combien le travail au sein de l'Hôtel de Ville semblait « cloisonné » sans aucune transversalité de traitement, ce qui est source d’inefficacité. Aurélien Rousseau nous indique que le rôle du secrétariat général est justement de faire en sorte qu'il n'en soit pas ainsi. Nous lui demandons donc d'agir dans ce sens relativement aux problèmes que nous soulevons et de suivre leur instruction.

Le thème des nuisances nocturnes est d’abord abordé et nous rappelons que lors du 1er conseil de la nuit du 9 décembre, conseil qui faisait suite aux états généraux de la nuit auxquels nous avons participé, nous sommes restés surpris de la déclaration introductrice d'Anne Hidalgo qui n'a pas dit de façon tranchée que le sommeil était un droit, tout juste est-il, selon elle, une option. Une façon de voir le sujet que nous ne souhaitons plus entendre.

Bruit sommeil troubléLe repos est un droit fondamental – Déclaration universelle des droits de l’homme (AGNU, 1948, art.26). (et il n'est pas de repos sans sommeil)

 

De même nous avons trouvé inadmissible que son premier adjoint, Bruno Julliard, conclue ce conseil en laissant supposer en substance que les règlements étaient une chose et qu'il était possible de les contourner. Sur ce point, nous insistons tout particulièrement pour dire que nous resterons vent debout car les règlements qui existent sont faits pour être appliqués. Ils ont été trop souvent bafoués et c'est bien là le nœud du problème car il s'agit d'une question de santé publique.

Aussi nous rappelons que nous récusons la « médiation » fréquemment prise comme réponse inappropriée, la concertation nous paraît bien préférable. Nous demandons aussi que des diagnostics accompagnent les politiques mises en œuvre. Alors que les "Pierrots de la Nuit" ont coûté prés d'un demi million d'€ aux contribuables parisiens depuis leur création, quel diagnostic chiffré et mesuré en a été fait ? Aucun malheureusement. Il n'est donc plus possible de continuer d'agir de la sorte, les parisiens ont le droit de connaître comment est utilisé leur argent et ce qui en résulte. Nous signalons à Aurélien Rousseau à propos de cette problématique que "Vivre Paris !" organise le 10 février prochain à 18h30, Salle Jean Dame 17, rue Léopold Bellan (IIe), une conférence à laquelle il est invité, sur le thème « Les nuisances nocturnes : une fatalité ?"

Sur le sujet des autorisations de terrasses, nous parlons d'abus, de non respect des autorisations délivrées qui figurent dans le dernier rapport de l’Inspection Générale de la Ville de Paris  consultable sur le site de Vivre Paris http://www.vivre-paris.fr/docs_pdf2011/rapport_definitif_inspection_generale_sur_terrasses.pdf.

  Terrasse arts & métiersExemple de terrasse au-delà de la terrasse (Photo VlM)

Des passages mentionnent clairement des insuffisances et des défaillances des contrôles effectués par les agents de la Ville. Nous faisons remarquer aussi le fait que les équipes de la Police de Paris n'ont pas de mission claire en ce domaine. Un certain laisser aller est donc constaté, entraînant des abus et une insuffisance de verbalisation de la part des Agents de Surveillance de Paris (ASP). De leur côté les agents de la DU semblent davantage se préoccuper des enseignes que des irrégularités des terrasses.

Un exemple consternant proche de la Gare Saint-Lazare, illustré de photos montrant que l'espace public des piétons est sacrifié, est laissé à la sagacité de nos interlocuteurs. L'occupation illégale par certains débits de boissons de la totalité de la surface de la contre allée des Champs Elysées est aussi indiquée. Nous insistons enfin sur la nécessité de travailler en concertation avec nos associations qui ont une bonne connaissance de leur quartier et des problèmes rencontrés.

Motos st lazareMotos gare St lazare (Photo VlM)

Aurélien Rousseau qui a rappelé la compétition entre les villes européennes en matière d'attractivité, propose en réponse de trouver des propositions concrètes ensemble, y compris sur la question importante de l'occupation de l'espace public et des terrasses en particulier. Il oublie que Paris est déjà la ville la plus visitée au monde, ce qui associé à une densité d'habitants qui est la plus élevée d'Europe, en fait une ville sursaturée où on souffre du manque d'espace.

Il se dit prêt à nous recevoir périodiquement pour ce faire, en étant conscient que tout ne sera pas accepté mais qu'il est possible d’avancer, à l'instar de l'expérience mise en oeuvre dans le XIe – rue Jean-Pierre Timbaud par exemple.

 


Commentaires

8 réponses à “Rencontre de « Vivre Paris ! » avec le Secrétaire Général de la Mairie de Paris”
  1. Merci à tout le Réseau « Vivre Paris » qui combat pour que les Parisiens puissent, réellement, vivre ensemble dans une grande cité dans le respect mutuel et le respect des règlements.
    A ce propos, comme l’écrit l’auteur de l’article, il est préférable de parler de « concertation » et non de « médiation », terme qui implique souvent de la part des établissements et de la Mairie une idée d’arrangement avec la loi, ce que « Vivre Paris! » et « Vivre le Marais » réfutent complètement.
    De surcroît, j’aimerais ajouter que encore plus qu’un Droit, le sommeil est un BESOIN fondamental de la Vie physiologique de l’être humain.

  2. Vous dites les choses si bien et malgré cela, nous nous trouvons devant un mur d’indifférence voire d’irrespect envers les Parisiens et les « Maraisiens » de la part de l’Hôte de Ville et de la Mairie du 4° inacceptable. Malgré nos mails; nos photos, nos questions, JAMAIS nous ne recevons une seule réponse. Par contre, ces élus trouvent facilement la poche des contribuables. Un très grand MERCI pour tout le travail que vous accomplissez.

  3. Merci à vous de représenter les Parisiens excédés par le bruit, il faudra bien que la mairie finisse par vous et nous entendre.
    J’espère que nous serons nombreux le 10 février à la réunion annoncée, organisée par le Réseau Vivre Paris, sur les nuisances nocturnes.

  4. Avatar de Pascaline
    Pascaline

    Oui, il est vraiment important d’approuver la concertation et de refouler la médiation.
    Cette dernière tend à trouver un compromis en amenant les personnes en conflit à renoncer à tel ou tel aspect de leurs droits. Elle peut être un mode de règlement pertinent et légitime quand les deux parties qui s’opposent sont de force égale et quand leur différend ne porte pas sur l’atteinte au droit fondamental de l’une d’elle. Mais, dans le cas des nuisances sonores, les riverains sont non seulement souvent en situation de faiblesse économique par rapport au « bruiteur », mais surtout, ils sont atteints dans leur besoin fondamental de dormir, comme le dit l’article.
    La concertation, serait une bonne méthode si elle pouvait être menée dans des délais rapides, puisqu’elle vise à obtenir la réalisation des droits des parties par une application rigoureuse de la règle de droit, mais sans passer par la Justice. Pour qu’elle soit un moyen efficace en pratique, il faudrait cependant que la Ville revoie sérieusement les conditions dans lesquelles elle prétend la conduire. Dans les quartiers représentés par le Réseau « Vivre Paris ! », tout ce qui a prétendu être fait jusqu’à présent dans le cadre de chartes de quartier ou conseils de quartier n’est vraiment pas sérieux. Les taux de réussite autoproclamés par les « pierrots de la nuit » sont purement fantaisistes et, en vérité, mensongers.

  5. Le sentiment de ne pas être écoutés, de ne pas être entendus Voilà ce que ressentent de plus en plus de Parisiens.
    Le sentiment aussi qu’il y aurait une application des lois et règlements à deux vitesses.
    Le sentiment que de ce non-respect des lois et des règlements découle un délitement progressif du « vivre ensemble ». Que cela crée des tensions entre les catégories de citoyens.
    Le sentiment aussi d’une capitulation des élus face à une minorité agissante, voire activiste.
    On devrait pourtant se rappeler Péguy :
    L’ordre, et l’ordre seul, fait en définitive la liberté.

