Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Echanges avec l’Architecte des Bâtiments de France de Paris-centre à propos des terrasses éphémères…

 

Terrasse éphémère picassoTerrasse éphémère devant le musée Picasso (Photo VlM)

 

 

A propos des terrasses éphémères, nous écrivions ceci en date du 28 avril 2021 : "Au-delà [de la fin de l'année], nous pourrions admettre que l'établissement dépose devant la mairie une demande de contre-terrasse pour occuper une partie des places libérées sur la chaussée ; à charge pour les services de l'urbanisme et l'ABF de l'approuver, de la rejeter ou d'accepter une version corrigée."

L'Architecte des Bâtiments de France en charge des IIIe, IVe arrondissements et du XVIe, Samanta Deruvo, qui est aussi Conservateur des Archives Nationales et de l'Hôtel Salé (musée Picasso), nous adresse cette mise au point : "Je vous informe que la Ville de Paris consulte les architectes des bâtiments de France exclusivement sur les demandes de terrasses fermées et sur les éléments fixés à la façade des terrasses ouvertes protégées (notamment stores et écrans de protection), qu’elles soient éphémères ou pérennes."

C'est important. Ce rappel signifie que la mairie de Paris, direction de l'urbanisme (s/direction du permis de construire et du paysage de la rue) porte seule la responsabilité d'autoriser ou non une terrasse et de sanctionner les irrégularités éventuelles. Comme d'habitude, le Maire d'arrondissement est dans la boucle mais son autorité dépend de son équation personnelle et de son introduction à l'Hôtel de Ville. De ce point de vue, nous ne semblons pas défavorisés dans Paris-centre…

On comprend cependant au passage que tout dispositif "couvert", en lien ou non avec la façade, doit être soumis au visa de l'ABF. On pense en particulier aux pergolas qui sont généralement ancrées dans la façade.

Samanta Deruvo ajoute : "concernant mon avis sur les terrasses, j'affirme à l'intention de vos lecteurs ma disponibilité à échanger avec la Ville sur les terrasses éphémères ou pérennes, comme je l’ai déjà fait notamment avec Ariel Weil, Maire de Paris-Centre, et la Direction de l’Urbanisme, à propos de la place du marché Sainte-Catherine ou celle du Bourg Tibourg, même si mon avis reste consultatif."

L'ABF nous invite par ailleurs "à prendre connaissance d'un guide d’utilisation des terrasses en cette période de pandémie. Ce document est le résultat d’un groupe de travail constitué par les architectes des bâtiments de France de Bretagne, l’association Petites Cités de Caractère (PCC) et la Fédération Nationale des CAUE." Télécharger le document

"L’association des PCC a décidé de travailler à l’échelle nationale pour développer une fiche thématique pour l’ensemble de son réseau, l’ANABF (Association Nationale des ABF) est associé à ce projet."

GS

 


Commentaires

15 réponses à “Echanges avec l’Architecte des Bâtiments de France de Paris-centre à propos des terrasses éphémères…”
  1. Avatar de poulbot
    poulbot

    Après une lecture rapide du document en téléchargement et ce qui ce passe dans l’aménagement de la ville de Paris, notamment autour des sites classées comme le Panthéon par exemple, il est sûr et certain que les services de la mairie de Paris ainsi que celle qui se dit maire de la capitale ne consultent absolument pas les Bâtiments de France pour les aménagements, mieux elle détruit ce qui existe pour les remplacer par des déchets de bâtiments , ne parlons pas des ventes à la sauvette des bancs, fontaines qui faisait le charme de la capitale ou bien de portails en fer d’hôtels particuliers appartenant a la ville comme relaté dans #saccageparis et dans le Figaro https://www.lefigaro.fr/culture/polemique-autour-de-la-vente-de-portes-de-l-hotel-de-lauzun-20210503? pour les remplacer par des horreurs en bois digne d’une grange de ferme .
    La municipalité actuelle a visiblement une vision à l’américaine du futur de la capitale qui consiste a raser l’ancien pour le remplacer par des tours et du béton comme on peux le voir dans le XIII dans le quartier Tolbiac, à gerber (désolé pour le terme) son déjeuner.
    Le prochain projet ce sera quoi ?
    La coupe des arbres des Tuileries pour les remplacer par des sculptures de pseudo artistes, le tout acheté à grand frais ?
    La mise piétons de tout le secteur de l’Opéra, des grands magasins et de la Madeleine réunis ?
    La vente de la Mairie principale à un grand groupe hôtelier international pour en faire un palace ?
    Cela suffit du saccage de ce qui était avant son arrivée une des plus belles villes du monde, qui n’est plus que l’ombre d’elle même.

