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Inventaire des mille et une manières de s’approprier l’espace public dans le IIIe

Vieille du temple 105 pizzeria et forgonentte (2)  Sévigné contre terrasse bis 14 05 10

Gymnase michel le comte squatters (2)Arts & métiers brasserie terrasse

(1)  Façon "side-car". Cette pizzéria de la rue Vieille du Temple (IIIe) a placé une fourgonnette devant sa porte. Elle est équipée d'une table avec six chaises. Reliée électriquement pas un câble à la boutique, elle constitue une extension de fait de la salle du restaurant dont le loyer, les charges et les impôts locaux sont à coup sûr les plus bas de Paris.

(2)  Façon "saute-ruisseau". Ce restaurant, à l'angle des rues Payenne et Parc-Royal, saute le pas de l'autre côté de la rue, sans autre forme de procès, et y installe une terrasse d'appoint chaque fois que le temps s'y prête.

(3)  Façon "Sam'Suffit". Squatters à ciel ouvert sous les arcades du gymnase Michel le Comte. Ils ont maintenant leur petit studio avec mobilier de récupération et il n'est pas rare qu'ils tiennent salon à quatre ou cinq autour d'une bouteille de rouge. On a envie de pardonner leur sans-gène et de les aider mais les conditions sanitaires de leur installation ont dépassé la limite du tolérable.

(4)  Façon "J'en remets une couche". Terrasse "Plus" au carrefour des Arts & Métiers. Au-delà de la terrasse proprement dite, fermée, l'exploitant s'est octroyé une rangée supplémentaire de chaises et de tables. Par vagues successives, pour peu que les affaires aillent bien cet été, il finira par occuper toute l'esplanade.

Viielle du temple 95 ami 6  
Archives 51 la terrasse tentaculaire

                                                                               

(5) Façon "la finta giardiniera" (*), une citroën AMI 6 de collection, qui reprend du service en faisant office d'extension du magasin de fleurs 95 rue Vieille du Temple.

(6) Façon "à la hussarde", la terrasse tentaculaire de la "Terrasse des Archives", qui n'en finit plus d'ajouter des rangées de chaises et de tables. Sus, il reste encore quelques mètres carrés de trottoir à conquérir. Banzaï !

                                                                                               

(*) La Finta Giardiniera (la fausse jardinière) est un opéra de jeunesse de Mozart (écrit à 18 ans) et un des 12 opéras qu'il a composés. Tous n'ont pas eu la renommée de "Don Giovanni", des "Noces" ou de "la Flute".

                      

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Commentaires

15 réponses à “Inventaire des mille et une manières de s’approprier l’espace public dans le IIIe”
  1. Avatar de anne p.
    anne p.

    Quelle pédagogie !
    On pourrait peut-être l’afficher sur un panneau avec quelques autres infos à la réunion publique de septembre ?
    Anne
    « Vivre Paris ! »
    Riverains de la Butte aux Cailles (XIIIe)

  2. Bravo pour le reportage !!! Je suis comme vous le savez très sensible à la situation de mes copains SDF mais en l’occurrence je trouve que c’est très pédagogique de rapprocher ces situations : tout le monde proteste contre les SDF qui « s’installent » dans la rue (et en général l’occupation ne dure pas plus de quelques mois), pourquoi laisse-ton des terrasses occuper des dizaines, voire centaines de mètres carrés, sans rien dire ?
    Elisabeth

  3. Avatar de Monique
    Monique

    Signaler, avec photos à l’appui, c’est un bon premier pas ; il faudra bien, cependant, devant la généralisation et l’aggravation des infractions qui pénalisent de plus en plus les riverains, exiger des sanctions dissuasives …

  4. Cette ville est magnifique, ce quartier dévoile ses milles et une richesses au gré du temps, de ses habitants et de ses chalands qui n’en finissent plus de se ravir! Et vous voudriez que tout ça cesse? Pourquoi donc?
    Etre seul? dans un quartier sans chat? sans l’ombre d’une agitation?
    Au calme bien paisible…?
    Il fait beau, les gens sortent, les gens vivent, s’expriment. Et profitent d’une ambiance de quartier. Les exemples cités ne font qu’agrandir mon sourire, moi qui me délecte de toute cette agitation positive… avant qu’un quidam ose dire à nouveau « Paris se meurt ». Nous vivons et qu’est ce que c’est bon!
    On se retrouve en terrasse?

  5. Avatar de jean claude
    jean claude

    Plusieurs façons d’interprèter les textes et photos…
    Moi je ne pose qu’une question : pourquoi faire des trottoirs si on ne peux les utiliser;Quant à la « maraisienne » jeune et bien portante , pense t’elle aux handicapès, poussettes et autres ? Non surement pas .

  6. Chère « Maraisienne »,
    Le but était justement de vous faire sourire.
    Ne versez pas dans ces clichés « quartiers sans un chat, qui se meurent, et bla bla », le Marais possède une des plus grandes densités d’habitants au monde (au monde !). Ces habitants, justement, on veut les garder. L’avenir du Marais n’est pas de ressembler à Tivoli.
    Votre commentaire n’est pas tout à fait à la hauteur de la qualité de votre blog, que je viens de consulter. Je suis convaincu qu’installés à une terrasse (on peut en choisir une qui respecte la règle du jeu et qui ne pique pas des clients à ses voisins honnêtes) en sirotant je ne sais quoi, on se rendrait compte qu’on parle le même langage.
    Chiche !

  7. Avatar de la maraisienne
    la maraisienne

    chiche! prenons un verre et digne de ce nom. Vous savez où me contacter. je ne suis pas loin… dans le Marais eh eh!

  8. Avatar de Sophie

    Votre article traite du sujet avec la légèreté et le sérieux qu’il convient d’employer.
    J’aurais rajouté en guise d’illustration:
    – la queue sans fin, rue des rosiers, qui s’allonge le dimanche entre 11h30 et 22h à partir du restaurant l’As du Fallafel et qui empêche les habitants de sortir de chez eux: une véritable annexe du restaurant, qui compte entre 15 et 35 personnes, à vue de nez
    – les tables et chaises de la boulangerie Finkelstajn qui fleurissent et débordent sur l’angle Ecouffes / Rosiers, depuis qu’ils ont agrandi leur devanture. Les règles limitant les terrasses sur les trottoirs ne pouvant s’appliquer puisqu’il n’y a pas de trottoir…

  9. Avatar de roselyne.germon
    roselyne.germon

    Je suis choquée de voir des SDF trentenaires; ils ont les moyens de s’alcooliser et de fumer mais pas le courage de chercher du travail. Paris, dans certains quartiers redevient la Cour des Miracles; au moins les cafetiers payent patente, impôts locaux, donnent du travail aux serveurs, cuisiniers etc.. et TVA.

  10. D’une discussion récente que j’ai eue avec un responsable de la profession, j’ai recueilli ces déclarations :
    – les établissements qui respectent la réglementation sont les dindons de la farce montée par la minorité qui se fout de tout
    – les autorités publiques ne prennent pas leur responsabilité.
    Il a défendu les établissements en insistant sur leurs difficultés financières etc… et aussi sur la fait qu’il y a des riverains incohérents (réclamant le silence et allant faire du tapage sur les terrasses !, balançant des seaux d’eau ou des mégots de cigarettes sur les toiles des auvents !)
    Anne

  11. Avatar de julien

    Une fois de plus, ils nous font le coup des « difficultés financières ». Ils ont déja obtenu 3 milliards de remise d’impot (TVA à 5,5%) qui n’ont profité ni aux consommateurs ni à l’emploi. Le gouvernement s’est fait berner. Espérons que la ville de Paris ne se laisse pas prendre au piège à son tour.
    Mais c’est mal parti quand on voit tous ces exces : +37% de terrasses en une année sur Paris mais ça ne leur suffit pas,ils utilisent tout l’espace disponible y compris la rue.
    Julien

  12. Avatar de André

    N°4. Vous avez omis de mentionner les panneaux indiquant le menu qui barrent efficacement le passage ou ce qui en reste après le n-ième agrandissement de la terrasse.

  13. Avatar de André

    Post Scriptum. Le petit trait blanc que vous voyez à gauche sur la photo N°4 c’est la sortie du Métro Arts et Métiers. On devrait peut-être la condamner pour que le café puisse s’épanouir davantage.

  14. Avatar de Alexandre
    Alexandre

    Bravo pour ce reportage. Place Baudoyer, la pizzeria regorge aussi d’idées… Réduire au minimum le couloir pédestre entre sa terrasse et sa contre terrasse, rajouter des pilonnes pour canaliser une file d’attente en utilisant le reste de trottoir disponible… Finalement, dans ces arrondissements où tout est permis, ils auraient bien tort de rester les bras croisés à défaut de se les casser…

  15. Avatar de Catherine
    Catherine

    Le comble est atteint rue Rambuteau (dans la partie non encore piétonne, entre le musée Pompidou et Sébastopol). Les trottoirs font à peine un mètre de large et ils sont occupés à 80 % par des terrasses.
    Il serait temps que l’organisation de cette petite portion de rue soit revue. C’est vraiment un danger pour les piétons qui doivent affronter les voitures sur la chaussée.

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