  6. Avatar de jean-pierre
    jean-pierre

    Excellent article, mettant en relief nombre de problèmes qui dérangent énormément les habitantes/ts de Paris dans leur vie quotidienne, partculièrement le soir/la nuit.
    Lors du premier « Conseil de la Nuit », on a eu l’impression -même pas surréaliste- d’une »déconnection » totale entre les personnes sur l’estrade (élus et autres) et le public/la population. On a eu nettement l’impression que les « dés étaient pipés » d’avance, que Bruno Julliard savait d’avance ce qu’il allait déclamer, et on a bien vu qu’il s’agit d’un « Monsieur techno » favorable aux activités de la nuit et sans une guigne d’intérêt pour la parisienne/le parisien.
    En bref, il s’agissiat d’un numéro d’illusionisme! On se demande si La Maire -et jusque-là, elle a tout notre respect-elle dort la nuit? Contrairement aux discours pontifiants, les parisiens de base ne demandent que l’application de la règlementation. Est-ce si difficile.
    La sécurité = la liberté; on vient de le voir avec les dramatiques moments récents: nous demandons donc la sécurité dans le respect des populations, que ce soit dans le droit au sommeil (pour ceux qui travaillent le lendemain, les enfants scolarisés, les petits enfants, les retraités et les autres), comme dans tous leurs droits, sans discrimination aucune, sans favoritisme particulier!

  7. Oui merci à vous de dire si bien les choses et de poursuivre la combat pour le respect des droits humains. Peut-être faudrait-il envoyer ces photos, vidéos, reportages aux journaux étrangers.. à l’heure où Mme Hidalgo, ignorant superbement ses administrés dans leurs droits s’apprête à poursuivre CNN pour avoir osé insulter les habitants de Paris …
    Mais qui les insulte le plus ?
    Vous madame La Maire, en acceptant que des zones entières soient effectivement des zones de non-droit ? ou eux qui viennent constater les dégâts d’une politique laxiste et clientéliste…
    Il y a en effet parmi vos administrés des citoyens qui ont payé durant de nombreux années leur logement et l’espoir de vivre en paix…tout le monde n’est pas logé par la mairie…

  8. Bravo à vous et merci de porter nos voix devant nos « élus ». Comme en témoigne aussi Germon, nos mails, lettres recommandées, agrémentés de photos, de témoignages ne trouvent jamais de réponse, jamais AUCUNE réponse. Démocratie, j’écris ton nom….
    Me promenant tout à l’heure près du Carreau du Temple – exemple parfait de la gestion socialiste de Paris qui méprise ses administrés, qui méprise systématiquement les riverains – il suffit de voir les banderoles aux fenêtres pour mesurer le degré d’exaspération dans lequel on laisse macérer les habitants de nos quartiers.
    Quant à cette obsession de la concurrence entre villes européennes, vue sous le seul prisme de « la fête », elle devrait avoir fait long feu! comment comparer Berlin et ses zones industrielles réhabilitées, ses immenses avenues, avec une ville comme Paris faite de petites rues, extrêmement dense? Les nuisances ne sont pas du tout les mêmes. Et que dire de la révolte des habitants de Barcelone il y a quelques mois? Barcelone, ville présentée par nos édiles comme l’El dorado de la fête en Europe, remplie de fêtards par les lignes low cost d’easyjet ou de ryan air, dont les habitants sont sortis dans la rue pour hurler leur ras le bol face aux nuisances de toutes sortes (bruit, saleté, logement, etc..) que cette « surfêtisation » génère!! Est ce le futur que nous promet la Mairie actuelle? N’ont ils pas d’autres projets pour une ville telle que Paris? La concurrence avec les villes européennes doit elle se situer exclusivement sur le terrain de la fête? Parce que dans ce cas, pourquoi ne pas ouvrir des bordels géants et des bars à hôtesses, ça réussit très bien à Budapest.
    Par ailleurs, le tourisme, quel qu’il soit, ne peut être l’alpha et l’omega de la politique d’une ville de l’ampleur de Paris.
    La Mairie et ses services doivent nous faire bénéficier de l’application, à laquelle NOUS AVONS DROIT, des règlementations en matière de nuisances sonores et d’occupation illégale de l’espace public qui sont sensées nous protéger. Et ce , avec la même diligence que celle dont ils font preuve pour poursuivre les automobilistes, par exemple.
    Oui, parce qu’il vaut mieux dresser une terrasse non autorisée et la bourrer de clients bruyants, gênant ainsi quelques dizaines de personnes autour de soi, que d’ remplacer avec 2 heures de retard son ticket de stationnement résident, ne gênant en cela personne du tout….

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