  2. Mouais, c’est la débrouillardise à coups de palettes qui semble régner en maître sur cette question. Alors que nous sommes célébrés dans le monde entier pour nos terrasses en rotin. A Paris sous cette mandature, le laid triomphe.

  3. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    Je ne comprends toujours pas pourquoi ces terrasses covido-raisonnées se « doivent » d’être en (simili) dur ??? et qu’à Paris à la différence de milliers de villes dans le monde, les terrasses se transforment en baraques à frites, dument encouragées, multipliées par la mairie. Même en admettant que .. délimitation au sol par des pots/vasques de plantes/fleurs (moyennant quelques règles) et TERMINE.
    Concernant les ABF, il est évident qu’ils n’ont pas les moyens d’homologuer toutes c’est à dire chaque terrasse EPHEMERE Covido-raisonnée. Par contre,il est étonnant (Enfin! façon de parler car nous ne sommes pas étonnés) que la Ville n’ait pas jugé bon de les consulter et surtout de rédiger (en concertation) un livret normatif, même succinct qui encadre, entre autre, la créativité du bricolage/rafistolage.

  4. Avatar de Marie

    Ce qui est sidérant c’est que petit à petit, notre ville se transforme en réfectoire généralisé. Entre les tables de pique-nique sur les quais, les terrasses en pleine rue, à la place du stationnement, l’impression de fête à neuneu se répand comme une lèpre. Et avec elle, la multiplication des incivilités, de la crasse (car les sols vont être gras, les chaises et tables seront enchainées dehors lors de la fermeture) et du bruit, pendant et après le service. Les riverains ne peuvent plus déposer leurs valises ou leurs enfants, les vieux et handicapés n’oseront plus sortir de chez eux, les livreurs et artisans n’ont plus de place pour travailler. Mais à la Mairie on s’en fiche, on croit que c’est comme ça que « Paris est une fête »…. Mais pas du tout ! devant ce laxisme au profit de quelques uns seulement et au détriment de tous les autres, l’harmonie et l’agrément de la vie disparaissent, le mystère et le calme des petites rues est enseveli dans cette mangeoire à ciel ouvert, l’animation des boulevards croule sous la frite.
    quelle horreur

