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Forces de l’ordre municipales ou police nationale : qui peut le mieux nous protéger des bars bruyants ?

Jean pierre timbaut trois bornes soirée trottoir 2012

Exemple typique d'établissements qui se soucient comme d'une guigne de la tranquillité et du sommeil des riverains la nuit !

 

 

Lorsqu'il s'agit de fermer un bar pour tapage nocturne répété, les maires de Paris n'ont qu'un avis à donner. La décision dépend de la Préfecture de police. A Paris, les Commissaires d'arrondissements instruisent le dossier et l'alimentent, donnent leur avis qui pèse sans doute un peu plus que celui du maire, mais c'est le cabinet du Préfet de police qui prend la décision administrative de fermer et l'instrumente.

Il est rare que les avis divergent entre mairie et police et au contraire la convergence de leurs points de vue est un élément qui pèse dans la décision, comme pèsent l'épaisseur du dossier et le nombre de plaintes enregistrées.

Ce sujet occupe en ce moment l'actualité parlementaire avec un texte qui est devant le Sénat depuis le 8 octobre où il est question de transférer le droit de procéder à des fermetures administratives, de la police vers le maire concerné. Le magazine "Capital" s'en fait l'écho dans son numéro du 9 octobre, sous la signature de Marine Thoron. Nous en recommandons la lecture car le sujet est exposé dans tous ses détails.

Pour ce qui nous concerne, nous avons regretté quelques fois une attitude trop permissive de la police. S'agissant du Who's, rue Pierre au Lard dans le IVe, qui est en conflit judiciaire avec un groupe de riverains, les actions "au pénal" qui ont été intentées en faisant appel au "Pôle Etudes et Contrôle" de la préfecture se sont enlisées et n'ont conduit à rien. Il a fallu recourir "au civil", à grands frais d'experts et d'avocats, pour que l'affaire prenne une tournure concrète.

On est tenté de penser que les Maires qui sont des élus, alors que les agents de la préfecture sont des fonctionnaires, seraient plus enclins à défendre leurs administrés dont ils détiennent un mandat et pas forcément sensibles aux injonctions politiques qui veulent par exemple que les activités de nature économique soient préservées envers et contre le bien-être des citoyens. Cette réflexion se heurte à son antidote : les maires peuvent être tentés par le clientélisme et se montrer plus sensibles aux lobbies en tout genre que les fonctionnaires de police.

Ainsi on a pu mesurer à la mairie de Paris l'influence des syndicats des industriels de la nuit qui ont un intérêt à "la fête" car elle pousse à la consommation de boissons alcooliques et à l'usage de matériels pour la diffusion de musique amplifiée, celle-là même qui transforme en cauchemars les nuits de nombreux habitants. Rappelons que ces syndicats ont obtenu en 2014 à Paris la création d'un "Conseil de la Nuit" dont l'objectif premier était de "dynamiser les nuits parisiennes". A cet égard, l'attitude de la Préfecture s'est révélée beaucoup plus  réservée et davantage soucieuse de la santé des parisiens.

Il y donc deux logiques qui s'opposent à ce que notre opinion s'exprime clairement sur ce sujet important. Les réactions de nos lecteurs seraient porteuses d'enseignements. C'est le moment qu'elles s'expriment…

 

 


Commentaires

4 réponses à “Forces de l’ordre municipales ou police nationale : qui peut le mieux nous protéger des bars bruyants ?”
  1. Avatar de habitant révolté
    habitant révolté

    excellent résumé du drame que vivent les habitants : de quel côté se tourner pour préserver son droit de vivre tranquillement ? bien malin qui peut répondre… les lobbies alcools et musique amplifiée sont la plupart du temps les grands gagnants et c’est révoltant !

  2. -Compte tenu du rapport accablant de l’Inspection générale de la Ville de Paris sur la gestion des terrasses en 2016, j’aurais tendance, pour le moment, à faire davantage confiance à la police qui a pour missions l’obligation d’appliquer la loi et le maintien de l’ordre public, sans état d’âme (et sans le souci d’une réélection et du financement d’une campagne électorale)
    https://www.lemonde.fr/vie-quotidienne/article/2016/08/19/rapport-accablant-de-l-inspection-generale-de-la-ville-de-paris-sur-la-gestion-des-terrasses_6004241_5057666.html

  3. Avatar de Lancelot

    Le résultat risque/bénéfices de l’opération est difficile à prévoir. En effet, l’équation est bien plus compliquée que le seul duo préfecture-mairie. Côté préfecture, les verbalisations sont faites par des agents – et ceux-ci parfois claquent la bise aux restaurateurs et ne « voient » pas les débordements de terrasse ni n’entendent le bruit… Côté mairie, on aimerait savoir qui décidera : le maire d’arrondissement ou la mairie centrale (c’est-à-dire la Direction de l’urbanisme)? Les maires des 3e et 4e sont devenus conscients des nuisances que subissent leurs électeurs. Mais pas du tout les fonctionnaires de la DU: c’est cette espèce d’Etat dans l’Etat qui était l’objet du très critique rapport dont parle Mary. Donc le pire serait de donner plus de pouvoir à la DU, soupçonnée de clientélisme d’après ce rapport de l’Inspection.

  4. Avatar de Gervais

    La réponse est dans la question : ce serait à la PP d’avoir les coudées franches plutôt qu’à la mairie qui est sous influence.
    Le problème est que la PP a bien d’autres chats à fouetter, comme l’actualité récente l’a démontrée.

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