  5. Avatar de Claude Leroux
    Claude Leroux

    Bonjour à tous,
    Le phénomène des terrasses éphémères est un réel problème de pollution sonore, esthétique et d’hygiène, surtout si cette tolérance devient pérenne, ce à quoi nous a habitué Mme Hidalgo (voir par exemple ce que nous subissons avec la rue de Rivoli dont la circulation limitée était dans un premier temps provisoire, idem avec de la suppression de places de parking pour élargir les trottoirs à la circulation des piétons pendant cette période de pandémie à grand coup de borne jaune vif)
    Sans parler des terrasses sauvages, qui sous la protection de ces tolérances soi-disant éphémères, poussent comme des champignons au détriment des riverains et autres passants: voyons comment M. Weil saura régulariser tout cela surtout dans le 4ème arrondissement. Un des exemples le plus frappant est celui de la rue des Ecouffes qui a subi toutes les anarchies de ce genre lorsque les restaurants étaient encore ouverts ; il était impossible de circuler sur les trottoirs ( qui ne sont pas plus larges d’un mètre) occupés par des tables tout du long et souvent à l’opposé de leur établissement, illégal à double titre et surtout en toute impunité. Les restaurateurs eux-mêmes se vantent auprès de qui veut bien l’entendre, que même les services de polices n’ont jamais rien fait pour les en empêcher, bien au contraire.
    Toutes ces irrégularités ne font que naitre des rivalités entre riverains et commerçants et en ne réagissant pas il semblerait que la mairie ne fait que les entretenir .
    Nous espérons lors du prochain déconfinement, que tout cela sera mieux encadré.
    La mairie de Paris envisage de faire payer une redevance aux restaurateurs pour cette occupation de l’espace public (voilà un façon détournée de pérenniser cette tolérance et de la rendre légale dès lors que le commerçant s’acquitte de cette taxe), il serait bon d’utiliser cet argent en créant un service vigilant qui ferait respecter cette pratique en toute civilité.
    Bien que les aides gouvernementales aux restaurateurs sont les plus conséquentes à ce jour, je pense que des terrasses comme celles que l’on peut voir rue Vieille du Temple par exemple et qui respectent les riverains et d’une certaine façon par leur originalité (voir celle de la crêperie le Breizh) le paysage urbain, ne font que nous inciter à tendre une main à ces commerçants pour mieux les aider.

  6. Avatar de Anaïs
    Anaïs

    A la lecture du document en téléchargement, on voit que les Petites Cités de Caractère sont bien mieux protégées que Paris. On lit : « Dans ces espaces protégés, sites patrimoniaux remarquables […], l’avis de l’architecte des bâtiments de France est requis. Les dispositions de protection sont directement opposables aux autorisations d’occupation du sol. »
    Alors qu’à Paris, c’est la mairie qui décide si elle veut bien – ou pas – « échanger » avec l’ABF. Pour le SPR du Marais, il devrait être obligatoire d’établir un texte normatif en concertation entre mairie et ABF. Ensuite, il restera bien sûr à faire respecter les normes. Et ça, c’est une autre paire de manches et demande une volonté politique.
    Pour le moment, notre quartier, comme tout Paris, ressemble à hauteur d’homme à un bidonville de baraquements en palettes de chantier.

  7. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    A Poulbot – Vous évoquez « une vision de la municipalité du futur de la capitale ». En a-t-elle une ? Parce que même en essayant, et j’essaie vraiment, je ne vois pas où elle nous mène à terme (A terme car pour l’instant il y a encore un socle qui résiste. Combien de temps ?). Paris sans voitures certes, sans habitants, sans commerçants, sans artisans, c’est bien parti sauf les cafés bien sûr(et encore les cafés ont quand même besoin de clients!). Paris, le Grenier à Blé de la France ???

  8. Avatar de parisienne écoeurée
    parisienne écoeurée

    une terrasse « éphémère » vient d’être installée au 1 rue des Guillemites, bien vissée au sol.
    Une affiche parasite avait été auparavant accrochée à un poteau , demandant aux personnes susceptibles de stationner sur les places livraison de bien vouloir les laisser libres !
    les nuisances multiples que cela génère laissent indifférents tous ceux qui sont chargés de l’administration publique.

  9. tres interessant merci

  10. Le Marais reste l’un des quartiers les plus emblématiques de Paris sans conteste et l’un des plus sympas pour boire une bonne chope de bière! 😉

  11. J’adore ce quartier, c’est sans conteste l’un des plus emblématiques

  12. J’aime beaucoup me balader dans ce quartier fort sympathique.

  13. Cet article est vraiment intéressant

  14. J’aime beaucoup cet endroit, il est fort sympathique

  15. Étant fan du Marais, cet article m’a bluffé

Répondre à Claude Leroux Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *